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I LOVE HARVARD
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    when the party's over.
    w/ @Lou Beaufort
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    Il écrase sa cigarette et repousse le cendrier, descend une nouvelle bouteille d’une traite en éclatant de rire. C’est l’une de ces beuveries propres aux études de médecines, légendaires dans toute l’université. Ce soir là, ils réquisitionnent le bar entier pour fêter les derniers chiffres de rémission de l’hôpital. Evidement, Søren en est. Le brun n’est pourtant pas tant un fêtard, ses horaires drastiques ont fini de le discipliner, c’est un travailleur acharné, bien décidé à en découdre. Pourtant, ces derniers temps les beuveries comme celles-ci se multiplient, il a comme besoin de se vider la tête le brun, le besoin de se la mettre à l’envers pour en extraire toute l’essence, se libérer de toutes ses pensées : qu’elle lui foute la paix, cette sale caboche. Alors il lève un nouveau verre, éclatant de rire en passant un bras autour de la nuque d’un collègue. Il n’est pourtant pas du genre tactile l’héritier, mais à trois grammes, il faut dire que ça change les gens. La soirée bas son plein, l’alcool coule et la musique tourbillonne. Un acouphène dans ses oreilles l’empêche de correctement entendre ce que peuvent baragouiner ses collègues, cela ne semble pas tant le déranger. Plus rien n’existe autour de lui. Mais les grognements de son ventre réclament une vidange, il grimace en murmurant quelques excuses, même pas certain de savoir ce qu’il peut bien avoir dit, puis rejoint les toilettes. Il en sort quelques minutes plus tard, se passant un peu d’eau sur le visage en fixant son reflet vaporeux dans le miroir. Ses yeux rougis, éclatés, ne trompent pas. Il éclate pourtant de rire sans trop savoir pourquoi, s’adressant un petit clin d’oeil avant de sortir des latrines, poussant la porte en grognant un peu, manquant de perdre l’équilibre. À la table la plus proche pourtant, il ne peut s’empêcher de s’arrêter. Son coeur manque un battement, il l’a vue, il en est sûr. Malgré ses yeux plus tout à fait opérationnels, son corps un peu chancelant, il ne saurait se tromper. C’est Lou, elle est là, avec un type. Elle ne semble pas être à son premier verre non plus, mais la garce s’est isolée, bien plus simplement. Il ne l’a pas revu depuis le bal, pas reparlé depuis leur promesse de s’oublier. Plus depuis la rupture. Il la fixe un instant, imposant un silence de part sa présence qui dérange, évidement. Elle est belle, c’est ça le pire, même floue elle est belle. Ça l’agace qu’elle le soit. Il jette un regard au type en face d’elle, finalement, levant un sourcil. « T’as un de ces chics pour fréquenter de sacrés tocards. » Il ne peut s’empêcher de lancer avec son flegme habituel, lâchant un petit rire. Il s’impose, c’est plus fort que lui. Il n’est pas en état de se refuser quoique ce soit. Il s’installe à coté d’elle, sur la banquette, fixant le type en plissant les yeux. « Mais qu’il est laid. » Il lance, ses cheveux dressés sur la tête, ses boucles brunes débordant de partout, lui donnant un air désinvolte tranchant avec sa posture impeccable habituelle. « Vous avez baisé ? » Il fait en tournant finalement la tête vers elle, inspire. Si elle espérait pouvoir se saouler plus sobrement de son coté, bien loin de son démon de Søren, c’était raté. Même après les derniers adieux, et bon Dieu ce qu’elle était belle.  

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    Lien du postMar 28 Avr - 19:14
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    rage in us.
