Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibilitynice to meet you (DeSean) - flashback - Page 2
I LOVE HARVARD
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
AccueilAccueil  
  • RechercherRechercher  
  • MembresMembres  
  • S'enregistrerS'enregistrer  
  • ConnexionConnexion  
  • -20%
    Le deal à ne pas rater :
    Ecran PC GIGABYTE 28″ LED M28U 4K ( IPS, 1 ms, 144 Hz, FreeSync ...
    399 € 499 €
    Voir le deal
    Le Deal du moment : -28%
    Brandt LVE127J – Lave-vaisselle encastrable 12 ...
    Voir le deal
    279.99 €

    nice to meet you (DeSean) - flashback
    Page 2 sur 2 Précédent  1, 2
    InvitéInvité
    feat
    Arrivée
    Multicomptes
    Crédits
    Discord
    Pseudo & pronom IRL
    Anonymous
    Informations
    participer à veritas ?les secrets à ne pas révéler
    Veritas
    Lien du postMer 5 Aoû - 18:29
    taggercitereditionsupprimeradresse
    C'était une question aussi simple que ça va, et pourtant, la réponse qui en découlait m'avait laissée sur le cul, incapable de gérer une telle situation sans ressentir un certain malaise. Pourtant, je faisais du mieux que je pouvais pour ne rien laisser paraître, de sembler le plus calme et sereine possible. Il avait pourtant raison, je ne pouvais pas savoir que ça allait lui faire du mal, que cette simple question allait avoir un tel impact sur lui, parce que c'était anodin à mes yeux. Pas pour lui. Et j'allais éviter d'évoquer le sujet familial encore quelques temps, on verra dans un certain nombre de verres partagés.
    Un léger sourire au coin des lèvres, je comprenais son envie de changer de sujet, et c'était sans doute mieux ainsi. On ne va pas s'arrêter là-dessus, sachant qu'il y a des milliers de sujets qu'on pourrait aborder, comme « Pourquoi un diabolo fraise et pas menthe, au juste ? » plaisantais-je alors, pour dérider la situation inconfortable.
    Une question aussi idiote qu'une pirouette magnifique pour changer de sujet. J'aurai bien pu parler de pingouins, d'ornithorynques et tout un tas d'autres choses, mais j'ai préféré me concentrer sur le contenu de son verre, qui, il faut l'admettre, m'avait perturbée au départ. Après tout, le sirop de menthe ne plait pas à tout le monde, c'est un fait. C'était juste pour le dérouter.

    La danse de la victoire, tout un art. Je n'ai pas la grâce d'une danseuse étoile ou même d'une adepte du lap dance, mais personne ne s'est jamais plains de ce déhanché majestueux que j'offre quand je suis euphorique. Je suis un peu folle parfois, mais c'est un bon grain de folie, qui rend joyeux les gens autour, qui semble le rendre joyeux lui aussi.
    Mes premières fois avec un alcool fort, j'avais tiré exactement cette tête là, la même que lui. Crispée, grimaçante, et j'avais toussé aussi, avant de dire que c'était dégueulasse. Et aujourd'hui, regardez moi. Une vraie pochetronne, addict à pas mal de choses et bien dans ses pompes, la plupart du temps. « C'est la plus belle nuance que j'ai trouvée dans cette situation. » répliquais-je en lui offrant un large sourire amusé.

    Si je pouvais le conseiller sur quelque chose, si je pouvais servir à quelque chose dans sa vie, c'était certainement dans ce domaine que j'étais la plus apte à aider. J'avais tout essayé, que ce soit en alcools ou en drogues et j'étais capable de réciter tous les effets possibles. La différence de l'alcool, c'est qu'en cas d'une ingestion intense, la gueule de bois se pointe au réveil, et le stade suivant résulte du coma éthylique. Pour les drogues, c'est une autre histoire. Et ce soir, j'allais connaître DeSean sous toutes ses coutures, certainement.
    La main du jeune homme sur la mienne, je comprends que ce soir, je n'allais pas débourser un seul dollar dans mon antre de la débauche. Et que je n'avais pas le choix d'insister et qu'il fallait le laisser régler la totalité des frais. Un sourire moqueur passe alors sur mes lèvres. « Si c'est comme ça, je vais souvent t'inviter à boire un verre avec moi. » plaisantais-je alors, en rangeant mon portefeuille, avant de filer vers la sortie en sa compagnie.

    La lumière à l'extérieur du bar est plus vive et je parviens à mieux discerner ses traits. On avance vers la rive et on s'installe, côte à côte, scrutant l'horizon, les lumières de l'autre côté. Je le regarde ouvrir la bouteille et la placer entre nous, comme un totem de parole, la statue des aveux. Je la prends, en bois une gorgée, avant de la reposer entre nous. Par où commencer ? Je ne savais pas vraiment. « J'ai fait des choses dans ma vie dont j'suis pas très fière, comme.. faire croire à ma fille que j'suis sa soeur pour la protéger de moi. » avouais-je en baissant les yeux. Ça semblait facile à dire, comme si une sorte de connexion était établie entre nous, malgré la honte que je ressentais à ce moment précis. « Faut savoir que j'avais quinze ans quand j'ai accouché d'elle. Que j'ai fait un déni de grossesse et qu'elle est le fruit d'une relation non consentie. Et c'est ma mère qui l'a adoptée, après que mon père soit allé en taule. » finis-je par ajouter en cherchant son regard. Finalement, j'éclate de rire, nerveusement. « Maintenant, c'est à toi de me dire quelque chose de ton choix. » dis-je en tendant la bouteille dans sa direction.

    @DeSean Armstrong Jr
    InvitéInvité
    feat
    Arrivée
    Multicomptes
    Crédits
    Discord
    Pseudo & pronom IRL
    Anonymous
    Informations
    participer à veritas ?les secrets à ne pas révéler
    Veritas
    Lien du postMer 5 Aoû - 20:57
    taggercitereditionsupprimeradresse
    Laisser de côté l'histoire de son grand frère, c'était sans doute une excellente idée. Dans tout les cas, DeSean se doutait que ça reviendrait dans la discussion, à un moment ou à un autre. Il ne voulait pas non plus qu'elle reste sur son malaise, qu'elle continue à se sentir mal après avoir posé la mauvaise question. Alors en fait, une interrogation aussi bateau que celle de pourquoi de la fraise plutôt que de la menthe, c'était plutôt bien trouvé. Il suffisait simplement de changer de sujet; aussi simple que ça.
    - Simplement parce que j'suis amoureux des fruits rouges. avait-il alors répondu en s'amusant de la question. A croire que ça l'avait perturbée, cette absence d'alcool dans son verre.

    Il avait régné dans le bar une ambiance particulière entre eux. Ils s'étaient retrouvés partagés entre différents sentiments et ça avait rendu l'instant assez intense. Il l'avait vue pétiller de joie grâce à sa victoire puis avait eu un aperçu de la qualité de ces mouvements de hanches. Tout ça avant qu'elle ne s'amuse de sa tête devant son Cuba Libre. Sa réplique, elle l'avait bien trouvée et DeSean avait lâché un large sourire avant de réussir à finir son verre.

    Enfin, cette dernière phrase avant de sortir du bar. Il s'était contenté de lui sourire mais intérieurement, il avait pensé -Et pourquoi pas ?-. Après tout, plus les minutes passaient, plus il se sentait bien avec elle. Ca ne faisait déjà aucun doute qu'il serait ravi de la retrouver, de la voir à nouveau à l'avenir.

    **

    Désormais, l'instant présent. Assis au bord de l'eau, l'un à côté de l'autre avec pour seule barrière, une bouteille pleine de whisky. Les bruits de la ville comme musique de fond, les lumières diverses et variées qu'offre une ville comme Boston la nuit. Le passage d'une péniche-restaurant sur l'eau, à quelques centaines de mètres devant eux. Le plaisir de sa présence à son côté, même s'il sait que la nuit risque d'être riche en émotions. Il pousse un grand soupir tandis qu'elle boit une gorgée et repose la bouteille entre eux.

