rip my heart up ★ @Embrylla L. Riziero

l'illogisme qui atteint son sommet, des années d'efforts qui viennent d'être balayées sur un simple coup de tête. qu'est-ce qui t'arrive zeph ? un syndrome post-traumatique, le lourd traitement médicamenteux ou bien la culpabilité qui te rongeait jusqu'à l'os depuis tout ce temps ? petit garçon perdu quand les émotions deviennent trop dures à supporter. tenter de l'oublier c'était une tâche ardue, mais comme le veut le dicton, loin des yeux loin du coeur. t'avais senti ce poids t'accabler les épaules dès l'instant où t'avais reconnu sa silhouette ce fameux soir. piégé, acculé, incapable de passer au dessus. votre histoire n'avait pas connue de finalité, personne n'y avait apposé un point final à l'encre rouge. ta bouche s'entrouvre, seulement rien n'en sort. tu te sentais apte à lui révéler ta réalité, mais celle qui appartenait à la cause de ton départ, tu étais bien moins sûr. personne ne t'a jamais rien dit, même maintenant ? question hasardeuse, ses parents savaient que tu étais à harvard toi aussi, ses amis, tout le monde, mais personne n'aurait encore déterré les véritables raisons d'une fugue sauvage ? avant même que tu ne puisses réagir c'est l'étreinte chaude de son corps qui t'enveloppe. comme un aveugle retrouvant la vue, les souvenirs des enlacements passés refont surface. mais t'es pas bien, parce que t'aimes ça, t'étouffe dès le début mais t'es paralysé. tu t'en sens pas légitime, l'estomac qui se retourne à cause de ce sentiment coupable. embry, après tout ce qu'elle a vécu et ce que tu lui as fait subir, elle est là à vouloir te prendre dans ses bras, malgré l'ensemble du cauchemar qu'elle a enduré. et toi qui parviens pas à lâcher prise, les muscles qui sont raides et le sang qui vient taper dans tes tempes. le nombre de fois où tu te projetais une scène similaire, priant silencieusement que ce jour arrive. t'es devant le fait accompli, pourtant t'en souffre. tu peux t'estimer heureux de pas avoir d'électrocardiogramme relié à toi, les pires montagnes russes au monde. tu restes silencieux de part son ordre pour ne pas gâcher ce moment d'armistice, mais aussi parce que t'es désarmé, t'as transgressé tes propres règles. je vais bientôt devoir retourner dans ma chambre. c'est la vérité, il ne doit plus te rester longtemps. en disant celui tu comprends que tu devras de nouveau partir, la laisser et dieu sait dans quel état cela va encore te mettre. t'es abruti, à rester immobile, subissant ton fantasme sans pouvoir y réagir. si t'avais la capacité de te dédoubler tu te la mettrais toi-même cette claque, pour t'ordonner d'en profiter, de t'y joindre et tout simplement rendre à embry ce qu'elle mérite.

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