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Veritas
Lien du postJeu 7 Jan - 0:41
La petite tornade aux cheveux roses s'active dans son appartement; elle veut que tout soit parfait. Mais parfait pour quoi ? Pour tout et pour rien. Aucune idée de ce qu'il va se passer quand Alma sera là. Le ménage est fait, la douche est prise, les cheveux sont coiffés, le maquillage en place... Devant son miroir, Clary se rend compte qu'elle se prépare comme pour aller à un rencard. Trop perturbant. Si bien que le rouge à lèvres ne trace que la moitié de son sourire. Elle fait n'importe quoi. Tout est bon pour s'occuper l'esprit. Pour éviter de se demander ce qu'il adviendra de la soirée.
Tellement plongée dans ses pensées délirantes qu'elle en lâche un cri de surprise, lorsque la sonnerie retentit dans le salon. Par réflexe, elle se raidit et fixe sa porte d'entrée, avant de réaliser qu'elle doit quand même aller ouvrir. T'es mal barrée avec toi-même Clary.. semble lui chuchoter une petite voix. Et voilà qu'elle se demande si elle est assez jolie, assez prête, assez souriante, lorsque sa main tourne la poignée de la porte. A l'évidence, on ne peut pas dire qu'elle le soit, prête. Mais elle a senti, au travers des messages, qu'elle devait laisser une chance à Alma d'entrer dans sa vie. Qui sait, peut-être que les choses seront différentes avec elle ?
- Salut ! qu'elle dit, en y mettant une bonne dose d'enthousiasme. Après tout, elle est contente de la voir. C'était pas gagné de tomber sur quelqu'un d'aussi patient que l'est la jeune femme. - Entre, je t'en prie. qu'elle rajoute, se rendant compte qu'elle restait bêtement devant l'encadrement de la porte. La mécanique défensive, elle va devoir la mettre en veilleuse ce soir.
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Veritas
Lien du postJeu 7 Jan - 23:38
Je n’avais pas vraiment réussi à me sortir cette soirée de la tête, plus d’une semaine après, sans trop savoir pourquoi. On avait discuté par message, un peu de tout et de rien, et ça me donnait envie d’en savoir un peu plus sur cette fille, qui avait laissé apercevoir de jolies facettes d’elle-même à travers ces quelques échanges. Alors, un peu inconsciemment, je m’étais préparée pour ce rendez-vous avec cette fille et m’étais maquillée, surtout les lèvres. Je ne savais pas vraiment ce que j’attendais de ce rendez-vous, ni ne savais pourquoi je souhaitais tant la revoir, cette fille que j’avais embrassée dans ce bar, alors qu’on devait être aussi alcoolisée l’une que l’autre. Et peut-être que cette fois-ci, en étant sobre toutes les deux ce serait plus clair dans mon esprit. Jusqu’ici, je ne savais jamais ce que je voulais avec les personnes que je rencontrais, n’ayant jamais eu aucune relation à 24 ans.
Alors j’attendais devant cette porte, sans vraiment me décider à sonner, l’esprit embrouillé par cette fille que je m’apprêtais à revoir. Finalement, mon doigt presse la sonnette et je ne peux m’empêcher de trépigner d’impatience à l’idée de la découvrir dans un cadre un peu plus intime qu’un bar, qu’est son appartement. Quand elle m’ouvre enfin, un sourire s’étire sur mon visage et je reste immobile, à la fixer avec son maquillage qui lui va si bien et signe, par réflexe : "Tu es très jolie comme ça..." Puis je me ressaisis, me rappelant qu’elle ne parlait pas la langue des signes et me saisis de mon téléphone dans la poche de mon manteau, que je manque de faire tomber à cause de mes gants. Je lui adresse un sourire presque gêné, par tant de maladresse qui ne me ressemble pas tant que ça en lui présentant mon téléphone avec la phrase inscrite dessus.
