i'm so into you, i can barely breathe ★ ─
w/ @Lux de Rosiers

elle part trop vite, tout le temps. elle interprète mal ou alors ne cherche pas à comprendre. et peut être qu’elle est juste trop fatiguée. que quand ça en vient à toi, c’est juste trop violent à chaque fois. elle sait pas se canaliser alix. la plupart du temps, elle est incapable de se retenir. incapable de mesurer ses mots où ses actions. alors ouais, elle part au quart de tour, s’insurge de tout et n’importe quoi comme si elle était la victime de l’histoire. mais tu le sais pas depuis le temps que poupée, elle a besoin de conviction ? qu’elle peut pas s’en tenir à des peut être, qu’elle veut pas des chimères qu’on lui arrache à chaque fois. c’est trop facile pour toi, t’as tou ce qu’il te faut. l’argent qui coule à flot et le reste. elle, elle se bat chaque seconde pour jamais revivre l’enfer. gamine abusée par un père trop violent. les traces qu’elle porte sur son corps, les cicatrices des blessures que personne ne comprends. elle t’en parle jamais de ça. tu connais pas cette douleur. cette peur de pas être aimée. tu connais pas son propre enfer, les questions que t’as posé toujours écourtés. elle a mentit sur beaucoup de chose, incapable d’avouer les souffrances d’une enfant bafouée. elle connait les jeux pervers et tout ce qui va avec. alors quand on lui promet pas, alix elle sait pas croire, elle ne veut pas. quoi ? elle rage, bouillonne. colère bourdonnante qui menace de tout faire valser. et pourquoi pas ? pourquoi tu lui dirais pas ça tiens plutôt que la bercer d’illusion. elle serre les poings, les yeux qui lancent des éclairs. le bleu océan qui vire à celui tempête. va t’faire foutre toi. t’es sérieux ? elle t’demande du temps, quelques jours. tu crois quoi ? qu’elle te lance ça prête à te faire courir pendant des mois ? c’est pas elle ça et elle sait que tu resterais pas. elle sait même plus si soudainement tu l’as connais mal ou si tu fais juste exprès d’la faire passer pour ce qu’elle n’est pas. et le ton monte, les cris qui fusent. elle subit ta colère comme tu subis la sienne. cercle infernale. nouvelle guerre que vous vous livrez. tu crois que je l’ai vu ? tu crois que j’ai couru dans ses bras en partant de chez toi ? elle explose, chaise qui s’écrase contre le mur sans qu’elle ne bronche. tu crois que j’ai fais ça lux ? elle crache sa haine, déverse cette rage trop souvent présente. tu m'prends pour qui en fait ? c'est injurieux, mal placé, vexant. à croire qu'elle était de ce genre là. à tourner de lit en lit sans se soucier de rien ni personne. stop, j'arrête là. tu me manqueras pas de respect comme ça ! à la traiter comme une fille facile qui allait s'taper impunément son mec après l'avoir trompé. c'était déjà trop dur de le gérer pour en plus lui infliger ça. et crois pas lux, cette fois j'reviendrais pas.

