Le Petit Prince

“J'ai des ami.e.s à découvrir et beaucoup de choses à conaître.”

Hazel & Edward

Déjà 16h30 ? Cela fait quatre heures que Hazel planche sur son devoir de théâtre et mise en scène. C'est qu'elle n'a pas vu le temps passer à écrire toutes ces lignes ! La jeune femme lance un regard en dehors du café où elle s'était réfugié. Les nuages sont gris, le froid se transmet au simple contact avec la vitre où est assise Hazel. Elle leva sa main pour appeler un serveur puis commanda un thé noir sucré. Elle avait besoin de se réchauffer. Elle passa son écharpe autour de ses épaules. Le thé commandé arriva et elle passa ses mains autour de la tasse brûlante. Il va pleuvoir. Elle souffla sur l'eau chaude et aspira une gorgée du nectar. A ce moment, comme si Hazel avait prédit l'avenir, les gouttes s'écrasèrent sur la façade du café et coulèrent sur la vitre. Je suis bien, de ce côté de la glace, s'était-elle dit.

C'est à ce moment qu'un garçon rentra, essoufflé, il semblait avoir couru pour s'abriter. Il s'assit sur la table en face de Hazel. Il n'était pas très grand, ses cheveux courts étaient trempés. Si quelqu'un n'avait pas vu les gouttes de pluie dehors, iel pouvait deviner qu'il pleuvait en le regardant. Il se commanda quelque chose et enleva ses gants et son manteau. Hazel ne fit pas attention à ce qu'il portait.

16H45, l'heure parfaite pour bouquiner un peu avant de rentrer. Qu'avait-elle dans son sac ? Le rouge et le noir ? Trop épais. La liste de Schindler ? Beaucoup trop émouvant. Alcools ? Trop … Apollinaire. Et pourquoi pas Le Petit Prince ? Elle sortit le petit bouquin de sa sacoche de cuir et rangea son ordinateur à la place. La lecture était facile, passionnante et surtout elle rassemblait les bons souvenirs de l'école française.

Cela faisait quinze minutes qu'elle avait commencé son ouvrage et elle savourait chaque page comme si l'histoire allait s'arrêter à la prochaine. Le garçon d'en face semblait également dévorer le livre des yeux. Depuis le début de sa lecture Hazel avait remarqué qu'il fixait l'objet dans ses mains comme si ce petit livre était devenu la huitième merveille du monde.

Hazel se leva, prit ses affaires et, dans un élan de courage qui ne lui arrive jamais, elle s'installa à la table d'en face. Hazel paniqua face au garçon et ne sut quoi dire. Pour être honnête, elle ne savait même pas ce qui l'avait poussé à changer de table.

« Le Petit Prince, tu connais ? Il a été traduit en anglais depuis. »


@Edward Y. Warner

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Le petit Prince

“Tu n'es encore pour moi qu'un petit garçon tout semblable à cent mille petits garçons. Et je n'ai pas besoin de toi. Et tu n'as pas besoin de moi non plus. Je ne suis pour toi qu'un renard semblable à cent mille renards. Mais, si tu m'apprivoises, nous aurons besoin l'un de l'autre. Tu seras pour moi unique au monde. Je serai pour toi unique au monde" -Le petit Prince, Antoine de Saint-Exupéry

Hazel & Edward

Vous voyez le petit garçon, ce petit homme toujours dans les nuages qui imagine ce qui pourrait y avoir au-delà, c'est Edward. Il est comme ça depuis toujours, petit il regardait ce ciel et se disait "J'aimerai aussi pourvoir voler pour m’échapper et être libre." Il aspirait à la liberté et il se demandait parfois pourquoi il était né humain, incapable de voler, incapable de se révolter, de vivre. Il repense à tout ça avec nostalgie et maintenant il regarde le ciel avec apaisement et se dit qu'au final il manquait juste de volonté. On remarque assez vite Edward dans les rues de Boston, il se distingue car autour de tout ces adultes regardant le sol ou leur smartphone, lui il regarde en l'air. Il est dans la lune, il ne fait pas attention et souvent il se prend des gens, des poteaux aussi et manque de se faire renverser à chaque passage piéton. En plus de ça il a toujours son casque sur les oreilles avec la musique à fond pour vraiment se couper du monde, on lui dit souvent que c'est dangereux mais il fait la sourde oreille et évite le sujet. C'est son moyen à lui de s'isoler du monde, des nuisances, qui l'empêchent de penser.

