On avait décidé de continuer cette histoire. Malgré la distance, malgré le peu de temps ensemble. On pensait tous les deux que ça valait le coup de se donner une chance. J'étais en train de bosser sur une application en étroite collaboration avec une énorme boîte. Une qui pourrait doubler ma richesse. Alors, impossible pour moi de quitter Los Angeles pour venir m'installer au Canada. C'est pas l'envie d'être avec elle qui manquait. Mais fallait au moins que je termine ça. Après, nous verrons. Quoi qu'il en soit, j'avais décidé de faire une pause de quelques jours et de la surprendre. Je me retrouvais donc au Canada, pays dans lequel je n'avais encore jamais mis les pieds. C'est vrai que la différence de température avec Malibu était significative. Mais soit, je savais que je n'allais pas attendre longtemps avant d'être réchauffé. Mon cœur, mon corps. Je me dirige vers l'adresse que je lui avais demandé, prétextant vouloir lui envoyer une carte postale. Bien sûr, comme si c'était toujours d'actualité à notre époque.. Quoi qu'il en soit, me voilà arrivé. J'suis un peu nerveux, mais surtout excité à l'idée de la revoir. On est ensemble depuis seulement quelques semaines, et pourtant j'ai l'impression qu'elle est ancrée en moi.

énième journée de cours. tu ne t'y feras jamais. peut-être pas douée pour l'université.  peut-être pas faite pour les cours supérieurs. t'as commencé en retard suite à ton accident, t'as peut-être déjà loupé le fil. t'es chez toi cette après-midi. prétextant aux filles que tu travaillais mieux chez toi mais en vérité tu préfères juste continuer ta série tranquillement. tu t'y reprendrais plus tard. tu t'en fais la promesse, tu l'as faite aussi à tes parents. puis t'es pleine d'ambition, hors de question de se limiter à un master pourri à cause de ta flemme légendaire. t'as envie de rien en ce moment. ton copain n'est pas là, tu ne sais pas quand tu vas le revoir. ta super amie est dans le pays d'à côté et tes parents n'ont cessé de t'envoyer des messages à chaque sortie pour s'assurer que tu rentrais en vie. tapant à ta porte, tu penses à une secte. tout le monde sait que tu n'aimes pas qu'on vienne à l'improviste; t'aimes trop avoir le contrôle. pouvoir t'organiser mais quand tu vois son visage grâce au judas tu ne peux lui en vouloir. tu ouvres rapidement la porte, viens déposer tes lèvres sur les siennes. "qu'est ce que tu fais là ?" de ta main tu l'entraines à l'intérieur. tu t'attends à qu'il te dise qu'il n'est que de passage, qu'il vient voir quelqu'un. on ne vient pas te voir toi. on ne fait pas autant de chemin pour toi. tu ne le mérites pas pourtant t'aimerais que ce soit le cas. qu'on te prouve que tu mérites plus qu'un abandon.

Je sais qu'en allant la voir, j'allais pas tout de suite vouloir visiter la belle ville de Toronto. Non, j'avais d'autres projets en tête. La plupart étaient salaces, certes. Mais j'avais surtout envie de la sentir contre moi. De respirer son parfum pour m'en imprégner le plus possible. Merde, j'pensais vraiment avoir été guérit de ça. Après mon divorce, j'étais devenu un cœur de pierre. Les filles, c'est juste pour le sexe. Pas d'attache, rien. Mais voilà que cet ange est arrivé. Première figure féminine que je perçois aux côtés de ma sœur à mon réveil. Et bon sang, j'pense pas avoir jamais trouvé une femme aussi belle. Alors, il n'avait pas fallu longtemps pour que la meilleure partie de moi ne refasse surface. Celle qui était enterrée bien profondément. Celle qui n'avait besoin que d'une nouvelle peine de cœur pour retourner s'enterrer au plus profond de mon être. La porte s'ouvre et un sourire s'affiche sur mon visage. Le baiser est trop court avant qu'elle ne me fasse entrer. J'arque un sourcil à sa question. "Ouah. T'as l'air heureuse de me voir." Lançais-je ironiquement. "J'fais je ne sais combien de kilomètres et je viens braver le froid pour venir te voir.. Et j'ai seulement le droit à un léger baiser et un 'qu'est ce que tu fais là ?'" Je souris légèrement, chopant ma valise. "Tu connais un hôtel pas loin ? J'peux passer la nuit là bas aussi.." Allez, rattrape toi Embry.

tu ne l’avais dit à personne. ni à sa sœur, ton amie. ni à tes amis, ni à ta cousine. et encore moins à tes parents. tu te rappelles de la colère de ton père même après ton réveil. il m’aimait pas te partager. pour lui, sa fille, n’irait fricoter qu’avec l’homme de sa vie et pour lui zeph ne l’avait jamais été. tu ne peux imaginer sa tête en apprenant que tu fréquentes quelqu’un. plus âgé. sa fortune ne lui fera pas changer d’avis. il lui faut un catholique travailleur. toujours pareil. mais t’as envie de faire les choses comme tu l’entends. qu’il reste ton secret autant que tu le souhaites. car il te fait du bien. il t’aide plus que cette thérapie. même s’il ne sait pour le moment pas grand chose. il sait pour l’accident, pour le coma. mais il ne sait pas pour les troubles alimentaires, pour les attouchements de ton cousin et ses coups. tu ne veux pas qu’il te voit comme une fille vulnérable. t’es bien plus que ça et t’arrives à le percevoir dans ses iris. tirant sa main pour l’emmener dans ton intimité tu souris. tout lui. et tout toi de poser trop de questions sans profiter de l’instant. « t’es vraiment venue pour me voir ? » t’as du mal à y croire. tu te considères si peu embry. tu tires de nouveau sa main que tu viens placer sur ta hanche. tes lèvres retrouvant les siennes pour un baiser plus passionné. tu ne l’aimes pas luke. pas pour le moment mais t’es si attachée à lui et tu veux tellement y croire que tu sais que ça arrivera. qu’il est celui qui peut te guérir. « un hôtel ? tu dors avec moi » et t’es catégorique. aucun moyen pour qu’il ne soit pas près de toi. « t’avais prévu de faire quelque chose en arrivant ou on est libre ? » que tu lui demandes alors que tes baisers descendent doucement à son cou.