    Et là... Sa première déclaration; sa première confession. Il la regarde tandis qu'elle baisse les yeux. C'est sortit tout seul, d'un coup comme ça. DeSean s'attendait à tout, sauf à ça. La nuit des aveux commence vraiment fort. Il y a quelque chose entre eux; c'était déjà présent au bar mais là, sur la rive du fleuve, il le ressent pleinement. Peut-être que c'est grâce à cela qu'elle a réussi à aborder ce sujet avec lui. C'est étrange, parce que sa révélation a eu l'effet d'une balle de fusil sur lui. C'est comme si elle venait de lui tirer dessus à bout portant. Le jeune homme se sent sonné par ce qu'il vient d'entendre. Il ne les as pas vécus et pourtant, il se sent impacté par ces traumatismes.

    Elle semble chercher son regard et elle le trouve. Il pose ses yeux dans les siens, sans vraiment savoir quoi dire. Tout ce qu'il est capable de faire, c'est partager sa peine. Il ne parle pas mais lentement, il se rapproche d'elle. La distance que met cette fiche bouteille entre eux n'a pas lieu d'être. Il la laisse éclater de rire, cette fois sans suivre. DeSean se doute bien qu'elle doit avoir besoin d'en parler, au fond d'elle. Que rares sont les jours ou elle doit pouvoir s'exprimer librement sur ce sujet. Qu'elle aimerait sans doute pouvoir dire la vérité à sa fille et s'en occuper en tant que mère. C'est un lourd secret qu'elle garde en elle mais peut-être s'est-elle un peu libérée de ce fardeau en lui disant la vérité. C'est ce qu'il espère du moins. A ce moment là, il aimerait pouvoir lui prendre un peu de sa souffrance, pour rendre son quotidien plus facile à vivre; il souhaiterait l'épauler, la soutenir dans cette vie qui est la sienne. 

    Elle lui fait passer la bouteille, en attendant à son tour une confession de sa part. Mais il ne peut pas se contenter d'enchaîner sur autre chose comme ça. Le brun colle son épaule à la sienne et doucement, il vient entrelacer ses doigts dans les siens. Il veut simplement qu'elle le sente tout près d'elle, qu'elle sache qu'il est là. Qu'elle comprenne qu'elle n'est pas seule.
    - Moi, je sais que tu es une belle personne. murmure-t-il soudain en brisant le silence qui commençait à s'installer. Il tourne un peu la tête, cherche à son tour à capter son regard. Il est ému le garçon et il le montre. Elle l'a touché, dès la première phrase, en plein coeur.

    De sa main libre, il prend une grande gorgée de whisky avant de toussoter légèrement. C'est bon mais qu'est ce que c'est fort surtout ! Il pose la bouteille entre ses jambes et prend une grande inspiration. C'est à son tour de parler, il le sait. Il hésite DeSean, il sait pas par quoi commencer. Doit-il parler de sa vie à Houston ? Ou revenir directement sur son frère ?
    Il voudrait que l'alcool fasse son effet plus vite, il voudrait se sentir planer pour vivre un peu mieux toutes ces confessions. Et en même temps, il veut rester lucide pour comprendre ce qu'elle a vécu. Il y a une limite à pas franchir et chez lui, elle est difficile à cerner.

    - A l'origine, je n'avais pas de nom. commence-t-il à dire en sentant sa gorge se serrer dès les premiers mots. Une autre inspiration; une autre expiration. Allez DeSean, on y retourne.
    - Ma mère voulait pas de moi. Elle voulait m'abandonner ou me laisser mourir dans un coin. Faire comme si je n'avais jamais existé. J'étais rien qu'un putain d'accident à ces yeux. continue-t-il en serrant la bouteille de whisky dans sa main. Ca fait mal d'en parler mais il se rend compte en même temps que ça lui arrive jamais de s'ouvrir là-dessus.

    - Si tu regardes sur internet, on te dira que je viens de la Nouvelle-Orléans, que ma vie a commencée là-bas. C'est faux. J'avais déjà dix ans quand j'y suis arrivé. poursuit-il pour lui faire comprendre d'où il vient réellement. Même google, même wikipédia n'est pas au courant de ça. C'est un secret bien gardé.
    - J'ai passé plusieurs mois de ma vie sans prénom. On m'appelait pas. J'étais... Personne. finit-il par dire en baissant les yeux à son tour. Il se mord la lèvre; cet aveu fait mal, vraiment mal. Il y a bien quelques mois, voir quelques années qui se sont passées depuis la dernière fois ou ces mots là sont sortis de sa bouche.

    Cette fois par instinct, il reprend une gorgée de cet alcool qu'il a du mal à avaler. C'est de nouveau à son tour de parler, alors il lui rend la bouteille. Mais il se dit en même temps qu'une petite pause va peut-être s'imposer, au moins le temps de récupérer un peu.


    InvitéInvité
    feat
    Arrivée
    Multicomptes
    Crédits
    Discord
    Pseudo & pronom IRL
    Anonymous
    Informations
    participer à veritas ?les secrets à ne pas révéler
    Veritas
    Lien du postJeu 6 Aoû - 17:41
    taggercitereditionsupprimeradresse
    Question simple, basique, et une explication encore plus simple. Une affection particulière pour les fruits rouges. C'est une bonne explication, qui suffit amplement à satisfaire mes pensées concernant le malaise précédent. J'hochais simplement la tête à sa réponse, comme si je voulais par la même occasion, balayer les autres questions concernant l'absence d'alcool dans son verre, parce qu'à part être le Sam de la soirée, j'ai jamais vu quelqu'un entrer dans un bar pour boire une eau pétillante à cette heure-ci. Mais après tout, nous n'avons pas tous le même mode de vie, et heureusement pour le reste de l'univers, ils ne sont pas tous comme moi. Autrement, ça serait un sacré bordel.

    Depuis l'arrivée du jeune homme au coeur de ces lieux, j'avais oscillé entre plusieurs émotions. D'abord la déprime, puis l'amusement de le voir m'accoster, puis l'intérêt de voir ce visage et connaître son identité, puis enfin, l'éclat de joie victorieux de le voir céder à mon défi de boire un verre d'alcool. Jamais de ma vie j'étais passée par tant de phases aux côtés d'une personne à peine rencontrée. Je n'avais aucune crainte, je ne sentais aucune arrière pensée de sa part, c'était fluide, beau. Une magnifique rencontre hasardeuse qui allait sans doute durer une bonne partie de la nuit en tête à tête, accompagnés d'un peu d'alcool et beaucoup de sujets de discussions, divers et variés.

    Je regardais la péniche-restaurant, ces gens heureux d'avoir mangé sur l'eau, d'avoir bu du vin hors de prix parce qu'on va pas se leurrer, la même bouteille coûte moitié moins dans un supermarché. Ils sont heureux et certains même, nous font signe de la main, peut-être déjà un peu trop éméchés. Je n'avais même pas pris la peine de réfléchir à quoi lui dire. Je n'avais pas pris une grande inspiration avant de me jeter dans le vide. J'étais juste là, à livrer le plus gros poids de mon existence, la plus grosse plaie qui ne se refermera pas de sitôt. Parce que j'étais pas prête de la récupérer, ma gamine. Parce que ma mère me trouve pas assez stable et qu'au fond, elle a raison. Pourtant, mon père ne l'était pas non plus, et ça ne l'a pas empêché de s'occuper de moi jusqu'à l'âge où il pouvait se servir de moi comme de sa mule. Je taisais certains détails, parce qu'il n'a pas besoin de tout savoir. Et ma confession semble le bouleverser. Son silence en dit long, et ce rapprochement trahit certainement son émotion. Je serre ma main dans la sienne avec un léger sourire à son compliment. « Tu dis ça parce que tu viens de me rencontrer. » plaisantais-je alors.