i'm so into you, i can barely breathe ★ ─
w/ @Alix Stanford

Tu sais, c’est pas sorti comme je le voulais. Tu comprends encore tout de travers. Je te regarde t’énerver à ton tour, monter dans les toures. Je déteste ça. Y’a un manque de communication flagrant… « J’ai pas dit ça, mais t’es encore avec lui ! » Que je crie brusquement. Ouai, t’as pas été dans ses bras après notre nuit, mais me dit pas que vos messages n’ont pas été remplis de mensonges. Tu sais je me fais des films, je me torture avec cette histoire. Je déteste me sentir comme une roue de secoure. Je sais que toi, tu me vois pas comme ça, mais moi…T’as seulement imaginé à ce que moi j’éprouve ? Tu crois quoi ? Que ça me touche pas ? « Je te prends pour une fille en couple ! » Grognais-je brusquement en te regardant froidement. Sauf que ça tourne mal…tellement mal. Je sens que tu m’échappes, que t’as pas compris. Je m’exprime mal, très probablement. Ma souffrance, je te la jette en pleine gueule sans savoir la canaliser. Je suis pas doué Alix…Je suis plus doué en écrivant les choses dans mes carnets, en les posant sur un bout de papier. Parce que je sais jongler avec les mots, mais avec les paroles, c’est autre chose. « Je te manque pas de respect putain… » Mais trop tard, t’es déjà en train de te diriger vers la porte. Le pire, c’est que je te crois…je te crois quand tu me dis que tu reviendras pas, que cette fois, c’est fini. La panique, elle afflue comme un torrent de milles et unes vagues déchaînées. Je peux pas…je peux pas te laisser partir comme ça. Au moment où tu ouvres la porte, je me jette dessus, plaque ma main sur le bois et elle se referme avec brusquerie. « Attends…attends. » Je respire vite, je ferme les yeux. J’essaye de me calmer. « Pause…deux minutes… » Laisses-moi le temps de reprendre mes esprits, de mettre tout ça en ordre. Parce que là, c’est trop violent. Prenant une grande inspiration, je finis par ouvrir de nouveau les paupières, déposant un regard pourvus de milles et unes émotions. « Je t’aime. » C’est tout ce qui me vient à l’esprit pour apaiser le tiens. Relâchant la porte, je viens poser mes mains sur tes joues, je t’oblige à me regarder, à m’affronter. « Je…t’…aime » Et j’appuie sur les mots, parce que pour moi ils sont dépourvus d’âme, parce que pour moi, ces mots ne rimaient à rien avant toi. « Mais pour mieux le comprendre…t’as besoin… » T’as besoin de savoir. Ma mine se fait déconfite, comme si je venais de percuter une évidence. Tu dois savoir. Poussant un long soupire résigner, je te lâche, marche jusqu’à mon lit où j’en sors une grosse caisse du dessous. La positionnant sur le matelas, j’en sors plusieurs carnets…t’as les tiens mon ange, trois pour êtres exactes. Les autres, c’est France, c’est ma mère, c’est mon père…Je prends les journaux, je reviens vers toi et les déposes dans tes mains. « Lis ça, si j’arrive pas à parler sans que t’explose c’est que j’ai un souci pour…m’exprimer. Alors lis ça et bon dieu, reviens après. » Parce que là dedans, tu trouveras tout. Nos débuts, mes pensées, mes peines, ma rage. Tu liras le passage où j’ai commencé à t’aimer, le passage où j’ai crevé en te sachant en couple, le passage où j’ai commencé à réaliser que France était secondaire, que t’étais dominante. Tu pourras lire les insultes, les peines, les je t’aime écris sur un bout de papier…Tu pourras lire la cruauté, la rage, la colère, le cœur meurtri. Parce que c’est nous Alix…

