tenenspoon

J'ai sortie le grand jeu pour t'amadouer. Les muffins fait-maison, la petite touche féminine pour paraitre moins fatiguée, la robe. C'était débile, j'en avais bien conscience, mais j'imaginais que ça allait m'aider pour te parler des plans pour les semaines à venir. T'es du genre imprévisible toi. Tu t'enflammes rapidement, tu fais pas dans la demi-mesure, encore moins quand tu as peur. Et au vue de la situation que je vais devoir t'expliquer, j'imagine le pire concernant ta réaction. Le sourire est sur le visage, mais le corps est tendu. Quand bien même ton humeur est légère malgré ton état. J'essaie de rire, mais ça ne sonne pas comme d'habitude. Tu dois bien sentir qu'il y a un truc qui préoccupe. Tu dois bien voir que parfois, les yeux s'attardent vers le mur et que je n'écoute plus tellement. Comme là, quand tu parles et que je n'ai aucune idée de ce que tu as raconté. Le nez bouge dans ta direction, les sourcils se dressent et les joues rougissent. Prise en flag. J'pourrais pas te cacher très longtemps qu'un truc me préoccupe et... ce n'est pas plus mal. J'arrivais pas à savoir comment amener le sujet, mais là, j'avais plus tellement le choix que de me lancer. "J'ai un truc à te dire." Le soupir s'échappe et le corps, assis sur le lit jusqu'alors, vient s'allonger à tes côtés. "C'est pas juste un truc, c'est toute une histoire digne d'un roman policier en fait..." Tu as déjà eu des bribes, mais seulement en lien avec la balle dont tu avais pu observer la cicatrice à bien des reprises.

@Maverick Tenenbaum

tenenspoon

Je sens bien que tu me caches quelque chose depuis plusieurs jours. Depuis que je suis dans cet hôpital surtout. Sentant qu’il ne vaudrait mieux pas que je m’énerve dans mon état, mais il faudra que tu finisses par me dire les choses, ne pouvant pas me cacher éternellement ce qui te tracasse. Tu es apprêtée aujourd’hui, maquillée comme il se doit. Pimpante et fraîche, mais quelque chose dans ton attitude tranche. Clairement, tu es mal à l’aise et après t’avoir embrassé rapidement, je me contente de garder le silence, ce qui est suffisamment rare dans mon cas pour être souligné. Je te laisse parler, comme pour te permettre de mieux livrer les choses, de te laisser l’espace. « Je t’écoute. » Je ne te vois pas avoir commis quelque chose de reprochable, c’est clairement pas ton style, mais cela a peut-être davantage à avoir avec ton histoire, un souvenir difficile. Quoi qu’il en soit, je suis attentif, un peu anxieux aussi de ce que je m’apprête à découvrir. « Tant que ça se finit bien. » Parce que c’est surtout ça que je peux craindre en fait. Des cicatrices on en a tous, et toi et moi n’avons pas été épargnés dans le domaine. « Raconte-moi ce roman. » Te calant contre moi, je viens t’enlacer de ma stature, comme pour te rassurer, comme pour te dire que malgré le volcan que je peux être, je sais aussi rester calme et encaisser les choses. Car malgré mon impulsivité, tu as avant tout besoin de quelqu’un de solide et plus que tout c’est ce que je désire être.

