Sincère amour échangé, alliance glissée sur la peau, sourires enjôleurs et amoureux, sous les yeux des divinités, les vœux étaient acclamés, murmurés entre deux personnes destinées à s’aimer jusqu’à la route qui les mènerait à un autre monde. Qui sait ce que ce monde pourrait cacher, qui sait ce qu’il pourrait dévoiler une fois la limite franchie ? Nulle inquiétude, la vie réserverait à ces deux personnes liées par l’amour quelque chose que beaucoup partagent, chacun à leur manière. Unique, loufoque, bien distincte que cet amour que l’on trouve parfois éphémère, parfois plus important que l’on ne puisse y croire. Ce jour-là, sous les paroles bénites d’un homme souriant, cet amour m’échappe une larme, je ne sais guère s’il s’agit d’une joie profonde, ou d’un sentiment de remord. Cependant, le rayon de soleil qui se dépose sur les lèvres de mon père, ces étoiles qui brillent en illuminant le regard de la femme qui dépose un baiser chaleureux sur ses lèvres, comblent mon cœur d’un amour plus fort encore pour l’homme qui mérite, de nouveau, de vivre une belle histoire d’amour.
Papa, de nouveau tu goûtes au goût extraordinaire de l’amour, de ce ouragan qui t’emportera vers les plus beaux rêves, j’en suis certaine.

La cérémonie arrache quelques larmes à la famille des mariés, je n’y échappe guère. Ma main essuie quelques larmes, alors qu’un léger sourire étire mes lèvres. Inutile de douter, inutile de ne pas avoir une confiance aveugle en cette femme qui partage la vie de mon père depuis quelques années : son bonheur est sous mes yeux, il n’existe pas de plus sincère joie que celle qui se dévoile et s'épanouit devant nos regards ébahis. Mes doigts glissent sur la cuisse de mon cher et tendre cavalier, ami, et homme possédant bien plus que cela, pour y pincer sa peau à travers le tissu de son pantalon. Sans même avoir le regard sur ce brun provocateur et moqueur, je sais qu’il rit de mes émotions fragiles. Inutile d’être en colère puisque cette réaction élargit mon sourire, même si je ne sais guère dévier mon regard de mon père et de sa nouvelle femme. Quel beau couple font-ils.

Sa robe blanche glisse sur le sol, les enfants rient aux éclats, et les grandes personnes les saluent avec émoi. Mon père me serre dans ses bras, me répète à quel point il est heureux, et fier aujourd’hui. Grand-mère t’observe, papa, et elle est fière de voir le sourire d’un enfant heureux sur tes lèvres.
L’heure est la réception, l’heure pour moi de changer de tenue. Je laisse donc mes pas se diriger vers la salle des invités, là où toutes les dames discutent, se refont une beauté tout en échangeant rires et souvenirs. Le tissu glisse sur ma peau alors que ma tante serre les rubans pour que mon buste soit mis en valeur. Elle dépose cette cascade d’ébène dans mon dos, fière d’observer le reflet de son amie défunte. Comme tu ressembles à ta mère, répète-t-elle, comme je suis reconnaissante d’observer la jeune femme que tu es devenue.

La première danse est une valse que les mariés s’émerveillent à débuter. Je pose ma main sur mon ventre, laissant ma tante rejoindre la réception avant moi, d’un sourire. Et mes talons résonnent, les proches de mon père qui ont connus cette enfant au sourire, don du soleil, et à cette queue de cheval brune, découvrent une tout autre personne. Je les salue, le don du soleil toujours présent sur les lèvres, alors que je suis devenue une réelle belle femme. Ma robe d’un rose pâle si pur, dévoile un décolleté charmant, dévoile ma taille subtile, me donne l’impression de porter l’une de ces tenues que les grecques portaient à l’époque de la Grèce antique.
Ma main tapote légèrement l’épaule de mon ami, élu de mon cœur, j’en suis certaine, alors que j’arbore ce sourire merveilleux, ce simple sourire sincère que je n’arrive à donner qu’à lui. Mon attention se tourne vers le roi qu’est mon père en cet instant, le visage attendri par cette vision de conte de fée.

-   Comme il est beau, n’est-ce pas ? Ce mariage est une belle réussite, dis-je en tournant mon regard sur Yeon-Min, les yeux pétillants de vie, ma main glissant dans la sienne.

