meeting again
w/ @ewen duncan
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tu es posé contre un arbre, le nez dans un livre et c’est bien une première, kaho. tu n’as aucun cours, tu ne bosses pas aujourd’hui, mais pourtant tu te trouves en ville, bien loin de ton appartement. la raison est simple, c’est vide, sans vie. tu y vis avec tes deux chiens, mais ça manque d’interaction humaine, à vrai dire. ton ancienne colocation est resté que quelques jours avant de partir subitement et pour être franc, tu te sens seul. alors, tu passes la plupart de ton temps à l’extérieur des murs qui te rendent prisonnier de ton chez-toi et si tu as l’habitude d’apporter tes chiens avec toi, tu les as plutôt laissé à ta soeur, pour pouvoir étudier en paix. le boston common a été ton premier choix, tu aimes bien t’y installer et y rester quelques heures, c’est calme mais vivant en même temps, même en plein hiver. les gens y viennent pour le paysage ou pour faire son joggings, alors que toi, tu t’assois et regarde les gens passer ou pour étudier. et c’est rare, parce que tu as l’habitude de te perdre dans tes pensées et de finir par sortir ton carnet pour dessiner, mais pas cette fois-ci. les pages de ton bouquin se tourne, les uns après les autres, tu enregistres les informations et passe à un autre sujet, notant de le mettre en pratique lorsque tu arriveras chez toi. tu as le crayon dans la bouche lorsque tu vois l’homme passer près de toi avec de sales marques sur le visage. il te dit quelque chose et tu l’observes pendant quelques secondes avant qu’une ampoule s’illumine dans ton esprit. c’est ewen ! ça fait un moment que tu l’avais vu, tu as bien essayé de t’approcher de lui et de commencer une amitié, il ne semblait pas très réceptif, mais ça ne t’empêcherait pas d’aller à sa rencontre pour réessayer une deuxième fois. rapidement, tu fermes le bouquin que tu tiens dans tes mains pour le glisser dans ton sac avant de te lever pour courir derrière lui à sa rencontre. non seulement tu voulais bien de ses nouvelles, tu voulais aussi t’assurer qu’il allait bien, parce qu’avec les marques qu’il avait dans la figure… hey, ewen ! que tu lui lances lorsque tu arrives à sa hauteur, un sourire aux lèvres.

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meeting again
w/ @Kaho Parks
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J’ai des crampes dans le visage, des douleurs qui me crispent, et cette désolation en moi, cette sensation de lâcheté après avoir cédé à mes stupides émotions, à cette haine. Je marche dans les rues, en quête d’un endroit où je peux me reposer, et réfléchir aux conséquences de mes actes. Si mon envie de découvrir les émotions humaines commençait par ici, alors je m’étais totalement trompé au départ, et il aurait mieux valu pour moi que cette idée me traverse l’esprit.
Je grogne : pourquoi suis-je si idiot ? Moi qui me trouve si parfait en temps normal, voilà que je vois la vraie face d’Ewen Duncan dans le miroir de la vérité. La déprime s’empare de moi, et voilà que je regrette le passé où rien ne m’était égal à part ma réussite de ma vie.
Oui, c’est vrai, plus jeune, je rêvais d’être un grand homme qui aurait réussi sa vie, quand bien même la solitude l’aurait rongé, ça m’était égal, je m’en fichais, et j’appréciais cette vision de la vie.
Et maintenant, voilà que je veux des relations humaines, ressentir le toucher de quelqu’un, discuter et rire à gorge déployée, simplement car voir l’amour des autres m’envie. Je désire avoir ce que les autres ont, et être le meilleur, une fois de plus. Quelqu’un dont on ne pourrait pas se séparer au risque d’avoir un énorme poids sur la poitrine.
Je touche ma joue du bout des doigts et grimace : mes côtes me font mal, ma joue et enflée et légèrement bleue. Bon sang, cet idiot de musicien à la noix ne m’avait pas raté. Mon pauvre beau visage, abîmé par la cupidité, par l’envie de montrer qui était le plus fort.

Bon, il faut me reprendre. Me bagarrer est une très mauvaise idée, et je vais sûrement le retenir durant un long moment. Avoir mal pour un différent, c’est inutile.
A autant réfléchir, je me retrouve dans les chemins de Boston Common, et je n’entends presque rien tant je suis dans mes pensées, et j’ai la tête qui tourne. Je me suis battu il y a quelques heures, j’ai mal, je ressens la vive douleur.
Je l’entends pourtant m’appeler. Je lève les yeux au ciel. Pas maintenant, ce n’est pas le moment. Et je le regarde. Je me souviens de lui, il me revient, comme une vieille connaissance que j’ai voulu oublier.

- Kaho, c’est pas le moment, c’est jamais le moment, que je grogne.

Je m’effondre presque sur un banc, en faisant une grimace. J’ai l’impression qu’une équipe de football américain m’est passée dessus, sur mon corps presque frêle. J’espère lui avoir donné autant de dégâts, avec mon beau crochet du droit. Je souris faiblement à cette idée, et qui est plaisante.
Je tiens mes côtes, puis me penche légèrement en avant pour reprendre mes esprits, et surtout reprendre le contrôle de moi-même.
Pourtant, je sens encore la présence non-désirée de ce garçon.

