play with fire, i'll give you water.
★ ─ w/ @Fox Locklear

et de ce pays des plus atypiques, un semblant de rappel de l'australie. surement du au sable fin et la mer qui s'endort sur les plages.
je ne saurais pas vraiment dire, si c'est la couleur, la chaleur... ou l'environnement, mais ça me rappelle de beaux souvenirs.
et quoi de mieux de partager ces impressions avec la seule personne capable de comprendre un tel dévouement à la maison. brisbane me manque, oui.
mais moins que ma mère. moins que mon frère.
je pourrais vivre éternellement dans le vermont si je pouvais y être avec fox. mais nous avions des caractères dissidents, de cette folie et complicité, il y avait aussi le besoin de liberté.
et on se laissait aller à l'amusement, baignés de spontanéité avant de penser que le futur pourrait à nouveau mettre des milliers de kilomètres entre nous.

au yucatan, j'avais trouvé quelques visages qui me parlaient. de ces amis avec qui je passais du temps à flemmarder ou me baigner dans une eau agréable.
j'aurais bien aimé participer à plus d'activité et je me jurais d'y aller avec quelqu'un. au moins les criques souterraines.
mais ce jour était un jour libre, et c'est paré de mon maillot de bain que j'attends mon frère sur le bord de la plage. chapeau sur la tête, gilet en maille blanc alors que mon maillot était d'une orange saumon. les bracelets dorés qui tintent entre eux chaque fois que je bouge.
je me retourne par instinct, vois mon frère.
un arrêt, un sourire et je lâche mon sac avant de courir, pieds nus, vers lui, prenant une impulsion avant de sauter dans ses bras, jambes autour de sa taille. accolade certaine mais surtout un retour à la maison.
ces bras c'était mon royaume. « tu m'as fait attendre. » que je dis en tapant la casquette, retombant sur mes pieds, retrouvant mon sac. « prêt pour... je sors l'arme du crime. un bière pong fait maison ? » oui, à 10am, qu'est-ce qu'il y a ?

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bien trop heureuse de passer la journée avec mon frère, même si je lui faisais remarquer son retard, je m'en fichais en réalité pas mal. nicher dans ses bras un moment, trop heureuse de le voir et de passer enfin un moment entre frangins. alors oui, de loin ça peut paraître étrange comme relation, mais promis, on est pas trop du genre lannister. on préfère de loin notre propre vie amoureuse, sans trop sans dire d'ailleurs. non par pudeur, mais parce que la vie de chacun est à gérer par soi, c'est très bien comme ça.
de plus, je ne suis pas vraiment certaine que mon frère apprécierait d'entendre parler de toutes les sauteries auxquelles je participe. il va me faire une syncope avant même d'atteindre trente ans, ce serait dommage.
j'ai encore besoin de lui pendant très très longtemps. il était mon unique famille, deux orphelins livrés à eux même dans une ville qu'ils ne connaissent pas tant que ça, du moins, pour ma part.
et si ma belle-mère, ma mère me manquaient terriblement, j'avais au moins la chance d'avoir mon frère pour servir de guide.
même si, en terme de guide je suis sûr qu'on a fait mieux. mais eh, je remplacerai mon frère pour rien au monde. « c'est : un magicien n'est jamais en retard ni en avance d'ailleurs, il arrive précisément à l'heure prévue. » secoue la tête devant un manque de culture cruel. « c'est décidé, en rentrant on fera un marathon the lord of the rings. » mon petit cœur de popeuse culture a mal. hausse les épaules. « j'étais pas en avance puisque c'est moi le magicien. » tapote ma tempe avec mon index pour faire l'intello avant d'aller sur la place en sautillant trop heureuse de jouer au bière-pong.

mettant en place le plateau de jeu, bancal sur le sable chaud. gardant mon short mais virant le haut, car j'avais beau être matinal, j'ai mal.
balançant mon tshirt, versant l'alcool dans les verres, donnant la balle à mon frère pour qu'il puisse être le premier à lancer. « je suis galante, les filles d'abord. » une rire amusé avant de le voir faire un lancé parfait. « t'es chiant. » que je dis en prenant le verre pour le boire cul sec. « pouah dès le matin ! » que je dis en grimaçant un peu. « va choper des lunettes en étant bourré toi. » que je dis en riant, prenant à mon tour la balle. concentration maximale. « et top ! » la balle tombe dedans et une moue victorieuse se dessine sur les traits du visage. « un partout, locklear. bois, bois, b-b-b-b-boiiis ! »

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mon grand-frère et moi c'était une grande histoire d'amour. outre notre passé commun des plus difficiles à suivre entre nos mères et notre père, nous avons réussi à trouver un équilibre bien à nous.
j'étais parfaitement entière avec lui, pas besoin de minauder ou de jouer les filles parfaite. je pouvais laisser aller le garçon manqué qui était en moi, jurer, roter et même péter sans qu'il s'en offusque.
tout était un jeu pour nous, tout ou presque. car s'il y avait des règles parfois, je les transgressais toutes quand il se cantonnait à une moralité plus douce. la fidélité et l'amour... ces deux mots dont j'ignore tout. est-ce que je serais prête un jour ? seul l'avenir nous le dira. en attendant c'était le bière pong.
et dès le matin, c'était la pire idée qu'on ait pu trouver. ok, je concède c'est la mienne mais, faut avouer que voler des lunettes en étant bourrés c'était quand même super fun. le meilleur gage de tous les temps... déjà réussir à trouver des lunettes et réussir à partir sans se casser la gueule.
ça va que c'était de la bière, du coup, on n'avait pas l'alcool qui montait trop vite à la tête.
tirant ma petite balle, trouvant refuge dans son gobelet, je souris quand il me demande depuis quand je suis devenue... littéralement un génie du lancé. oui, oui, on peut le dire. « depuis que je suis arrivée en amérique. » true fact, car c'est en amérique que j'ai commencé à jouir des joies de l'alcool. intimidant ce pays, mais délicieux breuvage, on lui concède.
lui donnant la balle qu'il lance à son tour et qui tombe dans le mille évidemment. « ça devrait pas être permis d'être deux génies dans la famille. » retirant la balle pour finalement prendre le verre. « je suis censée être le parfait et toi le brouillon. » gobelet aux lèvres, l'écoutant chanter, bien trop heureux. et je bois cul sec avant de grimacer. « pouah ! » retroussant le nez d'où la bière pourrait sortir, je vise à mon tour et ... manque. « putain ! » que je dis, offusquée d'avoir loupé. « c'est parce que j'avais le soleil dans les yeux, je recommence. » que je dis en tendant la main. « allez donne, fox ! » la mauvaise joueuse était présente mais le sourire démentait le réel agacement.

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