Il déambule, d'un côté, de l'autre, au début dans le but précis de trouver un coin tranquille pour bouquiner, mais vous connaissez Ed, il ne fait pas vraiment attention d'où il va et en plus de ça il a un sens d'orientation inexistant. "Et voilà, je me suis encore perdu, et j'ai pas assez de batterie pour mettre le GPS, la poisse. Je devrais prendre une carte en fait, je suis vraiment un boulet. En plus vu les nuages il va bientôt pleuvoir, manquerais plus que ça". A ce moment là notre petit Ed s'en est voulu d'avoir pensé ça. C'est comme si la nature l'avait entendue, et fit tomber un torrent d'eau sur lui.

En règle générale Ed aime la pluie, c'est toujours un bon prétexte pour ne pas sortir et pour rester chez lui pour lire, ou jouer au jeu vidéo. C'est vraiment le meilleur temps pour procrastiner et pour ne pas s'en vouloir de ne pas sortir. Par contre, dès qu'il se retrouvait sous la pluie c'était le drame. Il déteste sentir les gouttes d'eau traverser ses vêtements mais surtout car la pluie froisse ses précieux livres auxquels il tenait comme à la prunelle de ses yeux. Mon petit homme n'est pas endurant mais quand il s'agit de fuir la pluie, c'est le premier. Il court, il court sans s'arrêter, sans regarder où il va et s'empresse de chercher un endroit au sec où il pourrait se poser et maudire la pluie ou même la terre entière de l'avoir trempé. Son regard est alors attiré par un petit café, il n'hésite pas une seconde et rentre "Je les déteste d'habitude mais là je peux pas faire autrement, tant pis pour les gens" dit-il en ouvrant la porte.

Au son de la clochette de l'entrée il se sent soulagé, soulagé d'avoir un toit sur la tête mais en y faisant attention il connaissait cet endroit, il y était déjà venu une fois avec son oncle il y a longtemps. Il était essoufflé, et se disait qu'il ne ferai jamais de marathon de sa vie. Mécaniquement, tout en reprenant son souffle, il se dirigea vers une table et s'assit complètement vidé de son énergie. Pas le temps de se remettre de ses émotions qu'arrive le serveur, sans trop de conviction il commande un jus de fruit, n'importe quoi aurait pu faire l'affaire, il venait seulement pour échapper au torrent de l'extérieur. Dès que ce sera finit, il rentrera, enfin s'il trouve le chemin.

Dès que le serveur fut parti il enleva ses gants puis son manteau et sorti le livre de son sac. Sans grande surprise il avait pris le Hobbit, pour changer selon lui du Seigneur des Anneaux. Mais de vous à moi, ça revient un peu au même mais on lui dira rien puisqu'il est heureux rien ne sert de l'embêter. Laissons le donc savourer son livre tant qu'il le peut. Comme je vous l'ait dit ce petit ne fait attention à rien,  mais imaginez lorsqu'il est entrain de lire avec de la musique, c'est comme si tout s'arrêtait et qu'il était dans un autre espace temps. C'est donc normal qu'il ait été surpris lorsqu'il releva les yeux de trouver quelqu'un assis en face de lui. "Que, quoi mais il y a deux seconde il y avait personne, je fais quoi !!!!!" C'est la panique totale dans son cerveau je vous laisse imaginer des Edward courant partout dans une pièce en criant "Que faire que faire, il y a un humain". J'avoue que ça sonnait assez drôle dans ma tête.