@Maverick Tenenbaum

tenenspoon

« Je t’écoute. » La boule se forme dans le ventre, je suis stressée à l'idée de te parler de tout cela, stressée de voir ta réaction aussi. Je t'imagine t'agiter dans tous les sens, perdre patience, ne pas comprendre que j'ai pu mettre autant de temps avant d'enfin raconter TOUTE l'histoire. J'imagine le pire bien que j'espère le meilleur. C'est plus fort que moi, ton côté imprévisible m'inquiète. « Tant que ça se finit bien. » Mes lèvres se pincent quand ma tête se redresse pour t'observer. Justement, on ne connait pas encore la fin, nous sommes toujours dans le suspens haletant. « Raconte-moi ce roman. » Avant, j'instaure un climat rassurant. Je viens me nicher dans tes bras, la chaleur de ton corps me faisant toujours ce même effet apaisant. Suffisait de ça pour que la tête divague déjà doucement, ayant hâte de pouvoir retrouver nos moments à deux en dehors de ses murs. Doux souvenirs qui s'échappent face à une réalité bien plus douloureuse. "Il y a deux ans, à une soirée étudiante, je prenais l'air avec un ami et on a entendu une dispute assez violente quelques mètres plus loin. Alors on est allé voir et il y avait deux types, l'un avec une arme braquée sur l'autre et tout s'est passé très vite. L'instant d'après, celui avec l'arme a tiré, il s'est échappé et l'autre est mort sous nos mains." Entre ça, et toutes les galères que j'ai connu ensuite, ce n'était pas étonnant que je sois fragile. "Le type n'a pas été retrouvé. Un an plus tard, en sortant du travail avec Izzy, je suis tombée nez à nez avec le type en question. Je savais que c'était lui parce qu'il a... Je ne sais pas... Un regard glaçant que je pourrais reconnaitre entre mille. Et, je ne sais pas si c'était un hasard ou s'il m'attendait là, mais il m'a tiré dessus et il s'est enfui. Izzy ne l'a pas pris en chasse pour s'occuper de moi et on n'a jamais réussi à le retrouver." Et j'ai beau espérer qu'il parte loin, ce n'est jamais le cas. "L'enquête est toujours ouverte et active. Les flics le cherchent, parfois je suis appelée quand il y a des suspects, mais rien." Et c'est un stress énorme. Beaucoup de responsabilité, de peur, de déception aussi. "Vendredi dernier, on est allé en boite de nuit avec Izzy et sur la piste de danse, je suis tombée nez à nez avec lui... L'temps que je fasse comprendre à Izzy, on l'a perdu dans la foule." Et maintenant, on ne sait plus. On ne croit plus au hasard et aux coïncidences.

tenenspoon

J’observe à ton expression que la fin n’est pas encore décidée et je sens ma gorge se serrer. Je n’aime pas vraiment tout ce que ceci annonce, mais je garde le silence puisque tu sembles décidée à me parler. Je me contente de hocher de la tête au fur et à mesure que tu déballes l’histoire. Au départ, cela semble être une embrouille sans conséquences comme j’en ai vu ou vécu des milliers jusqu’à… Ma main se resserre contre ta taille, et je t’imagine perdue dans le sang à essayer de sauver ce pauvre type. Mais ce n’est rien comparé à la suite. « Pourquoi tu m’en as pas parlé avant ? » Je sais parfaitement pourquoi. Je suis imprévisible et complètement barge et je sens déjà cette vieille compagne familière me guetter. Le mec est toujours en liberté et il pourrait te faire du mal. C’est insupportable. D’autant plus depuis l’histoire avec Ombelline et puis il y avait eu ce type, le frère même de ta meilleure amie Izzy, qui était un loup redoutable. Ma mâchoire se serre et j’envisage toutes les possibilités, je supporterai pas qu’il t’arrive quelque chose, tout simplement. « Heureusement qu’Izzy est avec toi. Mais si t’es pas avec elle, je veux que tu sois avec moi. » Parce que je lui fais confiance, je sais qu’elle est parfaitement capable de te défendre. Mais toi… « Je connais une fille si tu veux, qui peut t’apprendre. » à mettre des raclées, à te défendre un minimum, c’est con mais ça me rassurerait, même si la peur est venu me prendre en otage moi aussi, j’en montre rien, t’as pas besoin de ça.