J'suis pas le gendre idéal, loin de là. J'ai des problèmes d'alcool et de drogue, pour commencer. Puis surtout, j'suis pas du genre à bien traiter la gente féminine. Du moins, pas depuis la trahison de mon ex-femme. Mais Embrylla, je la voyais autrement. C'est peut-être le fait de l'avoir vu aux côtés de ma sœur qui m'avait fait posé un autre œil sur elle. Je ne sais pas, je ne me l'explique pas. Toujours est-il qu'aujourd'hui j'avais pris l'avion pour la voir. Seulement pour la voir. Chose inconcevable il y a encore quelques semaines. J'hausse les sourcils à sa question. "Bien sûr. J'suis pas venu pour le beau temps." Je souris alors qu'elle m'attire un peu plus près d'elle. Ma main se retrouve sur sa hanche, l'autre dans ses cheveux. "Et si t'étais à l'autre bout du monde, je serais quand même venu." Parce que t'as ce truc en plus que j'ai pas envie de lâcher. Je prolonge le baiser avec autant de passion. Le plaisir de retrouver le goût de ses lèvres est infini. J'crois pas pouvoir m'en lasser. Je ris légèrement à sa réponse, me mordant la lèvre. "Tant mieux. J'ai plus de thunes pour l'hôtel de toute façon." On y croit, n'est-ce pas ? Après, je reste persuadé que la jeune femme n'est pas avec moi pour l'argent. Si je suis méfiant en général vis à vis des filles, avec elle, j'ai pleinement confiance de ce côté là. "Ouais.. J'avais prévu de.." Je dépose quelques baisers dans son cou, tandis que mes mains viennent glisser contre son fessier. "Faire ça.." Soufflais-je doucement à son oreille, lui mordillant le lobe par la suite.

en fait t'arrives pas à t'en remettre. t'as cru louper un battement de coeur en ouvrant la porte. faut dire que t'as rien vu venir. et si t'aimes pas ça normalement tu dois dire que t'es touchée, t'as presque l'impression que c'est la plus belle chose qu'on ait faite pour toi. toi qui étais tant déçue par l'amour, t'arrives tu veux y croire encore. il te fait sourire et tu vois que depuis que tu le connais il va mieux. fait bien plus attention à ce qu'il fait, à lui. et t'es fière d'avoir cette influence car il mérite d'aller mieux. d'être heureux. vous le méritez. "merci." tu le remercies pas uniquement pour ses belles paroles. tu le remercies car surtout au lieu d'en faire, il agit. c'est ce qu'il te manquait dans ta vie. "je te laisserai pas dépenser de l'argent dans une telle futilité." car qu'importe l'argent qu'il a t'en veux pas. tu veux pas qu'il dépense des millions pour toi. tu veux surtout pas te sentir inférieur à lui à cause de sa fortune. l'embrassant de nouveau, plus passionnément. il est réceptif, intensifie les gestes. ta main vient tirer sur sa veste pour lui retirer, ainsi que son haut. tu veux pas perdre de temps. t'as besoin de sentir sa peau contre toi, le sentir en toi. car il est à toi Luke et c'est si bon.

J'suis pas seulement venu ici pour m'envoyer en l'air avec elle. Enfin, même s'il faut avouer que c'était une motivation suffisante pour faire tout ce trajet. Mais je voulais surtout lui montrer que j'étais là pour elle. J'ai été déçu en amour et elle aussi. On a pas eu besoin d'en parler, c'est juste quelque chose que l'on ressent. On s'est pourtant jeter dans cette relation tête la première, mais j'crois qu'on en avait tous les deux besoins. Si ça se trouve, ce n'était qu'une passe. Pour l'un de nous deux, ou pour les deux. J'suis trop sûr de rien, mais en tout cas ce dont je suis sûr, c'est que chaque minute passée en sa compagnie est une bénédiction. Je souris alors, me mordillant la lèvre. "C'est gentil.." soufflais-je doucement, alors que mes lèvres se baladaient déjà vers son oreille. Rapidement, la température grimpe d'un cran. Pourtant, j'ai de moins en moins de vêtements sur moi. La veste, puis le haut. Je me retrouve torse nu et je n'ai jamais eu aussi chaud. Est-ce normal de ressentir autant d'envie pour quelqu'un ? Je retrouve ses lèvres alors que mes mains se calent dans sa nuque. Le baiser est prolongé, un long moment, alors que ma langue joue avec la sienne. Mes doigts découvrent son haut à l'aveuglette. Je dégrafe le soutien-gorge à travers son tissu. J'souris contre ses lèvres, pour aucune raison. "Tu me rends fou.." glissais-je entre deux baisers. Son haut retrouve le mien au sol, mes mains s'attaquent à son bas. J'peux pas tenir une minute de plus loin de sa peau.