les enfers portent mon nom.
★ ─ w/ @Andrew T. Spector

ça faisait longtemps que je n'avais pas revu andrew. et même si quelqu'un d'extérieur serait amené à me dire que ce n'était pas si longtemps, si on considère que le temps passe vite, c'était pour moi une longue attente. une attente qui m'a fait pousser les ailes, m'octroyant une assurance que je ne pensais jamais connaître. de cette fille complètement détruite, en est sorti un essaim de l'enfer. et tant pis si je répands mes ténèbres sur la ville, je les plongerai tous dans l'obscurité et je ne me sentirai plus seule. ils seront les seuls épargner... eux, ceux que j'aime.
je ne me souviens plus si je lui avais déjà dit que j'allais faire exploser le monde, que le sexe était devenu une part importante de ma vie maintenant. surtout les petits jeunes dont je croquais la jeunesse, comme une élixir de jouvence. ils me rendaient belle, jeune... et je ne pouvais plus me passer de cette naïveté qui leur sied à merveille. et j'en veux toujours plus. encore... et toujours plus sur mon corps.

j'arrive au restaurant qu'il m'a indiqué et je me présente à l'accueil, en donnant mon nom en plus de celui d'Andrew. on m'installe sur une table duo un peu excentré, près d'une fenêtre.
je m'installe, baissant un peu ma jupe sur mes cuisses, croisant les cuisses, balançant mon pied nerveusement.
j'avais hâte de le voir, et mon frère n'avait pas pu garder le secret bien longtemps. j'aurais du m'en douter, il était le premier heureux que je sorte de là avec des projets plein la tête. je sais qu'il est déçu du chemin que j'ai décidé d'emprunter... mais il n'a pas le choix que de l'accepter s'il veut me garder en vie.
personne ne pourra jamais me sortir de mon enfer, et même si andrew est celui qui a réussi à laisser entrevoir une solution pour supporter ma douleur, ça n'a pas effacer les ténèbres.
je pose mes ongles manucurés sur la carte pour regarder les grillades et les apéritifs. j'ai une faim de loup.
un bref instant, je finis par lever les yeux et le regarder comme si c'était la première fois, un léger sourire sur les lèvres avant de me lever et de le prendre dans mes bras. ce parfum familier. « que tu es beau, regarde toi. »

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Ahh la meilleure idée du siècle revoir la jeune Alyson! On s'était rencontré dans ce que j'appelais l'enfer sur terre mais je ne sais pas elle a été le petit rayon de soleil qui m'a aider à continuer mes traitements là bas. Et oui je venais d'arriver dans le centre quand je l'ai vu à la cantine, assise toute seule. Je ne connaissais personne, venant d'arriver et je me suis installé à sa table. La conversation est ensuite aller dans l'ensemble assez fluide. Et on a eu un bon feeling, je lui avais tout expliqué, et elle m'avait tout expliqué, sa vie, ses problèmes, ses soucis. On avait trouvé un autre moyen pour nous de passer ces soucis et nos petites soirées avec les psychologues. En tout cas j'avais été heureux de savoir qu'elle était de retour parmi nous, merci à son frère car sans lui je ne l'aurais jamais su. Même si elle voulait me faire une surprise. Ca aurait d'autant été merveilleux aussi. D'après les SMS elle a l'air d'aller mais merveilleusement bien, tout comme moi bien sur. Oui plusieurs choses se sont passé dans ma vie, depuis qu'on s'est séparé c'est vrai, mais ce soir on va pouvoir parler de tout cela autour d'un agréable petit plat au restaurant.Je lui avais donné une adresse où je pense qu'il pourrait très bien lui convenir... Il fallait que je me fasse beau pour ce soir quand même, la jeune femme m'avait tellement vu dans un état des plus déplorables en plus de ça, il y a seulement quelques semaines de là. J'étais au plus bas durant ces 3 semaines de rehab intensif. Je ne pouvais pas rester plus, je me suis donné les moyens pour m'en sortir, et voila, je voulais qu'elle puisse voir cette différence. Comme moi je vais surement remarquer une différence aussi dans son comportement ou ses habits. Je suis du genre à bien analyser les personnes autour de moi. C'était un peu mon arme lors de mes plaidoiries pour analyser les jurés et me les mettre dans la poche. J'avais mis une chemise blanche et un costume noir des plus simples sans cravates avec les premiers boutons d'ouvert. Je met légèrement un peu de gel dans mes cheveux pour les tenir. Il va falloir que je compte à aller chez le coiffeur bientôt, ça commence à être la guerre la haut, j'avais gardé ma légère barbe de 3 jours. J'entre dans le restaurant quelques temps après, je la cherche du regard et bizarrement, je fus surpris de la voir déjà à table à regarder la carte ;je m'avance vers elle alors qu'elle lève les yeux. Je souris en sa direction. Elle se lève et me prend dans ses bras, je l'a serre doucement. Elle avait énormément changé clairement. Ses cheveux, elle ne les avait plus attaché, elle était moins blanche, moins fatiguée... Ca faisait plaisir à voir. Elle était vraiment classe et magnifique ce soir. "Ohh tu me flattes voyons, mais t'es vraiment magnifique aussi. Et en pleine forme! Ca fait plaisir à voir!" On s'installe l'un en face de l'autre. J'enlève ma veste, puis mon regard se pose sur le menu. "Qu'as tu trouver de bon? J'ai tellement faim..."