i'm so into you, i can barely breathe ★ ─
w/ @Lux de Rosiers

elle peut pas. elle a des limites. elle est comme tout le monde tu sais. peut être plus complexe, peut être plus difficile à comprendre. c’est possible en vrai. parce que trop souvent, elle explose en morceaux. s’éparpille un peu partout sans qu’on ne sache où donner de la tête. mais tu la pousses dans ses retranchements alors qu’elle essaie de toutes ses forces et c’est juste trop. elle peut plus. elle lâche d’un coup. tu crois que c’est facile ? j’ai jamais fait ça ! manquer de respect à quelqu’un de cette manière. et quelque part, elle te hait. parce que t’avais eu toutes les occasions du monde d’être là, de prendre cette place mais t’avais choisis de lui retourner le cerveau quand elle ne pouvait plus. à croire que t’aimais un peu trop la torturer, sadique en tout point. la ferme putain, juste ferme là ! elle crise, crie. elle peut plus, elle peut pas. rage qui consume, elle avance lourdement jusqu’à la porte. elle rigole plus, pas cette fois. elle reviendra pas la tête baissée te supplier de la regarder. elle viendra plus courir à ta porte pour que tu t’intéresses à elle. mais quand elle tire pour sortir, tu pousses pour fermer. c’est ça alors ? tu la garde en otage encore et encore ? elle a envie de te frapper, t’insulter. laisser jaillir les pires horreur juste pour te faire mal. elle respire trop fort, souffle saccadée par la colère, par les émotions, par tout ce que tu fais naître chez elle. puis le je t’aime qui sort. et y a pas l’alcool cette fois qui aide à parler. ses bras qui retombent lourdement le long de son corps, cligne des yeux avant de te regarder, forcée par tes mains. elle déteste ce que tu fais naître chez elle par moment, l’émotion que tu la force à avoir. elle voudrait pleurer encore, à répétition mais garde la face comme bien souvent. et elle te suit des yeux sans saisir, te regarde tirer une caisse, en sortir des journaux que tu reviens placer dans ses mains. et tu le vois là ? à quel point elle est perdue ? combien elle ne comprends pas ? et pendant un instant elle hésite. à te les envoyer au visage. à t’hurler qu’elle s’en fiche. qu’elle veut plus savoir. que c’est trop tard. pourquoi elle y arrive pas alors ? pourquoi malgré elle t’es toujours là ? t’es comme son ombre ou alors elle est la tienne. l’un ne va pas sans l’autre. c’est putain de difficile à vivre, à comprendre. c’est comme être perdu en plein océan, avoir fait naufrage, se noyer encore et encore mais ne jamais crever vraiment. tu sais ce qu’on dit parfois ? qu’aimer c’est pas suffisant ? parfois elle se demande si ça s’accorde pas à vous deux. puis elle se souvient qu’en soit, elle pourrait pas sans toi. elle a besoin de tout ce que tu lui donnes, de tout ce qu’elle te vole. et elle ferme ses yeux un peu, se laisse tomber sur le sol. elle est fatiguée tu sais ? exténuée même. tu t’souviens de toutes tes questions sur les marques que t’as vu sur moi ? les mensonges qu’elle t’as raconté, les pseudos chutes accidentelles. alix l’ancien garçon manqué, grimpant aux arbres et créant des souvenirs sur son épiderme. j’ai menti. j’étais pas casse cou, c’est mes parents qui ont fait ça. elle réouvre ses prunelles, l’enfant ravagée. j’crois pas mériter d’être aimée. ni par toi ni par personne. l’passif qui devient trop lourd à porter.

i'm so into you, i can barely breathe ★ ─
w/ @Alix Stanford
[justify]Non c’est pas facile…Ni pour toi, ni pour moi. On est clairement pas formaté pour ce genre de truc tu sais. Tu hurles, je te bloque. C’est une ritournelle mon ange. Parce que les mots, ils sortent. Tu me les arraches de la bouche. Y’a que ça pour te faire rester, que ça pour t’empêcher de me quitter. Je t’aime. Des mots qui sortent difficilement, mais qui doivent être dis. Peut-être que t’avais des doutes, parce que j’étais bourré…mais là, j’ai pas bu mon amour, je suis complètement lucide. J’ai besoin que tu saches et je vois que tu te calme, que tu comprends pas. Mais ça viendra…Parce que je traîne les pieds jusqu’à cette boite de mes faiblesses, où les cris du cœur résonnent, où les larmes s’écoulent. Y’a toute ma vie là-dedans, tu sais, mais là, ce que je cherche, c’est la nôtre. Je reviens, je pose les carnets dans tes mains. Tu dois lire. Tu dois comprendre. Parce qu’apparemment, je suis incapable de t’expliquer, de te dire. Les mots, ils sont pas assez forts, pas assez concrets. Peut-être qu’après, ça sera plus facile pour toi d’accepter mon tempérament, de lire à travers les lignes. Parce que tu me connais Alix, mais pas entièrement. Je suis pas un livre ouvert pour toi, je ne suis qu’une boule de mystères. J’aimerais, au fond, que ça change. J’aimerais que tu comprennes que quand je crie, c’est qu’intérieurement je pleure. Quand je souffre, pouvoir le déceler d’un simple regard. J’y travaille…au partage, avec toi, mais je suis pas encore au point. Pardonne-moi pour ça. Tu finis par te laisser glisser sur le sol, je m’accroupi devant toi. Je t’observe, toi mon phénix, toi mon rubis, mon diamant. Tes parents, si je les croise, je pourrais sans nuls doutes les détruire sans savoir me contenir. Parce que oui, les cicatrices, elles parsèment ta peau si parfaite… « Tu sais… » Je me laisse tomber sur le sol, viens me poser à tes côtés. Mon crâne, il repose sur la porte, pourtant, mes yeux fixes un point invisible. « A la mort de ma mère, mon père…j’crois qu’il a cessé d’aimer. » Je fronce les sourcils, parce que ça, y’a pas grand monde qui le sait. « J’ai cessé de comprendre ce que ce mot voulait dire à ce moment-là…je crois que je l’ai oublié. » Reniflant bruyamment, je hausse les épaules avec une désinvolture. « Au début, j’enviais les gosses avec leur famille parfaite, les rires, l’amour…tout ça. Puis, j’ai arrêté de les envier. Pas parce que j’avais plus d’espoirs, mais parce que je comprenais plus…le fonctionnement de tout ça. » Je suis devenu une machine, tu sais. Un automate dont le cœur ne fait que battre pour survire, rien de plus. « Tes blessures, elles s’arborent sur ta peau, j’pense que les miennes, elles sont justes…invisibles. » On a pas eu une vie facile, toi et moi, de façons différentes, mais semblables. Je peux te comprendre, mais je peux pas pleurer…Parce que la peine, elle existe pas, elle est plus là, elle s’est effacée avec les années. « Tu mérites d’être aimée, tu es aimée…moi, j’crois que j’ai arrêter d’attendre de l’être, parce que ça m’était égale…jusqu’à…ce que t’arrive avec tes beaux yeux bleus et ta tignasse tousse. » Ricanais-je en passant une main dans mes cheveux. « Et l’pire, c’est que j’ai jamais souffert de ça, pas consciemment t’sais. Comment regretter ce qu’on comprend pas… » Ouai… «  sauf que maintenant, ça me revient en pleine gueule, parce que j’aime une fille qui est avec un autre, que j’arrive pas à rendre heureuse et à satisfaire complètement. »