Clary m’invite à entrer, et je me rappelle que j’ai toujours ce panier pour elle, que je lui tends finalement, avec quelques petites plantes que j’ai bouturées moi-même. J’y ai même rajouté un petit carnet avec des aquarelles de chaque plante, leurs noms et les conseils d’entretiens, que j’avais passé le week-end à faire, bien que ça ne me dérangeait absolument pas de lui répondre pour lui donner des conseils. Je profite d’avoir les mains libres pour poser mes chaussures pleines de neige, afin de ne pas salir son appartement qui sent bon le propre. Je me redresse et accroche mon manteau au porte-manteau de l’entrée, vérifiant que j’ai bien gardé mon portable sur moi pour communiquer. Peut-être que si la soirée se passait bien, je finirais par parler, ce que je faisais qu’en présence de personne de confiance, mais pour l’instant j’étais bien trop intimidée et stressée pour émettre le moindre son cohérent. "Comment tu vas Clary..? ", inscrivais-je sur mon portable à son attention.
@Clary Killbane
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Lien du postVen 8 Jan - 11:53
En parlant de signe, c'est un langage que la petite ne parle pas, contrairement à la femme qui lui fait face. Un peu gênée de ne pas avoir compris ce qu'elle tentait de lui dire, voilà qu'elle se met à rougir de plus belle lorsqu'elle lit la phrase sur le téléphone. Ca commence plutôt bien. Son regard se baisse une seconde, avant qu'elle n'ose relever les yeux vers Alma, exprimant doucement un - Mer-ci. en prenant soin de l'articuler correctement. Elle avait oublié cette petite particularité, liée à ces troubles de l'audition. Pour ce qui est de parler... Peut-être que l'alcool avait aidé la dernière fois.
Alma semble avoir pensé à tout. Elle est incroyablement attentionnée, comme le démontrent toutes ces petites oeuvres qu'elle a réalisées pour elle. Un petit panier, rempli de plantes et un carnet, bourré d'aquarelles, plus belles les unes que les autres. C'est la première fois qu'on lui fait un tel cadeau aussi spontanément. Si bien qu'elle en perd ses mots, se tournant simplement vers la demoiselle, les yeux brillants. Sa main droite vient se poser sur sa poitrine, à l'emplacement du coeur et elle lui offre un sourire, sans doute le plus chaleureux qu'elle lui ait fait depuis leur rencontre. Ce n'est sans doute pas comme ça qu'on dit merci en langue des signes, mais elle comprendra quand même.
La laissant commencer à s'installer, la tornade rose commence à sortir les petits pots et à les mettre sur la table, se demandant où elle pourrait les placer par la suite. Son appartement va avoir un tout nouveau look avec toutes ces plantes. Bien plus vert, bien plus vivant. Une touche d'Alma chez elle, c'est quand même sacrément mignon. Revenant finalement vers la belle, une idée lui vient en lisant la question sur le portable. Après tout, elles ne sont pas obligées de parler pour l'instant. Alors Clary s'en va fouiller son sac et revient avec une ardoise, ainsi qu'un feutre effaçable. Du matériel pour le travail, pour l'aider à communiquer si nécessaire. - Stressée, mais contente de te voir.. Et toi ? écrit-elle avant de lui montrer la fameuse ardoise blanche. Peut-être qu'une forme de complicité pourra naître autour de la communication, rendue si spéciale.. Mais pas moins intéressante. - Tu veux boire quelque chose ? inscrit-elle sur l'autre côté de l'objet avant de la tourner à nouveau vers la blonde. Si la soirée s'annonçait déjà pleine de surprises, on peut dire que maintenant, leur relation entre dans une nouvelle dimension.
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Veritas
Lien du postSam 9 Jan - 14:39
Je ne pensais pas vraiment qu'un simple baiser aurait pu me mener aussi loin. Jamais auparavant je n'aurais pris le courage de renvoyer un message à une fille rencontrée dans de pareilles circonstances. J'avais pris l'habitude de fuir, face à ce genre de situation, que je ne savais pas comment gérer. Peut-être peur de m'attacher et d'être finalement déçue ? Ou une peur irrationnelle de tomber amoureuse et de ne pas être à la hauteur. Je ne savais pas trop, et ne voulais pas trop savoir… Mais j'avais grandi, j'avais mûri et j'avais pris en assurance, suffisamment pour oser contacter ce numéro laissé dans mon portable. Je ne me souvenais plus de tout ce qui c'était passé - la faute à l'alcool que je ne tiens pas vraiment - mais je me souviens avoir beaucoup discuté avec elle, et que la barrière de la communication n'avait pas tant freiné que ça, alors que tant d'autres seraient partis aussitôt, prétextant une connaissance à qui dire bonjour. Mais elle, elle était restée, puis avait répondu aux messages que je lui avais envoyés. Alors elle me déroutait, positivement, et cette discussion qu'on avait eu ne m'avait pas laissée de marbre. Bien qu'elle m'avait prévenue qu'elle n'était pas facile, je restais accrochée à mon idée initiale qu'elle était quelqu'un de bien, et puis son métier me laissait croire que j'avais sûrement raison.