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c'était comme un retour en arrière, comme si nous revivions notre rencontre dans de meilleures versions de nous-même. plus beaux, plus grands... et surtout, pour ma part, masquée par les atours qui laissaient simplement penser que j'étais quelqu'un d'autre, sans réellement l'être.
je me souviens de la tête qu'il tirait quand il s'est installé à ma table. j'avais relevé les yeux vers lui en me demandant ce qu'il me voulait. les autres résidents avaient pris l'habitude de me laisser dans mon coin, je n'appréciais la proximité de personne. en réalité, je commençais déjà à détester tout le monde et je prévoyais de recommencer encore et encore... jusqu'au moment où j'arrêterai d'être secourue, jusqu'au moment où je ne me louperai pas.
et le nouveau ne savait pas, il s'était installé à ma table alors que mon regard de glace l'incendiait, il n'a pas cillé et il est resté là assis. par défi, ou orgueil, je refusais de bouger de la place que je m'étais auto-assignée.
et qui aurait cru que nous serions devenus si proches en l'espace de quelques heures. j'avais partagé mes malheurs, sans réellement parler des tourments réels de mon cœur et de mon corps, sans partager les séquelles qu'ont laissé les non-consentement. mais j'avais eu la force de lui parler de mon père, du sacrifice que j'avais fait pour mes cadets, et la préservation de la vie du plus grand. j'avais dit combien je me sentais seule. et il a fini par me sortir de cette solitude.
je ne m'en suis pas totalement remise, et j'ai décidé de devenir quelqu'un d'autre. de fort, qui a du contrôle, voire même du pouvoir. « je suis toujours magnifique. » je souris en coin avant de me rassoir face à lui, ouvrant la carte. « j'ai vu un assortiment de grillades plutôt alléchant. j'ai envie de viande rouge. » je lui montre le dit plat duo sur la carte avec mon ongle pour l'aider à trouver rapidement de quoi je parle. « puis je vais partir sur une vodka orange en apéritif. » le meilleur alcool qui me faisait toujours penser à fallyn. « alors que deviens-tu ? tout roule à boston ? » je lève le bras quand la serveuse passe près de nous pour commander, au moins les apéritifs. « une vodka orange pour commencer, et... tu as choisi ? » demandé-je en regardant andrew le nez dans la carte.