Son souffle s’échappe de nouveau entre les mèches de mes cheveux, il s’y fraye un chemin pour venir se déposer délicieusement au creux de mon oreille. Lorsque mes doigts s’y glisse, j’ai l’impression de ressentir la caresse de sa voix, la caresse de son murmure sur ma peau. Un regard malicieux, une lèvre inférieure emprisonnée par des dents tentatrices, des doigts qui caressent lentement ceux du jeune homme en question, voilà la réponse à laquelle il a eu le droit. Un jeu de regard, une réaction discrète comme à sa demande, le corps qui exprime aucun regret, aucun remord. Ce surnom hérisse mes poils, ma peau frissonne alors que j’ai l’impression que ses mains glissent sur mes hanches, que son nez se niche dans mes cheveux, que son souffle s’écrase de nouveau contre mon oreille, me murmurant ce petit nom d’une manière qui me torture, qui me noue délicieusement l’estomac. Un court instant, je ferme les yeux afin de profiter de ce doux rêve alors que de légères boucles d’oreilles habillent mes oreilles sous cette cascade d’ébène.

Nombreux invités désirent changer de tenue, il est vrai que le beau temps est tout à son honneur aujourd’hui : voilà le rayon du bonheur illuminé par la chaleur d’un ciel magnifiquement dégagé. Nombreux invités se retrouvent amoureux, nombreux invités se retrouvent émerveillés. Ma robe caresse ma peau à chaque mouvement, elle est gracieuse, la fille du marié, entends-je autour de moi, comme elle a grandi et est devenue une véritable déesse, entends-je de la part de ceux avec qui j’ai grandi.
Mais la plus belle réaction, les plus beaux mots qui se taisent viennent de mon tendre cavalier : il m’observe, j’aime la manière dont ce regard ne me quitte guère. Mon sourire s’agrandit, alors que mes doigts glissent sur le col de sa veste, le remettant droit. De quoi avons-nous l’air ? Lui est si bel homme, j’observe l’homme qui me charme ce soir, je suis envoûté par la beauté divine qui m’accompagne dans ce voyage.

Nos doigts se lient ensembles, alors que je hoche la tête : ce mariage a demandé tant d’énergie, il a demandé tant d’attention, de crise d’angoisse, de colère, mais tout avait porté ses fruits. Les mariés s’embrassent, ils s’aiment et se le prouvent d’un baiser scellé par la sincérité du cœur. Mon regard se glisse dans les yeux de mon cavalier, comme-ci nous étions prêts à faire de même… Non, il n’y a que moi, je désire tant l’embrasser, sourire contre ses lèvres et souffler contre celles-ci que je l’aime. Dans ce rêve éveillé, mon corps percute le sien alors que je glisse ma main sur son bras, observant la jalousie nous observer. J’arbore l’un de mes plus merveilleux sourires, prenant plaisir à être la seule et l’unique femme à ses yeux ce soir.

-   Je te retourne le compliment, mon père a eu tant de mal à trouver ce costume que voilà une réelle beauté divine faisant irruption à son mariage, dis-je en fermant un instant les yeux lorsqu’il glisse de nouveau ses doigts dans mes cheveux. Ne peux-tu donc pas arrêter de jouer avec cette faiblesse évidente ?

L’innocence s’approche, oui, mon sourire ne peut être que plus grand lorsque l’élue de mon cœur s’approche de nous. Malgré ma difficulté à rompre notre tendresse, mes doigts relâchent ceux de mon ami alors que mes bras accueille le plus bel ange de ce mariage. Une petite fille qui semble être mon portrait, cette petite fille que j’étais il y a si longtemps, une jolie brunette à la queue de cheval parsemées de jolies fleurs. Un sourire communicatif, un sourire qui ferait sourire le monde entier. Mes lèvres se déposent sa jolie joue rebondie, rosée, avant qu’elle ne pose une question surprenante : c’est lui, ton Eugène, tata Hee ?
Mes joues prennent cette jolie teinte qu’il aime tant, lui. Je ris, un rire quelque peu gêné avant que je me tourne complètement vers le jeune brun aux cheveux longs, espérant au fond de moi que celui-ci a oublié ce malheureux détail.

-   Non, mais c’est Yeon-Min, c’est mon amoureux pour ce soir, dis-je vers la petite fille un peu boudeuse mais au regard qui s’illumine à cette déclaration.

Ce joli bout d’ange dépose un bisou sur la joue de mon ami, non loin de ses lèvres. La moue boudeuse est communicative, cette petite chipie a ce que je ne peux avoir. Celle-ci finit par rejoindre ma tante, qui m’envoie ce signe : il est parfait pour toi. Je pose ma main sur mes yeux, gênée de voir ma famille agir ainsi. Un rire finit par glisser entre mes lèvres, alors que je me tourne vers mon charmant cavalier.