i'm so into you, i can barely breathe ★ ─
w/ @Lux de Rosiers

y a tellement de blessures que tu connais pas. d’autres plus visibles que d’autres. certaines que l’on peut apercevoir dans ses yeux par moment et celles qu’elle a caché au plus profond d’elle même. elle est compliqué alix. elle est ravagée. et elle sait pas poser des mots sur tout ça. parce que l’exprimer reviendrait à revivre le calvaire et elle sait pas si elle est prête à ça. parfois, elle se dit que personne ne pourrait comprendre. qu’on la regarderait juste avec de la pitié dans les yeux, du dégoût ou peu importe quoi. et elle a pas envie de ça. tu sais, c’est sa forteresse. son jardin secret. contrairement aux autres, y a rien de beau dedans. que des vestiges de ce qu’elle aurait pu posséder mais n’a jamais eu. et tu l’a rejoins au sol. deux épaves qui coulent ensembles. vous êtes pas de ceux qui se tirent vers le eau. vous vous laissez juste sombrer à deux. c’est sûrement encore plus triste de constater une chose pareille. et elle garde le silence, écoute tes mots, tes confessions. ce que vous ne dites à personne. mais t’as faux tu sais ? ses blessures, elles sont pas juste physique. y a tout son être qui a été écorchée. elle serait sûrement bien différente si elle était née dans un autre endroit. mais elle s’identifie à tes mots. envier les familles heureuse jusqu’à ne plus comprendre ce qu’était l’amour. elle a mal au coeur pour elle, pour toi. sa main qui vient accrocher tes doigts en guise de soutien. le souffle silencieux du je suis là. parce qu’elle est là, inlassablement à tes côtés. t’as faux lux. t’as tellement faux. pas sur tout mais sur l’essentiel. sur le plus important. j’ai besoin de toi. j’ai toujours eu besoin que de toi. elle abandonnerait n’importe quoi pour tes beaux yeux, pour le sourire que tu lui offres parfois. on fait juste tout à l’envers, tout le temps. incapable de faire les choses correctement, de se saisir au bon moment. mon père avait l’habitude de justifier ses actes par l’amour. plus j’avais mal, plus j’étais aimée. c’était comme ça que ça fonctionnait. elle te regarde un instant, les yeux dans la vague. j’ai fugué quand j’avais seize ans. parce que j’pouvais plus endurer ni la violence physique, ni le reste. j’ai fini par comprendre que c’était pas normal, que c’était pas ça aimer quelqu’un et qu’elle n’avait été que le réceptacle des immondices de géniteurs violents. j’voulais partir depuis longtemps et ça s’est fait d’un coup, sur un coup de tête. la nausée rien que d’y penser, ses lèvres qui se pincent. il me disait tout le temps que j’étais belle. trop belle pour ce monde. et.. la nuit, c’est dans mon lit qu’il venait. elle ose pas te regarder parce que peut être qu’elle te dégoutera elle aussi. peut être que tu pourras plus jamais la voir de la même façon. tu me rends heureuse bébé. j’avais abandonné avant toi et.. tu me maintiens. tu m’donnes vie de milliers de façon lux. et j’ai peur d’pas savoir te le rendre. de pas être à la hauteur.