Ed commença par enlever son casque et releva doucement la tête vers cette personne. Il la regardait droit dans les yeux et on aurait dit qu'il y avait des étoiles à l'intérieur. Il se demandait s'il devait la saluer mais iel pris les devant : "Le Petit Prince, tu connais ? Il a été traduit en anglais depuis." Ed pris un temps de réflexion, il ne voulait pas répondre n'importe quoi, il connait ce livre, il l'a lu, il fait parti des livres qu'il prend plaisir à relire (moins que sa saga préférée vous vous en doutez).

"Oui je connais ce livre, il est magnifique, tu as l'air de l'aimer aussi. J'ai lu la traduction anglaise, mais je suis curieux de le lire dans sa version originale. Et désolé, je ne me suis pas présenté, je m'appelle Edward."

@Hazel Paulson

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Le Petit Prince

“J'ai des ami.e.s à découvrir et beaucoup de choses à conaître.”

Hazel & Edward

A cette question, le jeune garçon semblait surpris, comme s'il ne savait pas vraiment de quoi il s'agissait. Ses yeux gonflèrent aux simples mots que j'avais prononcés. Je commençais à paniquer. D'habitude je ne viens jamais vers les gens, qu'est-ce qu'il m'avait pris pour changer de place ! Si ça se trouve, il ne regardait pas mon livre mais rêvait de celui qu'il avait dans ses mains !

« Oui je connais ce livre, il est magnifique ».

Même s'il semblait avoir décroché quelques instants, il avait jeté un coup d’œil au livre que je tenais dans mes mains et avait répondu du tic au tac. Mais c'est qu'il avait du goût !
Moi, je l'avais lu et relu. C'était mon premier livre français pour être honnête. Quand j'étais petite je m'identifiais au petit prince parce que moi et maman avions l'habitude de traverser les Etats-Unis pour rendre visite à Aunty Sarah et Holland. On voyageait beaucoup et je rencontrais beaucoup de gens lors de ces voyages. Aujourd'hui, c'est bien différent. J'ai plus l'impression d'être le renard. Complètement décalée de mes camarades et un peu timide sur les bords (sauf quand je me sens poussée par un élan de courage venu d'ailleurs et totalement inexplicable), je suis aujourd'hui le renard qui a besoin d'être apprivoisé.
Si je suis ici, dans ce café, c'est parce que c'est le seul endroit où je peux travailler. Drôle d'endroit vous me diriez. Je n'aime pas les gens. Bon si je les aime un peu mais pas beaucoup. Je n'aime pas qu'on m'approche sinon je deviens rouge comme une tomate. Et imaginez-moi quand on me fait un compliment ! Alors pour mon bien, je ne m'approche pas. Je n'ai pas beaucoup d'amis et je ne me suis pas permise d'en avoir réellement depuis le lycée. Je viens dans ce café car comme je ne parle à personne, je ne peux que travailler sérieusement sans pour autant avoir les distractions que je pourrais trouver dans mon appartement. Alors je suis comme le renard qui attend que son petit prince l'apprivoise pour qu'ils s'apprécient mutuellement. Pour l'instant, je le cherche encore. Peut-être que ce garçon qui paraissait jeune bien et qui devait probablement avoir 4 ans de plus que moi, était mon petit prince. Après tout, on aimait tous les deux lire et c'était déjà un bon début ! 
« Moi aussi je l'aime beaucoup. », avais-je répondu en souriant sans pour autant montrer mes dents.

« Je ne me suis pas présenté, je m'appelle Edward. »

Edward ? C'est un joli prénom ! J'aurais aimé avoir un prénom aussi beau même si je ne peux pas me plaindre de "Hazel". Hazel, c'est original, mais moi je voulais me fondre dans la masse. C'est pour ça que je préférais qu'on m'appelle H ou HP. Quelque part, on m'anonymisait et ça ne me faisait pas de mal. 
« Je suis Hazel, ravie de faire ta connaissance ». Je lui avais serré la main. POURQUOI J'AI FAIT CA ??? Il ria. Riait-il de mon geste totalement dénué de sens ou riait-il du fait que j'avais rougi illico presto ? A quoi bon savoir.

