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je veux bien considérer être sous ta tutelle, le temps de me remettre à flot, ceci dit je ne te permets pas de me parler de cette manière. comme on engueulerait une enfant. jusqu'à preuve du contraire, j'ai été très reconnaissante de ce que tu as fait et fais encore pour moi...
je ne suis pas cette fille ingrate qui prend la porte en silence. pour commencer.
et je n'ai jamais dit que Jane et toi m'indisposiez. bien au contraire, vous êtes ma famille. vous êtes ce quelque chose qui fait que j'abandonne pas... mais j'ai besoin de ma liberté et d'évoluer aussi de mon côté.
loin de toi et des sentiments que j'ai qui me font mal chaque jour.
et j'ai encore le droit de prendre mes décisions et d'aller où le vent m'emporte. C'est toi qui est injuste à essayer de me faire culpabiliser.
quelle satisfaction as-tu de me garder sous le bras ? ne serais-tu pas plus heureux de me savoir épanouie ? tu sais que je tourne comme un lion en cage là.

grand bien te fasse alors !
aime Arizona et belle vie. c'est tout le malheur que je te souhaite.
et j'ai encore le droit d'avoir un cœur, si je me réjouis de ton bonheur, permets moi quand même de poser le genou à terre. je suis humaine, pas un robot.

là, tu me tues. tu me reproches de n'avoir rien dit et d'être restée dans le flou ? et toi alors ? qu'est-ce que tu as fait ?
combien d'occasions tu as eu de m'en parler ? combien de fois on s'est retrouvé tous les deux, et seuls ?
peu importe. ça m'est égal maintenant.

je te dis que ça a changé quelque chose, ce quelque chose qui a besoin de se reconstruire qui s'appelle : mon cœur.
donc je ne te demande pas la permission, Elijah. je m'en vais.

je ne nie pas mon amitié ni mon extrême loyauté. mais avoir ma mère qui téléphone de l'autre bout du monde en pleurs parce que sa fille lui manque... ça a été la plus lourde décision de ma vie de lui dire que je ne voulais pas rentrer à paris. pas sans avoir essayé de reconstruire ma vie... à rester là à rien faire à part m'occuper des chiens, je serai déjà dans le premier avion pour la France.
et rien ne dit que je ne finirai pas par le faire... ne me pousse à bout.
je cherche du soutien, pas des reproches.

je n'ai fait aucune forme de trahison, Elijah.
là tu te mets martèle en tête.
mais tu dois me laisser vivre... et tu n'as pas le droit de faire celui qui meurt à petit feu.
c'est toi qui laisse partir ton cœur à une autre. toi qui fais le choix de l'amitié à l'amour... nous qui avons tu nos erreurs.
il est temps d'évoluer avec ça.
je ne t’accablais de rien... je t'informais.
maintenant, je suis meurtrie par la culpabilité que tu me fais naître au creux des seins.

mes affaires seront parties ce soir, peu importe où je serai.
et si là est toute la considération que tu as pour moi... alors tu ne me connais pas.

la voleuse te salue.
je ne répondrai plus jusqu'à nouvel ordre.

bonne nuit.