    ★ ─ w/ @A. Søren de Danemark

    Lou, elle ne la connait pas cette fête, encore moins les gens qui la peuple. Mais elle en à rien faire la blonde. Tout ce qu'elle veut c'est s'amuser un peu trop fort comme à l'habitude. C'est la même la routine depuis l'adolescence. Elle veut une proie et elle compte bien la trouver. Elle s'en fiche si elle n’est pas parfaite, elle n'a pas envie de s'en souvenir dès le lendemain. Elle réveille ses sens dans les joints qu'on fume à l'extérieur et les bouteilles de forts qu'on s'enfile en petit groupe, avec jamais assez de jus dans les verres. L'anglaise se laisse guider sur la banquette, avec son coeur toujours plus lasse. Elle a ce sentiment de vide qui traine en elle depuis le bal, depuis qu'on lui arraché son lion. Elle se convainc dans sa tête en disant que ça passera. Elle le savait trop bien au fond d'elle, la blonde qu'elle n’avait jamais connue de tel. Sentiment refusé depuis des années, elle le ressentait pour un être évanoui qui lui avait demandé de partir. Elle se dégoutait elle-même de ressentir quelque chose de trop fort à son égard. Une perte de temps, l'opposé dans tout ce qu'elle avait espéré, alors pourquoi elle n'arriva pas à l'oublier. Lou, qui n'avait jamais été seule dans sa vie, toujours une personne au bout de son bras pour compléter ses caprices, elle se sentait seule comme jamais, en manque qu'on lui tienne tête, qu'on ne cède pas un claquement de doigt. Le jeu trop facile quand l'homme, frôle la peau de son cou, un sourire et le voilà tomber. Elle boit sa bière un peu tiède, la bouteille jamais bien loin des lèvres. Elle lui sourit avant de lever les yeux au ciel quand il se retourne. La musique l'emporte dans ses rêves en imaginant ses lèvres qui prennent la place de l'étranger qui ne pourrait jamais le remplacer. Perché dans ses rêveries, elle croit rêver quand elle entrouvre les paupières. Un mirage semble s'être dressé entre les étudiants égarés, ses boucles brunes qu'elle reconnait entre mille, un air un peu trop fier. Son coeur tambourine, se noie de nouveau. La lionne serre la mâchoire et embrasse l'étranger à perdre haleine pour reprendre son souffle, alors qu'elle continue dans la mer qu'il a causé après son départ. Personne ne brisait le coeur de Lou, personne ne l'abandonnait avant qu'elle ne le décide, il allait devoir payer pour cette ingratitude. Et comme Soren ne peut s'empêcher d'être ingrat, il s'infiltre sur la banquette comme si rien n'était. Elle fronce les sourcils de la même manière, le fusille du regard. Il est beau, même quand il joue l'enfant qui ne sait pas boire, même quand il se montre vulgaire après qu'on lui ait retiré son dernier jouet. «Non on t'attendait. On avait envie d'un plan à trois.» Elle passe sa main dans ses boucles brunes, un peu à l'ouest elle aussi, les pupilles éclatées. «T'es pas à ton meilleur non plus je dois dire.» Elle est perdue dans le regard de son fauve et pourtant si écorchée d'avoir autant abîmé sa fierté, pour ensuite se faire jeter. C'est ce qu'elle déteste le plus, la manière dont il arrive à la faire céder, même avec le regard flou qui lui jette. Elle entend un soupire dans son dos et l'homme bouscule la blonde sortant de la banquette. Lou, croise aussitôt les bras avec ses lèvres pincées habituelles. Elle se cale dans le fond de la banquette, loin de Soren, loin de ses griffes. «Deux fois plutôt qu'une. T'en a pas une à baiser justement ? Maintenant dégages et fiches moi la paix cinq secondes.» Elle sort son portable l'ignorant, allumant une cigarette de l'autre, ne posant plus ses iris contre lui.


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    Lien du postMar 28 Avr - 20:03
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    when the party's over.
    w/ @Lou Beaufort
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    Y’a tout qui tourne dans un manège de petits chevaux. Il a l’impression de revivre les éclats de rire à six ans, tenant entre ses bras Iris qui ne parvenait même pas à tenir sur le cheval, Bérénice dans le dos. Sauf qu’il est seul et que cette fois, il ne tient personne et personne ne le tient, un pas de coté et il se retrouve sur le sol, le menton l’heurtant sans ménagement. Pourtant cette pensée le fait rire. Tout lui arrache un éclat de rire, il est joyeux le placide Søren, jamais content, le grincheux de service. L’alcool, quelle belle invention tout de même, ça change un homme. Le fait de s’incruster à la table pourtant bien occupée de la blonde, ça n’a rien d’extraordinaire pour un Søren toujours très sûr de lui. Ce qui l’était, c’est qu’il avait juré de ne plus l’approcher et que sobre, il aurait sans doute tenu sa promesse. Il l’aurait fui comme la peste, comme le taureau fuyant l’épée après avoir trop attaqué, lui aussi s’y était trop frotté. Elle l’avait trop piqué la Lou, il s’en méfiait désormais. Et jusqu’ici, il avait plutôt tenu, des semaines et des semaines : des semaines de vide et de silence. Alors quand il la revoit, la bouche sur celle d’un autre, ses petites mains blanches glissées dans les cheveux, son corps tordu pour s’appuyer contre lui, il la fixe, sans un mot. Il est même pas en colère, étrangement, il est heureux de la voir, juste heureux. Comme soulagé même, comme un poids s’enlevant de sa poitrine à sa simple vue. Il s’installe, désagréable comme il est, ne manquant pas de faire son petit commentaire. Elle grogne, comme elle sait si bien le faire, quitte l’autre type sans sembler être vraiment surprise. « Bof, pas trop mon truc. » Le dernier avait été suffisamment un désastre pour qu’il s’en souvienne. Pourtant il lâche un rire en l’entendant, passant une main dans ses cheveux légèrement humides, dans ses boucles folles. « Arrête, même sous la boue du bizutage j’étais plus canon que ce type dans n'importe quel costard Armani. » Il s’enfonce dans son siège, regardant le type filer sans demander son reste. Søren est sans doute trop ivre pour réaliser qu’il aurait pu finir dans un bain de sang si le type s’était montré plus susceptible. Mais quand on a un caractère comme celui du prince, on a plutôt l’habitude des bastons même au fond des bars. Surtout au fond des bars. Il regarde le type partir avec des yeux un peu vitreux, mordillant sa lèvre pour ne pas rire, se frottant un peu les yeux. Un voile rougis s’est glissé sur les deux fentes, de quoi lui promettre un réveil terrible lendemain. Même Lou a l’air un peu ailleurs. Il inspire en sentant le contact de sa main contre ses cheveux, poussant un petit soupir, comme si tout son corps l’avait réclamé. Mais bientôt elle se referme, montre de nouveau les dents. Il pince les lèvres, l’observant faire. « Si j’dois avoir j’suppose. » Qu’il fait en haussant les épaules lorsqu’elle pose la question. Il y a en a toujours, en cherchant un peu. Prendre son téléphone, faire défiler les contacts. Pourtant il ne bouge pas, la fixant toujours. Il ne peut s’empêcher d’éclater de rire lorsqu’elle prend son téléphone, faisant mine de l’ignorer : « "OMG Mahé, tu devineras jamais quel connard je viens de croiser."’ » il fait en imitant la voix de la blonde, riant de plus belle. Il attrape brutalement le téléphone et l’envoie valser sur l’autre banquette. « Parle moi, connasse. » Il fait en soupirant lourdement, restant face à elle. Il s’approche, ne lui laissant pas le choix. Ses pupilles cherchent les siennes, comme si c’était devenu vital.

