Cette fois-ci, je me montrais un peu plus maligne que les fois précédentes. J'allais mal, vraiment mal. Et puis, je n'avais même plus de psychologue chez qui courir pour parler et... en même temps... je n'avais pas vraiment envie de parler. J'me sentais comme une coquille vide, dépourvue d'émotion. J'avais trop pleuré peut-être ? En tout cas, je me sentais en train de glisser sur ma pente, tout droit en train de tomber en direction de l'Enfer. Et donc, je m'y prenais mieux cette fois que vous allez me demander ? Ouais. J'acceptais d'avoir du monde tout autour, j'acceptais la présence de mes proches et amis. En fait, les avoir à mes côtés, c'était un moyen pour moi de cacher plus facilement que j'étais en train de totalement décrocher. Non ? Vous savez, comme on dit, plus c'est gros, moins on le voit. Et puis, s'ils se disent que j'm'ouvre à eux, ils n'iront pas croire que je suis capable du pire. Beaucoup vont se dire encore une fois que je suis bien trop faible, bien trop sensible. Beaucoup vont se dire que je suis pathétique. J'le vivais juste mal de tomber dans les limbes de l'oubli. J'étais tellement amoureuse que je tombais de très haut face à la violence de la situation. Quand les larmes cessaient enfin de couler, que je me retrouvais toute seule avec mes pensées, c'était le pire moment. C'était toujours dans cet instant que je perdais pied et que je reprenais mes conneries de scarifications. Au moins, je me stoppais et je revenais à la réalité quand mon portable se mit à vibrer. Mikke. J'avais été sèche avec lui, ça l'empêchait pas de vouloir passer la soirée chez lui. Je couvrais mes conneries, j'me mettais en pyjama/survêtement et j'allais ouvrir au brun. Ça allait lui faire un choc parce que cette fois-ci, j'étais complètement éteinte et j'avais une tête à faire peur. J'étais même pas capable de forcer un sourire. J'me contentais d'un petit « Salut » à peine audible et de le prendre brièvement dans mes bras pour quand même lui dire bonjour avant de l'attirer jusque dans ma chambre en bordel - ouais j'étais tout sauf une nana maniaque. « Netflix sur l'ordi dans le lit, ça te va ? Il y a de forte change que je m'endorme et j'ai pas envie de passer la nuit sur le canapé... » J'étais déjà pas bien, on allait pas rajouter les courbatures.

@Mikke Fitzgerald

j'ai beau kiffer mes moments avec mes colocataires - chose que je serais incapable de leur avouer... - mais parfois, j'ai besoin de calme et là, ce soir c'est clairement pas le silence complet. déjà que ça l'est pas en temps normal... là c'est pire, puisse que mes colocs - qui sont au nombre de quatre en plus de moi - ont décidés de faire une soirée entre potes et ont eut la superbe idée de ramener des potes à eux. bref, moi dès que j'ai entendu ça, je me suis dis que j'allais surement passer la soirée dans ma chambre à mater un film. sauf que mater un film avec un bordel monstre dans l'appart' c'est juste le seul moyen de me faire péter un câble et encore une fois, on va me dire que je suis un grincheux qui aime pas la vie. certes, parfois la vie, elle me dégoûte... surtout quand je vois dans l'état qu'est marla. quelques messages échangés sur whatsapp et j'apprend la tragédie qui vient de s’abattre sur son pseudo couple. et... je suis vraiment triste pour elle. elle mérite pas ça marla. alors, elle a beau me dire qu'elle est pas de bonne compagnie, moi je veux être à ses côtés, de une parce qu'au moins je sais que je serais posé au calme et de deux parce que ça me fais chier de la savoir mal. je la connais que depuis quelques mois, mais j'ai trouvé en elle, une partenaire. celle qui arrive à me faire sourire et rire... mais rire de joie... pas un rire sarcastique, moqueur. non. alors rien que pour ça, je me devais d'aller à ses côtés ce soir. même si elle parle pas, au moins on sera tranquilles. arrivé devant sa porte, je frappe quelques coups et après une trentaine de seconde, je la découvre, teint blafard, petit sourire forcé, mais je vois qu'elle est éteinte, qu'elle est triste... c'est pas la marla de la forêt qui sautait partout en s'extasiant d'un rien. et ouais, j'avoue que ça me fous un coup... je répond d'un léger sourire peiné - salut... - puis quand elle vient me prendre dans ses bras, je suis figé, étonné, mais c'est appréciable. je sais pas trop quoi faire... elle se recule avant que je trouve un truc à faire pendant l'étreinte. ouf, elle me sauve. puis, elle me laisse entrer et m'amène dans sa chambre - ah ouais ? déjà ? - et non... c'est pas le moment de sortir des conneries - c'est ta chambre ? - y a eu une tornade ou comment ça se passe ? d'ailleurs, j'évite de lui dire que... j'y avais jamais pensé, mais j'aurais plus imaginé sa chambre, hyper au carré, hyper cosy et pas en bordel comme ça. comme quoi, elle m'étonne à chaque fois. « Netflix sur l'ordi dans le lit, ça te va ? Il y a de forte change que je m'endorme et j'ai pas envie de passer la nuit sur le canapé... » d'accooord, et... on reste habillé ? ça aussi, j'me le garde pour moi. quoi que non, c'est une vraie question non ? j'ai pas pris de pyjama... je regarde autour de moi, l'air un peu perdu et la regarde de nouveau - euh, ouais... je... t'as un truc pour moi ? genre, un bas de jogg assez large ? - et je me racle la gorge en haussant les épaules - j'ai pas pris de fringues... enfin je dors en caleçon d'habitude et je pensais dormir sur le canapé. - et pourquoi je suis mal à l'aise là d'un coup ? - mais... au pire, je reste sur la couverture - ouais, trouvons vite une solution que je pense à autre chose... comme lui demander comment elle se sent.

