look at us now ★ ─ w/ @Andréa Davenport

il était peut-être un peu hypocrite de t’occuper d’andréa maintenant. depuis que tu avais débarqué à havard, tu l’avais abandonné tu ne vas pas mentir. tu en avais marre des disputes constantes, des regards noirs, des paroles blessantes balancées au détour d’un couloir. andréa, elle avait contribué à ta peine, au mal dans ton coeur. mal qui n’est jamais réellement parti. et ça tu sais qu’elle y est pour quelque chose. andréa, c’est ta petite soeur, ta cadette. tu l’as prise dans tes bras alors qu’elle n’était qu’un bébé et tu avais promis de la protéger. t’as échoué. tu as causé sa plus grande peine, son plus grand drame. tu t’en voulais déjà assez et tes parents lui ont bourré le crâne. et cette petite que tu as promis de protéger se retourne soudainement contre toi, te souhaite la mort. andréa elle t’a brisé à l’époque. mais encore une fois, elle n’était qu’une gamine. elle suivait aussi le regard haineux de tes parents, celui déçu de votre frère et le regard fuyant de barbara ne faisait que la diriger vers toi inconsciemment. andréa elle t’a détesté, haï pendant des années. et pourtant tu essayais de déplacer des montagnes pour elle. tu as tout fait pour elle, tout ce que tu pouvais. tu as pris soin de ta petite soeur, autant qu’elle te le permettait. ce n’était malheureusement pas assez. elle te punissait et tu en souffrais. jusqu’à ce que tu quittes la maison familiale et que tu décides que tu ne voulais plus avoir mal. mais quelque part dans ce processus, tu avais dû abandonner andréa. et elle avait fini par souffrir seule, dans son coin. tu ne sais pas si tu dois culpabiliser pour cela. tu te sens forcément coupable. vos parents étaient irresponsables et les enfants de cette famille étaient tous torturés, en proie à leurs cauchemars. et l’un de ces moments arrive juste devant toi. andréa tu sens qu’elle en proie aux souvenirs, au drame. c’est le moment d’être là, de ne plus l’abandonner. tu lui apportes un pyjama, tu lui proposes une soirée film. comme avant, comme quand vous étiez petites. tu essayes, tu fais un pas vers elle. et elle accepte. elle enfile le haut de pyjama, elle se laisse faire. tu lui souris, attrapes la télécommande et allume la télévision. “merci andréa. c’est juste pour ce soir.” et c’était une victoire pour toi, ce soir.

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