@Marla Witherspoon

tenenspoon

Je déballe toute l'histoire, sans en oublier une miette. Tu dois connaitre cette part de ma vie. C'est aussi à cause de cela que je suis détraquée. Moi qui n'arrive pas à contrôler mes émotions d'ordinaire, je me suis trouvée confrontée à une expérience bien trop violente pour mes frêles épaules. Je vois bien, à ton visage, à la façon dont ton corps se contracte que l'histoire n'est pas plaisante à écouter. « Pourquoi tu m’en as pas parlé avant ? » Les lèvres se pincent, les épaules se dressent. " Parce que ce n'est pas aussi évident que tu le crois et puis, je t'en avais touché deux mots un peu... " Non pas que je t'accuse de ne pas avoir posé des questions, mais c'que je voulais dire, c'est que j'avais simplement eu besoin de temps pour en arriver à tout déballer. Je passe sous silence que j'appréhende tes réactions excessives par moment. « Heureusement qu’Izzy est avec toi. Mais si t’es pas avec elle, je veux que tu sois avec moi. » La moue se tord. " Je ne pourrais pas toujours être accompagnée Maverick. Je ne pourrais pas toujours être collée à vous... " Parce que ça serait complètement invivable et aussi parce que mine de rien, j'aime mes moments de solitude et ça ne sera qu'étouffant. « Je connais une fille si tu veux, qui peut t’apprendre. » Les sourcils se froncent, essayant de comprendre le sens de tes propos. " Pour quoi ? Apprendre quoi ? À me défendre ? " Pouffe de rire sans le vouloir. " Je ne pourrais pas me défendre face à quelqu'un avec une arme... " Faut être rationnel. Puis, regarde-moi Mave, c'est perdu d'avance.

tenenspoon

Je viens d’échapper au pire, une fois de plus. Enfin c’est ce que j’imaginais juste ici. Mais je crois que l’objectif n’était pas atteint à en croire les loopings qu’effectuent le palpitant au fur et à mesure que tu me dévoiles l’histoire. Je peux pas être placide et calme alors que tu me racontes qu’un psychopathe est après toi. J’ai ce réflexe premier de vouloir te garder toujours près de moi-même si je sais que ce n’est pas possible. Je réfléchis à toute allure et tu réfutes chacun de mes arguments. « Je savais l’histoire glauque mais je ne pensais pas que c’était encore d’actualité. » Et j’imagine que je t’ai causé des tracas supplémentaires avec mes conneries. Je suis pas toujours un bon parti après tout. Monstre grandiloquent, arc en ciel furibond qui prend sans doute un peu trop de place parfois, qui dévalent de mes farandoles pour venir mordre sur tes ombres et noirceurs. On range la véritable histoire importante au placard et je m’en veux d’être passé à côté d’une chose pareille. « Mais tu ne peux pas rester dans la peur à attendre qu’il t’attaque peut-être. » Et moi non plus en fait. « C’est différent lorsqu’on connaît les gestes et la force ne fait pas tout. » Je veux dire, Lex m’avait collé des raclées plus d’une fois bien que plus frêle et chétive que moi. Ce n’était pas compliqué, le monde presque entier l’était à côté de ma personne. Je sais que ce n’était pas dans ton genre, que tu n’étais pas pour la violence, mais je sais aussi que tu as bien plus de ressources que tu soupçonnes. « On fait quoi alors ? » Parce qu’attendre, te savoir à sa merci, c’était tout simplement insupportable me concernant.

@Marla Witherspoon

tenenspoon

Dans toute cette affaire, je sais qu'il y a des choses qui ne sont pas réalisables, comme devoir être avec quelqu'un H24. J'avais beau apprécier ta compagnie et celle de bien d'autres personnes, j'allais péter un plomb si je n'avais pas un peu d'air, seule. Et puis, ça ne serait pas une vie pour vous tous de devoir me babysitter. Je voulais que ma vie continue naturellement. Je voulais continuer d'aller travailler, puis, mes cours de pilotage aussi. Je voulais pouvoir continuer de sortir dans les bars. Rien ne pourra m'empêcher de vivre. « Je savais l’histoire glauque mais je ne pensais pas que c’était encore d’actualité. » Mes lèvres se pincent en t'observant. " Désolée... " de venir mettre mes problèmes dans ta vie. Je détestais ça et je m'en voulais de t'impliquer. « Mais tu ne peux pas rester dans la peur à attendre qu’il t’attaque peut-être. C’est différent lorsqu’on connaît les gestes et la force ne fait pas tout. » Je reste interdite, réfléchissant à ta proposition. Si ça pouvait te rassurer, peut-être que c'était une bonne idée alors. " Okay.. " que j'lâche simplement. Si tu veux que je prenne des cours d'auto défense, je le ferais. « On fait quoi alors ? » Ouais, le plan. " Avec Mikke et Izzy, on est allé chez les flics ce matin et on a décidé de monter un piège. Si le mec m'observe et me suit partout, alors on va l'attirer dans un lieu pour essayer de l'attraper... " Toi, tu devras rester ici.