On nous aurait crus à un rendez-vous après avoir matché sur Tinder "RDV au café, j'aurais un livre, tu me reconnaîtras". Mais ce n'était pas notre histoire.

Le serveur apporta un jus de fruit à Edward. C'est pas leur fort. Ce café a beau faire un thé à peu près buvable, leurs jus de fruit étaient bien trop sucrés ! Edward avala une gorgée alors que je lui demandais de quoi parlait son livre. Il déglutit. Je ne sais pas si là encore, c'était ma question qui l'avait fait avaler de travers ou simplement ce jus d'ananas … visiblement beaucoup trop sucré. OUI, je n'ai jamais lu Le Seigneur des Anneaux et ENCORE MOINS le Hobbit. Après mes cours, le temps me manque. Entre les devoirs à rendre, les devoirs qui donnent des points (tellement nécessaires dans une école comme Harvard), les représentations au théâtre où j'avais rencontré quelqu'un d’envoûtant et de fascinant, et les photoshoots et photographies pour la ville de Boston, je n'avais que très peu de temps pour moi mais maintenant que l'été approchait, je savais que je pourrais en prendre, du temps. Enfin, si les épreuves du summer camp ne m'épuisent pas jusqu'à la moelle.

Edward me fit un résumé de la saga en 2mn chrono ce qui piqua ma curiosité pour avouer. Il y eut un léger blanc. On s'est regardé dans les yeux avant de pouffer de rire. Aucun de nous ne semblait réellement à l'aise et on l'avait vite compris. Il s'était arrêté de pleuvoir et aucun de nous n'avait remarqué.


« Je te conseille sincèrement de ne pas finir ce jus avant de partir. », avais-je annoncé alors qu'Edward avait fait un aller-retour visuel entre la vitre et … sa "boisson". Je lui demandai s'il avait un crayon et il me tendit un stylo. Je le pris et annotai mon numéro sur la dernière page du petit bouquin que je tenais encore. Je n'avais même pas fait attention qu'il était encore dans mes mains et c'est uniquement après avoir eu une mini-crampe dans l'auriculaire que je l'avais remarqué ! 
« C'est mon numéro, tu n'as qu'à essayer de le lire et tu n'auras qu'à m'envoyer un message pour qu'on se retrouve après ! Attention, même si ça a l'air d'être facile, le français n'est pas une des langues les plus simples ! Tu n'auras qu'à lire la version anglaise en même temps pour comprendre intégralement ! ». J'avais donné le livre au garçon et rassemblé mes affaires quand je lui dis au revoir. 
« N'oublie pas de m'envoyer un message ! Tu peux m'envoyer un SMS ou passer par WhatsApp, je garde le même numéro. A bientôt Edward et surtout, bonne lecture.»

@Edward Y. Warner

b l a c k f i s h

Le petit Prince

“Tu n'es encore pour moi qu'un petit garçon tout semblable à cent mille petits garçons. Et je n'ai pas besoin de toi. Et tu n'as pas besoin de moi non plus. Je ne suis pour toi qu'un renard semblable à cent mille renards. Mais, si tu m'apprivoises, nous aurons besoin l'un de l'autre. Tu seras pour moi unique au monde. Je serai pour toi unique au monde" -Le petit Prince, Antoine de Saint-Exupéry