-   Je crains que ma famille soit un peu folle, dis-je toujours en riant. Un verre de champagne, ça te dit ?

Faire rougir les innocents. Faire taire les anges. Attiser la colère des envieux, geste possessif qui fait rougir mes joues. N’est-ce donc pas là une délicate torture ? Murmure qui s’égare, les regards qui se bousculent aux premiers rangs de cette jolie pièce que mon ami semble prendre un malin plaisir à écrire. Délicieuse timidité qui teinte mes joues, amour ardent qui noue mon estomac. Les applaudissements, les rires en chœur, un regard qui ne quitte guère mon monde, pas une seule seconde d’attention à ce qu’il se passe autour de nous, il n’y a que lui. Mes lippes qui effleurent sa mâchoire d’un baiser subtil, comme le soleil brille dans ce sourire. Pourvu que cet instant ne soit qu’une éternité parmi tant d’autres, que le moment de se séparer n’existe guère. Que mes faiblesses lui plaisent, qu’elles soient sous son charme le temps de quelques secondes encore.

Que les regards se lèvent, que les attentions me désirent, que l’on me submerge de ces murmures, dieu qu’elle est belle, dieu qu’elle est merveilleuse. Que le temps s’arrête, que nos doigts qui s’enlacent et s'emmêlent fasse parler les anges qui nous observe, avides de potins croustillants. Que les divinités nous envie, que nos sourires fassent fondre les plus glacials cœurs de l’assemblée. Ces doigts habiles qui replace le col de sa veste, alors que mon regard n’a de cesse de détailler ce visage que j’affectionne, tandis mes dents possèdent ma lèvre inférieure. Que l’amour est mystérieux, comme il est si compliqué de ne pas ressentir l’envie de s’abandonner pour de bon.
Ces doigts habiles qui glissent, effleurent, taquinent légèrement le cou de mon ami, tandis que mon sourire n’a de cesse de s’épanouir. Regard qui s’égare, qui n’observe plus la beauté charmante du brun ; il se dépose sur le premier homme de ma vie, heureux. Homme amoureux, homme charmé par la sirène qu’est l’amour. Rêves par millier, besoin de ressentir le même frisson, et celui qui m’accompagne est l’objet de mes rêves.

-   Il est amoureux, regarde-le, comme il est beau quand il sourit, je suis heureuse de voir que mon père s’abandonne à l’amour sans regret, regard envieux, mais sourire d’une fille heureuse de voir de nouveau le soleil se déposer dans le regard de cet homme merveilleux.

L’innocence devine, l’amoureux présent n’est guère que celui d’un soir. L’innocence sourit, l’amoureux présent est celui de toujours. Nos regards qui se quittent une fois de plus laissent place à la vie d’une petite fille, toujours si souriante, celle qui fait craquer les plus courageux. Tendresse offerte, étreinte d’une sœur à sa cadette, et non d’une cousine à son adorable ange. J’affirme aimer mon prince charmant, nous le savons toutes les deux, mais nos doigts posés sur nos lèvres miment le secret. Taire l’amour, le montrer autrement, le faire ressentir autrement, rien n’a guère plus de beauté que les mots étouffés dans un regard. Expression explosive de mes sentiments.
Que l’on achève mon cœur qui se laisse tenter dans son charme. Son comportement avec cette jolie petite fille me fait chavirer un peu plus. Je l’observe, prince charmant de ma cousine, désormais, amoureux de cette jolie brunette. Rire qui s’échappe entre mes lèvres lorsqu’elle exprime sa joie, déposant un subtil baiser sur les lèvres de mon amie. Une petite fille qui me tire la langue, heureuse d’avoir eu l’objet de mes désirs. Lèvres entrouvertes, je lui mime de partir loin de moi, une moue boudeuse sur le visage. Visage boudeur, comme il est agréable de se comporter ainsi.

-   Je pense que même si je ne suis pas de leur sang, j’ai de la chance, qui sait ce que j’aurai vécu si mon père biologique était resté, pensive petite fille, je ne sais guère où en venir, mais mon regard observe attentivement mon père heureux, un sourire mélancolique se dépose sur mes lèvres avant que le champagne n’attire mon attention.

Nous trinquons, verres qui sonnent le début d’une soirée riche en émotions. Regards qui ne se quittent guère une nouvelle fois. Sourcil haussé, léger rictus au coin des lèvres, gorgée qui glisse long de ma gorge, délicieux nectar. Le garçon piqué de curiosité, la fille dont le regard glisse sur ces lèvres étirées d’un sourire provocateur. Délicieuses lèvres, comme parfois j’aimerai arrêter le temps pour y goûter. Cependant, il est temps de revenir sur Terre, ma chère demoiselle, ne faire guère attendre le cavalier pour une réponse est primordial. Courage, nouvelle gorgée, poitrine qui se gonfle doucement, reprenons notre souffle.