tenenspoon

J’étais perdu dans mes conneries et mes frasques, ignorant que les soucis te cotoient d’un peu trop près. Je me sens mal maintenant que tu m’as expliqué, intensément inquiet et je supporte pas trop ça en vrai. Je peux pas t’imaginer en proie à un cinglé, et moi avec mon trou dans la tête à pouvoir rien faire.  Je sens la colère monter, un mal me lanciner à travers le crâne. Mais en réalité, c’est rien comparé au fait d’être ici coincé dans ce lit et de servir à rien. Vaut mieux pas que je retrouve ce type, je serai capable de le cramer, de le buter pour de bon, de faire en sorte qu’il puisse pas te nuire mais ça j’évite de le dire, t’en saurais jamais rien en vrai. « Et que fait la police pour toi ? » Ils sont bien capables de se bouger non ? D’arrêter ce mec. Tu me parles de ton projet avec Mikke et Izzy.  Je serre les dents. « Il ressemble à quoi ? » Histoire que si il se pointe un jour, je puisse le dégommer comme il se doit.  « Et moi j’attends à l’écart bien sagement c’est ça ? » A croire que tu me connais pas des fois Marla.

@Marla Witherspoon

tenenspoon

« Et que fait la police pour toi ? » Commence à être la boule de nerfs. L'excitation va bientôt t'agiter et ça va devenir insupportable pour toi d'être coincé entre ces quatre murs blancs. Je devais rester placide. Il fallait que je te rassure pour que tu me rassures à mon tour. " La police cherche toujours, elle patrouille régulièrement, l'enquête est en haut de la pile... " Néanmoins, pas de protection pour ma personne. Ils ont cependant mon emploi du temps pour roder dans les parages. On a même un plan et tu te raidis davantage à l'écoute de celui-ci. « Il ressemble à quoi ? » - " Je te donnerais le portrait robot, d'accord ? " Si ça peut te rassurer. Mais fallait pas que tu en deviennes parano non plus. « Et moi j’attends à l’écart bien sagement c’est ça ? » La tête se penche doucement pour te regarder. Un silence pour te répondre. Je sais, je sais comment tu es et que je demande l'impossible. Crois-moi, je le sais. " Toi, j'ai besoin de savoir que tu ne feras rien de stupide, que tu ne vas pas quitter l'hôpital plus tôt que prévu parce que j'ai besoin de toi et que pour ça, tu dois être en pleine forme. Tu es mon pilier Maverick. La personne qui me connait le mieux. J'vais avoir besoin de toi, mais pas sur le terrain, pas tant que tu es encore à l'hôpital. Pour le moment, tu vas devoir te contenter de me parler, de me rassurer et de me faire des câlins à outrance pendant des heures... " Tu as le meilleur job dans l'histoire.

tenenspoon

Savoir que la police se préoccupe de l’affaire me rassure tout de même, mais j’imagine que c’est pas forcément leur priorité et je pense que c’est normal de pas apprécier qu’un psychopathe tourne autour de toi. « Ok. » Je préfère voir la tête de ce type, parce que crois-moi que si je le croise, je lui referai gentiment le portrait. Et comme d’habitude, je me retrouve à l’écart pendant que tu montes des plans avec Mikke et Izzy, ce qui a le don de m’agacer, et je suis pas du genre à m’en cacher. « Tu sais bien que tu peux compter sur moi, mais sûrement pas pour rester sagement dans un coin à attendre que les choses se passent. » C’est clairement pas ma nature et mon tempérament. « Puisque tu me le demandes, j’irai pas trouver ce mec moi-même, mais dès que je suis opérationnel, je veux vous aider. » Je vais pas attendre que les choses se fassent en prenant docilement mes médicaments. Faut pas rêver. Parole de Tenenbaum.