Natanael&Mayra ♥

« On the road, everything will change between us. »

Cinq pas. Cinq pas me séparait de Natanael, entre moi, et lui près l’autel. Il était incroyablement beau vêtu de son costard. Je voyais bien dans son expression qu’il mélangeait appréhension et joie, tout comme moi. Mais je m’étais décidée à me donner à lui, au plus profond de moi-même j’avais un désir de propriété sur lui, je voulais le marquer de mon nom, de ma personne. La Mayra bitch s’était envolée durant les dernières heures qui avaient passé. Natanael me rendait ainsi : vulnérable. Je m’étais interdit de devenir faible et dépendante de quelqu’un. M’enfin avec lui je serais semi-dépendante ! Un. Notre premier regard au lycée. J’avais vu un jeune homme avec une certaine classe, j’avais surtout remarqué sa belle voiture, il m’avait tout de suite tapé dans l’œil. J’avais appris qu’il était le fils de la styliste pour Dolce&Gabbana et son père, le propriétaire de Louis Vuitton. Il m’avait tout de suite intéressé et il ne m’avait pas été dur de l’aborder. J’avais une grande confiance en moi et puis mon père était le styliste Jimmy Choo. Je l’avais abordé de ce sujet et il avait eu l’air pas mal intéressé. Deux. J’avais appris par la suite qu’adolescent nous nous étions déjà rencontrés, nous avions fait des galipettes depuis tout petit. Je l’adorais, j’adorais m’approcher de lui et d’ébouriffer sa touffe de cheveux, puis de finir par un baiser sur les lèvres. C’était une habitude entre nous de s’embrasser, que ce soit langoureusement ou tendrement. Trois. Ce jour-là il avait sortis une bêtise « T’es ma copine après tout. » J’avais sursauté. Durant quelques mois, il y eut un quiproquo entre nous. Natanael avait cru que nous sortions ensemble. A cette époque nous avions été très proche, je traînais souvent avec lui. J’avais même été sa première fois, c’est moi qui l’avais dépucelé et en y repensant, je suis fière d’avoir été la première. La première à le découvrir et à lui confier les secrets du sexe. Depuis cette année, nous avions perdu contact, jusqu’à nous retrouver à Harvard. Quatre. En nous retrouvant ça avait été explosif. J’avais été fasciné par ce beau brun, grand et à l’allure tellement viril que je n’avais même pas reconnu mon Natanael. J’avais sauté sur lui, je l’avais embrassé sur la joue, j’étais heureuse de le retrouver, de l’avoir retrouvé. Et puis quelques minutes plus tard nous nous étions cachés dans une salle d’Harvard et nous avions fait l’amour. Puis ce fut deux fois, puis trois, puis quatre, puis indéfinissable. Je ne comptais plus les fois où j’avais pris mon pied avec lui, et c’était toujours aussi agréable.
Cinq. Qui l’aurait cru qu’un jour la bitch et le tombeur un peu fou ce serait mariés à Las Vegas, sur un coup de tête pourtant réfléchi. Maintenant j’étais devant mon futur mari, j’écarquillais les yeux lorsque je rencontrais son regard qui étais subjugué. Je ne comprenais pas. Ce ne fut pas des secondes interminables, une minute dût passer avant qu’il ne me prenne la main. Mais pour nous deux, ça n’avait été que quelques secondes à se contempler. « - Tu es magnifique. » me souffla-t-il à l’oreille. Je souriais. J’aurais voulu l’embrasser, poser ma main sur son torse et passer mon autre main autour de sa nuque pour qu’il soit à une proximité dangereuse de la mienne, de l’embrasser à pleine bouche et de me plonger dans les prunelles de ses yeux. Mais c’était impossible, il devait m’emmener près du « prêtre ». Je failli rire, ce n’était pas un véritable prêtre, certes, mais j’avais pensé à ces clichés de Vegas : un prêtre façon Elvis Presley, un clown ou quelque chose de comique. Nous nous retrouvions près de l’autel, ma main toujours présente dans la sienne. Ca me troublait de savoir que les dernières minutes de mon célibat sonnait.