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    Lien du postMar 28 Avr - 20:41
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    rage in us.
    ★ ─ w/ @A. Søren de Danemark

    Même quand elle hurle qu'elle ne veut rien d'autre, Lou, désirait une meilleure fin. Dans ses rêves intimes, il la prend encore dans ses bras et la violente un peu comme il l'aimait. Il la mort sans jamais s'arrêter et elle frissonne contre ses draps avant de retourner brutalement sur terre. Finalement, elle est seule avec ses cigarettes, car le prince lui aussi voulait être libre. Aurait-elle pu vraiment lui en vouloir après tout ça ? Étant la première à bloquer tout ça. Pourtant, elle n’arrive pas à faire autrement, de son visage crispé à lui créer des rides avant le temps. «C'est quoi ton truc Soren dis-moi ? Les jeunes filles innocentes qui te demandent rien en échange ? » Certainement pas Lou, qui ne sait pas se taire. Qui en demande toujours plus en ne voulant pas en donner à son tour. Quelle égoïste elle pouvait être. Ça tournait dans sa tête, il était lumineux dans cette fête. Elle avait du mal à voir autre chose que son stupide sourire qui la rendait folle. Il la narguait comme toujours et elle frissonnait déjà autant qu'elle se crispait de colère. Il était bien là le problème, lui qui connaissait toute sa misère, il savait où la piquer à chaque fois pour la faire trembler. «Bien entendu, puisque tu es le centre du monde.» Elle roule les yeux, soupirant son mécontentement. Il est dur le combat quand les deux adultes veulent être le centre du monde, voulant toujours gagner plus. Sauf qu'elle avait plus la force de jouer et dans son ordre qui lui demande de partir, il y avait bien plus de vérité qu'il ne le pensait. Elle ne jouait plus maintenant Lou, c'était terminé, elle avait assez donné, pour un être qui ne savait pas donner. La tête dans ses contacts, elle s'hérisse quand il limite, sonnant presque la perfection. Le téléphone arraché de ses mains, il vole jusqu'à l'autre banquette. Elle qui essaie de rester de marbre pour ne pas lui montrer que cette surprise vient de faire réveiller sa rage. Capricieux, il la poussera jusqu'au bout, car il réclamait son attention, chose qu'elle refusait de lui donner. Et c'était le pire geste que la blonde pouvait commettre, ne pas donner ce qu'il avait tant réclamer. Elle n'était plus son jouet, elle ne l'avait jamais été. Le silence s'abat entre les deux, quand il s'approche brisant chaque centimètre. Elle n'arrive plus à respirer, car tout son corps l'appelle. Lou, souffre et son coeur saigne à nouveau de le voir aussi près, de voir ses prunelles s'agiter, alors que les siennes recherchent la faille pour s'éclipser. De son esprit trop embrumé, la blonde cède, le regard qui se brouille presque des larmes qu'il ne méritera jamais. Sa furie en elle, s'emporte, s'il savait comme elle le hait. «Pourquoi ?.» Elle racle sa gorge, cherchant un peu d'espace, mais son visage est si près, la blonde cloué contre le bois de la banquette. «Laisse-moi te rafraîchir la mémoire...» Elle soupire ramenant la cigarette à ses lèvres. «Je ne veux plus qu'on se voit, je veux qu'on arrête.» l'imite-t'elle à son tour, la voix un peu cassée par l'alcool et les émotions qu’il lui afflige. «Et maintenant tu veux que je te parle ? » Elle rit, levant les yeux au ciel une fois de plus avant de secouer la tête. «C'est la meilleure ça, vraiment. » La contradiction avant la vérité pour éviter de se relever. C'était ça au final le pacte. Pas le fait de ne pas s'aimer. Non, simplement de ne jamais dire la vérité, pour ne pas se blesser, ne pas saigner.