Alors, la voir face à moi, sobre, m'avait fait perdre mes moyens, quelques secondes. Mais je voyais ce rouge sur ses joues, lié à mon complément et je ne pouvais m'empêcher de penser qu'elle méritait vraiment qu'on lui dise. Et puis, il était si bien assorti à ses cheveux roses, comme je le pensais. Mais je n'osais le rajouter, pas tout de suite en tous cas, parce que je savais que mes joues finiraient de la même couleur que les siennes. J'arrivais peut-être à lui faire des compliments mais ma timidité reprenait tout de même le dessus.
Je saisissais son regard quand elle vit le contenu du panier, et un sourire s'étira sur mon visage. Son geste : sa main droite sur sa poitrine me parvient comme un remerciement, sincère et je baissais les yeux, presque gênée. Si je lui avais offert tout ça, c'était spontanément, parce que je l'appréciais suffisamment pour lui faire un tel présent. Et ça semblait vraiment lui plaire, puisqu'elle se hâta aussitôt de leur trouver une place dans son appartement. Je rejoignais le canapé sur lequel je m'asseyais et la regardais s'affairer, contente que ça lui fasse tant plaisir.
Elle revient rapidement vers moi avec une ardoise et un feutre effaçable : elle pensait vraiment donc à tout. Ce geste si simple me fit sourire. Je savais déjà que j'allais passer une agréable soirée en sa compagnie, bien différente de tant d'autres. Elle me confie sur ce support blanc être stressée mais contente de me voir. Ne serait-ce pas plutôt positif comme réponse ? Sûrement que si. "J'ai attendu cette soirée toute la semaine…", avouais-je, lui montrant mon téléphone. Je ne puis m'empêcher de rougir. Je laissais sûrement entendre que j'avais pensé à elle tout ce temps, et c'est vrai. Pendant la tempête j'avais attendu si longtemps ses messages, avant de dormir, pour m'assurer qu'elle allait bien, même si je savais que c'était son métier et qu'elle ne devait pas courir trop de risques. J'avais cette fâcheuse tendance à me soucier presque plus des autres que de moi-même et avec Clary, ce n'était pas si différent, bien qu'on se connaisse à peine. Je reporte à nouveau les yeux sur l'ardoise blanche qui présente de nouvelles inscriptions. "Un jus de fruit ou un soda, selon ce que tu as. " Je ne voulais vraiment pas la déranger à faire la fine bouche et puis, j'étais surtout venu pour la voir elle que le reste me paraissait tellement secondaire.
Mes yeux se portèrent sur son visage. Ses traits doux, ses yeux noirs et ses lèvres, auxquelles j'avais déjà goûtées, qui me tentaient tant. Mais je savais qu'il fallait que je lui laisse un peu de temps, que je devais attendre le moment propice lors de cette soirée sans précipiter les choses. Je me sentais obligée de détourner un instant le regard d'elle, observant l'appartement par la même occasion, pour ne pas instaurer une gêne entre nous. "Les plantes rendent bien chez toi", écrivais-je à son attention, pour détourner la mienne.
@Clary Killbane
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Lien du postSam 9 Jan - 18:23
Laisser la possibilité à la belle blonde d'entrer dans sa vie, c'est une manière d'inviter la lumière chez elle, dans son décor quotidien devenant plus pesant à chaque jour qui passe. Au fond, Clary espère seulement qu'elle est prête pour ça. Qu'elle ne va pas faire plus de dégâts qu'autre chose dans le monde d'Alma. Elle ne mérite pas de subir ses défauts ou son passé tortueux.
