Liv ne devrait pas être ici, elle ne devrait pas être vêtue de cette sublime robe noire confectionnée par ses soins. Non, elle ne devrait pas. Et pourtant, la jolie poupée est bien là, parmi les autres étudiants. Elle a réussit à entrer sans le moindre problème en déclinant une identité qui n'est pas la sienne. Elle est sur ses gardes, au cas où l'étudiante en psychologie Emy, se pointe réellement à cette soirée. Apparemment, elle n'est pas dans les parages, elle doit être avec sa famille de l'autre côté du pays. Certainement. La belle blonde esquive un peu ses amis, elle ne voudrait pas qu'ils captent son petit manège. Dans le pire des cas, elle dira être venue avec un cavalier étudiant, cela devrait passer crème. Liv pose son verre vide et en prend un autre qu'elle apporte délicatement à ses lèvres. Le breuvage est doux et alcoolisé, c'est pile ce dont elle avait besoin. La jeune Vanderosen n'a pas eu la chance de pouvoir officiellement intégrer Harvard, elle n'a ni le niveau, ni le fric pour pouvoir avoir cette opportunité. Elle replace délicatement une mèche de cheveux derrière son oreille et affiche un mince sourire sur ses lèvres. Liv est reconnaissante d'être ici, bien qu'un peu stressée à l'idée de se faire chopper. En voyant son amie un peu plus loin, elle fait brusquement demi-tour et bute contre quelqu'un. Le contenu de son verre se déverse sur le haut de sa robe qui devient transparent. Oh non, mon cocktail qu'elle lance, bien plus inquiète par son verre vide que par l'état de sa robe. La blondinette lève les yeux et rigole. Je suis désolée, je ne regardais pas où j'... Avel ? What the fuck ? Les sourcils de la jolie poupée se froncent, elle n'est pas sure de bien le reconnaître. Machinalement, elle apporte sa main à sa bouche et éclate de rire. La vache, tu ressembles comme deux gouttes d'eaux à Avel ... en un peu plus viril peut-être s'amuse-t-elle à dire en sachant pertinemment que cet homme ne peut pas être Avel, c'est clairement impossible.

@Avel Swenden

L’américain se demandait encore ce qu’il foutait à cette soirée. Peut-être qu’il avait besoin d’un peu de normalité, comme il se l’était promis il fut un temps. Il l’avait également promis à Carmella, alors il se devait d’y répondre positivement. Habillé d’un smoking comme le code de la soirée le voulait. Il faisait de son mieux pour se fondre dans la masse. Si cela pouvait lui permettre de ne pas voir la gueule de son père, ça lui convenait parfaitement. Il vaguait entre les autres participants de cette soirée qui promettait d’être plus longue que prévu pour le brun. Cherchant une quelconque personne qui pourrait l’occuper ne serait-ce qu’un peu. Bon, il ne s’attendait pas à y voir autant de monde, au point qu’il se faisait parfois malmener mais son regard voulait tout dire et on s’excusait rapidement. Et là, ce fut le choc de plus mais heureusement il ne reçut rien sur son costume Calvin Klein. – oui ? demanda-t-il en arquant un sourcil. Finalement, son regard se posa sur un visage qu’il connaissait plutôt bien même s’il a pris de la maturité entre temps. Il eut un léger sourire aux lèvres au propos de levi, une ancienne compagne de voyage avec qui il avait vécu de bon moment. – eh bien, j’imagine qu’en trois ans, on grandit un peu quand même dit-il en haussant les épaules. – tu n’as pas beaucoup changé pour ta part demoiselle, enfin sûrement que tes cheveux sont un peu plus loin dit-il en penchant la tête sur le côté doucement. – on devrait aller s’occuper de ta robe, pour éviter que ça ne tache trop c’était noir mais bon…

Aussi étrange que cela puisse paraître, l'homme répond positivement lorsqu'elle l'appelle Avel. C'est impossible. Non, cela fait si longtemps qu'elle ne l'a pas vu. Et pourtant, son physique ressemble de plus en plus à celui de son ancien acolyte. Le doute s'installe en Liv, elle scrute son visage en espérant qu'une illumination vienne à elle. Plus elle le mate et plus le doute s'estompe. T'as grandit oé, t'as vieillis mais tu as toujours la même tronche s'amuse-t-elle à dire en rigolant. La poupée passe délicatement sa main sur les pointes de ses cheveux et fait tournoyer une mèche entre son doigt. Elle l'enlève bien vite en baissant la tête vers sa robe. Elle regarde son décolleté devenu presque transparent. T'as raison, il faut que je le passe à l'eau pour enlever le sucre du cocktail. Vite avant que tout Harvard sache que mes tétons pointent lance-t-elle en rigolant. Liv attrape le bras de son ancien ami et le traîne jusqu'aux toilettes des filles. Elle pousse la porte et entre sans faire attention s'il la suit ou pas. La blondinette ouvre le robinet et fait couler un fin filet d'eau. Alors tu deviens quoi ? T'es venue avec ta chérie ? le taquine-t-elle en levant les yeux au ciel. Liv rigole en se passant les mains sous l'eau.

