Il y a toujours ce moment où on pense être assez loin et puis non, on en rajoute une couche. « Ne le crois pas alors. » Parce que ouais, je suis pas sage du tout et t’es bien placée pour le savoir même si on a jamais fait ce genre de choses ensemble, je pense que t’imagines assez bien ce dont je suis capable. T’es malade sur ce manège en même temps, on l’a un peu cherché et moi je suis pas choqué le moins du monde. On se barre en courant, et je me fous allègrement de ta gueule oui, j’ai aucune pitié quand c’est comme ça. On arrive finalement devant la mer, même si on ne voit pas grand-chose. J’ose espérer que l’air marin t’aidera à te remettre de cet épisode. Ce que tu ne tardes pas à faire alors que te déshabilles. « Attends-moi ! » que je lance en retirant mon tee-shirt, ma veste, mon jean, on est complètement inconscients, on va sans doute mourir de froid dans l’océan mais au moins on sentira rien avec l’alcool. Bonne nouvelle.

Cette soirée est placée sous le signe du n’importe quoi comme souvent lorsqu’on est ensemble. Bref, on se retrouve sur cette page à rigoler comme deux dératés. Courte pause avant d’à nouveau se défier. Les tissus qui s’envolent, les chairs qui se dévoilent comme nos folies. Plonger à l’eau par ce temps ? Oui y’a que nous pour faire ça. Je te suis, trop impulsif pour ne pas céder au challenge et je te rejoins dans l’eau « AHHHHHHHHHHHHH PUTAIN » Elle est vraiment hyper froide, si froide que ça te brûle presque. « Allez on se fout la tête sous l’eau, le dernier à le faire est… NUL » Tout comme ce challenge. Alors je m’empresser de fermer les yeux de m’immerger pour de bon et de t’arroser comme il se doit, mais je suis probablement entrain de crever là avec toi. Machoires qui claquent et chairs de poule, on a rien de glamour là en fait.

Inutile de dire que cette soirée était un grand n’importe quoi. Mais j’ai gagné et j’émerge en premier de l’eau, ce que Daisy ne semble pas particulièrement bien prendre. Je me marre. « Tu ressembles à un poulpe. » Ah on était loin de la fille glamour et classe qu’elle pouvait être, disons que moi j’avais accès à sa part la plus sombre. Mais bref, faut qu’on sorte de là. Je me les gèle. Je grelotte complètement lorsque je sors de la flotte, m’essuyant rapidement de mon tee-shirt, je lui tends. « Essuie toi avec ! » Et j’enfile le reste de mes fringues, torse nu sous mon cuir, ça me donne un petit air village people. « Je pense qu’il est temps de rentrer. » On a clairement fait assez de conneries pour ce soir.