i'm so into you, i can barely breathe ★ ─
w/ @Alix Stanford
[justify]Tes doigts qui glissent contre les miens. Tu sais, on est ravagés Alix. On a perdus tant de choses, on a fait tant d’erreurs, on a subis tant de remords, de regrets, d’épreuves. Parce que la vie est ainsi faite, Alix. Y’a rien qui fonctionne normalement. Notre vie, elle a été tellement décalée qu’elle a fait de nous des putains d’automates, des putain de robots. Le pire, c’est qu’on a cessés de se demander si c’était normal…On a juste encaisser, on a fini par accepter les ravages du temps sur notre petite personne. Parce que quand je t’écoute, je serre davantage tes doigts. J’ai envie de le tuer. T’es consciente de ça ? De ce père qui t’a bafouée, qui t’a détruite. J’ai envie de le carboniser sur une place publique, le regardant brûler, crever à tes pieds et supplier ton pardon pour ce qu’il a osé te faire endurer. Mais je te prends pas en pitié, je sais que t’aimerais pas ça, que tu m’en collerait une si c’était le cas. Parce que ouai, on fait tout à l’envers mon ange. C’est un peu comme les gens qui se marient avant de tomber amoureux…y’a pas de raisonnement logique, y’a pas de lucidité dans ce qu’on fait. Mais t’as besoin de moi autant que j’ai besoin de toi, pour respirer, expirer. Le myocarde au bord des lèvres, je te regarde pas, pas vraiment du moins. Je fixe un point invisible devant moi, comme pour m’accrocher à autre chose que ta personne brisée. On fait un beau duo tu trouve pas ? Deux âmes arrachées, martyrisées, d’une façon ou d’une autre, j’pense qu’on a pas survécu au pire pour sombrer maintenant. Tu me conte ton histoire sombre, la rage glisse, l’envie de tuer une âme, de lui arracher les yeux. Mais je me retiens, parce qu’au fond, je pense qu’un jour, j’aurais l’occasion de te venger. Ouai, je ferais en sorte de le retrouver, tu sais, pour mieux l’étriper…Mais ta dernière phrase, elle me fait soupirer. Comment on fait si on a peur de pas assurer, toi et moi ? Tu crois qu’on arrivera à quelque chose ? Un de nous doit accepter de prendre le rôle de leadeur, de meneur. Pour nous soutenir, nous garder la tête hors de l’eau. Tu le sais, n’est-ce pas ? Sinon, on aura beau espérer, nos espoirs s’effriteront avec le temps. Un sourire pathétique s’affiche sur mes lèvres, ma tête valse en arrière et mes iris contemplent le plafond. « Je pense que tu réalises pas à quel point t’es déjà parfaite à mes yeux. Tes imperfections me complètent, autant que les miennes ne t’effrayes pas. » Et je parle davantage pour moi que pour toi. Je parle pas de tes aveux, parce que t’as déjà eu assez difficile d’en parler. Plus tard, on reviendra sur ton corps meurtri, mais en attendant, je prendrais soin de lui. Je tiens toujours ta main, mon pouce caresse la paume de celle-ci comme une caresse éphémère. « Je pense…qu’aimer…c’est un apprentissage pour les gens comme nous. » Froncement de sourcil, je me demande si y’a pas une école pour ce genre de merde, ça m’aurait facilité les choses. « Mais que si on trouve la bonne personne…le chemin en sera moins noueux. Il faut souvent donner le temps au temps… » Comme une acceptation dans un soupire, alors qu’enfin, je tourne la tête vers toi pour t’observer. « Et j’pense que tu mérites tout mon temps. Chaque jour, chaque heure, chaque seconde de ma vie, de mes imperfections, de mes incertitudes. » Parce que t’es assez unique pour prendre le risque de me perdre dans mon existence si floue.

