my thoughts are messy
★ ─ w/@Levi Fairchild

Tout était dans la subtilité. Mon regard posé sur toi, dès lors que tu avais joué les premières mélodies de l’une de tes compositions, à ce moment face à toi, tout semblait être fait pour me faire succomber. Pourtant, nous étions ici pour parler affaires, j’en étais consciente. Mais t’étais loin de t’imaginer, que j’étais tout, sauf responsable. Mon poste, mon statut ici, je ne le devais qu’à ma débrouillardise, puisque l’expérience me manquait. C’était revigorant pour moi d’évoluer dans le monde de la nuit, parce que si les mythes existaient, je serais probablement un vampire. Je craignais le soleil, l’affluence de population robotique qui avait pour but de ne mettre aucun grain de sable dans leur mécanisme. A l’inverse, j’adorais l’imprévu, je me complaisais dans la difficulté, préférant user de mon esprit logique pour sortir d’une situation, plutôt que de l’éviter. Moi, j’y croyais au destin, à ces signaux qui faisait irruption dans nos journées, jusqu’à ce que quelque chose ou quelqu’un prenne place dans notre quotidien. Le jour de la mort de Whitey, ou du moins James mon père, j’avais cru que le bras droit de ce dernier, m’avait montré la bonne voie en me donnant une petite pilule d’ecstasy, avant de fuir la ville, de peur de finir comme lui. Et pendant près de deux ans, j’avais limité mon esprit par l’addiction, mais aujourd’hui j’étais sereine et clean. J’étais désormais entourée de bonnes personnes et j’essayais de m’entourer de bonne personne. En étais-tu une Levi ? Ou t’étais que le reflet de la perfection, pour mieux me faire tomber ? Je finirais bien par le savoir, d’une façon ou d’une autre… « Je suis contente qu’il aille bien. » Et ta question concernant l’accident, elle évoquait tellement de chose chez moi, que je restais muette un instant. Fixant mon verre quelques secondes, je redressais les yeux vers toi, après un doux soupir. « Moi non, mais des amis y étaient, ils vont bien maintenant, mais… Connor, le plus jeune de mes deux grands frères y était avec sa fille. » Ana… « Lui n’a rien physiquement par chance, mais ma nièce a succombé de ses blessures, d’où son départ d’ici. » Trop jeune, trop innocente, c’était pourtant elle qui avait payé, alors que des personnes de ma race, eux, étaient intacts et avaient repris le cours de leurs vies. Comme moi d’ailleurs, qui continuait de ma battre pour ce bar, dans l’espoir de revoir mon frère se remettre et venir reprendre son trône à la tête de notre entreprise. Parfois, il m’arrivait de regretter mes folles nuits, celles où j’avançais sans avoir aucune responsabilité, outrepassant certaines limites, dans l’unique but de nourrir ma fougue. J’étais une femme désormais et je devais continuer d’agir comme tel. Et ton regard, plongé dans le mien, il m’aidait à oublier notre conversation, il faisait s’envoler les doutes, pour laisser place au désir, mais aussi à la frustration. J’allais devoir m’accoutumer de ce sentiment pas vrai ? Celui de garder mes pensées et mes images pour moi, nourrissant probablement que des fantasmes à ton égard. Et cette proximité, de ma joue contre la tienne, de mes murmures à ton oreille, aux caresses subtiles de tes doigts dans ma paume, je pouvais y prendre goût. Pire, je voulais y prendre goût. Sourire à ta remarque, contente de voir qu’on semblait parler le même langage, avant que le couperet tombe. Tu t’éloignais et abordais le seul sujet que nous étions censé aborder : les conditions de travail. Un mouvement de recul pour que la distance nous aide à faire baisser la tension et j’essayais d’aborder les points importants de ton poste. T’étais celui qui allait avoir le moins de contrainte, comme il te suffisait de remplir le planning de la scène d’une semaine à l’autre. « C’est bien l’un des rares avantages à bosser dans le monde de la nuit, l’alcool pousse les clients à consommer et être généreux. » Je souriais doucement, contemplant mon verre vide, sachant déjà que je le remplirais pour oublier ce moment de gêne. Et t’avais réussi à me déstabiliser, contrainte de reconnaître que t’étais bien l’un des rares à me résister. Peut-être que ça faisait du bien à mon ego aussi de retrouver les pieds sur terre. Pourtant la connexion, le feeling, il était présent pour ma part, mais c’était peut-être qu’une illusion. « Oui c’est très bien, tu es très libre sur le planning, même sur les créneaux horaires. » Que j’ajoutais. « Comme je te disais, je ne suis pas très chiante et même plutôt arrangeante, je veux juste qu’on y trouve tous les deux notre compte. » Et vraisemblablement, tu venais de mettre une barrière pro entre nous. J’aurais plus que mes yeux pour apprécier, ça au moins tu ne pouvais pas me le retirer.