-   Celui qui sera mon amoureux demain, et les autres jours, se trouve juste devant moi, regard qui observe mon ami, léger sourire aux lèvres, si tenté qu’il accepte mais ce serait dommage qui ne pas vouloir être le digne amoureux du rayon de soleil, clin d’œil, sourire provocateur à mon tour.

Ô tendre provocation, te voilà de nouveau. Nous jouons ensembles, que la flamme s’allume une nouvelle fois. Lorsque c’est ardent entre nous, lorsque nos paroles se consument, rien n’a plus de réelle beauté que nous. Mais ma chérie, provocation tentatrice, voilà que tu me fuis lorsqu’un homme effleure mon épaule avant de prendre la parole. Objet de ses désirs, je reconnais le regard d’un homme qui ne désire que m’avoir. Conséquence de côtoyer les hommes dans le bar de la luxure et des plaisirs inavouables. Respiration profonde, corps qui s’aimante vers celui de mon ami, sourire poli mais empli d’une certaine rancœur, j’observe l’homme qui ne me regarde guère comme il le devrait.

-   Je m’excuse mais ne vois-tu pas ? Il me semble que mon cœur est déjà pris, regard qui glisse sur nos doigts liés, que l’on nous envie encore un peu, je suis déjà avec quelqu’un alors merci de bien vouloir partir.

Homme déçu, fille énervée. Une gorgée de plus pour noyer ces sentiments noirs, un souffle désespéré. Le regard qui fuit celui de mon ami, culpabilité qui me nargue. Je n’avais guère le choix, l’homme s’en est allé, mais je semble ailleurs, je désire être ailleurs, alors que nos mains sont toujours liées.

-   Hm… Je suis désolée, regard perdu dans les bulles qui glissent contre le cristal, lèvre inférieure croquée par l’angoisse de mes dents, un murmure qui s’échappe, comme je me sens coupable

Doigts qui effleurent légèrement l’épiderme, opales chaleureuses. Que les démons ne s’amusent guère ce soir, que la peine ne s’installe guère. Cette soirée, aussi belle soit-elle pour les étoiles qui brillent dans la nuit, doit être le berceau de notre tendresse. Nos regards se croisent, nos sourires s’effleurent. L’innocence s’égare, s’éloigne de nous, et je n’ose guère me détacher d’elle. Joli éclat d’enfance, havre de paix, l’ailleurs qui permet de s’évader, s’enfuir vers ce qui ne nous appartient désormais plus. Mélancolique sourire qui étire les lippes, étrange sensation de vouloir le passé. L’innocence qui nous guette, les rires à en perdre la voix, les larmes pour de simples bêtises que l’on appellent bobos, l’amour frivole, le cœur qui ne voit guère de difficulté à s’attacher. Opales qui l’observent elle, l’ange de la pureté, tandis que la voix de mon ami résonne dans le creux de mon oreille. Puis grimace qui s’installe sur les lèvres boudeuses, yeux levés au ciel lorsqu’il s’amuse. Douleur dans la joue, opales destructrices, force l’enfant à lâcher sa proie. Doigts qui effleurent l’épiderme douloureux, ouïe attentive. “ Ma mère t’aurait tellement aimé, je suis sûre qu’elle nous observe et qu’elle t’aime depuis le premier jour où tu es venu vers moi, à l’école. ” sincères paroles, rayon de soleil qui se dépose sur les lèvres. Le cœur qui balance, le cœur qui s’affole, le myocarde sous la folie loufoque. Sourire qui m’aide à voir la beauté dans la peine, d’une mère absente pour sa fille, jeune femme qui a si bien grandi. Jeune femme happée par son cavalier, sourire qui me charme, attention qui me transporte dans les plus beaux songes, je m’y love, m’y conforte, rêve que rien ne puisse nous atteindre, que rien ne puisse entacher cette histoire qui me plaît. Les bulles qui caressent le verre qui tinte, les regards qui se provoquent, et comme j’aimerai qu’ils s’aiment, qu’ils s’épousent dans la plus belle des histoires. Le rêve s’effrite, la brute entre en jeu. La jeune fille qui s’attire contre l’homme dont les doigts se lient aux siens, aphrodite qui s’approche de son apollon. Instant bref qui me répugne, un homme qui ne veut guère mon attention, aussi prétentieux cela puisse être. Lèvres entrouvertes lorsque nos visages sont proches, que nos souffles se mélangent, espoir d’un baiser, espoir que cette nuit puisse être féerique. Jolie cendrillon qui rêve de son prince charmant. Toucher qui m’attire à lui, les yeux fermés un instant pour profiter, le myocarde qui s’affole sous sa voix divine. Soupire qui s’écrase contre sa mâchoire, baiser que je désire ailleurs, lui que je désire. “ Je t’admire tellement, tu ferais n’importe quoi pour moi, tu es tellement important à mes yeux, s’il te plaît, reste toujours auprès de moi. ” lippes qui s’écrase au coin de ses lèvres, à mon tour. Baiser qui demande mes paroles. Gorgée de pétillant en bouche, je hausse un sourcil. Prise de panique, j’observe mon père, sourire malicieux aux lèvres, qui m’envoie le sourire de la lune. Je lui souris en retour, curieuse des âneries prononcées par ce brave homme, alors je reporte mon attention sur l’homme de mon monde. “ Quoi donc ? Je suis curieuse de savoir ce qu’il peut raconter. ” pourvu qu’il n’avoue pas mon amour pour lui, pas à ma place, lui qui a deviné l’amour de sa fille pour celui qu’il a toujours considéré comme son fils. Pourvu que mon amour ne soit guère qu’un sentiment pris à l’envolée.