Le prêtre commença le discours fatidique. Pour ma part je n’écoutais pas, j’étais empreinte de frénésie. Je débordais de passion pour Natanael. Le « doute » avait fait place au bonheur. Il m’émerveillait, il allait être à moi. « - Natanael Keshawn Finnigan, voulez-vous prendre pour épouse Mayra Gilia Choo, ici présente? De l'aimer, de la chérir, dans l'amour comme dans la douleur, jusqu'à ce que la mort vous sépare ? » Je frémissais tout en faisant un micro-petit saut, suivi d’un large sourire. J’attendais qu’il dise la fameuse réponse pour faire le sourire de satisfaction. Une bouffée de chaleur m’envahit, il mettait tout de même du temps à répondre. Un temps de réflexion d’accord je comprenais mais là c’était un peu trop… Je commençais à regretter et à me dire que finalement il avait dû penser à sa liberté, et à l’importance de son prochain acte. Et moi je m’imaginais déjà en train de le voir dire « non », de descendre les marches et partir en me laissant poireauter ici. Ce serait le moment le plus saisissant de ma vie, le plus humiliant. Et je m’imaginais d’ores et déjà en train de lâcher un moustique du chikungunya pour tuer Natanael, de lui brûler les cheveux et de vendre sa tête sur ebay. « - Oui, je le veux. » Mon sourire de satisfaction fut instinctif, manuel. Il avait été le plus sincère du monde et jamais je ne l’avais vu autant sérieux. Je sentis sa main presser la mienne, je lui rendais son geste. Jamais, ô grand jamais nous avions été aussi complices. Et tandis que le prêtre se relançait dans un long paragraphe, mon moment arriva enfin. Celui où, je devais me décider. « - Mayra Gilia Choo, voulez-vous prendre pour époux Natanael Keshawn Finnigan ? De l'aimer, de le chérir, dans l'amour comme dans la douleur, jusqu'à ce que la mort vous sépare ? » Je serrais sa main un peu plus. C’est bon on y était, le moment fatidique. Ma respiration s’accentuait, je passais le moment le plus intense de ma vie. C’était la décision la plus dure que j’avais faite depuis ma naissance, oui oui. Je plongeais mon regard dans celui de Natanael, presque amoureusement, puis je le disais enfin. « Oui, je le veux. Des applaudissement retentirent tandis que nos amis sifflèrent dans la salle de mariage. « Par leurs consentements mutuels, je les déclare unis aux yeux de tous par les liens sacrés du mariage. Je vous déclare, mari et femme. Vous pouvez embrasser la mariée. » Je sautais dans les bras de Natanael pour déposer mes lèvres contre les siennes et de l’embrasser passionnément. Déposant ma main sur son torse, l’autre derrière sa nuque, comme je l’avais imaginé tout à l’heure. Et je n’oubliais pas de faire le pied pin-up ! J’étais la femme la plus heureuse du monde. Bien que ce soit un mariage sans amour, il y avait une très grande amitié entre nous, beaucoup d’affections et j’étais sûre que Nat était aussi heureux que moi. « On l’a fait Natanael. ON L’A FAIT ! On est marié ! Je…je suis ta femme, tu es mon mari. On est à Vegas. Oh mon dieu pince-moi si je rêve ! lui dis-je avec un énorme sourire. Mayra Choo était mariée à Natanael Finnigan. Mayra Choo allait changer.

Natanael&Mayra ♥

« On the road, everything will change between us. »

C’était officiel, j’étais mariée. Je devais rêver ou je me trouvais vraiment dans un rêve sadique et sado. C’était tellement insensé de me dire que je venais de dire oui à mon ami d’enfance, un gars qui a toujours été là pour moi. D’autant plus que c’était un mariage sans amour. Je devais parler à Natanael sur le fait que nous garderions ce mariage des plus secrets, ce serait notre secret à tous les deux. Et de ce secret, nous serions liés et davantage proches, je comptais bien garder Natanael pour moi bien que je ne voulais pas vraiment lui dire. J’avais un sentiment de propriété sur lui maintenant, s’il était mon mari il avait accepté d’être à moi dans le meilleur comme dans le pire. Il partagerait mes coups de gueules comme les moments intimes. Natanael, après m’avoir offert un baiser des plus passionnés et langoureux, remercia nos amis. J’en profitais pour faire la bise à mon amie qui avait répondu présente pour notre mariage. Ca me faisait chaud au cœur de savoir que Nat avait tout préparé à l’avance, il n’avait pas négligé tout ça, il avait voulu bien faire et il avait eu raison. Je me serais sentie un peu souillée et négligée s’il avait préparé quelque chose à l’arrache. « - je te pincerais bien mais tu risques d'adorer ça. » Je souriais en l’embrassant. Que ce soit un rêve ou la réalité je ne voulais pas que ça s’arrête, j’étais trop bien avec lui maintenant. Remerciant le prêtre et encourageant les futurs mariés qu’il y avait après nous, mon époux m’entraîna hors de l’église. La nuit était tombée, et dire qu’une trentaine de minutes avant, lorsque j’avais respiré ce même air, j’étais une pure innoncente, célibataire et indépendante ! J’avais horriblement envie de danser, de faire la fête (et oui on ne change pas une mather après tout), de me dandiner autour de mon époux et de lui montrer de quoi j’étais capable. Je le remarquais maintenant, mais Natanael n’était jamais venu me voir lorsque je dansais au Burlesque. Le vilain. Je lui offris un petit regard coquin lorsqu’il me rapprocha de lui, sa main sur la fermeture de ma robe. Je sais que tu meurs d’envie de m’arracher ma robe de mariée Natanael, mais il faudra attendre. « - ça ne te dit pas qu'on aille danser avant de s'occuper de la nuit de noces qui risque, elle, de durer toute la nuit... J'ai fais réservé un endroit d'enfer, il y a déjà pas mal de personnes mais quand on sera là, ça va carrément envoyer. » C’est pas vrai, il lisait dans mes pensées ! Il était devin.. non télépathe ! Je sautillais sur place puis l’embrassait à pleine bouche pour lui répondre « Comment t’as deviné ? Allons danser que je te chauffe un peu avant de te montrer de quoi je serais capable ce soir ! Je donnerais le meilleur de moi-même. » C’était sûr et certain, il n’allait pas être déçu. Au diable Apple, Giulia, Ocyllie, Alekseï , Garett et tous les autres, ce soir c’était lui et moi et seulement lui et moi. « - Je vais t'emmener dans un vrai magasin, tu t'achètes une robe bien plus appropriée. Et je me porterais bien volontaire pour être là au déshabillage... » Je tirais la langue et faisant une moue adorable l’air de dire « essaye toujours ». J’allais lui répondre d’une manière assez coquine mais nos amis nous rejoignirent pour nous féliciter une énième fois. Une sublime limousine (enfin !) façon 4x4 arriva, nos amis montèrent avant nous et j’en profitais pour pinçer les fesses de Nat. « Ça t’apprendra à me parler comme ça, mon cher.. EPOUX ! » riais-je. M’installant confortablement dans la voiture, je me contrefichais de prendre la moitié de la place dans la voiture ! Oui on ne change pas une bitch comme moi. Je me calais dans le bras de mon époux, mon petit coussin à moi. « - Je peux t'appeler Madame Finnigan ? » Toute souriante, je déposais un baiser sur sa joue. « Choo-Finnigan, c’est plus classe de laisser mon nom de jeune fille. »

La limousine s’arrêta devant un magasin de luxe. « Tu comptes me bander les yeux une deuxième fois mon amour ? » La question d’une parfaite gamine, mais j’adorais déconner avec lui. Mon époux et mes amis m’aidèrent à descendre de la voiture sans abimer d’une dentelle la robe. Je commençais à étouffer là-dedans, vite que je me trouve une robe courte où je me sentirais à l’aise, en mettant en avant mes atouts physiques. « Va falloir que tu m’aides à me trouver une robe toute mignonne et sexy, n’est-ce pas ? Pour ce soir, exceptionnellement je te laisse choisir. » dis-je. Il fallait aussi que je lâche mes cheveux et que j’arrange mon maquillage : je passais du sobre à l’effronté.