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On va pouvoir discuter de notre vie présente en ayant connu nos moments compliqués, les moments qu'elle préférait en temps que nana solitaire. Je n'en reviens pas qu'on avait été aussi loin et qu'on était revenu de ces problèmes en étant bien plus fort. Je suis content de l'a compter dans mes amis maintenant. Car oui, je ne pensais pas tirer une amitié de ce centre mais voila, elle était là et même revenue. C'était fou, je n'en reviens toujours pas! Je veux maintenant qu'elle partage mes moments heureux, qu'elle rencontre la femme qui m'a aussi aider à l'extérieur, celle que dont je suis tombé follement amoureux en si peu de temps. Celle qui a pris mon coeur sans vraiment que j'arrive à savoir quand et comment. Je veux la faire vraiment profiter de sa vie, lui montrer que tout le monde peut s'entendre à merveille. Surtout depuis qu'elle est mieux dans sa tête. "Ca va tes chevilles?" J'explose de rire alors qu eue regarde ce qu'elle avait trouvé. Je sens qu'elle avait bien faim, moi aussi mais la grillade j'avoue m'attire plutôt...Et cet endroit était excellent pour cela, on pouvait cuire nos mêmes nos grillades si on le voulait. C'est ce qui va se passer. LE serveur arrive pour prendre notre commande. Elle commande son apéro. "Un whisky s'il vous plait. Ensuit une planche mixte pour l'entrée et après on prendrait une planche de grillades pour deux. On désire les griller nous même. et avec une bouteille de pinot rouge." Je souris alors que mon regard se pose sur la jeune femme elle en avait envie aussi non elle hoche la tête on rend par la suite nos cartes et je me concentre à nouveau sur Alyson. Et surtout reprendre notre conversation.  "Ah mais tout roule ouais! Ca fait quoi.. 1 mois que je suis rentré sur Boston et en 1 mois tout à évoluer. J'ai repris mon boulot comme un fou, je bosse sur un dossier assez énorme en ce moment.. Et puis je suis en couple à nouveau. Bon je m'entend vite fait avec mon ex femme mais chaque chose en son temps. " Je souris, c'est vrai que pas mal de chose se sont passé en un mois et j'en suis sassez content, car tout avait évolué surtout ma relation avec Sara. Bon bien sur avec ma fille tout se passait pour le mieux, c'était dingue comme cette petite grandissais aussi vite. "Et comme tu vois, j'ai repris la muscu, j'ai recommencé à me raser et à bien me coiffer. Fini les cheveux trop longs bouclé et la grosse barbe d'ermite." Je tire la langue. LE serveur revient avec nos apéro puis l'assiette de charcuterie. "Et toi? La sortie t'as fait le plus grand bien d'après ce que je vois!" C'est vrai, le style était différent et son regard surtout, moins vide.  Qu'est ce que j'avais loupé?

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ça fait du bien de voir qu'il a retrouvé le sourire. je ne crois pas l'avoir vu durant notre réhab', il a esquissé quelques sourires sans jamais vraiment le faire, sans jamais avoir la force de rire. je ne lui en donnais pas non plus l'occasion. nous nous enfoncions si loin dans les ténèbres que la seule joie que nous avions était de se retrouver pour manger, jouer aux cartes ou encore de discuter dans la salle commune. nous n'étions pas bien considérés, même si nous étions aidé. j'avais appris bien plus à ses côtés en quelques jours, qu'en plusieurs mois avec les rendez-vous psy.
je lui suis reconnaissante d'avoir tiré sur mon bras pour me sortir des mains de la mort, pour avoir arraché les filaments de l'obscurité qui étreignaient mon cœur si fort que j'ignorais vraiment si j'étais encore en vie.
je l'observe alors qu'il s'installe, toujours le sourire en coin figé sur mon visage. il m'a connue timide, triste... mais il n'avait jamais vu la femme fatale que j'étais devenue grâce à lui. il ignore quel genre de démon il a laissé vivre... et bien que je n'ai pas très envie de lui montrer, je n'ai pas non plus envie de lui mentir.
si je suis devenue vénal et nymphomane couplée d'une cougar, ce n'est pas de sa faute. c'est le seul moyen de défense que j'ai trouvé pour contrer la vie et sa foutue volonté de me garder en vie pour me voir souffrir... jour après jour.