@Marla Witherspoon

C'était le jour et la nuit entre la Marla du week-end dernier et la Marla qui venait de lui ouvrir la porte. J'le voyais bien à son regard qu'il avait de la peine. C'était ce que je lui inspirais très certainement. Il devait se sentir mal un peu, est-ce qu'il regrettait de ne pas m'avoir écouté quand je disais que j'allais être de très mauvaise compagnie ? Je lui en voudrais pas s'il se trouve une excuse pour rentrer plus tôt que prévu. « c'est ta chambre ? » - « hum hum » À qui d'autre ? J'étais loin d'être une personne organisée. Dans mes cours oui, mais pour ce qui était du reste, ça s'apparentait au chaos. Un jour, peut-être que j'arriverais à remettre chaque chose à sa place, en attendant, j'étais trop déprimée pour ça. Je posais l'ordinateur portable sur la lit et je tirais sur la couverture pour défaire le lit pas tellement fait. J'avais sauté aux conclusions très rapidement, je ne m'étais pas embrassée - pour une fois - des problèmes existentielles qui m'auraient chagriné d'ordinaire et j'étais vraiment étonnée que ce soit Mikke qui me les remette sur le tapis. « euh, ouais... je... t'as un truc pour moi ? genre, un bas de jogg assez large ? » Mes sourcils se dressent de surprise. Je pouvais toujours piocher dans les vêtements de mon meilleur ami. « j'ai pas pris de fringues... enfin je dors en caleçon d'habitude et je pensais dormir sur le canapé. mais... au pire, je reste sur la couverture » Ah. « Qui êtes-vous et qu'avez-vous fait de Mikke ? » que je demande, incrédule. « Tu te poses des questions que j'me suis même pas posée. » Et c'était un putain de miracle que je ne m'en pose pas. « J'peux piocher dans l'armoire de mon meilleur ami et si tu veux dormir sur le canapé ou sur la couverture, alors tu peux... » J'étais vraiment trop déprimée pour penser aux détails, j'étais complètement à l'ouest. « Si tu as peur que j'te saute dessus, j'suis trop déprimée pour ça... puis, c'est pas mon genre, tu devrais le savoir. En plus, tu m'as fait comprendre que j'étais pas ton genre de nana, j'vais pas me risquer, t'inquiète » Plutôt risible quand on sait que c'est moi qui lui avais collé des stops. Le pire, c'était que j'étais déprimée, j'avais un ton monotone et ça m'empêchait pas de lui sortir des conneries, une moue boudeuse aux lèvres. « J'suis tellement pas ton genre que tu veux surtout pas dormir avec moi ? » Qu'il se gêne pas pour dire la vérité, même si mes joues étaient rouges et que j'avais envie de disparaître. D'ailleurs, je profitais du moment pour m'éclipser dans la chambre voisine et lui rapporter des vêtements d'Antonio. « Ça te va ? » C'était surtout pour moi que j'le faisais dans le fond, parce que j'étais pas certaine d'assumer de le voir à moitié nu dans mon lit.  