    Je le regarde boire, hésiter sur les choses qu'il pourrait bien me dire, et c'était comme un tsunami. A l'origine, je n'avais pas de nom. C'était violent, comme choc. Et ça le secouait encore, le garçon. En même temps, il y a de quoi être secoué, parce que moi-même je le suis. Et le reste de son aveu était encore plus puissant que le commencement. Malgré mes choix de vie et malgré les circonstances, je n'avais jamais regretté d'avoir donné la vie à ma fille. Je regrettais de ne pas avoir été capable de m'en occuper. Je sens sa douleur, sa rage en évoquant sa génitrice. J'étais pendue à ses lèvres, jusqu'au dernier instant. Jusqu'au moment où la bouteille revient à ses lèvres, comme si l'amertume de l'alcool allait effacer l'amertume qu'il ressentait. « Tu sais... J'me fous de ce qu'internet peut bien dire sur toi. Parce que c'est pas ça qui te qualifie. Dis toi que ton frère t'a trouvé un prénom vraiment cool, que malgré que ça ait mal commencé bah... Aujourd'hui, t'es un sportif reconnu, tu dois avoir un max de filles qui te courent derrière, et que t'es pas un putain d'accident. T'es un mec bien, DeSean. » dis-je calmement, en serrant de nouveau sa main, pour que lui aussi comprenne qu'il n'est pas seul. Que ce soir, j'étais là pour lui et que je peux l'être aussi longtemps qu'il en aura besoin.

    La bouteille passe de nouveau dans mes mains, et cette fois, je réfléchis à ce que je pourrais bien avouer. Je finis par porter le goulot à mes lèvres. « Je suis toxicomane et j'ai jamais réussi à me sevrer plus de quelques mois. Quoi que j'fasse, j'replonge. Depuis mes quatorze ans, j'dealais pour mon père. Puis quand ils l'ont coffré, j'ai pris le relais. Et j'ai un tas d'autres tares addictives, mais la drogue reste la pire. » avouais-je finalement. Peut-être que de traîner avec une camée, ça allait le rebuter, l'éloigner. « Sinon j'ai été en couverture d'un magazine de tatouages. » ajoutais-je avec un sourire. Je lui tendais de nouveau la bouteille, pour qu'il se confie à son tour, ou bien qu'il pose des questions.

    @DeSean Armstrong Jr
    InvitéInvité
    feat
    Arrivée
    Multicomptes
    Crédits
    Discord
    Pseudo & pronom IRL
    Anonymous
    Informations
    participer à veritas ?les secrets à ne pas révéler
    Veritas
    Lien du postVen 7 Aoû - 10:41
    taggercitereditionsupprimeradresse
    C'est une soirée incroyable qu'il passe en la compagnie de Vinnie. Leurs blessures les plus secrètes refont surface mais en fin de compte, ça lui fait du bien. Ca à beau être compliqué d'en parler, une fois que les choses sont dites, c'est comme si une petite partie de ce poids s'en allait.
    Ils sont assis, main dans la main au bord de l'eau depuis de nombreuses minutes déjà. Il se sent compris DeSean, pour la première fois depuis bien longtemps. La connexion avec la brune est bien présente et sans doute même plus forte que ce qu'il aurait jamais pu imaginer. Il la regarde, il la trouve vraiment belle avec ces tatouages. Qu'importe son passé, qu'importe ces mauvais choix, il voit tout ce qu'il y a de bon en elle. Malgré l'obscurité, il observe les traits fins de son visage; il sait que cette femme va devenir importante pour lui. Il le sait parce qu'il a l'intention de la revoir et qu'elle pourra compter sur lui.
    - Je dis ça parce que je le vois. dit-il en réponse à sa réplique alors qu'elle lui offre quand même un sourire.

    Si son histoire l'a retourné, ce qu'il vient de dire semble avoir eu le même effet sur elle. Sa main serre la sienne, comme pour lui rappeler sa présence; comme pour lui dire qu'il n'est pas seul non plus. C'est tout ce dont il a besoin de toute façon, la sentir auprès de lui. C'est étrange comme sentiment, être partagé entre une tristesse terrible en pensant à son passé et en même temps, ressentir la compassion et la chaleur de la personne qui se trouve avec lui. Le brun se raccroche à sa main, il se raccroche à cette sensation de douceur que lui donne le contact de sa peau. Sa réponse est aussi poignante. Il n'en attendait pas tant de sa part, surtout après s'être contenté de se rapprocher d'elle sans vraiment savoir quoi répondre à sa première déclaration. Il n'est pas parent DeSean, il ne connait même rien à ce lien qui est censé unir un enfant et son parent. Evidemment, il souhaite devenir papa un jour; il souhaite pouvoir offrir à son petit tout ce que lui n'a pas eu. Mais il ne peut imaginer la souffrance de Vinnie alors qu'elle fait croire à sa fille qu'elle est sa soeur.

    Une idée vient de germer dans son esprit mais il est encore tôt pour lui en parler. Peut-être est-ce l'alcool qui fait réfléchir son cerveau autrement, peut-être est-ce simplement sa manière d'être; il ne saurait le dire.
    - Personne ne me court après. J'me rappelle même pas la dernière fois qu'une fille m'a embrassé. plaisante-t-il à son tour. Ceci dit, c'est vrai. A quand remonte son dernier baiser avec une demoiselle ? Il n'en a aucune idée. Si depuis qu'il est devenu célèbre, sa popularité avec les femmes a augmentée, il s'en est pourtant toujours moqué.
    - Merci. J'crois que t'es de loin, la meilleure personne avec qui j'ai discuté. déclare-t-il en lui souriant. Ces mots font du bien, ils agissent comme un pansement sur ses blessures. Même si ça ne dure que le temps de la soirée, c'est bon à prendre.
    Sa main toujours dans la sienne, il la soulève doucement et vient y déposer un baiser. Sans doute une autre manière de dire "merci" et de lui montrer l'affection qu'il lui porte.

    La bouteille repasse dans sa main et elle semble réfléchir cette fois. DeSean se demande ce qu'elle va bien pouvoir dire cette fois, après la bombe qu'elle a déjà lancée un peu plus tôt. C'est une confession qui sort de ces lèvres cette fois. Mais pas n'importe laquelle; elle lui avoue sa dépendance, notamment à la drogue. Elle lui avoue avoir dealé, l'avoir fais pour son père. Il hoche la tête DeSean, même si une nouvelle fois, c'est inattendu. Le monde des dealers, il le connait bien. Son père était lui aussi un dealer, son frère a mouillé dedans aussi et lui même n'est pas passé loin de tout ça. C'était son quotidien à Houston, les trafics dans la rue, les aiguilles retrouvées à côté des poubelles ou même chez lui, à cause de sa génitrice. Ce monde ne lui est pas inconnu, pas du tout. Son frère l'a payé de sa vie, alors il comprend par quoi elle passe. C'est le genre d'aveu qui pourrait faire fuir certains; parce qu'on parle là d'un monde bien pourri. Mais lui, il la trouve incroyablement courageuse. Réussir à lui en parler, à tout lui avouer... Rien que réussir à accepter qu'elle est toxicomane, c'est déjà énorme.

    Comme si elle voulait rajouter une petite note positive, elle lui dit qu'elle a déjà fait une couverture de magazine. Si ça l'étonne un peu sur le coup, après une seconde de réflexion il trouve ça normal. Faut dire qu'elle est superbe avec ces tatouages. Il prend son avant-bras sur le sien et parcourt délicatement sa peau avec son doigt, suivant les lignes parfaites dessinées à l'encre et à l'aiguille.
    - Tes tatouages sont superbes. dit-il en reprenant sa main dans la sienne. - Tu es très belle. finit-il par dire en posant sur elle un regard plein de chaleur. Vinnie a toute sa place sur un magazine de tatouages honnêtement.