Hazel & Edward

"J'ai vraiment été surpris, ce n'est pas la première fois qu'on m'aborde de façon subite mais je crois que je ne m'y habituerais jamais. Je suis beaucoup trop timide, les relations avec d'autres humains c'est complexe, ils me font peur. (J'avoue que parler avec les animaux c'est moins contraignant, j'ai moins à me casser la tête) Quand je rencontre des gens mon ancien moi refait surface, il fait émerger des sentiments que je m'efforce de garder au plus profond de mon cœur. La peur, la méfiance, l'angoisse, tout ça à cause d'expériences ratées, de traumatismes que je ne pouvais jamais effacer, ils sont gravés dans mon corps pour toujours, je ne peux rien y faire. Pourtant, depuis mon arrivée à Boston mais surtout depuis que je suis entré à Harvard j'essaie de faire des efforts et de me lier avec des gens, et chasser toute cette négativité qui s'est accumulée pendant des dizaines d'années et qui me ronge depuis trop longtemps. Je me suis renfermé sur moi-même, personne ne pouvait pénétrer le mur que j'avais crée, je disais que je faisais ça pour me protéger. Je ne pouvais pas montrer ce que je ressentais quand j'était petit, je montrais donc ce que je voulais bien montrer au gens, des fois je me disais que c'était plus simple.

Arrivé à Boston ce n'était plus pareil, je pouvais exprimer ce que je ressentais, je l'ai peut-être trop fait. Je ne savais pas comment m'exprimer, moi qui avait toujours semblé être quelqu'un, je découvrais vraiment que je pouvais avoir des sentiments. Cependant, je ne savais pas si ça venait de moi ou des autres mais ça ne fonctionnait pas, j'ai donc décidé de verrouiller mon cœur encore une fois. Je ne faisais confiance à quasiment personne, je ne voulais plus être déçu, détruit, je n'en pouvais plus de me reconstruire incessamment. Une lueur d'espoir, je cherchais désespérément une lueur qui pourrait me sortir de cette noirceur perpétuelle."

Edward se rappelait de ce passé douloureux, une blessure qui ne guérira sûrement jamais. Mais maintenant il tente de vivre avec et ne veut pas passer à côté du bonheur qu'il a, au fond de lui, toujours espéré. Il sentait quelque chose de particulier avec cette jeune fille, qui le poussait vers elle, il voulait en savoir plus, il ne voulait pas s'arrêter à ce simple échange. Edward venait de se présenter, et elle se présenta également en lui serrant la main: « Je suis Hazel, ravie de faire ta connaissance. .

"Hazel... C'est vraiment beau et original à la fois, je n'avait jamais entendu ce prénom auparavant, il est vraiment magnifique." Au cas où vous vous demanderiez pourquoi Edward s'est mis à rire il vous fait dire que c'est un rire nerveux, qu'il ne faut pas lui en vouloir. Je pense que ces deux petits se sentaient autant gênés l'un que l'autre. Il ne savait pas comment réagir face aux humains il essayait juste de cacher son stress. Il se disait aussi qu'on aurait dit un rendez-vous du genre Tinder, comme il a déjà expérimenté par le passé. Il a eu une petite pensée pour cette jeune femme, c'était vraiment un bon moment se disait-il, il aimerait bien la revoir un jour, mais ça serait vraiment gênant aussi pensait-il.

Le serveur lui apporta donc son jus de fruit, s'il avait pas été aussi timide il lui aurait dit de faire demi-tour car son jus avait une couleur un peu bizarre. Il faut savoir que Ed juge beaucoup TROP la bouffe à son aspect, dès que ça à l'air chelou il fait une tête tellement épique, je vous jure c'est tellement drôle à voir. Une fois son oncle lui a servi des choux de Bruxelles, sacrilège, j'ai cru que ce pauvre monsieur allait s’étouffer avec son chou quand il a vu la tête d'Ed. Il a mis la soirée pour s'en remettre. Sans grande conviction il goutta son jus. "C'est beaucouuuup trop sucré, j'ai l'impression de croquer dans un morceaux de sucre." Il se retenu de faire une tête bizarre pour ne pas faire fuir la jeune fille (il fait ça par expérience, c'est vraiment arrivé une fois, il s'en est voulu) et déglutit assez fortement. Au même moment Hazel lui demanda de quoi parlait son livre, il espérait qu'elle ne prendrait pas mal son déglutit pour elle. Après s'être remis du goût "particulier" du jus de fruit il lui expliqua en un temps record les tenants et les aboutissants de toutes la saga, je pense ne pas pouvoir faire mieux que lui, franchement chapeau mon petit Ed, tu gères.