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    Lien du postMer 29 Avr - 0:30
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    w/ @Lou Beaufort
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    Ça cogne sans vraiment pouvoir le faire. C’est le pouvoir de l’alcool, adoucir même les tempéraments les plus durs. Qui sait comment il aurait vraiment pu réagir sobre ? Il aurait croisé son regard, lui aurait sans doute adressé un mouvement du menton, avant de filer. Il se serait dit que c’était le mieux à faire, qu’ils avaient assez soufferts l’un l’autre, qu’aucun ne méritait ça. Qu’y songer encore c’était perdre du temps, souffrir de nouveau, rallumer la flamme. Il aurait songé à la scène du bal, à la valse de leurs adieux, au slow, et ça l’aurait ramené à son odeur, à son contact, à la sensation de son souffle contre son torse. Ça lui aurait fait mal. Si mal qu’il aurait peut-être trouver la force de détourner les yeux, de reculer et de partir. De la laisser là seule. De tenir ce qu’il avait annoncé, de continuer à désespérément essayer de l’oublier. Seulement Søren n’était pas sobre. Ainsi la soirée prenait une toute nouvelle perspective, presque incontrôlable, suivant le courant de son coma éthylique frôlé. « Non. Les caractérielles qui me font des gosses. » Qu’il lance, dans un rire qui en vérité frôle presque le couinement, lorsqu’il le pousse, portant une main à son front en inspirant. Ces répliques ont quelques chose de véridique, avec une telle dose d’alcool dans le sang, il ne saurait mentir. La chose promet d’être intéressante, dans leur relation où le mensonge est roi. Comment fait-on semblant lorsqu’on n’est pas dans la position de jouer ? Lorsque les deux lions buvaient ensemble auparavant, c’était différent, ils choisissaient soigneusement leurs mots, puis ils s’arrêtaient rapidement de parler pour passer aux choses sérieuses. Pas de confession, pas de mots compliqués. Ce serait la mort de leur stratégie de distanciation, la mort des faux semblants. « C’est sympa de l’admettre. » Qu’il lance en reniflant, attrapant son paquet de cigarette sans bouger d’un millimètre. Il est toujours là, à squatter la banquette de la blonde, à la gêner, l’emmerder, la voir fulminer. Mais il ne la quitte pas des yeux non plus, il a tout sauf envie de partir. Alors elle ne manque pas de lui rappeler que c’est lui qui a annoncé la fin du match, la fin de la lutte. Lui qui l’a assommé une dernière fois en la rayant de sa vie, en provoquant la rupture. Rupture hein, quel drôle de mot pour une relation pareille. Pourtant, il n’aurait jamais cru porter un tel deuil depuis, alors le mot semble tout choisi. Il la laisse parler, ne dit rien. Elle a raison, il le sait bien. Il devrait être le premier à la fuir, le premier à l’ignorer. Pourtant il est là, sur son bout de banquette. Il la provoque en plus, réclamant ses mots, toujours et encore. Elle accède à sa demande en soit, elle est bien bonne, elle se venge de ses mots et réclame la paix, la solitude. Il s’y refuse. Brutalement, il la coupe : « Je sais ce que j’ai dit, Lou. » Qu’il lance, essayant en vain d’allumer sa cigarette, les mains trop tremblantes pour parvenir à le faire. « Je me souviens parfaitement de la soirée du bal, contrairement à ce que tu crois. » Langue un peu pâteuse, son index fait tourner un peu la clope, il ne regarde que l’objet en question, plus Lou. « J’ai réclamé la fin de tout ça, j’en avais marre de jouer au chat et à la souris. J’en avais marre de tous les rôles, marre des faux semblants. » Il lâche un petit rire sans explication. Sa vie entière est un faux semblants. L’héritage auquel il prétend en est un, il n’a pas une goûte de sang royal en lui. Ses parents sont de pauvres camés enterrés dans un triste cimetière russe. L’idée lui arrache un rire moqueur, riant de sa propre imposture, riant de sa fierté folle, illusoire. Cette relation avec Lou finalement, c’était évident, ça n’aurait pas pu être autrement. Avait-il une fois été sincère avec quoique ce soit ? Oui. Cette nuit là. « Tu me manques, putain. » La flamme jaillit du briquet rouillé, vient enflammer le bout de sa cigarette, malgré l’interdiction de fumer à l’intérieur. Ses yeux brumeux se tournent pourtant vers la blonde. « C’est ça la vérité. » L’odieuse vérité, celle qu’on cache sous le tapis, qu’on enterre. La même indicible que celle enfouie au fin fond de la Russie, sous les neiges infatigables de la Mère Patrie.