i'm so into you, i can barely breathe ★ ─
w/ @Lux de Rosiers

parce que dans sa tête, aussi complexe soit-elle, elle n’était à la hauteur de personne. pas celle des autres, certainement pas la tienne. convaincue qu’elle ne serait jamais capable de contenter qui que ce soit entièrement. et peu importe si on tentait de lui dire le contraire, si le raisonnement en lui-même était stupide, elle s’était elle même apprit qu’elle ne méritait pas l’amour des autres. qu’elle pouvait le chercher, le vouloir plus que n’importe quoi d’autre mais que dans la finalité, elle n’aurait pas le droit d’en profiter. tes je t’aime, lux, ils sont effrayants. terrifiant pour la poupée rousse qui ne sait comment composer avec. elle a peur de pas savoir te le rendre correctement, peur que ça ne fonctionne pas. elle ne cesse de se répéter qu’elle n’y arrivera pas. que c’est trop difficile et qu’elle arrangerait probablement le monde en étant seule. alors elle essaye de te faire comprendre comme elle peut. en te contant une histoire qui est sienne et qu’elle a trop longtemps enfoui au plus profond d’elle. comme si personne ne pourrait comprendre. parfois comme si ce passé n’avait pas exister. elle racontait bien souvent des mensonges sur son enfance parce qu’un mensonge était toujours plus beau qu’une vérité. les grands yeux qu’elle pose sur toi, sa lèvre qu’elle coince entre ses dents, sceptique sur ce que tu avances. oh, bien sûr qu’elle n’a pas peur de tes imperfections. elle t’a toujours aimé pour ça. peut être même que c’est la raison pour laquelle elle t’aime autant. mais elle a passé tellement de temps à se convaincre que ses propres faiblesses étaient l’incarnation du mal dans son ensemble qu’elle ne semblait pas apte à pouvoir entendre l’inverse à présent. mais elle est bien là. dans l’énième bulle que vous veniez de vous forger. à laisser la douceur et la compréhension vous envahir comme si une nouvelle fois le monde cessait d’exister. et tu mérites tout le mien. y avait déjà des années à votre palmarès. d’apprentissage, de larme mais toujours la même conviction d’avoir besoin de l’autre. elle te le donnait son temps. sans réfléchir, sans hésiter. est-ce que c’était suffisant lux ? parce qu’elle n’oubliait pas ce que tu lui avais demandé en premier lieu. et doucement, elle approche son visage du tien, les lèvres qu’elle dépose au coin des tiennes consciente de ne pas avoir la permission d’aller plus loin. ce serait mal. pour elle et pour toi. pour vous deux dans l’ensemble. mais si l’amour était présent, pourquoi l’empêcher d’exister aussi fort ?