on commande nos boissons, il en profite pour ajouter de quoi grignoter, et je ne peux m'empêcher de prendre des nouvelles de mon ami. j'ai besoin de m'assurer qu'au moins, lui, il va bien. je hoche la tête quand il parle de temps dans le temps... un mois, j'ai l'impression que ça fait des années tant il m'avait manqué. c'était un pilier de ma vie, et j'avais besoin de lui pour m'assurer d'avancer. quant au chemin, c'était à moi de le choisir.
je hausse les sourcils, en souriant davantage. en couple, quelle chance. le bonheur semble lui sourire et ça lui sied plutôt bien, même. « et bien. » que je commente après tant de positif dans une seule tirade. c'est rare que l'on sorte aussi bien de la réhab, beaucoup rechute. j'espère avoir pu jouer un rôle dans cette nouvelle confiance.
je fais semblant d'avoir remarqué qu'il était plus costaud qu'avant en touchant son biceps et m'éventant comme si c'était incroyable. je ris. « tu étais quand même très beau. » car l'homme torturé a toujours été charmant.
mais voilà que la question m'est retournée, j'ignore par où commencer. « oh, tu sais, moi... » les boissons arrivent devant nous avec le plateau de charcuterie, le serveur nous informe que la suite arrivera plus tard. nous laissant ainsi le temps de jouir des quelques victuailles déjà présentes. je prends mon verre et je m'octroie une gorgée, me donner la force de lui montrer que je ne m'en suis pas aussi bien sortie. « je pensais que jeffrey t'en aurait parlé. » il du juger que c'était trop honteux. je repose mon verre mais je tinte le verre de mes ongles. « je suis gérante d'une pâtisserie près d'harvard, ça c'est mon projet de longue durée. » je souris sans vraiment le regarder. « puis je suis escort le soir, escort de luxe. » je soupire toujours en souriant. « et je crois que quelque chose s'est cassé, j'ai beaucoup changé paraît-il. » pour devenir plus forte, plus grande. « d'autres te diront que je fais n'importe quoi, pour ma part, je m'amuse beaucoup. » je finis par le regarder dans les yeux, le regard rieur, le sourire en coin. « je m'amuse avec les petits jeunes surtout, et puis je gagne bien ma vie qui plus est. » car si j'étais venue jusqu'ici c'était pour lui, et pour mes cadets.
et j'allais finir par transformer boston en cœur des enfers. je bois une nouvelle gorgée, ravie de ne pas avoir menti au seul qui méritait la vérité.