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    Lien du postMer 29 Avr - 1:05
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    ★ ─ w/ @A. Søren de Danemark

    Il avait fallu un enfant, la mort d'un petit tas de cellules pour les faire parler. Il avait fallu plusieurs semaines de distance, le manque horrible de leurs deux corps pour délier leurs langues bourgeoises qui ne pensaient qu'à l'un et à l'autre. Même le plus beau bal de toute la ville n'avait pas suffi. Ils préféraient se retrouver là où tout avait commencé, dans leur débauche et leurs cigarettes au bout de leurs lèvres. Dans les bars trop remplis et à chaque fois ils croyaient qu'ils étaient seuls, n'apportant aucune attention à tous ses corps. Ils draguaient chacun de leur côté avant de baiser où bon leur semblait, à hurler sous les étoiles et recommencer la semaine plus tard, jusqu'à s'arracher le coeur. N'en faire que des lambeaux et souffrir par la suite, se dire que ça valait mieux ainsi. Et dans les plus grands silences regretter et trembler la perte de l'un et de l'autre. Soren et Lou la plus belle évidence que le monde avait créée. Il la nargue, mais même si ses neurones peines à respirer sous l'alcool et les joint qu'elle a enfilé, elle l'a compris qu'au final ce n'est pas les jeunes filles sans expérience qu'il aime. C’est la femme qui hurle et qui rugit quand il mord trop fort. Il rigole alors qu'elle se force un sourire en plissant les yeux. C'est qu'il pouvait être agaçant, blessant et parfait à la fois. Un connard sans fin, un homme qui avait peur d'aimer. «Au moins t'aimes mon mauvais caractère.» Elle voit chacun de ses mouvements, ses doux tremblements et en recherche le sens. La cigarette qu'il a du mal à allumer alors qu'il l'a fait trop souvent dans sa vie. Il pourrait le faire les yeux fermés, il est presque né avec le ce cylindre au bout des lèvres. Il coupe sèchement ses mots, admettant peu à peu ses torts. Surprise, ses épaules s'affaisse un peu, les sourcils haussés croyant encore qu'elle rêve. Elle n'ose plus bouger de peur qu'il s'envole, elle n'ose même plus se pincer. Car c'est son dernier souvenir c'était ses deux danses qui lui avaient offert tout en se disant les paroles les plus blessantes qui pouvaient exister. Mais il évite son regard quand il s'ouvre à la belle, parlant pour la première fois de ses sentiments. Marre des faux semblants. Elle retourne cette phrase une dizaine fois dans sa tête. Le prince pouvait vraiment en avoir marre de jouer ? Pourtant il ne savait pas faire autrement. Il rit avant de lancer la bombe. Le corps de Lou, tressaute et rit malgré elle nerveusement, croyant qu'il blague, croyant qu'il essaie encore de la blesser, de l'écorcher encore plus en profondeur. Elle attrape sa bière la calant pour encaisser le tout avant de la poser brutalement sur la table. Elle le pointe du bout des doigts, lui et ses sourires moqueurs. «Je te déteste.» Elle est figée, elle n'hurle même pas. «Je te déteste de me dire ça.» Le ton monte et ses dents se grincent. «Et donne-moi ça, t'en as pas besoin.» Elle attrape sa cigarette, elle tire deux trois fort dessus fort, reprenant son souffle, la poitrine qui se soulève rapidement plusieurs fois. «Parce que tu me manques aussi et ça me tue.» Et elle ne supportera pas son départ une fois de plus. Elle est trop forte pour mériter ça, pour finir encore au fond d'un trou. Trop fière et trop indépendante pour se laisser abattre. À son tour ses lèvres tremblent pendant qu'elle fume encore sa cigarette qu'elle refuse de lui rendre, détournant le regard le coude, sur la table. Tout ce vide qu'il avait causé en elle, Lou, n'arrivait plus à le supporter. Cette marque au fer rouge, elle ondulait encore sur son corps, celle de son lion


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    Lien du postJeu 30 Avr - 23:23
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    Le manège s’accélère à la seconde où il s’ouvre, dit la vérité, pour la toute première fois. Le mécanisme s’est brisé, la manette est restée coincée, les chevaux de bois défilent à toute vitesse sans qu’il n’y contrôle plus rien. Et alors que tout semble lui filer entre les doigts, la vérité lui échappe comme un savon glissant de ses mains. L’alcool rend le retour au sol impossible, il se trouve prisonnier de ce tournis sans fin qui lui fait parler plus que de raison, pour le pire comme pour le meilleur. Il s’y prend à dix fois pour allumer sa clope, la flamme valsant, presque taquine, s’échappant tantôt de ses doigts, tantôt du bâtonnet tendu, manquant et réclamant de l’air. Elle l’agace, le provoque, ranime encore la flamme qu’il avait cru bon d’éteindre au bal, qu’il avait étouffé dans son foyer, prêt à l’étrangler à mains nues. Elle ne comprend pas, ne veut pas comprendre. Il perçoit dans le ton de sa voix toute l’aigreur de la séparation, tout le mal de l’absence. Elle lui en veut, comment pourrait-il en être autrement ? Il lui en veut tout autant alors que c’est lui pourtant, qui a réclamé le vide. L’épuisement se lit désormais dans les vagues formées juste sous ses yeux, les mille poches qui s’y accumulent, l’angoisse du moment de dormir. Jamais aucune femme au monde n’avait pu lui faire ça. Et alors qu’elle lui vole la cigarette enfin allumée, comme un trésor inestimable, l’unique