@Eros Arnault

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5 SEPTEMBRE 2020 ► So hard ! So hard, de revenir frôler les pavés de Boston après cet été, ce séjour en Asie, complété d'un élan de bonheur italien en compagnie de mon meilleur ami et clôturé par un séjour de deux nuits dans un palace new yorkais. La vie de chateau. La vie à la Borgia. La vie à la Mini Borgia qui devenait Queen depuis que mon oncle avait avoué m'offrir un siège dans l'entreprise. Un régal, un pur bonheur. Mais le sourire avait fini par s'estomper lorsque la colocation avec Katalia se révèlait plus difficile qu'imaginait, qu'elle reste à la PFO, elle qui voulait en devenir présidente, qu'elle reste ici, me laissant le royaume familial pour demeure. Levée du mauvais pied, les talons compensés aux pieds, la robe d'été qui ne voulait plus quitter mon corps comme pour rester dans ce rêve qui m'avait enchanté, je montais doucement les marches de la PFO pour rejoindre les miens, pour ce qui allait être notre première retrouvailles. Quelle idée ?! J'avais le temps de quelques semaines oublié à quel point tous ceux qui me détestaient au plus haut point se trouvaient être dans les quatre murs que je venais de franchir. Eros en première position, se tenait devant moi, j'avais réussi à éviter cet homme depuis mon retour à Harvard, mais à croire que le destin en avait décidé autrement aujourd'hui, levant les yeux au ciel, provocante à souhait je l'assenais. Quel plaisir Eros ! dis je presque faussement alors que j'avais qu'une envie, oublier ma vie, cette vie liée au Arnault dont les souvenirs continuaient à me briser jour après jour, en silence. Tel un murmure qui ne vous lâche pas, qui vous consume.

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La rentrée est faite. Eros est là, à Harvard. Ce sentiment amer qui anime son cœur même s'il sait que, chaque soir, il va retrouver sa petite femme. Hâte de lui passer réellement la bague au doigt, de lui faire comprendre qu'il l'aime et qu'il n'aime qu'elle. Ses doigts glissent dans ses cheveux un brin trop longs à son goût. Pourtant, il n'a pas envie de les couper. Il se trouve bien comme ça. Les paroles de son père résonnent encore dans son esprit, lui montrant bien combien il n'a pas confiance en lui. Et cette voix qui s'élève dans son dos ne fait que confirmer les raisons de son choix. L'enfer sur terre, la Ursula du monde réel. Le jeune Arnault pivote vers la brune qu'il dévisage avec une haine viscérale. Il la hait, la déteste, n'encadre pas son faux sourire de pétasse qui se prend pour la reine. Quand il voit une fille comme elle se pavaner, il a juste envie de la voir se vautrer lamentablement. La détaille de haut en bas comme un insecte qu'il faut vite écraser. Qu'est ce que Zeus a bien pu trouver d'attirant chez cette sangsue ? Il l'observe puis roule des yeux, soupirant lourdement. Pas de faux semblants avec cette salope. « Pourquoi tu m'adresses la parole ? » La politesse qui s'envole des qu'il voit sa tête. Il la hait, depuis si longtemps. Les disputes qu'elle a généré entre les jumeaux juste par le plaisir de faire la fille gentille. Eros n'a jamais été dupe de son faux sourire angélique, de sa fausse moue d'enfant malheureuse. Il détourne son regard d'elle. « Tu te cherches une victime ? Désolé mais je suis pris. Même si je l'étais pas, j'ai une certaine fierté à pas taper dans les restes de mon frère, surtout pas toi. » Qu'il lance sans gentillesse. Il n'a aucune envie de se la jouer poli, d'engager une conversation avec elle. Ce n'est qu'une opportuniste. Rien qui ne rentre dans les bonnes grâces de Eros. Et ce n'est pas le moment de venir lui chercher des poux.