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Lorsque j'étais arrivé dans cet enfer sur terre, je ne me sentais pas à ma place, car bon une fois qu'on a vécu le réhab une fois on avait déjà du mal à s'en remettre mais là.. C'était au moins ma 2ème ou 3ème fois dans l'année. Mais je l'avais fait pour sauver ma vie, pour sauver le peu que j'avais à sauver, mon amour pour ma fille. J'étais au fond du trou. Je n'avais jamais pensé à me suicider jusqu'au jour où. l'idée est arrivée et où j'ai pris ces seringues posées là par l'un des médecins de nuit. Ce soir là, où je les ai planté dans mon bras, ne sachant pas ce que c'était mais je m'en foutais, je voulais partir. Comme lors que je voulais mourir après les attentats, à partir de ce moment là tout est partit en couille dans ma vie. Ma famille, ma femme que je supportais de moins en moins car elle devenait ce type de femme que je détestais. Et moi? Je voulais juste de l'affection. Je l'a poussais à cela, mais elle se bloquait, je ne l'avais pas compris. Quand elle m'a annoncé qu'elle avait couché avec un autre, tout s'était détruit dans ma vie, mon coeur, je l'ai pas ramasser. Il est encore dans le bureau du psy que j'avais à Boston, le même psy qui s'est donné aussi la mort. Je pensais n'attirer que ça, des ennuis. La mort. Donc oui j'avais fais un grand pas là bas j'avais bien changé, j'étais devenue moi même, le sourire en plus, la joie de vivre en plus. Je n'avais plus à m'inquiété, ma femme, enfin mon ex femme m'avait largement oublié dans les bras de ce connard. Moi? J'étais sur Tinder pendant... 3 semaines, un mois? Je ne sais plus vraiment.. Je suis en couple maintenant, et elle me donne la force cette femme. Puis là quand je vois Alyson, le changement qu'elle a fait sur son look, sur son regard, elle n'avait plus les cernes immenses, elle était plus forte et elle voulait avancé. J'aime ça. J'espère qu'elle ne rechutera pas, de toute façon je serais là avant même qu'elle y pense. Je suis toujours là pour mes amies, je suis comme ça. On m'a aidé, je renvois l'ascenseur direct. On s'est aidé mutuellement, je ne parlais avec personne la bas, juste elle. Je l'a regarde alors que le serveur arrive avec nos boissons. "Arrête, je ne ressemblais à plus rien. C'était affligeant." Je rigole, c'était vrai, j'étais plus moi même, j'avais peut-être toujours mon charisme mais, j'étais juste.. Invisible, je me voyais dans une sorte de brouillard et je n'arrivais pas à m'en sortir, et doucement le long des conversations oui ça allait mieux. Elle m'aidait à faire la part des choses. Le repas arrive, je souris puis je me plonge alors dans sa vie qui a changé. A son tour de me raconter un peu les différences. Elle m'expliqua qu'elle avait sa boulangerie, puis ensuite qu'elle était escorte de luxe la nuit. Je souris avec un regard assez coquin. "Ouh... Escorte hein? Intéressant." Je fronce le regard quand elle me dit que certains lui avaient dit qu'elle s'était perdu, je lève les yeux. "Eux ils t'ont pas vu au fond du trou. Clairement si tu t'amuses et que ça te réussis c'est le mieux non? Petit jeune? Ahh oui j'avais oublié que tu étais veille toi." Je rigole, elle avait que 32 ans c'est vrai mais bon on sait tous que les jeunes sont chaud puis bon au moins elle gagne bien sa vie, et elle s'amuse. Je prend un bout de charcuterie puis ma boisson. "Fallait revenir plus tôt, j'aurais payer une fortune pour toi." Je tire la langue, je n'avais jamais eu cette volonté de coucher avec elle, ou même d'avoir envie. Pourquoi? Car on a été dans la même merde, dans le même monde pendant quelques semaines. Donc oui on s'était sauvé mais pour moi elle était devenu comme.. Une soeur, une confidente. Une libératrice. J'étais son psy on va dire. "Tu dois quand même tombé sur des cas non? Les étudiants ont des soucis des fois.." Je rigole.

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je secoue la tête en signe de négation. non, je n'étais pas d'accord. il était très beau aussi dans sa détresse. c'était une autre forme de beauté, là où il a fini par rayonné par le bonheur, je l'ai connu sombré dans les méandres des malheurs. et il était diablement très beau. bien que je le trouve beau aujourd'hui encore, ce bonheur qui irradie à tendance à me piquer les yeux.
si on pense que je m'en suis sortie, c'est simplement parce que je leurre ceux qui le veulent. mon assurance n'est qu'un masque qui cache la monstruosité de mon passé, ce look donne simplement l'effet de mes cachotteries sur l'état de mon âme et mes cernes cachées ? uniquement un brin de maquillage... qui cache encore plus la noirceur de mes nombreuses insomnies. néanmoins, je ne trouve pas utile de l'en inquiéter. son bonheur est le seul que je peux tolérer, à moindre coût. car je suis envieuse de cette remontada que je ne connaitrais sans doute jamais. lui il avait quelqu'un dans sa vie pour l'épauler et l'aimer. c'était tout ce que je lui souhaitais.