remède à l’explosion de ses nerfs, il est presque vaincu, le brun. Il n’a jamais rien dit de pareil. Elle le fait aussi, s’abaisse à sa hauteur pour lui réclamer sa présence, à son tour. Un silence s’ensuit, lourd malgré le flottement du temps qu’il perçoit sous sa condition. Il inspire. « Je te le dis parce que c’est nécéssaire, Lou. » Il lui dit aussi sans doute parce qu’il n’aurait jamais pu le faire autrement. Si les mots ne sortent pas maintenant, ils ne sortiront jamais. Il dit parce que sous l’impulsion de l’alcool, les mots sortent si bien, si facilement. « Tu me manques mais tu ne comprends pas. » Qu’il poursuit en fixant la fumée qui grimpe jusqu’au plafond, s’échappant des lèvres de la blonde pour venir chatouiller le ciel artificiel. Il semble un peu affaibli. L’alcool l’avait fatigué mais pas à ce point là et pas comme cela, il avait l’air plus fragile. La prison de glace de ses sentiments encadrait tout juste la chaleur de ses mots, comme en train de fondre, le temps d’un instant. « Tu ne comprendras jamais. » Comment le pourrait-elle ? Elle est de la même veine que lui, libre, sans coeur, sans contrainte. Elle l’a dit elle-même. Elle l’a déclaré fièrement, en le regardant droit dans les yeux au milieu du bal bondé. « J’ai envie de connaître plus que ton corps, Lou. Envie d’être lié. Envie de m’endormir juste à coté de toi. C'est de ça dont j'ai envie. » Envie d’autre chose, envie de cette simplicité presque irritante, tant que c’était avec elle. C’était ça qui le tuait, ça qui le mettait à terre. Rien que l’idée de formuler la chose lui donnait envie de vomir. Le pire était fait, ce qui était dit était dit. Voilà pourquoi il avait mis fin à tout cela, maintenant elle avait compris. Il relève ses yeux bleus vers les deux pupilles brumeuses de la blonde, lui jetant dans le regard cet air froid et tendre dont lui seul a le secret, cet air complice de l’homme conscient de sa propre pacotille. Alors cette fois, sans honte ni loi, il reprend sa cigarette pour la porter à ses lèvres, comme un guerrier revenu du front prêt à se venger : quittant les yeux de Lou pour avaler d’une traite le restant de bière stagnant au fond de son verre.

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    Lien du postVen 1 Mai - 0:58
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    ★ ─ w/ @A. Søren de Danemark

    Comment pouvait-elle comprendre la blonde si elle n'en savait rien. Elle, qui avait toujours trainé les hommes et les femmes comme des jouets. Un simple passe-temps, quelque chose qui cassait l'ennuie qui la guettait bien trop souvent. Puis quand tout semblait aussi plat qu'avant l'union, elle cassait tout, réclamant sa liberté, alors qu'elle n'avait jamais été enchainée. Elle ne s'était jamais livrée entièrement, laissant un tas de pars d'ombre, sans jamais le remède de la lumière. Et si Soren ouvrait un peu plus grands les yeux, s'il la voyait différemment comment elle avait su le faire ce soir-là, il serait qu'elle avait toujours été vraie avec lui. À coup de faux semblants et de paroles en l'air, elle avait toujours été la Lou qui peut parfois être sensible et amusante, comme elle s'est si bien. La douce Lou, qui ne sort que dans des rares occasions, celle qu'il caressait des bouts des doigts après quelques joints, celle qui lui proposait toujours une folie stupide avant la baise. Elle était la lionne fière et éternelle, mais lui seul savait exactement comment la mordre, avec féroce et sans relâche. Et toutes les femmes de ce monde auraient eu peur de la violence du lion alors que Lou, en réclamait toujours plus. Trop avide et accro de son impulsivité. Tout semblait bancal, un peu vide depuis le bal, ne trouvant jamais le plaisir, même plus du champagne et dans les clopes qu'elle enfile une après l'autre. «Mais comprendre quoi Soren ?» Elle s'énerve la cigarette toujours au bout des doigts qui s'effrite aussi vite que sa patience. Qui s'enflamme comme sa haine comme sa haine envers lui. Elle la réclame cette réponse qui s'avère trop tardive et après elle manque d'air. Échappant presque le fameux cylindre sur la table. Tout s'arrête, ça s'entrechoque dans sa tête comme jamais. Pour la première fois il est si véridique qu'elle panique, elle en perd les pédales. L'alcool l'aide encore à flotter. Ce regard tendre et fautif qui se glisse vers ses noisettes grugés encore par la rancune. Elle se sent odieuse, il avait cédé, comme elle avait fait dans les plus lourds silences. Comme à chaque nuit depuis qu'il était parti, depuis qu'il avait serré dans ses bras pour la première fois. Figée dans l'air du temps, elle laisse la cigarette repartir avant de lâcher son premier souffle. Dans sa tête elle a envie de rire, de partir en courant, de ne pas laisser libre cours à ses sentiments qui s’affichent comme les siens. Cette envie de se connaitre autrement, loin de la débauche, mais toujours dans le vif du réel des deux fauves. Autrement, ça ne serait pas Lou et Soren.