Un léger blanc fit son apparition, ils se mirent tout deux à rire, sûrement pour combler se vide gênant, ils se sentaient peut-être un peu mal à l'aise, c'est normal vous me direz, ils viennent juste de se rencontrer, tout ça grâce au mauvais temps (pour une fois qu'on peut le remercier, c'est pas souvent qu'on l'aime.) Parlant de ça, aucun des deux  n'avaient remarqué que la pluie avait cessée, je les voyais d'un œil curieux parlant, rigolant, comme si pour eux le temps s'était figé. D'ailleurs, petit update mais Ed a carrément délaissé sa boisson pour se consacrer à sa conversation mais aussi car il le trouvait vraiment immonde : "Note pour plus tard, ne jamais reprendre de jus de fruit ici, je prendrais de l'eau au pire, on peut pas rater un verre d'eau, normalement." A ce moment là Hazel lui dit : « Je te conseille sincèrement de ne pas finir ce jus avant de partir. »  C'est un peu comme si elle avait lu dans ses pensées, mais tu sais Ed, elle a dû venir avant toi, faire la même erreur, arrête de flipper tu veux.

Après avoir remarqué que la pluie s'était arrêtée, Ed se sentait un peu soulagé, il ne rentrerait pas sous la pluie. Rentrer hein? D'un côté il voulait aller faire des câlins à Tigrou, oui Ed est gaga de son chat, je sais pas si je l'ai dit, mais de l'autre il voulait rester et continuer à discuter avec Hazel. Il sent que le feeling passe avec elle, il ne voudrait pas tout gâcher. C'est alors qu'Hazel lui demande un stylo, il cherche un peu au fond de son sac et miracle aujourd'hui il en avait un. Pourquoi est-ce un miracle, car Ed tête en l'air qu'il est n'en prend jamais, même pas quand il va à la fac. Par contre il n'oublie pas de prendre son bouquin, on n'a pas le même sens des priorités.

La jeune femme marqua quelque chose à la fin de son livre et dit à Ed : « C'est mon numéro, tu n'as qu'à essayer de le lire et tu n'auras qu'à m'envoyer un message pour qu'on se retrouve après ! Attention, même si ça a l'air d'être facile, le français n'est pas une des langues les plus simples ! Tu n'auras qu'à lire la version anglaise en même temps pour comprendre intégralement ! »

"Je suis joie, je voulais pas que nos échanges s'arrêtent là, mais j'étais trop timide pour lui demander comment la contacter, oui je suis un gosse je saaais" Elle lui donna donc son livre avec son numéro à l'intérieur et lui dit ensuite : « N'oublie pas de m'envoyer un message ! Tu peux m'envoyer un SMS ou passer par WhatsApp, je garde le même numéro. A bientôt Edward et surtout, bonne lecture.»   Il eut à peine le temps de lui dire "A bientôt" qu'elle disparut dans la foule du café, Ed avait du mal à réaliser ce qu'il venait de se passer. Sans ce livre entre ses mains il se serait probablement dit que c'était un rêve. En regardant ce livre il était heureux, heureux d'avoir fait une aussi belle rencontre, il en avait le sourire au lèvres et ne s'en rendait même pas compte. Il s'empressa de ranger ses affaires, il rangea minutieusement le livre d'Hazel, il ne voulait pas le lui rendre abîmé, paya ce jus fruit qu'il avait à peine bu et partit à son tour. S'il réussissait son coup (sans se perdre quoi) il se retrouverait rapidement à la maison. Il voulait y arriver rapidement, il voulait retrouver son chat mais surtout il voulait commencer ce petit livre, ce livre précieux, qui était synonyme d'une nouvelle aventure pour notre petit Ed. C'est un nouveau voyage pour ce petit prince perdu.

@Hazel Paulson

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