et il s'intéresse à mon cas et là, je fais pâle figure. je ne voulais pas mentir sur mes affaires et la façon dont je gérais cette nouvelle vie.
elle ne plaisait pas mais c'était celle que j'avais choisi. si la vie voulait me faire subir les horreurs, je préférais la prendre à bras le corps pour avoir le choix de les subir. je raconte mon métier et je vois que l'épisode de l'escorte l'intéresse particulièrement ce qui me fait sourire en coin. et oui, la petite alyson qui pleurait chaque nuit a fini par devenir le démon qui veille sur la ville.
je le regarde quand il prend ma défense et accepte mes choix comme si c'était la chose la plus normale du monde. sauf que ce qu'il ignore c'est que c'est ma propre famille qui n'adhère pas à mes choix, mais je ne le contredirai pas. il confirme simplement ma propre vision que j'ai fait de mon monde... et lui seul est en capacité de comprendre dans quoi j'évolue. et pourquoi de cette manière surtout.
mon regard bienveillant change pour un regard plus glacial. « je ne suis pas vieille. » que je dis pour répliquer à sa plaisanterie. « les petits jeunes, eux, ne me le disent jamais, en tout cas. » que je dis faussement boudeuse, attrapant un menu pour feindre de me désintéresser de mon ami. mais quand il parle de payer une fortune pour moi, je ris. « ah oui ? tu sais que je suis l'une des filles qui vaut le plus cher après ma fille. » que je laisse échapper avant de retourner faire semblant de lire.
je finis par le poser en regardant andrew, réfléchissant au cas que j'ai pu rencontrer. « une seule fois. » que je dis. « un étudiant un peu pompeux qui est tombé sur plus fort que lui. » je ris doucement. « il a cru qu'il allait avoir l'ascendant sur moi. » je secoue la tête devant cette ineptie. « comme si c'était possible. » je prends un peu de charcuterie et le dévore goulument. « bon, et toi. qui rend ta vie si radieuse ? sara ? » je souris en coin, m'essayant à la devinette. mais c'était pas bien compliqué de le deviner.

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Je lève les yeux en la regardant, ah la la, elle était quand même dingue, je ne me trouvais pas à avantage à cette époque, j'étais vraiment pas bien, que ça soit moralement et physiquement. Je ne me voyais plus comme j'étais, j'étais un fantôme. C'est fou. Mais aujourd'hui j'étais sortit de cette crise existentielle. J'avais que 27 ans, j'étais pas non plus un homme de plus de 40 ans, je ne pouvais pas gâcher ma vie. Bon on est d'accord, je suis papa, j'étais marié, j'avais été vite, trop vite je pense et c'était cela qui nous avait simplement perdu. Qui m'avait perdu. J'avais perdu la flemme que j'avais. Enfin je voulais vraiment parler d'elle, je m'en foutais de mes soucis, de ma vie qui était bien mieux. Le plus important c'était la sienne, comment elle s'en sortait maintenant. Elle avait un nouveau métier, et une nouvelle activité de nuit. C'était bien non? Puis elle allait mieux non? J'avais quand même qu'elle me cache des choses. "Ah ba c'est sur si t'es endurante... " Je rigole en tirant la langue tout en buvant mon verre doucement. Je l'a regarde en fronçant le regard et on était assez surpris. Chère? "Ohhh une pute de luxe? Je t'aurais carrément prise alors." Je lui fais un clin d'oeil. J'avais de l'argent, beaucoup d'argent et ça... Je ne sais pas si elle le sait encore réellement, je ne lui avais pas non plus dit ce que je gagnais, le prix de mon appartement, de ma vie, le nombre de voitures que j'avais.. J'étais Eliot, mais je ne lui en avais pas non plus dit "Ah il a essayé de te prendre pour une soumise?" Je rigole, ah mais ça c'était bien certains hommes, enfin je ne dis rien, j'en fais partit. Je suis un dominant et ça ne changera jamais. Le contrôle j'aime ça, et quand je perd le contrôle, ça me gonfle et je peux être violent. Ma vie était bien rangée comme je l'avais prévu dans mon sens pas dans le sens des autres. Oh non. "Clairement non je ne vois pas du tout te laisser faire, genre attacher au lit ou alors les mains nouées. Non... je te vois pas comme ça." Je rigole, on avait beaucoup parler et juste dans son regard j'avais vu qu'elle n'était pas comme ça. Elle avait un regard puissant, assez fort. Bon pas quand je l'ai connu c'est vrai, je vais pas le nier, mais il sort un peu plus maintenant. Elle avait compris que ma vie était bien plus belle, d'un côté, j'étais coiffé, ma barbe était enfin domptée, j'étais habillé normalement... Je m'étais retrouvé. Donc oui.. Elle avait eu raison, Sara était la source de mon bonheur inexpliqué. Car même moi, je ne sais pas comment décrire ces choses qui m'arrivent. "Et oui... Sara fait maintenant partie de ma vie. Puis même j'ai retrouvé ma fille donc oui tout va pour le mieux." Je souris de plus belle, mais je sens déjà les questions arrivées alors que le repas arrive enfin. J'avais une faim de loup. La plaque devant nous se met à chauffer. Je souris, je prend les bouts de viandes pour les poser dessus. "Hum... Moi et la bouffe..." Je rigole en la regardant, elle avait du le voir au centre. Je mangeais ce qu'elle ne voulait pas manger même si je l'a forçais un peu quand même... Il fallait qu'elle mange.