«Je...» Pour la première fois il peut admirer l'anglaise en manque de mot. Il peut être fier le danois et sans gêne. Il a fait taire la lionne qui a toujours rugis si fort. Son corps au départ crispé contre ce banc se détend et se rapproche de son prince. Son front retombe mollement contre le sien, éméchée par l'alcool. Elle reprend contact avec ses prunelles, lui vole sa cigarette à nouveau, qu'elle jette au fond du verre. Ses mains encadrent son visage, dans un besoin prenant, elle joint ses lèvres aux siennes soufflant toutes les mêmes envies. Cette envie d'être lié à lui, l'envie d'être esclave pour la première fois. Elle l'était déjà de toute façon. Son corps s'emballe, sa tête fait un tour comme son coeur, elle revit leurs passions cachées dans les bars sombres. De sa langue qui se mêle à la sienne elle replonge comme jamais dans ce manque que son absence avait laissé. Elle se rappelle comme ils étaient beau au départ et trop stupide pour l'admettre. Et maintenant elle le savait à quel point elle lui appartenait. «Lies-moi à toi...» Avant qu'elle ne change d'avis, avant que cette nuit ne s'estompe, comme l'alcool dans leurs corps. Ils avaient besoin de fabuler encore un peu.


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    Lien du postDim 3 Mai - 0:18
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    when the party's over.
    w/ @Lou Beaufort
    ~~~~
    Comprendre quoi, qu’elle demande. Elle ne saisit pas tout à fait ce qu’il se refuse à dire, l’intensité de ce qui lui chatouille la gorge. Il tourne un peu autour du pot, jonglant sans doute avec le peu de conscience qui lui reste, lui intimant de se taire. Ça tourne encore une dernière fois, l’ultime tour pour l’empêcher toujours, renier le lien et renier l’amour. Elle râle pour réclamer une réponse, son rugissement sonore semble faire trembler tout le bar alors qu’en vérité, il n’y a qu’eux-deux, assis l’un en face de l’autre, sans que personne ne les remarque vraiment. L’endroit est plongé dans une effervescence tiède qui va jusqu’à gâter la bière. Les collègues du bouclé sont trop occupés à pelotter une nana aussi bourrée qu’eux, quant à la proie de la blonde, cela fait un moment qu’elle s’est volatilisée. Ils sont tous les deux là, livrés à eux-même, à leur toute petite table collante, en train de se dire des choses si importantes sous l’indifférence générale aux alentours. Alors il peut bien parler avec autant de difficulté qu’il veut, le prince, ce qu’il dit s’entend et se pèse. Pas de retour en arrière. L’alcool doit pourtant l’inventer téméraire, le Søren, car même sous le poids immense du sujet des sentiments, il s’effondre et parle. Elle ne l’interrompt pas la blonde, l’observe sans un mot, ne cherche même pas à le faire taire, se mure dans un silence peut-être encore plus inquiétant que si elle avait poussé le moindre son. À l’échelle humaine pourtant, la bombe qu’il lâche a tout d’un pétard mouillé. Mais à leur échelle à eux, les deux fauves du dimanche, amusés par le sang mais effrayés par le moindre baiser trop tendre, la chose prend des airs de Tchernobyl. Il jurerait que son accent danois vire au russe, lorsqu’il dit les mots, avec une difficulté apparente et pourtant d’une traite ferme et ne laissant aucune place au doute. Il est robuste car bâti par une certaine colère, celle contre une Lou incapable de comprendre, une Lou qu’il déteste déjà, alors qu’elle n’a pas réagit. Celle qui préfère fuir plutôt que de l’affronter, qui a accepté la séparation du bal pour conserver sa liberté. Celle qui ne peut plus le comprendre désormais, il en est persuadé. La haine est parée par la honte. Parce qu’il a honte le Søren, honte d’être ainsi soumis à la force de ce qu’il ressent, à des sensation qu’il n’avait jamais connu auparavant tels que le manque, l’affection, l’angoisse. Il lui en veut de l’enchaîner ainsi, persuadé qu’elle a les clés sans vouloir tout à fait le détacher. Il lui en veut parce qu’il lui faut une coupable et c’est de sa faute s’il est affaibli ainsi, lui avouant toutes ces choses si stupides dont même un enfant ne voudrait pas. Il inspire aux désirs les plus quelconques de l’univers, les même finalement que le minet de quatorze ans. Cela le tue, mais cela change tout en vérité. Parce qu’il s’agit de Lou, et qu’avec Lou, il le veut bien. Et Lou aussi, elle le veut bien. Lorsqu’elle l’annonce il la fixe, littéralement figé, l’écoutant dire en lisant sur ses lèvres, tandis qu’il revient les saisir sous l’impulsion de la lionne. Il l’embrasse comme s’il ne l’avait jamais embrassée, comme si elle n’avait jamais été qu’un mirage jusque là. Qu’il la saisissait pour la toute première fois. Et même l’alcool n’y peut rien, même lui n’est pas assez puissant pour rivaliser contre cette sensation là. Lorsqu’elle prononce l’injonction, la paume du prince parcoure sa joue, son regard s’ancrant dans le sien. « Si tu me dis ça, je n’arriverais plus jamais à te laisser partir. » Pas de retour en arrière, il l’attire dans ses bras avec la force d’un titan, son odeur enveloppant ses narines alors qu’il semble respirer de nouveau pour la première fois. Il caresse ses cheveux, leurs deux corps ivres semblant tanguer sous des flots imaginaires, en vérité nul autre que ceux de l’alcool trop consommé. Et il embrasse lentement la tempe qu’elle offre, sa reine, comme s’il était prêt à la couronner, parcourant son visage de ses doigts « J’suis là. » Qu’il fait de sa voix à moitié avalée par ses lèvres pâteuses. Ils restent enlacés là, prêts à attendre la fermeture du bar, l’aube même. « J’sais pas ce que ça va donner, mais j’suis là maintenant. » Alea jacta est.

