stay strong   ★ ─ w/ @Cléolya A. Strauss

Mon next stop après avoir vu Marla, c'était toi. Et je savais pertinemment où tu habitais, ça n'avait pas bougé après toutes ces années. Tu sais que ça me faisait du bien de revenir dans le coin. La nostalgie, les souvenirs avec Camila. Certes, il y en avait des moins bons mais… c'est la vie, n'est-ce pas ? Alors ouais, je me sentais bien dans ce quartier et j'osais espérer que quelqu'un avait fait de mon ancien appart son nid douillet. En attendant, c'était toi que je venais voir. Je me doutais que ton humeur n'était pas forcément au beau fixe à cause de Veritas et je ne voulais pas que tu te sentes plus mal que tu n'étais déjà. J'avais fait une escale dans une boutique de cupcakes histoire de te donner un peu de bonheur à manger, et je me retrouvais devant ta porte. Soufflant un coup, je finissais par appuyer sur la sonnette, afin de te faire face et de te réconforter comme il se doit. On a vécu la même merde mais c'est pas pour autant qu'on peut pas s'en remettre, non ?

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stay strong   ★ ─ w/ @Pluton Westerberg

J’essayais de positiver, réellement. Je m’accrochais à l’espoir comme une moule à son rocher, mais à l’instant ou je m’enfermais chez moi, la volonté de m’en sortir s’essoufflait peu à peu, pour laisser place au néant. C’était compliqué d’accepter que la vérité ait été dévoiler aux yeux du monde, sans avoir pu me préparer à tout ce que cela impliquait. Ma première pensée avait été pour vous et de ce fait, je t’avais envoyé un message, puis je m’étais réfugiée le temps d’un week-end chez vous. Mine de rien, toi et moi, on avait vécu beaucoup d’épreuves et souvent les mêmes, notre lien avec Camila, nous unissant d’une certaine manière. Elle me manquait terriblement, un peu plus chaque jour, mais je taisais ma peine, pour son bonheur à elle. Dans mon monde qu’était en lambeau, elle restait mon plus beau joyau et je me devais de la protéger des affirmations de Veritas. La sonnette, me forçait à me sortir de mon état végétatif, surprise de l’entendre, n’attendant ni colis, ni la visite de qui que ce soit. Pourtant, dès lors que j’ouvrais la porte, un sourire illuminait mon visage. T’étais là, sans elle, mais t’étais là et personne ne pouvait mieux me comprendre que toi. Dans notre malheur, t’étais une bouffée d’oxygène Pluton. « Pour une surprise, c’est réussi. » J’ouvrais un peu plus la porte, te prenant dans mes bras, en faisant attention au petit paquet que t’avais dans les mains. « Je suis contente que tu sois là, ça va ? » Je jetais un coup d’œil aux alentours, avant de finalement refermer la porte derrière moi, que je fermais à double tour.

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Je sais bien que les temps sont difficiles et j'essaye d'être présent pour tout le monde. Camila surtout. Et tu le sais très bien toi puisque tu tentes de l'être aussi. Elle n'est pas au courant de ce qui se passe ici, de cette appli qui déterre tous les secrets des autres. Alors forcément, ça ne va que de mieux en mieux pour elle et c'est tout ce que je lui souhaite. Toi en revanche, je le vois bien que ça devient difficile. De pire en pire. Et je veux pas tout ça pour toi. Tu mérites un sourire au réveil et tout le long de la journée. Ne pas connaître les horreurs de ce monde de brute. Et pourtant, on y est, en plein dedans. La sonnette retentit chez toi, j'ose espérer être une bonne surprise. C'était le sourire sur ton visage qui me mettait sur la voie. Mimétisme oblige, je souris à mon tour et je finis dans tes bras. « Je suis content d'être là. » disais-je avant de me défaire de ton étreinte, pénétrant dans les lieux avant que tu ne refermes la porte à double tour. « Ca peut aller. Doucement mais sûrement hein. Et toi ? » Toi, ça semble être un peu plus compliqué, ne serait-ce que par ce besoin d'être confinée. Mais tu peux en parler, tu sais? M'en parler à coeur ouvert.

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Le temps était censé apaiser nos maux, effacer nos peines, mais moi, je n’étais pas de cet avis. La seule façon de guérir, c’était d’accepter la situation et d’apprendre à vivre avec la douleur. Qui pouvait réellement s’en remettre après tout ? Pas elle, pas toi et sûrement pas moi. On était les sbires de la vie, subissant les choix du karma sans avoir notre mot à dire. Mais dans ma peine, dans ma reconstruction, l’isolement était mon seul échappatoire. Enfermée dans ma tour d’ivoire, j’observais, j’analysais, je me protégeais des regards malveillants. Je n’attendais personne et pourtant quand la sonnette retentissait, je me précipitais vers la porte. Mon visage répondait de mes émotions, souriant à ta vue. Je te laissais entrer, refermant la porte directement derrière toi après avoir regardé derrière toi. Après m’être détaché doucement de toi, je posais cette fameuse question banale, connaissant déjà la réponse. « Je tiens le coup, je n’ai pas le choix. » Et puis te savait dans le fond qu’ils avaient gagné une bataille, mais pas la guerre. Je n’allais pas abandonner si facilement, même si j’avais besoin de temps pour m’en remettre. « Qu’est-ce que tu fais sur Boston ? » Je m’enfonçais un peu plus dans l’open space, pour m’installer sur le canapé. « Tu veux boire quelque chose ? »

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Tout ce que je voulais, c'était aller outre tout ce qui s'est passé ici. Seulement, toi comme moi savions que c'était impossible, surtout avec un ravisseur qui s'amusait à nous narguer sur cette application merdique. J'aurais pu en rester là si tu ne m'avais pas mis sur la voie. Maintenant, je l'avais sur mon téléphone, aux aguets de ce qui pouvait être révélé à tout moment. C'était la pire chose qui puisse exister pour nous, pour notre existence. Mais il allait bien falloir qu'on vive avec tout ça. Porte refermée, étreinte amorcée, je me sentais doucement mieux une fois contre toi. « Il parait que la vie continue… Légende ou vérité ? » demandais-je doucement, un rire brisant doucement la glace. « J'suis passé voir une amie… et toi. M'assurer que vous alliez bien toutes les deux » Ma principale préoccupation depuis que j'étais à New York, c'était de pouvoir toujours être présent pour ceux qui comptent et qui étaient restés ici, sans pour autant mettre de côté Camila. Alors ouais, c'était pas facile de jongler entre tout ça mais j'allais y arriver, c'est pas comme si j'avais le choix. « De l'eau ça ira, merci » que je disais après m'être installé à côté de toi sur le canapé. J'avais toujours été fasciné par ton intérieur, très cali, propre. « Au fait… tu sais si l'appart à côté est… habité ? » Mon ancien appart. L'ancien appart de Camila. Celui où on avait écrit une partie de notre histoire.

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