    - Tu as un sacré courage pour parler de tes dépendances. Mais je ne crois pas que ça définisse vraiment ce que tu es. Et peut-être que je peux t'aider. C'est comme une proposition, comme une perche qu'il lui tend, qui ne demande qu'à être saisie. Des idées naissent dans son esprit au fur et à mesure qu'elle se confie à lui. Il ne peut pas se contenter de l'écouter, il veut faire plus. Mais pour ça, il faudra qu'elle le veuille, qu'elle accepte son aide.

    Il prend la bouteille et en boit une gorgée, cette fois plus petite. Il sent que les effets sont là désormais et il n'a pas envie de faire un black-out. DeSean veut absolument se souvenir de chaque mot prononcé pendant cette soirée. Tout est si exceptionnel qu'il ne peut pas se permettre d'en oublier un instant. Cette fois, ce qu'il va lui dire est assez simple. C'est pas vraiment une confession, puisqu'elle est déjà au courant.
    - Mon frère est mort. Il a été tué par un gang devant mes yeux quand j'avais cinq ans. Une balle dans la tête. déclare-t-il en se mordant la lèvre. Ca fait toujours mal d'en parler et c'est même plus douloureux que l'histoire de sa mère. Il n'a jamais ressenti de sentiment positif envers elle alors qu'avec son frère... C'était son héros quoi.
    - J'ai été battu par le conjoint de ma mère. J'ai tenté de la défendre mais j'étais impuissant. avoue-t-il en suivant. C'est dingue, ça finit par sortir comme ça, sans qu'il contrôle vraiment. Vinnie est la seule personne au courant de tout ça maintenant. Personne ne sait qu'il a été battu, qu'on a manqué de lui casser les côtes; tout ça pour défendre une femme qui ne voulait pas de lui.

    Une larme descend le long de sa joue. Ce secret a été gardé pendant de longues années, enfoui au plus profond de son être. Jamais il n'en a parlé, jamais ne l'a avoué à qui que ce soit. Cette larme qui roule sur son visage, il ne la contrôle pas; elle est le témoin d'une vie passée à refouler la vérité, à construire une armure autour de ça en espérant que jamais cela ne surgisse à nouveau.
    - J'ai fais la couverture du jeu vidéo de football américain. ajoute-t-il à son tour pour terminer sur une bonne note lui aussi. D'ailleurs, cet aveu semble tellement hors de contexte qu'il lâche un rire en suivant. DeSean finit par balayer cette larme d'un revers de main. Il se passe ensuite la main dans les cheveux puis décide d'enlever son sweat avec sa main libre. Son débardeur laisse entrevoir la majeure partie de ses tatouages. Il était temps que Vinnie sache que lui aussi, c'est son domaine. Enfin, il lui tend la bouteille et lui fait un clin d'oeil.
    - A ton tour. affirme-t-il en souriant à nouveau.
    InvitéInvité
    feat
    Arrivée
    Multicomptes
    Crédits
    Discord
    Pseudo & pronom IRL
    Anonymous
    Informations
    participer à veritas ?les secrets à ne pas révéler
    Veritas
    Lien du postMer 12 Aoû - 17:01
    taggercitereditionsupprimeradresse
    Depuis l'incarcération paternelle, je me dis que j'ai une vie pourrie, que tout ce que je fais, c'est juste survivre, m'engrainer dans un clan qui pourrait très bien me faire la peau à l'instant même ou je me déciderai de le quitter, que mes choix sont tous plus pourris les uns que les autres, que ma vie serait certainement différente si j'avais pas trempé dans toutes ces merdes dans lesquelles on m'a entraînée, que si j'avais pas foutu mon nez dans la coke ou cramé une pipe de crack, je ne serai pas dépendante de toutes ces choses qui me permettent de tenir debout. Parce que si je n'ai plus ces produits, il me reste quoi ?
    Il dit ne voir que le bon en moi, et il doit sans aucun doute être la dernière personne sur terre à penser que je suis quelqu'un de bien, en dehors de ces filles dont je m'étais entichée et à qui j'avais avoué mon mode de vie et qui l'avaient accepté. Elles étaient rares, mais existaient. Un léger sourire passe alors sur mes lèvres. Je ne savais pas exactement quoi lui dire, en dehors d'un simple « Merci... ».

    J'étais quelqu'un de réaliste, mais au fond, j'étais aussi quelqu'un d'assez émotif. Si son histoire a pu me bouleverser, c'est parce que j'aurai pu être à la place de sa mère et rejeter ma fille comme elle l'a rejeté lui. Mais j'avais préféré la confier à quelqu'un de plus apte que moi à s'en occuper et à l'aimer, avant que je ne me rende compte de la puissance de l'amour d'une mère à son enfant, trop tard certainement. Parce que j'étais trop jeune, parce que j'étais qu'une gosse, moi aussi. Et à ce moment précis, j'avais ce même élan maternel avec lui qu'avec ma gamine. Un simple geste affectif peut parfois calmer des maux invisibles à l'oeil.

    J'étais cependant étonnée de son aveux, de savoir qu'aucune fille n'avait eu la prétention de lui courir après, et qu'aucune d'entre elle n'avait su goûter à ses lèvres. Un léger rire secoue ma cage thoracique. « Si les filles ne viennent pas à toi, vas vers les filles. Tu crois que j'arrive à avoir de belles créatures aux courbes généreuses à mon bras de quelle façon ? » plaisantais-je alors, faisant par la même occasion une révélation à mon sujet, mon amour pour la gente féminine. Peut-être que ça passera au travers du filet, mais c'était sorti naturellement.
    Je n'étais pas toujours d'une compagnie agréable, mais il semble que ce soir, ça soit le cas pour lui. De là à être la meilleure personne avec qui il ait pu discuter, j'avais un léger doute, peut-être que l'alcool faisait déjà effet sur lui et qu'il était du genre à complimenter plus que de raison, mais le compliment est touchant. « La meilleure ? J'pensais pas obtenir ce statut un jour. » avouais-je avec un sourire en coin. Son baiser sur la main m'arrache un sourire.

    J'avais avoué mon plus gros problème, ma plus grosse faille dans ce bas monde. La drogue est une femme pour ceux qui n'en ont pas. Le mariage dure depuis trop d'années déjà, mais c'est une amante tenace. Dès que l'espoir d'une échappatoire s'ouvre devant moi, elle revient plus forte que jamais et m'enlise avec elle, toujours un peu plus fort que la fois précédente. Et cette femme ne laisse que peu de place à la stabilité d'une relation durable, elle veut l'exclusivité, toute l'attention du corps qu'elle emprisonne et empoisonne insidieusement, réclamant une dose toujours plus puissante que la fois d'avant. Et le silence qu'il installe sur le sujet m'est effrayant. Il lâche juste ma main pour parcourir mon bras du bout de ses doigts, avant de complimenter les nombreux motifs qui l'habillent. Finalement, sa main rattrape la mienne, et un soulagement dissipe les effets de la peur de le voir fuir. Je lui offre un sourire gêné à ces compliments. « Merci, t'es pas mal non plus. » ajoutais-je finalement, avec un léger rire qui trahissait le fait que je ne savais pas quoi dire de mieux.
    Du courage. Il n'en fallait pas plus que ça quand on connait le diagnostic maintes fois posés sur mon cas. La dépendance était présente dans tout ce qu'il y avait de mauvais pour moi. Dépendance à la drogue, aux jeux d'argent, à l'alcool, une certaine forme de dépendance affective aussi, puisque je ne peux pas me contenter d'une relation qui se tient qu'à deux, un peu nymphomane sur les bords, j'étais un défi pour bon nombre de psychiatres, si j'avouais toutes mes tares. « J'ai essayé pas mal de choses déjà, mais si tu crois pouvoir m'aider plus, je dis pas non. » Je ne savais pas vraiment ce qu'il pouvait faire pour contrer toutes ces choses qui me détruisent chaque jour un peu plus.