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je fais mine de bouder, restant cachée derrière mon menu alors que nous avions déjà commandé. mais je ne reste pas longtemps silencieuse. ne résistant pas aux piques qu'il me lance, comme un hameçon au bout d'une ligne, je mords avant même de comprendre que c'est une blague. piquante comme les épines d'une rose, douce que d'apparence. il sait me faire sortir de mes gonds. « une pute !!? » que je dis trop fort pour la décence. mais je le vois rire et me voilà à rire aussi. « je suis escort, monsieur, je ne couche pas... » un sourire en coin, malicieux. « moyennant finance, mais je doute que ton porte-monnaie apprécie. » bien que je ne connaisse pas ses revenus, ni même véritablement la vie qu'il a décidé de mener ici. je sais qu'il est dans le droit, mais voilà bien la seule information que j'ai. « puis je suis sûre que tu n'arriverais pas à bander avec moi. » je croise les jambes, cognant doucement son genou, mais je ne m'excuse pas ni ne relève. « on connait trop nos blessures pour se trouver baisable, non ? » nous pouvions nous octroyer la chance d'être crus, car après tout, on se connaissait mieux que le monde entier. bien que sara ait une légère avance sur moi, je ne pourrai jamais tombée amoureuse de cet homme brisé, parce qu'il connait des failles que je me suis toujours refusé de voir.
une sara que je devine à l'origine des paillettes dans la vie d'andrew, et je touche pile dans le mille. c'est bien cette jolie brune qui rend mon ami si beau et si confiant aujourd'hui, je ne doute pas qu'il ait eu du mal à se faire accepter avec ses quelques défauts, mais je doute encore moins du fait qu'elle ait vite calmer les ardeurs du flamboyant tombeur. je ne l'ai connu que délabré mais mon frère me donnait régulièrement de ses nouvelles. je suis quelque peu envieuse, mais j'ai choisi de dénigrer l'amour au profit de la vénalité. peut-être est-ce une erreur.
si nous avions eu la chance de nous apprivoiser autrement, je l'aurais volontiers laisser découvrir mon corps plutôt que mon cœur. mais même lui était trop vieux pour moi.
je le regarde manger en réprimant un rire. de ces souvenirs difficiles mais salvateurs quand il me forçait à manger le peu qu'on nous donnait, et la bouffe surtout dégueulasse. mes goûts ont bien changé, et je cuisine même maintenant. la chaire sur ma peau a doublé de volume contrairement à la petite squelettique qu'il avait pu rencontrer. « toujours aussi gourmand, à ce que je vois. » que je dis taquine. « heureusement que tu as repris la muscu. » cette fois je ris doucement et bois mon verre avec une certaine élégance. « je suis contente d'apprendre que tu as retrouvé ta fille. » que je dis en posant délicatement mon verre. « comment se porte-t-elle ? » je le regarde dans les yeux, un léger sourire curieux. « tu as une photo ? que je vois si elle a tout pris de la maman ou s'il y a le charme infaillible du papa ? »