« Qui êtes-vous et qu'avez-vous fait de Mikke ? » je grimace lève les yeux au ciel un brin gêné. ouais... bah elle sait pas elle, mais j'ai pas l'habitude de dormir avec une meuf que je connais pas trop sans qu'on se touche la nouille. donc être là, possiblement me mettre en caleçon alors que je suis dans le même lit qu'elle... c'est rare - c'est juste que... j'ai pas l'habitude. je dors qu'avec ma meilleure amie sans que ... - enfin, elle a comprit quoi. et encore... ça fait un moment que t'as pas dormi avec hope. je sais bien que dans son état, c'est impossible que je tente quoi que ce soit. jsuis un chacal, mais y a des limites « J'peux piocher dans l'armoire de mon meilleur ami et si tu veux dormir sur le canapé ou sur la couverture, alors tu peux... [...] Si tu as peur que j'te saute dessus, j'suis trop déprimée pour ça... puis, c'est pas mon genre, tu devrais le savoir. En plus, tu m'as fait comprendre que j'étais pas ton genre de nana, j'vais pas me risquer, t'inquiète» ouais, bon. elle a l'air complètement à l'ouest et je crois que ce genre de détails, elle s'en fout complètement. j'arque un sourcil, soupire et hausse les épaules - non, non c'est bon... ça va aller. si ça te gènes pas toi, c'est le principal. - alors ouais, elle a pas tord, de base c'est pas mon genre de nana. enfin elle est très belle, mais je la trouve surement un peu trop.... coincée ? même si je suis surement loin du compte, je sais pas. je juge peut-être trop vite. bref. c'est pas le moment de me justifier. je serais là, je regarderais ce film avec elle. putain, j'suis trop bon moi en ce moment avec les gens. peu soient-ils, mais en tout cas, c'est quelque chose qu'il ne faut pas oublier de ma part « J'suis tellement pas ton genre que tu veux surtout pas dormir avec moi ? » je la regarde, genre 'mais wtf'... ? j'hausse les épaules, passe une main dans mes cheveux et dis en me gratouillant le crâne, ne voulant pas dire de conneries - euh... mais non. je... on regarde ce que tu veux, dans le même lit, c'est pas un problème - je sais pas quoi dire de plus moi. puis, elle part et revient avec les fringues de son pote. je les prends - ah, ouais, merci. - allez, d'un côté c'est pas plus mal qu'elle ait insisté. je retire mon jean, me retrouvant en caleçon puis met l'espèce de jogg. par contre, je dors torse nu hein... c'est pas la mort non plus. mais je préfère lui demander - ça t'gênes pas que je dorme torse nu par contre ? j'ai grave chaud la nuit. - je pense pas que ça lui pose problème du coup, vu ses remarques quelques secondes plus tôt, mais je préfère lui demander. c'est pas le moment de faire le moindre humour ou quoi... j'pense qu'elle a pas envie de rire. j'enlève mon tee-shirt sans aucune remarque sur mes 'muscles' et attends juste sa réponse, tee-shirt de son pote en main.

« c'est juste que... j'ai pas l'habitude. je dors qu'avec ma meilleure amie sans que... » Ah ouais. Mais je m'en fichais, il allait s'y faire. Clairement, j'allais pas le toucher ce soir. J'en avais pas envie, j'étais bien trop déprimée pour ça. J'le regardais même pas de cette façon. Il était là parce qu'on s'entendait bien et qu'il voulait passer la soirée ici devant Netflix. Au moins, il semblait ne rien espérer et c'était très bien comme ça. J'm'attendais juste pas à autant de gêne en fait. Je m'attendais pas à ce qu'il soit un brin stressé au point de ne pas savoir comment d'habiller pour dormir, ni même s'il devait être dessus ou dessous la couette. « non, non c'est bon... ça va aller. si ça te gènes pas toi, c'est le principal. » Je m'en fichais j'crois. J'avais pas tellement la tête à penser à tout ça, mais lui il avait l'air vraiment pas bien dans le fond. Je sais pas. Il voulait pas qu'on dorme ensemble ? Tout ce que j'arrivais, c'était à le mettre mal à l'aise le pauvre. C'était pas le but, c'est juste que j'étais vraiment ailleurs. « euh... mais non. je... on regarde ce que tu veux, dans le même lit, c'est pas un problème » Je hochais la tête et j'allais quand même en direction de la chambre d'Antonio pour prendre des vêtements. M'éclipser juste deux secondes pour me reprendre et puis, pour lui laisser la possibilité de choisir ce qu'il préférait. « ah, ouais, merci. » Je détournais les yeux pour lui laisser son intimité et j'm'occupais de l'ordinateur, de l'allumer et de lancer Netflix. « ça t'gênes pas que je dorme torse nu par contre ? j'ai grave chaud la nuit. » Hum. J'tournais la tête qu'il était déjà torse nu. J'buguais un instant Mikke était beau hein, j'allais pas le nier. Mais là, ce qui me frappait surtout, c'était d'avoir un brun, torse nu et poilu sous les yeux. Rendez-moi Miles bordel. Le parallèle était plus fort que moi, au niveau des détails physiques. Après, ils étaient complètement différents et j'appréciais la compagnie de Mikke a juste titre. J'rougissais de la vue et j'me reprenais tant bien que mal. « Non non, pas de problème, t'inquiète pas. » Un nouveau petit sourire et j'me glissais sous la couette en l'invitant à faire de même. « Un film d'horreur, ça te dit ? » C'était bientôt Halloween après tout, autant se mettre dans l'ambiance. Ma timidité avait repris le dessus, c'était officiel. Entre mon humeur qui me faisait me sentir comme un caca et le jeune homme dans mon lit, mon cerveau était en train de griller. « J'suis vraiment pas de très bonne compagnie, désolée... » que je glisse d'une petite voix et me baladant dans le menu de la plateforme de streaming.