Alors, quand elle lit la réponse sur son portable, elle en est étonnée. Est-ce réellement possible que quelqu'un attende avec impatience de la voir ? Elle, la petite femme aux cheveux roses qui n'a sans doute que cette couleur pour se dire "différente" du reste du monde. Sourire gêné apparaissant sur ses lèvres, pulpeuses qu'elle se mord doucement tant la phrase lui fait plaisir. L'esprit qui mouline bien trop vite, les pensées qui s'embrouillent... Est-ce donc cela, l'effet dont lui parlait sa soeur, quand quelqu'un lui plait ? Troublée, la demoiselle manque de faire tomber son feutre, se rattrapant en proposant à boire à Alma. Il est encore trop tôt pour essayer de comprendre ses émotions. Ou pour tenter quoi que ce soit. Même si la soirée a clairement un côté "ambigu" maintenant.
Elle s'en va donc à la cuisine quelques secondes, récupère deux verres et une brique de jus d'orange avant de ramener le tout au salon, posant les verres sur la table basse.
Son regard croise le sien, quelques secondes durant. Une drôle de tension s'installe dans l'air; pas désagréable, seulement perturbante pour la demoiselle. Est-ce qu'Alma lui fait autant d'effet que ça ? Plutôt que de continuer à se poser la question, Clary se réfugie sur une tâche, aussi banale que de remplir leurs verres. Tout ça pour laisser aussi le temps à la blonde d'écrire un nouveau message sur son portable.
- J'en prendrai soin, sois en certaine. qu'elle écrit avant de tourner la tête vers les petits pots, désormais sur ses étagères. Son appartement tout entier lui fait désormais penser à elle. Pas que ce soit une mauvaise chose; le tout étant qu'elle doit réussir à s'y faire. - Est-ce que tu veux toujours que je te raconte une de mes histoires ? demande-t-elle ensuite, s'interrogeant au passage sur sa capacité à écrire le tout sur l'ardoise. Ca doit pouvoir se faire. Et Clary n'a pas oublié, cette anecdote qu'elle doit lui conter. Pas de trash ni de mort, simplement de la joie au programme.
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Lien du postSam 9 Jan - 21:31
J’aimais ce début de soirée, le fait d’avoir rencontré Clary par hasard, tout ce qui c’était passé dernièrement. Moi qui restait éloignée des gens, qui ne m’était liée, finalement, qu’avec peu de monde. De mes quatre ans à Stanford, ne ressortait qu’une réelle amitié : Vesta. Mais je savais aussi que c’était un moyen d’éviter les moqueries, de ne plus être confrontée à cette solitude étrange, provoquée par les autres. Comme au collège et au lycée. Et je n’en avais jamais parlé, jusqu’à tard, parce que je ne voulais pas déranger, pas créer de conflit, et encore moins attirer l’attention sur moi. C’était aussi pour ça que j’avais ressenti le besoin de partir, partir loin, en pensant que ce serait mieux qu’ici. Mais l’homme n’est pas toujours bon et sans Vesta, ce se serait répété inlassablement. Cette fille qui m’avait aidée sans hésiter et qui était la seule à vraiment savoir. Sauf qu’il résultait de ces années de blessures psychologiques, un grand attachement à faire attention aux autres, à les faire passer avant moi-même. Mais avec Clary, il y avait cette chose un petit peu différente, que je ne savais vraiment expliquer, un mélange de volonté de la connaître un peu plus, de me dévoiler aussi un peu plus, librement, et ce truc qui passait dans mon esprit quand je la regardais trop longtemps, quand je pensais à elle, que je n’avais jamais ressenti. Vis-à-vis de Clary, je voulais qu’on puisse se faire confiance réciproquement, qu’on prenne le temps de se connaître et le fait qu’elle puisse avoir elle aussi des blessures ne m'effrayait pas.