    Sa gorgée était plus petite que les précédentes, et le voilà fin prêt à me parler de son frère. Il m'avoue la façon dont il est mort, et je trahis son émotion au coin de son regard. Cinq ans, c'est si jeune pour voir son frère mourir sous ses yeux, et je comprends horriblement ce traumatisme. Je baisse le regard, horriblement désolée pour lui. Sans compter sur la suite, sur le fait qu'un homme le battait quand il était encore gamin, pour défendre la femme qui lui a donné la vie et qui n'en voulait pas. Mon pouce caresse le dos de sa main, parce que cette fois, je ne sais vraiment pas quoi lui répondre. Pour la première fois, je préfère rester silencieuse que de dire quelque chose d'inadapté.
    Puis finalement, cet aveu qui sort de nulle part, qui fait écho à celui que j'avais fait sur la couverture du magazine de tattoo. Finalement, un léger rire s'échappe. « Ton visage reste quand même plus connu que le mien. » répliquais-je alors avec un sourire. Il quitte ensuite son sweat, laissant apparaître de nombreux motifs sur ses bras imposants. Mon regard glissait longuement sur eux, avant qu'il ne m'offre la bouteille.

    Une nouvelle gorgée est signe d'un nouvelle aveu à formuler. Alors je bois en pensant à tout ce qui aurait la prétention de passer la barrière de mes lèvres. « Mes avants-bras ont été brûlés au troisième degré. Je suis diabétique et j'ai joué dans un porno lesbien. » lançais-je, comme si je parlais d'un clip musical, avant de rire en fuyant son regard, qui sera sans doute abasourdi.

    @DeSean Armstrong Jr
    InvitéInvité
    feat
    Arrivée
    Multicomptes
    Crédits
    Discord
    Pseudo & pronom IRL
    Anonymous
    Informations
    participer à veritas ?les secrets à ne pas révéler
    Veritas
    Lien du postSam 15 Aoû - 17:33
    taggercitereditionsupprimeradresse
    Est-ce que le fait d'être dépendant, que ce soit à la drogue ou à autre chose, fait de nous une mauvaise personne ? Dans la vision de DeSean, clairement pas. La drogue, ça agit pour certaines personnes comme un échappatoire à cette foutue réalité, lorsque celle-ci devient trop compliquée à affronter. Le problème, c'est qu'on s'y attache et qu'après y avoir goûté, on a tout le temps envie d'y revenir. Le jeune homme le sait, il aurait pu tomber dedans lui aussi. Il n'est pas passé à grand chose de le faire, d'ailleurs. Si Darnell trempait dedans, il l'empêchait aussi à côté de pouvoir subir la tentation de cette merde. Il le poussait au football, à rêver ballon, vivre ballon, manger ballon. Il l'a conditionné pour que son esprit ne demande que ça, le cuir de la balle. Pour que ses yeux ne se tournent que vers la télévision, à regarder des matchs pendant des heures. Aujourd'hui, il le sait; ça l'a probablement sauvé.

    Elle lui répond par un simple merci mais c'est tout ce qu'il attendait. Il n'a pas dis pas cela uniquement dans le but de lui faire plaisir; il l'a dit avant tout parce qu'il le pense et qu'il y croit déjà fermement. Elle n'a rien d'une mauvaise personne; du moins, pas à ses yeux. Et ces aveux ne changent rien à cette vision qu'il a d'elle.
    Ce soir, quelque part, ils prennent soin l'un de l'autre. Elle a des gestes envers lui, des gestes d'une bienveillance inouie. Au fond, ça lui rappelle un peu la manière avec laquelle sa soeur adoptive prenait soin de lui. Il a grandit avec un manque extrême d'attention alors forcément, ça lui fait énormément de bien. Vinnie semble capable de l'apaiser un peu et c'est pas donné à tout le monde de réussir à lui faire ressentir ça. Alors il en profite un peu; il souffle intérieurement, il recharge ses batteries sentimentales.

    Pourquoi semble-t-elle étonnée lorsqu'il lui avoue ne pas avoir connu de femme dans sa vie ? Sans doute parce qu'ils vivent à une époque ou ça fait partie du quotidien que de rencontrer des gens et de sortir avec. Ca devient foutrement rare les gens qui restent ensembles toute leur vie, sans aller voir ailleurs au moins quelques fois. DeSean est pas du genre à se donner facilement et il n'aime pas coucher pour coucher. Le sexe sans sentiments, c'est très compliqué pour lui. Et peu importe ce que change sa popularité là-dessus, peu lui importe que des femmes se précipitent devant lui pour le séduire. Il s'en moque, c'est aussi simple que ça. Lorsqu'il n'est pas sur un terrain de football, il aime qu'on le traite comme monsieur tout le monde.
    - J'suis pas du genre à courir après les filles. déclare-t-il en lui souriant. Il prend une seconde pour comprendre le message qui était caché dans sa déclaration. Mais ça ne change rien à ses yeux; elle est bien libre d'aimer les hommes, les femmes ou même les deux. Il n'y a pas de mal à ça. Au contraire même, si ça peut l'aider dans sa quête du bonheur alors tant mieux.
    - Du moment que la personne que tu choisis te fait sourire... C'est tout ce qui compte. dit-il, même s'il dévie de la question de la brune. Au moins, elle comprendra qu'il ne juge pas. S'il doit un jour la croiser épanouie au bras d'une femme, alors ainsi soit-il. Il sera même le premier à se réjouir pour elle.
    -Oui Vinnie, tu es la meilleure.- pense-t-il en la regardant. Et pour cause, il n'a jamais eu l'occasion de parler librement avec quelqu'un, comme ça, aussi vite. Ce feeling qu'il a avec elle, il ne l'explique pas mais bon dieu que c'est agréable. Il ne répond rien cependant, parce qu'il n'a pas besoin d'en rajouter. Elle pourrait croire que c'est l'alcool qui parle pour lui sinon.

    Savoir qu'elle était toxico ne l'empêchait pas de sourire, de lui sourire. Il aimait ce contact avec elle, cette présence rassurante qu'elle lui offrait. Et il tenait à ce qu'elle le ressente aussi. Il n'allait pas partir, ni ce soir-là, ni après, parce qu'elle se droguait. La brune lui fait un compliment, qu'il n'attendait pas forcément en retour. Il lui sourit à nouveau et serre un peu plus sa main. Il ne prétend pas être magicien, être capable de lui enlever ce poids qu'elle porte sur les épaules. En revanche, il est certain de pouvoir l'aider, d'être en mesure de lui fournir une assistance, une présence.
    - En premier lieu, sache dès maintenant que je serai toujours là. commença-t-il par dire en posant son regard dans le sien. - Je t'en fais la promesse. affirma-t-il en hochant lui-même la tête. C'est déjà important qu'elle intègre ça. C'est tellement facile de penser que ce ne sont que des paroles en l'air, que le moment venu il n'y aura personne. Mais DeSean n'a qu'une parole et lorsqu'il fait une promesse, il s'y tient.

    Après ses confessions, elle reste silencieuse. Comme lui un peu plus tôt, lorsqu'elle lui a parlé de sa fille. Mais parfois, ne rien dire, c'est bien aussi. Son pouce caresse sa main et c'est suffisant. Elle est là, c'est tout ce qui compte, ça vaut tout l'or du monde. Pour détendre l'atmosphère, il lui parle de cette histoire de couverture de jeu. Elle rit avant de lui dire qu'il reste plus connu qu'elle. C'est sans doute vrai, mais ce n'est pas ce qui importe.
    - J'aime bien être monsieur tout le monde, tu sais. dit-il en lui rendant son sourire. Quelle gloire y a-t-il à courir après un ballon, en soit ? Il fait le show et fait rêver les supporters, voilà tout. Rien d'exceptionnel en fait.