i'm so into you, i can barely breathe ★ ─
w/ @Alix Stanford

T’inquiète pas, on s’en sortira. Toi et moi…On a toujours fait en sorte de rester debout, de pas flancher. Ça changera pas. Tu verras. Ça sera pas facile, j’en suis certain, même témoin, mais on a tenu bon jusqu’ici, pourquoi baisser les bras ? Ton monde est fait de cauchemars, de souffrances et le miens vient s’emboiter à la perfection avec le tiens. Ils s’unissent pour tenter de s’illuminer un peu, juste une fraction de seconde. T’auras mon temps Alix. Parce que le temps, il s’égare, il nous échappe. Faut tenter de le rattraper, encore et toujours, mais à deux, on va plus vite. Pourtant, notre horloge, elle est enraillée. C’est con, mais j’pense qu’elle va finir par casser. Je t’observe, tu murmures que ton temps est miens également. Ça en serait presque beau, si les obstacles n’étaient pas aussi monumentaux. Je ne souris pas, je me contente de serrer un peu plus ta main, comme pour t’envoyer un message silencieux. Tu seras pas facile à vivre, je serais une catastrophe à contempler. Mais dans nos horreurs, y’aura la beauté de l’autre pour les rattraper. Tu approches ton visage, tes lèvres glissent sur la commissure des miennes. Un gout d’interdit. Le myocarde qui s’accélère légèrement, l’épiderme qui réclame plus, beaucoup plus. Et j’aimerais tellement que les choses soient plus faciles, que ton cœur s’arrache de ta poitrine pour atterrir dans la mienne. Comme ça, je pourrais porter tes fardeaux, je pourrais sans nuls doutes le protéger. Mais il est tiens, probablement, sûrement…parce qu’au fond, tu sais, le miens, il m’échappe pour se frayer un chemin jusqu’au tiens, murmurant ton prénom à la cantonade. Tu l’entends, cette mélodie ? Ce battement frénétique qui s’emboite au tiens ? Mes doigts de libres viennent se poser sur ta joue, comme une caresse éphémère, comme un besoin de toucher ce qui va m’échapper. « Tu devrais y aller. » Murmure légèrement alors que mes lèvres frôlent les tiennes en parlant, que mon souffle glisse sur tes lippes si belles. Oui, tu devrais t’en aller avant que les choses ne dérapent davantage. Nous avons franchi plus d’une limite aujourd’hui, laissant les fracas exploser dans d’atroces vérités. Crois-moi, j’aimerais avoir davantage, un baiser, une caresse…Tellement plus. Mais ce rôle, je n’en veux pas Alix. J’ai un cœur, des valeurs, aussi subtiles soient elles. J’ai bafoué celles-ci en glissant sous mes draps avec toi, mais je n’en ferais pas davantage. Egoïstement, je ne veux pas passer après lui, je veux être le premier sur la ligne d’arriver. Un sourire glisse sur mes lèvres, misérable, sourd, sans grandes émotions. « Tu sais maintenant ce que je veux…ce que je pense…a toi de faire avec le fardeau qui pèse sur tes épaules. J’attendrais, comme toujours. » Parce que j’ai attendu, trop longtemps, avant que ça explose. Tu sais, toi et moi, ça date pas d’aujourd’hui, mais là, le chemin que tu dois suivre, tu dois le prendre seule…Je peux te soutenir, t’aider silencieusement, mais briser un cœur n’est jamais chose aisée. Parce que ouai, je pense qu’il t’aime Alix…mais pas de cette façon dévorante qu’il te faut.

i'm so into you, i can barely breathe ★ ─
w/ @Lux de Rosiers

pourquoi t’étais pas venu avant lux ? pourquoi est-ce que tu ne lui avais pas attrapé la main avant qu’elle n’aille avec un autre ? du temps, t’en avais eu. par milliers. elle avait toujours été là, à t’empêcher d’aller voir les autres, à s’accrocher à toi comme on s’accroche au dernier souffle de vie. mais jamais, jamais, tu ne lui avais tenu un discours pareil. il avait fallu qu’elle abandonne ne serait-ce qu’un peu pour que tu te réveilles, cherchant à la rattraper à la volée. pauvre gosse qui malgré tout, ne cessait d’en redemander. peut être qu’elle aime ça avoir mal dans le fond. parce qu’il était pas logique dans le cas contraire de s’évertuer à t’avoir. et elle sait qu’elle risque tout. toi, lui. décision que tu lui demandes de prendre. elle a peur. peur des mots qu’elle devra employer, de l’effet qu’ils auront. elle est pas faites pour prendre des décisions. pas faites pour blesser les autres. mh elle grogne un peu, mécontente. elle sait que t’as raison pourtant. qu’elle devrait partir avant de franchir des nouvelles limites. avant d’enfoncer un peu plus loin le goût de la trahison. mais le voile entre la raison et l’envie était parfois trop fin pour réellement le saisir. elle souffle doucement, recule un peu à contre coeur. elle a mal un peu. beaucoup. trop. ses mains qui s’appuient sur le sol, se relève doucement. poupée mécanique qui tire sur ses longueurs rousses, inspire profondément. d’accord. les carnets qu’elle récupère, serrent contre elle dans l’attente que tu dégages la porte. c’est trop dur parfois. d’être avec toi puis de devoir te quitter. elle aurait voulu rester là tu sais. et elle respire mal, trop fort, les doigts fin qui se pose sur la poignée, l’hésitation brève avant de l’ouvrir. ne vas pas te noyer avec d’autres s’il te plait. elle attends pas la réponse, ne demande pas de promesses. elle sait que tu lui dira pas. que tant qu’elle ne te choisirait pas pleinement, tu continueras à voguer sur d’autres corps. mais au moins tu sais. tu sais que ça lui fait mal que tu puisses l’envisager. porte qu’elle referme, les pas qui l’éloignent de toi, le coeur qui saigne comme trop souvent à chaque fois.