Je la vois se mordre la lèvre quand je lui montre mon message et décide de ne pas relever plus, pour pas la gêner. Mais je ne la quittais pas vraiment des yeux quand elle se dirigeait vers la cuisine, sans trop savoir pourquoi. Et nos regards se croisent, ses yeux qui fixent les miens, les siens qui fixent les miens, jusqu’à ce que je détourne mes yeux, et la conversation. Elle m’a donc vu et mon regard ne lui a pas échappé. C’était plutôt… éléctrisant et j’aurais bien aimé en profiter un peu plus. Je lui adresse un geste de remerciement quand je vois nos deux verres pleins. La regardant observer son appartement, je ne pouvais m’empêcher de sourire, à l’idée qu’elles avaient toutes trouvées une petite place chez elle, et qu’elle en prendrait soin. "J’en doute pas ! Mais si jamais tu as un souci, n’hésite pas à me demander des conseils, ou à passer..." A vrai dire, j’aimerais déjà tellement pouvoir revenir chez elle, sans vraiment avoir de raison, juste pour passer du temps avec elle, discuter, la voir. Et quand elle me proposa de lui raconter une de ses histoires, comme elle lui avait promis dans leurs messages, j'acquiesçais d’un mouvement de tête, prête à écouter ses histoires toute la nuit s’il le fallait. Je m’installais un peu en biais dans le canapé, ramenant ma jambe sous moi et m’appuyais sur le dossier pour la regarder conter son histoire, toute mon attention portée vers cette fille aux cheveux roses avec qui je partageais le reste de ma soirée.
@Clary Killbane
(hj : désolée, je suis beaucoup moins contente de cette réponse )
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Lien du postDim 10 Jan - 0:37
Quoi qu'il arrive cette fois, elle ne partira pas. Rassurant dans un sens, extrêmement flippant dans un autre.
L'appartement est devenu plus vivant. Plus joyeux, tout d'un coup. Plus agréable à regarder, aussi, grâce à cette nouvelle décoration qu'elle a apportée. Des plantes qu'elle va pouvoir admirer, contempler, comme s'il s'agissait des courbes de la belle femme qui se tient face à elle. Pensée délirante qu'elle s'autorise, sans même savoir pourquoi elle se permet d'imaginer cela. Est-ce qu'Alma lui plait ? La réponse semble tendre vers le oui. Le non ressemblerait à un mensonge. Et quand la blonde évoque la possibilité de revenir, même réflexe pour la petite: se mordre la lèvre.
Envisager de voir la silhouette d'Alma franchir encore et encore cette porte n'est pas si désagréable que cela. Surprenante conclusion pour Clary qui a tant de mal à s'ouvrir aux autres. Mais elle aura le temps d'y penser plus tard; l'heure est à la confidence, chose qu'elle ne fait que rarement. Alors elle se met en tailleur, pose son ardoise et son portable non loin d'elle. Elle racontera avec des paroles, pour rendre la chose plus vivante. - C'était une nuit, quand je bossais à la centrale d'appels du 9.1.1. Un type me téléphone pour me dire qu'il est arrêté au bord de la route et que sa femme va accoucher sur la banquette arrière. petite pause, le temps d'humidifer ses lèvres avec sa langue. - Il me dit que le travail a commencé et qu'il est pas capable de faire ça tout seul. Et moi je lui réponds qu'il a pas le choix, mais que je vais le guider. ses doigts commençent à s'activer dans ses cheveux, comme si l'aspect stressant de la situation lui revenait. - Du coup, je lui explique par le biais du téléphone. J'écoute tu vois.. Et je finis par entendre le bébé pleurer.. les yeux de la belle se mettent à briller et une larme roule le long de sa joue; petite perle salée qu'elle chasse d'un revers de main. - Je m'attendais à c'que cette histoire s'arrête là.. Sauf que quelques semaines plus tard, je retombe sur ce type au bout du fil. Il veut me remercier. Le petit va bien, la mère aussi. Même si j'suis pas censée le faire, je lui ai donné mon numéro. Et il m'a envoyé une photo du petit. il devient compliqué pour elle de parler, la voix étant prise dans une émotion qui ne l'a jamais quittée. Portable déverrouillé, galerie de photos du petit garçon qu'elle garde précieusement et qu'elle partage avec Alma, en poussant le téléphone dans sa direction. - Chaque année, j'ai droit à de nouvelles photos, le jour de son anniversaire. Il s'appelle Tyler. et c'est sans doute la plus belle anecdote qu'elle puisse raconter; puisque c'est clairement celle qui l'a marquée. Peut-être que son désir de devenir mère vient aussi de cette histoire, d'ailleurs. Le temps pour cette question viendra plus tard; pour l'heure, il s'agit simplement de partager avec la belle l'un de ses plus beaux souvenirs, l'une de ses plus belles émotions en matière de travail.