    Elle se confie une nouvelle fois et là, il est un peu surpris. Des questions lui montent à la tête, en pagaille. Il voudrait savoir comment, pourquoi. Sa curiosité est piquée. Il note dans un coin de sa tête qu'elle est diabétique. C'est sans doute l'information la plus cruciale dans cette histoire. Elle éclate de rire et il la suit. C'est plus soft comme révélation, si l'on met l'histoire des brûlures de côté évidemment. Mais le coup du porno lesbien, il ne s'y attendait pas. Son regard trahit d'ailleurs sa surprise, avant qu'il ne se reprenne.
    - Qu'est-ce qu'il s'est passé ? demande-t-il en posant ses yeux sur ces avant-bras.

    Il suppose que c'est à lui de parler. Tant de confessions qu'il voudrait faire, il ne sait même pas par laquelle reprendre. Et puis, il a autre chose en tête. Bien plus important que son passé, puisque ça concerne directement l'avenir. Alors, il se tourne totalement vers elle et attrape les deux mains de la jeune femme. Ses yeux plantés dans les siens, il la regarde sérieusement.
    - J'aimerai faire quelque chose pour ta fille, autant que pour toi. déclare-t-il avec le sourire aux lèvres. Il ne se livre pas tout de suite sur le fond de son idée, il ne veut pas aller trop vite. Parce qu'il a les moyens de changer leurs futurs, à toutes les deux. Il faudra simplement qu'elle y réfléchisse.  
    InvitéInvité
    feat
    Arrivée
    Multicomptes
    Crédits
    Discord
    Pseudo & pronom IRL
    Anonymous
    Informations
    participer à veritas ?les secrets à ne pas révéler
    Veritas
    Lien du postMer 19 Aoû - 18:52
    taggercitereditionsupprimeradresse
    La drogue, j'en vois circuler depuis mon plus jeune âge, et j'ai très tôt été tentée. Trop tôt pour être capable de m'en sortir par mes propres moyens. Au début, c'était discret, comme tous les ados, je tirais sur un joint pour planer un peu. Puis j'en fumais un entier, puis plusieurs, préférant encrasser mes poumons que de suivre mes cours. Mais c'était plus suffisant, je voulais ressentir plus de choses, aller plus haut, plus longtemps. Alors il m'a fait essayer la coke pendant une des fêtes qu'il organisait à la maison, pendant que ma mère se crevait le cul comme gardienne de nuit dans un hôtel pour boucler les fins de mois, parce qu'il cramait tout dans des soirées, dans la came et dans les putes. Puis moi, j'étais la gamine de quatorze ans, crédule, qui écoute son père, qui lui voue une confiance aveugle, parce qu'un père, ça veut pas nuire à sa progéniture normalement. La soirée d'après, il m'initie au crack, et je suis tellement déchirée, que j'en suis inconsciente. Il me laisse là, au milieu des fauves, assoiffés de chair fraîche, d'une âme presque pure et d'un corps encore vierge. L'un d'entre eux ne résiste pas, la gazelle se fait bouffer par le prédateur, sans mettre un visage sur celui qui lui volera toute son innocence. Quelques nuits plus tard, le paternel entre au trou pour perpétuité, mais je reste ce qu'il a fait de moi. Une toxicomane à l'enfance brisée.
    J'aurai pu tourner autrement si j'avais pas baigné là-dedans. J'ai vu ma mère déçue de me voir sombrer, elle qui ne savait pas ce qui se tramait pendant ses absences. Pour elle, j'étais l'unique fautive de ma descente en enfer, au départ. Jusqu'au procès du géniteur, jusqu'aux aveux forcés, noyés dans des larmes de crocodiles. Je n'aurai jamais dû entraîner ma fille là-dedans. s'était-il contenté de répondre, alors que grandissait en moi ce petit être d'un enfoiré de violeur qui peut encore aujourd'hui me saluer comme si de rien n'était. Un être dont je n'avais pas connaissance jusqu'au jour J.

    Aujourd'hui sonne peut-être le début de la rédemption, à ses côtés. Le nouveau chapitre d'une histoire mal écrite au départ. Parce que se libérer de ses fautes, de ses blessures, c'est le début du renouveau, non ? Il est bienveillant, il est doux et pas dans le jugement. Il ne me voit pas comme une simple âme à sauver, ça se sent dans ses gestes et dans sa façon d'être lorsqu'il est avec moi. Et si c'était ça, être heureux ? Se sentir bien auprès d'une personne, avec qui on peut se permettre d'être soi-même ?

    Il avait cette capacité à m'étonner. Pourtant bel homme, il disait ne pas courir après les filles,et que malgré le nombre de jeunes femmes qui pouvaient le courtiser, aucune d'elle n'avait la capacité de l'attirer dans ses filets. Des hommes comme lui, il doit en exister trop peu dans ce monde. Nombreux sont ceux en chien, qui à la vue du moindre bout de peau se mettent à baver comme des hyènes affamées, se fustigent d'un refus et traitent la pauvre de garce, si ce n'est pas pire. Un homme avec des valeurs comme on en fait plus.
    Un sourire s'étire sur mes lèvres. Sa réaction à mon aveux concernant ma sexualité ne l'a pas tendu, au contraire. Beaucoup se seraient barrés en comprenant n'avoir aucune chance, ou bien auraient tenté le coup du t'es tombée sur un mauvais coup, avec moi tu seras pas déçue, qui provoque souvent en moi une crispation. « J'essaie sans doute de trouver la perle rare en butinant quelques fleurs. » avouais-je en riant doucement.

    Il était rassurant, DeSean. Je me sentais en confiance à ses côtés, et plus le temps passait, mieux je me sentais. Plus libre. Libre du poids des secrets que j'avais déjà dévoilés, les plus durs que j'avais au fond de moi. Le voir rester, c'était l'assurance qu'il allait vraiment veiller sur moi, même après ce soir. Je me sentais de nouveau comme une personne normale, sans les défauts qui me collent à la peau. Ses mots venaient me transpercer de part en part, parce que personne au monde ne les avaient prononcés avant autant de certitude et d'impact. Son regard marquait la véracité de ce qu'il annonçait, comme s'il voulait que je vois sa sincérité dans son regard sombre.
    Je baisse la tête en souriant, avant d'hocher la tête. Il promet qu'il sera toujours là, et j'ai envie d'y croire, à cette promesse. Parce que c'est sans doute la plus franche qu'on a pu me faire.

    Être monsieur tout le monde quand on est une star du ballon, ça m'arrache un rire. « Bah ce soir, t'es monsieur tout le monde, qui boit une bouteille de whisky avec madame tout le monde sur les berges d'une putain de ville de dingues, composée de beaucoup de monsieur et madame tout le monde. » lançais-je alors avec un sourire amusé. Le nombre de Cuba Libre couplés à ce whisky pur font désormais un peu effet sur moi, et il est temps de ralentir la cadence pour ne pas sombrer dans des délires étranges.

    Quelques informations, qui n'ont aucun rapport les unes avec les autres, lancées au hasard de mes pensées. J'aurai du attendre pour les prouesses cinématographiques, mais la bombe était lancée et je voyait que ça le laissait perplexe. Mais au moins, ça détendait l'atmosphère des révélations les plus dures. Mes yeux se posaient sur mes avant-bras, en prenant une grande inspiration. « Les conséquences dramatiques de la drogue et des dettes. J'bossais dans un resto de french fries pour payer un gros revendeur, et j'étais perchée. J'ai fait cramer une partie de la cuisine et mes bras avec. » avouais-je avec un léger rire, en souvenir des mois passés à subir des soins. C'était un accident con qui aurait pu me coûter bien pire que ça.

    Quand il se tourne face à moi, qu'il attrape mes deux mains, je me demande ce qu'il a à me dire. Parce que c'est assez impressionnant quand ça arrive d'un coup. Ses prunelles sombres se plantent dans les miennes, et je décuve d'un cran, perturbée par le sérieux qui se dégage autour de lui. Mon regard se veut perplexe, interrogatif. « Tu...veux faire quoi, exactement ? » demandais-je, un sourcil levé, intriguée autant que j'ai envie de sourire, parce que le sien est communicatif, de sourire, il donne envie d'en faire en retour. Qu'est-ce qu'il allait bien pouvoir faire pour Naya et moi, quelle était son idée ? Mais j'avais pas peur de ce qu'il allait bien pouvoir dire.