- Qu’est-ce que tu veux, Kaho ? Je ne suis pas un spectacle.

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w/ @ewen duncan
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tu regrettes presque de ne pas avoir emmené haru, kaho. tu sais qu’elle serait resté tranquille si tu l’avais apporté avec toi, mais pourtant tu l’as laissé à ta soeur pour étudier comme tu peux. les examens, ça arrive peut-être pas demain, ça ne t’empêche pas d’étudier dès que tu as le temps. entre ton boulot et tes cours de théâtre que tu as pris en mineur, ça te laisse qu’une minorité d’heures à passer, le nez dans les bouquins, surtout qu’il y a des notions que tu as toujours de la difficulté à bien comprendre, malgré le fait que tu sois assez doué en informatique, alors dès que tu as un moment, tu te lances dans tes bouquins. mais pourtant, c’est sans même hésiter que tu les fermes dès que tu vois ewen qui passe près de toi avec une sale tête. bien malgré toi, tu es assez inquiet pour lui, qui semble assez amoché. et tu t’approches de lui et le salue de façon enjoué, peu importe s’il ne semble pas vouloir socialiser pour le moment. c’est bien toi de débarquer n’importe quand, kaho. tu balaies ton regard sur lui et ignore son ton peu amical, bien plus intéressé à briser sa carapace qu’à l’oublier et partir sans un mot. c’est tout simplement qui tu es, tu es curieux et amical, kaho. tu cherches toujours à comprendre ce que tu ne peux atteindre et ewen est l’une de ses personnes qui t’intrigue, ce qui te pousse encore plus à aller le voir. qu’il le veut ou non, ewen ne va pas se débarrasser de toi aussi facilement qu’il le pense. t’es mal en point, que tu lui réponds en haussant des épaules, le suivant jusqu’au banc en omettant de répondre à ce qu’il t’avait dis quelques instants auparavant. tu t’installes à ses côtés en laissant tomber ton sac à côté de toi sur le sol, avant de retourner ton attention sur l’autre. tu restes silencieux pendant un moment, perdu un peu dans tes pensées. parce que tu es curieux, kaho. j’sais pas, que tu lances comme ça. me rassurer de savoir que tu vas bien, peut-être ? t’a de l’empathie, gamin. tu le vois qui s’est effondré sur le banc, tu le vois qui se tient les côtes et qui n’a pas l’air d’être en forme… avec raison. mais tu sais que tant que tu ne sais pas qu’il est en sécurité et non en plein milieu d’un parc blessé ainsi, tu ne le lâchera pas.

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w/ @Kaho Parks
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Je n'ai pas le moral pour des broutilles comme venir m'embêter en pleine réflexion sur ma profond idiotie de me battre avec un autre garçon tout aussi idiot que moi, seulement à parce que je voulais récupérer un bouquin. Oui, je préfère la vie auprès des livres plutôt qu'après des Hommes, mais ça ne méritait certainement pas toutes ces blessures, ou encore que je me batte avec ce musicien. Et sa pauvre guitare… Mais qu'est-ce que j'avais fait… Franchement stupide.
Je touche légèrement ma lèvre. Tiens pour une fois, personne ne pense que je suis un joli spectacle, le monstre en cage. Non, simplement, il ne sait pas. Et ça me fait légèrement rire.

Mais quelque chose retient mon attention. Il fait attention à moi, à ma bonne santé. Je tourne mon regard lui. Regard étonné, surpris, rond. Je sais depuis un petit moment qu'il tente d'être un ami pour moi, qu'il n'abandonne pas cette idée, mais je suis étonné que malgré mes différents refus, un peu brusque, il soit toujours là, à vouloir être plus qu'une connaissance que je n'aime pas réellement.
Il n'a vraiment pas l'air méchant, bien au contraire, mais seul un tout autre garçon a réussi à ouvrir les portes de mon cœur, pour l'amitié, évidemment.

-   Étonnant que tu aimes le monstre de l'université. C'est dingue, tu as un cœur pur. C'est… Bouleversant.

Je soupire un bon coup puis voit un marchand de friandises en tout genre. Ce genre de petit kiosque aux couleurs de l'enfance. Ça me donne presque envie, mais c'est une odeur qui m'est inconnue.
Je laisse donc celui qui désire être mon ami quelques minutes et lui ramène de quoi grignoter. Et un peu de glace pour moi, je le met sur ma lèvre.
Je me suis pris des bonbons, il est temps pour moi de goûter à ces douceurs.
Il est aussi temps de faire connaissances avec quelqu'un de nouveau, d'offrir une chance à ce garçon qui ne lâche pas ses désirs ni ses envies. Il est réellement passionnant.

-    Bien. Je te laisse une chance de conquérir mon cœur de glace. De devenir mon ami.

Je pose la glace sur ma lèvre, et ça me fait un peu mal. Mais c'est frais, ça me soulage. En m'étirant, je grogne de douleur. Mes côtes sont extrêmement douloureuses. Je n'ai jamais eu aussi mal, pas même après un coup dans mon immense égo. Je pose ma main sur mes côtes, en fermant les yeux.
Je me met à sourire, en sentant parfaitement le regard de Kaho sur moi.

-   C'est ça d'être un monstre. On se bat pour rien. Bienvenu dans mon monde, Kaho.

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