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Veritas
Lien du postMar 12 Jan - 2:00
Le destin était peut-être celui qui nous avait fait nous rapprocher, comme deux âmes esseulées pourtant entourées. La solitude intérieure est bien pire que la solitude sociale, pourtant, jusqu'ici, je m'étais laissée portée, en me disant que je ferais les bonnes rencontres au bon moment. Et c’était peut-être finalement ce qui était en train de se passer, ce soir, face à cette fille que j’avais croisée sur mon chemin. Alors je suivais peut-être ce chemin entremêlé de manière aveugle mais j’avais confiance en ce que je faisais, au fond de moi. Peut-être qu’il était tant de lâcher prise, d’apprendre définitivement à m’aimer telle que je suis pour m’ouvrir aux autres, peut-être que c’était le bon moment pour apprendre à me faire confiance et laisser mes sentiments me guider ? Ces années laissées que je montrais derrière moi me suivaient toujours, me talonnaient et parfois me rattrapaient, jusqu’à me démoraliser, jusqu’à fuir ce que je voulais vraiment être. Mais je ne pouvais jouer à ça toute ma vie, et il fallait que j’apprenne à composer avec ce que j’étais, ce que j’ai vécu, ce que je suis devenue, avec les paroles blessantes que j’ai parfois pu avoir, avec les moments de solitude et les peurs d’être laissée de côté par mes différences. Moi qui avais toujours peur de m’intégrer dans un groupe puis d’être laissée dans un coin parce j’avais des difficultés à communiquer, je ne ressentais pas la même chose avec Clary. Je ressentais cette impression d’être à ma place, et ça me faisait un bien fou.
Alors, quand elle commença à conter son anecdote, je me concentrais sur sa voix et ses lèvres, sur ses mots qui s'enchaînent, pour reformer le sens de ce qu’elle raconte, cette histoire qu’elle m’avait promis de me conter. Je l’écoutais presque religieusement, raconter cette nuit qui avait dû la marquer, qui devrait rester à vie dans son esprit. Je ne pouvais regarder autre chose que son visage, pour saisir la moindre émotion, pour ne pas rater un mot de ce qu’elle raconte. Et plus je l’écoutais m’expliquer cette nuit, plus je me disais que je ne pouvais avoir aucun doute sur cette personne. Une personne aussi dévouée à son métier pouvait-elle être foncièrement mauvaise ? Sincèrement, je ne le pensais pas, vraiment pas. Et je ne peux m’empêcher de penser qu’à la place de cet homme, cette voix féminine qui me parvenait, qui m’expliquer comment procéder, comme faire m’aurait rassurée, m’aurait apaisée. Mon avis était peut-être biaisé par les débordements de mon cœur mais je ne pouvais me le sortir de la tête. Mais il ne m’échappe pas que raconter cette histoire la bouleverse, jusqu’à ce que des larmes roulent sur ses joues, jusqu’à ce que sa voix devienne plus difficilement audible, malgré les efforts qu’elle y met. La jeune femme aux cheveux roses me touche vraiment, jusqu’à son geste de donner son numéro à un homme inconnu, pour cet enfant né sur cette route au beau milieu de la route. Je regarde cette photo qu’elle me présente de l’enfant en question, cet enfant adorable qu’elle a aidé à mettre au monde.
Je tends alors ma main vers elle, mes doigts s’enroulant dans cette mèche de cheveux que je viens repositionner derrière son oreille. Je l’observe quelques secondes, toujours sans un bruit. Il me faut bien ces quelques instants pour reprendre sur moi, parce que cette histoire m’a touchée, parce que j’aurais aimé rencontrer une personne comme elle si je m’étais retrouvée dans la même situation. J’essuie mes yeux rapidement, pour enlever ces larmes qui avaient commencé à perler, sans jamais chuter. Et je la regarde, peut-être même tendrement, avant de prendre inspiration. "Ce que tu as fait cette nuit-là, c’est ça que je trouve beau...", prononçais-je, d’une voix affaiblie par tant ce mutisme dans lequel je me plongeais volontairement. "Tu n’es pas que cette ambulancière aux cheveux roses Clary… Tu es aussi cette fille qui a su faire bien plus que son métier… Et je trouve ça beau..." La voix tremblante, j’avais repris ces quelques mots qu’elle m’avait sortis quelques jours plus tôt. Je ne pouvais penser qu'elle n'était qu’une simple ambulancière aux cheveux roses, car pour moi elle était déjà bien plus que ça...
@Clary Killbane