    @DeSean Armstrong Jr
    InvitéInvité
    feat
    Arrivée
    Multicomptes
    Crédits
    Discord
    Pseudo & pronom IRL
    Anonymous
    Informations
    participer à veritas ?les secrets à ne pas révéler
    Veritas
    Lien du postVen 21 Aoû - 1:05
    taggercitereditionsupprimeradresse
    Il est sans doute l'heure de tourner une page, pour elle comme pour lui. Ils ne seront plus seuls à l'avenir, pour lutter contre la drogue, la tentation ou les démons qui peuvent les entourer. A deux, ils sont plus forts; à deux ils iront plus loin.
    Peut-être que c'est elle, la personne qui va lui permettre de tourner la page sur la mort de son frère. Peut-être sera-t-elle en mesure d'apaiser son chagrin, s'il n'est pas possible de le faire totalement disparaître.
    Il a ce regard DeSean, aussi brillant que les étoiles au dessus de leurs têtes. Il pense à Darnell; il sait qu'il serait heureux pour lui, à cet instant. Heureux qu'il soit avec Vinnie, fier qu'il soit prêt à l'aider, à la soutenir. Content de savoir que son petit frère n'a pas suivi le même chemin, qu'il est bien vivant et qu'il réussi sa vie.

    Le souvenir de sa mort le hante toujours mais ce soir, c'est supportable. Il se souvient des balles qui fusent autour de lui, du bruit des impacts dans la carrosserie de la voiture. Il se rappelle son frère qui lui crie de rester cacher, qui tente malgré tout de le protéger. Ensuite, c'est le noir total pendant quelques secondes. Le bruit de sa respiration, qu'il cherche désespérément à cacher, pour ne pas se faire attraper lui aussi lorsque les assaillants entrent dans le véhicule. Les cris de son frère qui est traîné de force sur le bitume de la rue. Sa tête, son regard impuissant lorsqu'il se relève et qu'il le voit, allongé au sol, un pistolet sur le front. Cette envie de hurler qui restera à jamais coincée au plus profond de lui, pour survivre à cette soirée. Ne pas encore prendre conscience que c'est la dernière fois qu'il voit son héros en vie. Entendre le son sourd du coup de feu; voir la tête de son frère s'écraser au sol dans une mare de sang. Voir les meurtriers partir comme si de rien était. Attendre, de longues minutes, pour être sur qu'ils ne reviendront pas. Enfin, sortir pour aller le voir.
    Ce soir-là, il se retrouve avec du sang partout sur lui. Il a voulu le réveiller, du haut de ces cinq années de vie. Il l'a secoué, il a pleuré, sans vraiment comprendre. Le petit DeSean est rentré chez lui, l'air de rien, sans même pouvoir ramener le corps de Darnell. C'est la dernière fois qu'il l'a vu.
    Alors ce soir, en la présence de Vinnie, il veut trouver la paix, s'autoriser à le laisser partir. Il est l'heure DeSean, de lâcher cette pression, de sourire pour de bon. Un nouveau chapitre s'apprête à voir le jour. Leur chapitre, à eux deux.

    Avec elle, c'est facile de parler, de se confier. Ca sort comme ça, sans aucun problème. Elle est magnifique comme ça, cette brune qui se tient à ses côtés.
    - Prends garde à ne pas te blesser en butinant... dit-il sur un ton plein de compassion. Parce qu'il tient déjà à elle. Il le sait, il le ressent.
    C'est l'une des raisons pour lesquelles il lui fait cette promesse. Etre là, toujours, quoi qu'il arrive. Elle baisse les yeux et il aperçoit un sourire sur ces lèvres. Il lui serre un peu la main, pour continuer à appuyer ses mots. T'es pas seule Vinnie.

    Elle rigole un coup, ça lui fait du bien de voir de la joie sur son visage. Ca lui va tellement bien. Il est monsieur tout le monde avec elle et il pourrait pas rêver mieux. Etre enfin soi-même, ne pas se cacher derrière le masque du joueur, de la popularité ou de la richesse. Simplement soi-même. L'alcool a l'air de commencer à faire effet sur la jolie brune, ça aussi c'est un fait.
    - C'est aussi pour ça que cette soirée est parfaite. déclare-t-il en lui offrant un autre sourire. Il pourrait pas franchement rêver mieux, du moins, pas tout de suite.
    La conversation repart sur un sujet plus sérieux, l'origine de ces brûlures. Des marques de ces ennuis passés, finalement. Il hoche la tête, il comprend. Elle a un passé difficile, tout comme lui. Mais l'important n'est pas dans le passé; ce qui compte, c'est le présent et l'avenir. Ensembles, ils ont le pouvoir de le rendre plus joyeux, plus "vivable". Le principal, c'est qu'elle soit là, bien vivante. Le pire a été évité et il n'y a pas de raison de s'attarder là-dessus. A quoi bon en rajouter après tout ?

    Il veut lui parler de quelque chose, d'un truc qui lui tient à coeur. C'est pour ça qu'il lui prend les mains et qu'il plante son regard dans le sien. Parce que ce n'est pas une blague et qu'elle doit le croire à chacun de ses mots. Parce qu'il compte lui parler d'aujourd'hui, et de demain. Il peut l'aider à bâtir un meilleur futur et pas seulement pour elle, pour sa fille également. Les enfants ont toujours eu la capacité à toucher le coeur de DeSean, à faire ressortir le meilleur de ce qu'il est. C'est sans doute parce qu'il rêve de donner ce que lui n'a jamais reçu. De l'amour, de l'attention, de la considération. Montrer que ces petits gnomes sont importants, qu'ils comptent. Alors oui, il la regarde avec tout le sérieux qui est sien.
    - Ecoute, j'ai mis en place au début de ma carrière un programme pour les jeunes de Houston. Pour les aider à se sortir de la rue et de ces problèmes. De tout ce à quoi j'ai été confronté. Mais ta petite ne pourra pas prétendre à ça... commence-t-il par dire. Il prépare le terrain, doucement. Il peut pas balancer ça comme ça.
    - Je sais que ta fille n'a encore que huit ans. Mais, avec ton accord, j'voudrai aussi faire quelque chose pour elle. continue-t-il. Crache le morceau DeSean, vas-y.
    - J'aimerai payer les études de ta petite. Toutes ces études. J'veux qu'elle ai un bel avenir, qu'elle puisse choisir l'école de son choix. Qu'elle fasse ce qu'elle rêve de faire, simplement. Et je sais que c'est hyper coûteux de nos jours... finit-il par lâcher, en continuant de la regarder. Il n'a pas lâché ces mains et il ne le fera pas. Depuis l'instant ou elle lui a avoué être maman, il a pensé à ça.

    - Ne me réponds pas maintenant. Prends le temps de réfléchir à ça. D'accord ? demande-t-il en affichant un nouveau sourire. Qu'elle prenne le temps de penser à cette proposition. Le temps ne presse pas.
    S'approchant doucement d'elle, il dépose un baiser sur sa joue. Il est sans doute temps de rentrer, de la laisser se reposer.