Le monde est petit tout de même, il n’aurait jamais pensé retrouver Liv alors qu’il l’a rencontré quelques années auparavant en Thaïlande. Ils avaient gardé un peu contact mais la distance les avait totalement éloignés. – on ne change pas une équipe qui gagne dit-il avec un sourire au coin moqueur. Sa puberté était passé, son visage n’allait plus réellement changer avant d’avoir plus ou moins la cinquantaine. Il avait de quoi attendre encore. – ça aussi ça n’a pas changé, tu as toujours pointé rapidement dit-il avec un sourire au coin moqueur. Il se laissa entraîné en direction des toilettes certainement pour qu’elle rince le haut de sa robe. Le voilà maintenant dans les toilettes des filles, mais ce n’est pas comme s’il n’y avait jamais mis les pieds. Carmella l’emmène souvent dans ce genre d’endroit parce qu’elle ne veut pas aller au toilette toute seule… A croire qu’il avait la tête d’une fille aux yeux de la blondinette. – rien de ouf, les études de médecine pour reprendre la clinique privé de mon paternel. Et nan, je suis venu en solitaire. C’était mon excuse pour ne pas retourner avec mon père pour cette fête dit-il en haussant les épaules doucement. Il se posa dans un coin, l’observant en train de s’occuper de sa robe. – et toi alors, depuis quand tu es ici ? tu es étudiante à Harvard maintenant ? demanda-t-il curieux. Il n’avait pas pour souvenir qu’elle lui avait parlé de faire des études, mais il peut se tromper également.

Liv ne réfléchit pas et entraîne son vieil ami dans les toilettes des filles. Ils croisent une nénette qui en sort et qui les dévisage. La blonde lève les yeux au ciel et fait entrer Avel à l'intérieur. C'est quand même incroyable de le croiser lui, à cette soirée. Le destin le met une nouvelle fois sur sa route, c'est complètement dingue. En repensant à la folle époque où ils faisaient n'importe quoi, où ils étaient libres, où la Thaïlande était devenue leur terre d'accueil, un large sourire orne ses lèvres. Tu fais des études de médecines ? qu'elle répète avec les yeux brillants d'admiration. Liv admire tous les étudiants de cette prestigieuse université, elle aurait tellement aimé faire parti des chanceux. Depuis combien de temps ? Ça te plait ? Désolée, je trouve ça tellement intéressant. Ohh, le prince charmant est venu sans sa princesse ? rigole-t-elle avant de prendre du sopalin et de le plonger délicatement sous l'eau pour ensuite essayer d'enlever le collant sur sa robe. Les yeux rivés vers son décolleté, elle déglutit silencieusement. Elle se trouve dans une position délicate, avouer à Avel qu'elle n'est pas étudiante ou lui faire croire qu'elle suit des cours ici ? Dans les deux cas, il connait son identité donc c'est mort pour la deuxième option. Une amie m'a invité parce qu'elle n'avait pas de cavalier dit-elle. Liv s'approche du bellâtre et pose son doigt sur sa bouche. Chut, je suis la in-co-gni-to Elle tente d'être discrète mais elle éclate de rire. Peut-être que trop d'alcool n'est pas bon pour elle. Son doigt glisse sur son menton, dérive sur son cou et vient tirer légèrement sa chemise. Tout a grandit chez toi ? qu'elle demande avec un regard lubrique et amusé. Liv rigole de plus belle, c'est un bon moyen de changer de sujet sur la raison de sa présence ici en fait.