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    Lien du postSam 9 Mai - 16:48
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    De cette réponse qui l'ébranle, Lou se jette dans les bras de celui qu'elle a tant repousser. Elle fabule contre ses lèvres, encore plus que ses neurones déjà abîmées. Elle lui lance ce qu'il n'aurait jamais espérer, la possibilité de pouvoir la garder contre lui, la liée contre son corps, bien plus que comme une simple amante. Un pacte scellé dans la désillusion, quelque chose de bien différent de ce qu'ils ont l'habitude. Quelque chose de terrible. Ils ont bien l'intention de signer leur perte, n'ayant jamais appris à aimer les deux lions, ils sautent dans le vide, dans une chute sans fin, enlacés, les deux ensembles, comme seul souffle, leurs baisers et leurs crocs. Car la violence ne sera jamais complètement dissipée, de peur que l'ennui s'installe. Elle a bien envie de supplier pour la première fois. Elle se retrouve ridicule, Lou, stupide même et si faible à la fois. Tiraillée par les yeux de son fauve qui l’ensorcelle, comme ce besoin d'indépendance qui l’assomme à chaque fois. Sa main qui court sur sa joue, elle attend sa réponse à sa faiblesse. Son corps se relâche et elle se sent soulager quand il l'attire à ses bras. Elle veut bien être prisonnière si c'est lui qui porte la clé, que ses bras soient ses barreaux. Ses lèvres contre sa tempe, il lui chante la plus belle musique et elle soupire d'extase, les prunelles voilés et le coeur qui tape trop fort dans sa poitrine comme sur son crâne. «Ne me laisse pas partir alors...j'ai plus envie de te voir disparaitre.» Car il sait comment elle est capable de partir à toute jambe sans s'arrêter. Il la caresse de ses doigts, comme cette première nuit à ses côtés. Elle replonge dans ses souvenirs et elle pourrait y rester pour l'éternité. Elle garde ce peu de douceur dans son esprit qui s'évanouira avec les premiers rayons du soleil quand il sentira le besoin de redevenir un peu trop capricieux. «Oui, tu es là...» Elle pose sa main sur la sienne, embrasse sa paume, le bout de ses doigts, dans leur nouvelle incertitude et le jeu bel et bien terminé. «Emmène-moi chez toi.» Loin de leurs conquêtes nuptiales, loin des regards. Un peu comme avant et avec ce renouveau à la fois. Elle le pousse un peu hors de la banquette se faufilant pour atterrir sur ses deux pieds. Elle tire sa main, l'attendant pour la première fois, l'empêchant de courir derrière elle, comme à chaque fois. Elle connait le chemin par coeur et ne lui laisse pas décider autrement. Elle connait ce sentier et la porte qui mène à son appartement. Elle veut le baptiser à nouveau avec leurs retrouvailles. Elle veut le retrouver. Ils tanguent sur leurs deux pieds, avant de voir l’appartement. Contre la porte, Lou, attend qu'il glisse la clé dans la serrure. Elle faufile ses lèvres dans son cou durant son geste, marque de nouveau sa peau, de ses morsures qui se sont effacées durant son absence, en vérité encore bien cachées dans les recoins de son épiderme. «Tu m'as manqué...» Il goûte maintenant les effluves d'alcool imprégnées sur son palais et la renaissance. La porte s'ouvre enfin, elle trébuche et rentre dans une fraction de secondes, les mains crochetés sur sa chemise qu'elle tente de lui retirer, dans une douceur qu'elle ne pensait jamais connaitre et capable de faire.


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