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★ ─ w/@Izzy Bulger

l'entretien d'embauche passe à une rapidité folle, les minutes s'écoulent sans que tu y fasses vraiment attention et t'en oublierais les détails à force de te perdre dans ses yeux. tu te laisses pas distraire aussi facilement d'habitude, mais faut croire qu'izzy a les meilleurs atouts pour que tu penses à parler de tout, plutôt qu'au sujet initial... ton contrat avec la boîte, ton salaire, tes jours de taff... enfin toutes les choses importantes quand on a un entretien d'embauche. mais t'es pas du genre à te plaindre de la tournure que prend le rendez-vous. néanmoins, t'essayes quand même de te renseigner au maximum sur l'équipe du nephilim. les futures personnes que tu vas côtoyer assez souvent à partir de maintenant. vous en arrivez rapidement à parler de l'accident de métro. puis quand tu lui demandes si elle y était, l'expression de ton visage change peu à peu et s'assombrie.. tu sais pas trop quoi dire sur le coup, parce que quand t'apprends, qu'elle a perdue sa nièce dans l'accident, ça te glace le sang, ça te brises le coeur; cette gosse, elle devait avoir l'âge de yeri, plus ou moins. t'oses même pas poser de question. tu déglutis, puis te racles la gorge en t'enfonçant légèrement dans la chaise, tripotant ton verre, claquant tes phalanges sur la table. regard qui se redresse vers elle, grimace désolée qui barre tes lèvres putain j-je.. c'est horrible. désolé pour ton frère.. pour ta famille, pour toi... t'es pas à l'aise, mais tu tiens clairement à lui montrer que t'es désolé pour eux. et que cette petite, qui n'a rien demandé, reste en paix. mieux vaut changer de sujet. l'accident est trop récent et t'as pas envie de la mettre mal. petit jeu de séduction qui se met rapidement en place, mais petite voix dans ta tête qui te dis que tu dévies un peu trop levi. trop vite, trop loin... patronne/employé, rappelle toi. tu te décales en arrière, malgré ton avis de continuer de la séduire encore un peu. puis, tu commences à parler contrat. sujet de base que t'avais pas encore mit sur le tapis. mais eh, quand on a une izzy en face de soit, le salaire, les jours de taff, les vacances et le reste, c'est moins important que te  noyer dans son regard. t'y noyer, tu viens de comprendre que tu le feras bien trop souvent. elle doit le savoir et son truc à elle c'est surement d'abuser de ça, parce que forcement quand tu la regardes, tu te dis que nombreux avant toi, sont ceux qui s'y sont noyés. et peut-être que les précédents n'ont pas été aussi 'forts' que toi; ouais, tu te considères comme un mec qui a un mental d'acier quand tu réussis à remettre la barrière employé/boss. tu regrettes déjà de ne pas l'avoir rencontré ailleurs izzy. et le reste, concernant les termes du contrat, ça t'allais... t'étais pas compliqué toi. tant que tu faisais kiffer les gens. c'était le principal. alors si en plus, t'as des extra des clients, tu ne pouvais pas rêver mieux. sérieux. ok, c'est parfait.. j'vois pas ce que j'aurais à rajouter.. j'te laisse rédiger le contrat et je passe le chercher et le signer quand tu m'auras fais signe ? sourcils qui se dressent, l'air interrogateur.