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Je l'a regarde, elle ne couche pas moyemmeent finance. Et elle me dit que mon porte monnaie ne suivrait pas. Je secoue la tête. "Hum... Tu en est sur que mon porte monnaie ne va pas suivre?" Elle ne connaissait pas cette partie de ma vie, le fait que j'ai été Eliot, le fait que j'ai quand même de l'argent et que je m'en fais encore plus maintenant que je bosse à mon compte et pour moi et comme un fou. Et oui.. Le porte monnaie je l'avais et ça depuis des années, merci papa et maman. Maintenant je défend mon bout aussi et mes affaires rapportent beaucoup. Ca fait plaisir. Je fronce le regard, oui bon j'avoue je l'a connais trop bien pour réussir à bander en sa présence, donc c'est vrai, je ne bande pas quand c'est mes amies. Clairement pas ou alors si je couche avant de devenir ami avec elles oui, mais plus après. Il y a des différences entre le sexe et l'amitié. Bon après avec ma meilleure amie ça n'a rien à voir... Sara c'est différent, tout est différent avec elle. "J'avoue, il ne peut pas y avoir jeu de séduction après ça. " Je souris, même au réhabilitation on ne pensait pas à cela, d'un côté... On était tous les deux au fond d'un rouleau à attendre quand allait être la bonne fois pour enfin passer la prochaine étape de notre vie. La mort. Bon voila le manger qui débarque et c'est pas trop tôt mon estomac avait besoin de force pour continuer d'avancer dans cette belle discussion. Ba oui ce métier qu'elle exerce me plait bien mine de rien... "Ah ba bien sur, la nourriture c'est la vie!" Je souris alors que je prend plusieurs bouts de viande qui était tous cuit comme il fallait ainsi que des frites. Je mange en la regardant, j'avais surtout retrouver un appétit, comme je ne voulais plus mettre ma vie en l'air, c'était quand même mieux non? Je souris, quand elle me dit que heureusement j'avais repris la muscu, j'ouvre de grand yeux par la suite. "Dis que je suis gros aussi.. On ira à la salle ensemble si tu veux." Je souris, ba oui je vais la motiver la petite Alyson, elle va voir. Elle va limite regretter son retour à Boston. Elle me demande par la suite des nouvelles de ma fille, alors que je mange, j'avale ma portion pour sortir mon portable de ma poche et lui montrer quelques photos de ma fille. Je lui tend alors mon téléphone avec une photo de ma fille "Voila...

Spoiler:

" Je souris, et oui, elle était d'une blondeur irréprochable. C'est vrai, on va pas le nier. Je le range à nouveau, mon fond d'écran, était aussi une photo de ma fille et moi. Elle était ma vie de toute façon, la prunelle de mes yeux. Je suis ce que je suis, grâce à elle car si je suis revenu ici et en plus de cela en forme c'était pour Shayleen. JE replonge dans mon assiette c'était vraiment très bon ici, je suis content de ce choix; Puis ça change clairement. "Elle a le mélange de caractère entre Ayma et moi. C'est assez drôle, je me demande comment ça va être quand elle sera plus grande." Je rigole. Et oui elle savait déjà ce qu'elle voulait cette petite, et quand c'est non, c'est non. J'avais hâte qu'elle grandisse mine de rien mais pas presser non plus.