Havre de paix, le souffle qui s’écrase. Quand deux aimés se happent, lorsque la folie est permise. Les lèvres qui s’effleurent, nouvelle tentation, opales qui détaillent les lèvres roses, celles qui désirent dans les rêves, celles qui sont la faiblesse. Le myocarde qui s’agite, tape contre dans la poitrine, les doigts qui glissent lentement sur la ligne de sa mâchoire. Opales qui fixent les siennes : ne sens-tu pas ? Mon corps te désire, que tu m’enlaces, que notre étreinte soit éternelle. La gamine trop accro, celle que l’amour crève. Ce jeu qui s’installe, provocation éphémère pour les curieux qui nous envie, provocation évidente, comme j’aimerai être sienne, ce désir qui me ronge la peau. Visage qui se rapproche, coupe de champagne déposée sur la table, corps qui s’aimante au sien. Gamine qui désire laisser sa marque dans ses rêves, que lorsque les songes le bercent, mon visage lui revienne comme le désire de n’y voir que moi, aphrodite le sourire rayonnant. La fille solaire qui profite de cet instant pour murmurer contre ses lèvres une promesse. “ Souviens-toi que je suis ton armure, que je désire être là, toujours, même lorsque tu me repousses, je suis tienne lorsque je te protège. ” nous serons blessés, peut-être. Jeu interdit, toxique proximité. Pétillant reprit entre les doigts, hydrate les lippes sucrées, langue qui glissent entre celles-ci lorsque les opales ne quittent guère les siennes. Poitrine qui se soulève lentement, j’observe le rêve qu’il est, le souffle que je ressens encore contre ma nuque, fermer un instant les yeux pour profiter de ce que je n’aurai peut-être guère jamais. Doigts qui serrent les siens, un peu plus, tandis que les songes délicieux me bercent, la voix comme écho dans les lointains souvenirs de ces longues nuits. Capte mon attention, yeux qui s’ouvrent, ouïe attentive. Le nectar qui m’étouffe, les opales rondes, vives envers ce bon monsieur. Le rire nerveux qui s’échappe, la lèvre inférieure mordue, les opales qui détaillent l’homme qui danse, heureux, avant que le repas ne soit annoncé. La peur qui paralyse le corps, l’idée qu’un amour a été trahi dans ces mots. La jeune femme qui pose sa main sur son ventre, l’angoisse qui se noue, le regard qui s’enfuit dans un ailleurs. Léger sourire face à son rire, tête secouée comme le jouet d’un enfant, inutile de me demander plus d’explication. Alors nous nous asseyons, discours du marié, les discussions qui s'envolent, les éclats de rire qui m’entourent, perdue dans les songes. La main qui se dépose sur la cuisse de mon ami, le buste qui se penche. “ Tu as toujours été le gendre idéal pour lui, c’est avec toi qu’il veut que je finisse ma vie, pourvu qu’un jour ses rêves puissent se réaliser. ” épaules haussées, et dans un sourire désolé, je goûte au repas, la main quittant la jambe du rêve de mon père. Opales qui observent la fête se dérouler, un sourire aux lèvres.