Avel était totalement surpris de se retrouver face à une vieille amie qu’il a connu lors d’un voyage en Thaïlande. Ils ont passé beaucoup de temps ensemble à l’époque, appréciant certains moments de la vie à deux. Il l’avait suivi aux toilettes pour que la demoiselle se ressuie le cocktail qu’elle s’était renversé sur elle. Ils commencèrent à parler tous les deux, parlant de ce qu’ils font aujourd’hui et elle semblait surprise ou plutôt curieuse qu’il fasse médecine. – c’est ça, médecine. Je suis en première année d’internat, j’ai bientôt fini dit-il en haussant les épaules. Si on oublie qu’il avait redoublé une année au début. – de ce côté-là, je n’ai pas réellement changé. Je n’ai pas de princesse et ça me convient plutôt bien enfin jusqu’à ce que ça lui tombe sur la gueule. Le jeune Swenden demanda finalement si elle était également étudiante à Harvard ce qui l’étonnait tout de même quand on connaissait la demoiselle. Elle était déjà un peu perchée dans son monde à l’époque et elle semblait toujours l’être. – eh bien, tu es un peu la roue de secours alors dit-il avec un sourire au coin moqueur, l’observant à travers un miroir. Il l’observa quelques secondes, remarquant qu’elle n’avait pas changé même si son visage était plus mure. L’alcool était certainement trop présent dans son système, mais il ne put s’empêcher de sourire amusé face à sa réaction. – j’ai compris, t’as pas le droit d’être ici n’est-ce pas ? dit-il en arquant un sourcil. Il leva les yeux au ciel à son propos légèrement sexuel sur la grandeur de sa virilité. Il la laissa le toucher comme elle le voulait, n’ayant aucun problème contre ça. – tu t’en souviens encore après presque quatre années, ça veut dire que ça t’as assez marqué ou … que t’as rien trouvé de mieux depuis le temps dit-il en arquant un sourcil. Il savait aussi se montrer taquin quand il le voulait, mais ça doit être grâce aux gros joints qu’il a fumé avant de venir à cette soirée loufoque.  

En temps normal, Fanie tient bien l'alcool mais les cocktails de ce soir sont particulièrement fort, dosés. Elle n'est pas ivre morte non plus, disons simplement qu'elle est bien, elle se sent bien dans sa peau. Elle a le sourire jusqu'aux oreilles et ne compte pas le lâcher de toute la soirée. Elle ignore peut-être ce qu'il se passe de l'autre côté des toilettes, au bal, mais c'est pas plus mal. Si elle savait que son amie rencontre quelques difficultés, elle ferait tout pour l'aider. La belle blonde pense aux autres avant elle, le bonheur de ses proches passe avant tout le reste, c'est le plus important pour elle. Fanie pose maladroitement son doigt sur la bouche d'Avel. Chut. Et en plus d'être beau, t'es intelligent, tu comprends vite qu'elle s'amuse à dire pour le taquiner. La jolie Vanderosen laisse son doigt glisser dans le cou musclé de son vieil ami et elle ne peut pas s'empêcher de rigoler. Personne n'est irremplaçable mon cher, pas même toi .. mais je dois bien avouer que tu m'as marqué un peu. Si ma mémoire est bonne, t'es plutôt doué lance-t-elle en levant les yeux au ciel. Son doigt lâche son corps tandis qu'elle croise les bras contre son torse encore mouillé du verre qu'elle s'est prit tout à l'heure. C'était y a trop longtemps en fait, je ne me rappelle plus de rien .. Tu me rafraîchiras la mémoire un de ces quatre ? qu'elle demande en ricanant. Fanie est clairement en train de lui proposer un plan cul, sans la moindre gène.

La demoiselle semblait totalement ivre, sûrement à cause des cocktails de la soirée. Avel était totalement sobre, tenant plutôt bien l’alcool, il n’en était qu’à son premier verre. Fanie semblait en avoir déjà bu quelques-uns et ça manière de parler était toujours la même qu’à l’époque où ils se fréquentaient. – ça se voit surtout dans la manière que tu as d’agir, mais je te remercie pour ses compliments on dit que les personnes bourrés disent toujours ce qu’il pense, si ce n’est pas beau. Le regard posé sur elle, il la laissa le toucher de cette manière. La laissant caresser son cou alors que son haleine imbibée d’alcool frappait ses narines. – tu as bien raison, les irremplaçables il y en a plein les cimetières est-ce que sa mère y était d’ailleurs ? Il n’en savait rien et ne voulait pas y penser ce soir. – on peut en discuter quand tu seras sobre et que tu te rappelleras de notre petite discussion dit-il en lui faisant un clin d’œil. Il ne doutait pas qu’elle serait totalement d’accord, sauf si elle avait changé entre temps la demoiselle. Les plans culs, il en avait l’habitude tant que les sentiments ne se mélangent pas.