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★ ─ w/@Levi Fairchild

Mon passé, mon histoire, ce n’était pas quelque chose que j’avais l’habitude de conter, mais plus de cacher. Parfois, pour des raisons que j’ignorais, j’ouvrais une bride, une toute petite brèche, accordant une partie de moi à mes amis les plus proches, qu’étaient au courant dans les grandes lignes, mas qui ne connaissaient pas les détails. C’était fluide avec toi et j’avais ce sentiment de sécurité, sachant pertinemment que le danger pouvait être partout. T’inspirais la confiance Levi, l’envie de parler, de se confier, sans même comprendre d’où ce sentiment provenait. Parler n’enlevait pas la peine, rien ne pouvait combler l’absence que sa perte avait créé chez moi, mais ça me soulageait d’un poids. La vengeance, avait été mon moteur, peut-être pas de la bonne façon, mais pas de la pire non plus. Je n’étais pas un livre ouvert, je regorgeais de nombreux secret, que je taisais sans cesse au rythme de mes rencontres. Vous entriez dedans, aussi vite que vous en sortiez et j’avais enfoui au plus profond de mon âme, ce besoin d’être entourée, de demander de l’aide. Après tous, nous étions que des grains de sable, dans la grandeur de ce monde, pourquoi moi, petit grain, aurai-je besoin d’un autre ? J’réalisais pas que l’union faisait la force, parce que j’avais l’impression d’être plus solide avec Devon, que lorsque Quinn et Connor étaient là. À tes mots, je relevais doucement le visage, te regardant presque avec tendresse. T’étais le premier à me dire ça, à t’excuser par politesse, mais sûrement par soutien. « Ça va... » Ça allait toujours, je n’avais pas le choix. Je te souriais, chassant ce petit épisode, préférant le vent de légèreté que j’avais imposé dès lors que t’étais sortie de scène. Ma vie, aussi compliquée qu’elle l’était, ne méritait pas tant d’attention. La séduction, c’était l’élément dans lequel je me sentais le mieux, alors sans grande surprise, face à toi, j’en jouais. C’était comme jouer une partition qu’on connaissait par cœur, qu’on avait joué et rejouer sans cesse, mais qu’on découvrait pour la première fois, s’adaptant aux réactions de notre partenaire. Tu avais ajouté ta touche, un bref instant, quand le monde semblait s’être arrêté autour de nous. Pendant quelques secondes ce n’était plus que toi, moi et cette alchimie qui nous emportait, sans même qu’on puisse s’en rendre compte. Puis t’avais éclaté la bulle en t’écartant, te reculant. Et je suis frustrée, je devais bien l’avouer, mais j’aimais que tu résistes, semant dans mon esprit le doute. Peut-être que ce n’était qu’un jeu pour toi, comme pour moi d’ailleurs et que ce moment, il resterait dans nos mémoires comme un souvenir éphémère, mais pour le bien de mon entreprise, je me devais de t’engager, qu’importe l’ampleur de la tentation que tu représenterais pour moi. Mes besoins étaient secondaires quand on avait claqué toutes ses économies pour monter un projet de cette ampleur. Non sans déception, je prenais la parole sur les conditions de travail et les avantages que tu pouvais avoir en travaillant ici. « Je te l’enverrais par mail pour que tu puisses le lire avant de venir, et quand tu l’auras validé, on se reverra pour le signer. » Limiter dans un premier temps les échanges, pouvait être la solution pour étouffer l’étincelle que tu avais minutieusement allumé. Je me redressais de mon siège, lançant un regard vers le barman, qui venait récupérer les verres et la bouteille. « Je te raccompagne. » T’indiquant de me suivre pour te faire sortir par la porte des artistes et dès lors que tu passais la porte je me posais contre cette dernière tout en ajoutant : « A bientôt Levi. » Les yeux qui détaillaient ta silhouette quand tu t’éloignais, pfiou, ça allait être dur de t’avoir sous les yeux, sans pouvoir goûter la marchandise.

Fin du rp

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