     
    InvitéInvité
    feat
    Arrivée
    Multicomptes
    Crédits
    Discord
    Pseudo & pronom IRL
    Anonymous
    Informations
    participer à veritas ?les secrets à ne pas révéler
    Veritas
    Lien du postMer 26 Aoû - 13:48
    taggercitereditionsupprimeradresse
    Et si on pouvait refaire le monde, l'histoire selon notre bon vouloir ? Qu'en serait-il, de ma vie ? De mon passé, de mon présent et de mon avenir ? Quand je planais, je m'étais souvent imaginée dans des études d'arts, ou un truc complètement à l'opposé de ce que je peux représenter avec mes tatouages partout sur le corps, comme du droit par exemple. Parce que ouais, Maître Carver, ça aurait pu bien sonner. J'aurai pas touché à la drogue, je me serai pas perdue dans ce genre d'univers sombre, j'aurai sans doute une vie plus stable. Mais changer les choses, ça veut dire que même les plus belles n'auraient pas lieu. Ca voudrait dire que je n'aurai pas eu ma fille, et que ce soir, je ne l'aurai pas rencontré, lui. Ce mec qui, je le sens, deviendra indispensable à ma vie.
    Ce soir, j'ai simplement besoin de ça, de ces discussions, de sa bienveillance, du son doux de sa voix, de sa présence près de moi. J'oublie tout. Le manque, l'absence, les mauvaises décisions, la colère, la rancoeur, la tristesse et la solitude. Toutes ces émotions qui gangrènent le bon fonctionnement de ma vie, qui font que je me perds sans doute dans ce que je suis vraiment.

    Ce soir, c'est le début d'une belle histoire qui commence à s'écrire.

    On est heureux, comme ça. Monsieur et Madame tout le monde, assis sur des berges au milieu des passants qui ne prennent même pas la peine de voir la vie sous un angle nouveau. Ils foncent sans lever la tête pour voir que cette nuit a quelque chose de sublime, ou bien est-ce qu'une impression qui nous entoure, DeSean et moi. Un nouveau sourire se fige dans sa direction. « Parfaite, c'est le mot. » dis-je en posant mes iris sur lui.
    En sa présence, j'avais trouvé ce qui me manquait au fond. Un point de repère dans ce monde assourdissant, une épaule sur laquelle me reposer, une oreille attentive, une solution à tous les maux qui me caractérisent. Un être lumineux dans la pénombre.
    Quand les mots ne veulent plus rien dire, seuls les actes restent. Il est là et je me sens bien. Je n'ai pas besoin de combler le silence.

    Il balance les informations au compte goutte et moi, j'ai du mal à comprendre où il veut en venir. Houston, c'est pas la porte à côté et Dieu merci, ma fille n'est pas une gamine à problèmes. Sauf si on considère que je suis le problème de cette petite. Je l'écoute avec attention, il parle au futur. Il aimerait faire quelque chose pour elle. Je me demande mille et une choses, jusqu'au moment où il accepte de dévoiler son idée. Et là, je suis sous le choc, parce que putain, c'est assez énorme comme annonce. Je reste bouche-bée, sans voix. Il me connait à peine, et il me propose de payer les études de Naya, comme si de rien n'était. « Je..wow, merde. » riais-je nerveusement. Contre-coup de l'annonce qui prouve que j'ai du mal à réaliser. « C'est un truc énorme, DeSean. Mon instinct de mère veut que le meilleur pour elle, mais mon instinct de femme peut pas accepter, c'est vraiment trop. Comme tu dis, c'est hyper coûteux des études, même si j'ai jamais pu prétendre à des études supérieures avec mon dossier, j'sais que le prêt étudiant c'est un truc futuriste. » Je posais une main sur mon front, encore un peu sous le choc de sa proposition. Je reprenais rapidement mes esprits, quand il disait que je pouvais prendre le temps de la réflexion. « Promis, j'vais y réfléchir. » souriais-je alors. Je posais ma tête sur son épaule, apaisée, vidée. « Merci, DeSean. »

    @DeSean Armstrong Jr
    InvitéInvité
    feat
    Arrivée
    Multicomptes
    Crédits
    Discord
    Pseudo & pronom IRL
    Anonymous
    Informations
    participer à veritas ?les secrets à ne pas révéler
    Veritas
    Lien du postJeu 27 Aoû - 22:56
    taggercitereditionsupprimeradresse
    Il arrive parfois que dans la vie, on ai besoin d'un petit quelque chose, un truc pour nous pousser à avancer et à ne pas abandonner. Et il peut aussi arriver que ce petit coup de pouce nous permette d'accomplir des miracles. Qu'il fasse de nous des prodiges. C'est ce qu'il s'est passé avec Sean. Il pourrait sans doute dire que c'est l'histoire de sa vie. Que serait-il devenu si cette femme ne s'était pas arrêtée ce soir-là, au bord de la route ? Que lui serait-il arrivé si elle ne l'avait pas adopté ? Si elle ne lui avait pas financé ses études, ses cours particuliers ? La réponse est, d'après lui, plutôt simple.
    Le petit garçon qu'il était serait sûrement mort sous un pont, à force de manquer de nourriture ou bien mort de froid, tout simplement. Son talent pour le football ne l'aurait pas sauvé. La superstar qu'il est aujourd'hui n'aurait jamais crevé l'écran. Il ne serait pas millionaire et n'aurait aucun pouvoir pour aider les autres. C'est ça, la putain de réalité. Tout ce qu'il est devenu, chacun de ses gestes, chacune de ses actions, il les doit à cette femme. La seule qu'il ai jamais appelée "maman".

    Alors ce soir, lorsqu'il propose à Vinnie de financer les études de Naya, de sa petite, il pense à cette dame, celle qui lui a sauvé la vie. Parce que ce qu'il veut faire pour elle, c'est simplement de lui donner ce petit quelque chose, cet atout pour réussir. Il en a les moyens, plutôt deux fois qu'une même, alors pourquoi s'en priver ? Il n'y a pas de meilleure manière pour utiliser l'argent qu'il gagne en "jouant au ballon". DeSean veut que ce soit utile, pas comme toutes ces personnes qui achètent des villas, des maisons à droite et à gauche ou encore des grosses voitures de sport alors qu'à la place, elles pourraient aider à améliorer le quotidien de milliers de gens.
    C'est sa vocation à Sean, en dehors du terrain de football. Aider les autres, les faire sortir de cette merde où il est trop facile de plonger. Offrir des alternatives, des solutions, pour ne pas voir le monde en noir. Les programmes qu'il a mis en place à Houston fonctionnent bien, il le sait parce que chaque année, des dizaines de jeunes parviennent à intégrer de bonnes écoles.

    Il regarde la brune alors qu'elle pose une main sur son front. Ouais, ça fait toujours cet effet là quand il annonce ce genre de truc. Il s'attendait d'ailleurs à ce qu'elle lui dise non, d'où son appel à la réflexion. C'est pas le genre de décision qu'il faut prendre sur l'instant et surtout pas quand on a vidé la moitié d'une bouteille de whisky à deux. Ils devront en reparler, plus tard, c'est certain. Mais l'important est là, le message est passé. C'est à elle de saisir l'opportunité maintenant... Même s'il la poussera dans tout les cas à accepter.
    Elle le remercie et pose sa tête sur son épaule. Son bras passe dans son dos pour la maintenir tendrement contre lui. Les tensions du début de conversation ont disparues. Il ne reste plus que le plaisir du moment partagé, l'apaisement que procure la présence de l'autre. Pas besoin de parler cette fois, il faut seulement profiter.

    Il est tard, il s'en rend compte après quelques minutes de silence. Une petite brise s'est levée depuis le temps et vient caresser sa peau. Si ce courant d'air frais lui fait du bien, il redoute cependant que Vinnie attrape froid. Alors, d'un geste doux, il pose son sweat sur ces épaules, manière de couvrir un peu le haut de son corps.
    - Il va être temps que je te ramène. déclare-t-il en lui souriant. Parce que les bonnes choses ont une fin. Parce que cette soirée n'est qu'un début, le début de leur histoire. Sean la reverra, il en est certain. Tout comme il est certain que cette jolie brune va prendre une place importante dans sa vie.   
    Contenu sponsorisé
    feat
    Arrivée
    Multicomptes
    Crédits
    Discord
    Pseudo & pronom IRL
    Informations
    participer à veritas ?les secrets à ne pas révéler
    Veritas

    Page 2 sur 2 Précédent  1, 2
    Permission de ce forum:
    Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum