Cela fait maintenant quelques mois que tu as posé tes valises en Amérique et malgré tout ce temps, tu as encore l'impression d'être une touriste, que tu n'y trouveras jamais tes marques. Malgré que Tokyo soit une bien plus vaste ville, jamais tu ne t'y étais perdue de ta vie, alors qu'ici, tu sors beaucoup trop souvent ton aide de poche, c'est-à-dire Google map, pour être sûr de te rendre à destination. Depuis ton arrivé, tu avais toujours voulue visiter la ville, lui donner sa chance malgré que ton coeur n'avait pas envie d'être là. Tu avais été forcé, après tout, de venir étudier dans ce pays. Tes parents avaient choisi il y a bien longtemps ce chemin pour toi. Toi, pauvre petit pantin que tu étais, tu avais accepté leur plan sans restriction, mais oh que tu commençais à en avoir marre de leurs plans derrière ton dos surtout depuis qu'ils t'avaient annoncé qu'ils t'avaient peut-être trouvé un fiancé. Une nouvelle qui te donnais des maux de coeur depuis son annonce peu de temps après la nouvelle année. Depuis qu'ils te l'ont annoncé, tu ne cesse d'y pensé, pourtant tu n'en a encore parler à personne. Et puis, mise à part Sven et quelques connaissances, à qui pourrais-tu t'en confier ici? Personne.

En parlant de Sven, tu avais reçu, il y a quelques jours, un message de sa part te demandant si tu voulais aller à Boston Common. Voulant te changer les idées et passer du temps en bonne compagnie, tu avais accepté. Sven est, après tout, l'un des tout premier à t'avoir accueillis dans ce pays et dont tu apprécie grandement la présence. Tes parents, par contre, ne sont pas les plus grand fan de votre amitié pour des raisons que tu trouves complètement stupide.

Vous aviez donc convenus de vous rejoindre pour 14h au Boston Common. La température est plutôt agréable pour une journée d'hivers, tu as donc décidé de te revêtir d'un l'un de tes manteau de laine rose avec des jeans bleu et pour finir des petites bottes d'hivers de couleur noir. Quant à tes cheveux, ceux-ci était attaché en queue de cheval alors que ton cou était camouflé par un petit foulard blanc. C'est habillé ainsi que tu rejoint Sven, qui, pour sa part, était très bien visible de loin. En le voyant, un large sourire s'affiche alors sur ton visage. Cela faisait du bien de voir un visage connu dont tu n'avais pas envie de taper.

« Coucou! » dis-tu un peu trop joyeusement en arrivant auprès de lui. À te voir aller, tu as l'air d'une gamine, mais tu t'en moque royalement.