Ce qu'elle me disait était terriblement mignon, et j'avais qu'une envie, c'était de lui sauter dessus pour lui faire des bisous de partout. Je n'aurai jamais cru qu'une fille comme Naëlle, avec ce fort caractère, cette assurance et ce style, puisse s'accrocher autant à moi. Et j'adore ça, je l'adore elle, et c'est tout ce qui compte pour moi. Je lui adresse un large sourire. « J'ai hâte de voir ça. »
Je ne pensais pas qu'elle allait prendre cette proposition au sérieux, et pourtant, même si elle en rit, je pense qu'elle n'est pas contre. Honnêtement, je n'y vois aucun inconvénient, surtout que j'ai la chance d'y être seule. « Alors on se fera ça bientôt. » ricanais-je, bien que finalement emballée à cette idée.
Je sens que cet amour qu'elle me porte est des plus sincères, et ça me fait du bien. Il y avait longtemps que je ne m'étais sentie aussi bien dans une relation. Je crois même que c'est la première fois que j'ai la sensation que je ne vais pas me lasser de sitôt, alors qu'habituellement, quelques semaines me suffisent pour me faire une idée de ce qu'adviendra la relation. Mais je suis vraiment très très amoureuse de cette fille et je ne compte pas la laisser filer. Je fis alors une petite moue triste alors qu'elle me dit qu'elle me rejoindrait uniquement si elle me manque. « Je suis pas encore partie que tu me manques déjà... » dis-je alors contre ses lèvres.
J'ai encore faim, mais pas de nourriture. J'ai faim de ses lèvres, de sa peau, de son être. J'ai du mal à contrôler cette envie et je ne me gène pas de lui faire comprendre qu'il est temps de passer au dessert, en embrassant son cou, son torse, sa mâchoire et ses lobes d'oreilles. « On va dans la chambre ? » murmurais-je contre son oreille, avant de me lever en souriant largement.

Cette petite phrase si douce à mes oreilles. Un large sourire s'étire sur mon visage et une fierté remplit mon égo de plein fouet. Ce Spring Break est dans un peu moins d'un mois et elle dit déjà que je lui manque. « Je ferai en sorte d'être là, dans ce cas. Mais si c'est pas le cas, j'espère que tu me donneras des nouvelles. » dis-je simplement, avec un léger sourire aux lèvres.
Elle se montre insistante, et je dois admettre que ça me plait. Je me sens désirée, désirable. Non seulement, je suis réceptive, mais en plus de ça, j'en demandais plus, tendant mon cou au gré de ses lèvres qui s'y perdaient, frissonnant lorsque son souffle chaud approchait mon oreille, me tendant alors que sa bouche embrassait ma clavicule et souriant quand enfin elle prit les choses en main. « Je te suis. » répondis-je avant qu'elle ne se lève d'un bond, et que je ne la rejoigne aussitôt dans la chambre.
La nuit fut courte, mais agréable. Les discussions drôles après l'amour, les étreintes affectives, les regards tendres, recommencer, et finir par s'endormir au petit matin, les hormones calmées et le coeur léger. Mon bras autour d'elle, je me réveille finalement, vers onze heures, et je vais préparer le petit déjeuner pour elle, en sous vêtements.

J'aime passer mes nuits dans ses bras, dans mes draps, couverte de ses lèvres sur ma peau, de son souffle qui me frôle, cette chaleur dans le creux de mon ventre. J'aime sentir que je lui appartiens, qu'elle m'appartient aussi, me sentir déboussolée par tant d'amour comme elle sait si bien m'en donner. Je m'entends encore la supplier de m'embrasser encore, de m'aimer plus longtemps et plus fort, jusqu'à m'endormir le nez enfoui dans son cou.
Quand je me suis réveillée, elle n'était plus dans le lit, et son odeur marquait encore l'oreiller. Je m'étirais longuement quand une odeur agréable venait chatouiller mes narines, preuve que cette fois, même si elle n'était pas au lit avec moi, elle n'avait pas claqué la porte derrière elle pour une quelconque raison. Je me suis redressée, frotté le visage, avant d'attraper quelques fringues qui traînaient ici et là, et de la rejoindre dans le salon, toute souriante. « Salut, toi. » lançais-je d'une petite voix encore légèrement endormie, avant de venir l'enlacer dans le dos et d'embrasser sa nuque.

j'ai plus envie de fuir, j'ai plus envie de partir au petit matin. j'ai plus envie de la laisser loin de moi trop longtemps, tant je suis bien contre la chaleur de son corps. je l'aime, comme j'ai jamais su le faire. correctement. passionnément. je me vois loin, avec elle. j'ai envie de construire de belles choses, aller au delà de mes peurs. j'ai eu le temps de penser à cela avant que le bruit de ses pas me sortent de mes songes, laissant apparaître un sourire sur mes lèvres. le son éraillé de sa voix me fait craquer, et sentir ses formes épouser mon dos me libère de ces pensées qui m'assénaient de bon matin. « salut, mon amour. » répondis-je en lui servant son assiette, avant de lui faire face. « et bon appétit. ton chococcino est bientôt prêt. » répondis-je avant d'embrasser tendrement ses lèvres. ça a l'air bête, mais c'était la première fois que je faisais ça pour une fille. je lui posais l'assiette sur la table, avant de lancer sa dolce gusto pour son chocolat chaud, lui donner des couverts et sa tasse. et finalement, je préparais mon café, avant de m'installer face à elle, les yeux remplis d'amour. « t'as hâte d'être tout à l'heure ? »

Naëlle est vraiment parfaite avec moi, depuis que notre relation est officielle. Elle prend soin de moi, elle est attentionnée, et moi, je fais de mon mieux pour qu'elle se sente en confiance et qu'elle soit épanouie avec moi. Et ce matin, elle ne déroge pas à la règle. L'entendre me dire que je suis son amour provoque toujours un petit frisson au creux de mon ventre, et un sourire heureux sur mes lèvres. Elle avait tout préparé, et je n'avais plus qu'à m'installer, de ce que je voyais. J'aimais le contact doux de ses lèvres sur les miennes, je ne pouvais pas le nier, au point où je posais mes mains sur ses hanches. « T'es vraiment parfaite, des fois. » riais-je doucement. Alors qu'elle s'occupait de tout mettre en place, j'allais m'installer, en m'étirant de tout mon long sur ma chaise, tout en me faisant servir. Quand elle vient enfin en face de moi avec son café, et qu'elle me pose cette question, je ne peux que sourire. « Graaaave ! Je suis trop excitée, t'imagines pas ! » dis-je avant d'avaler ce qu'elle m'avait préparé. « Mmmmh... c'est trop bon, c'est quoi ? » demandais-je alors.

quand elle me dit que je suis, parfois, parfaite, un léger rire s'extirpe entre mes dents. « comment ça, des fois ? » répondis-je, faussement offusquée. je me dégageais en douceur de son étreinte agréable pour terminer la cuisson de son petit déjeuner et pour tout mettre en place. un large sourire venait s'étirer sur mes lèvres quand elle me confirmait son excitation à l'idée d'aller adopter sa petite boule de poils. « alors après, tu vas t'habiller, moi avec, et on y va. » répondis-je avant qu'elle ne me demande ce que je lui avais préparé. « un pandeyuca, c'est colombien. c'est fait avec du fromage. » expliquais-je sans donner plus de précision inutile. j'avalais mon café avant de me lever, poser mes lèvres sur son front et d'aller enfiler des fringues que j'avais laissées là, quelques jours auparavant.