w/ @Hanbin Kwon
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Est-ce que c’était mal de ne pas faire l’étape de Toronto ? Franchement pas tellement parce qu’au fond, ça me permettait de profiter un peu plus de ma mère avant la rentrée et avant que je ne la vois que peu souvent. Alors que je pensais passer quelques jours avec Deokhwa, ma mère m’avait fait en quelque sorte la surprise d’inviter Hanbin à dormir à la maison quelques temps. En fait, sa réservation d’hôtel, si j’avais bien compris ma mère, ne commençait pas avant samedi soir alors, il n’avait nul part où aller. Après tout, Han était mon meilleur ami alors clairement, sa présence chez moi était la bienvenue. Sauf que voilà, premièrement, il avait prit la chambre d’ami, ce qui n’était pas dans ses habitudes quand il venait ici mais encore plus étrange, il m’éviter, moi ? suite à un repas où je ne l’avais pas vu pointer le bout de son nez, j’avais finit par m’inquiéter et soupirer, regardant ma mère en m’excusant pour lui, prétextant qu’il devait sûrement être malade et ne pas avoir très faim, mais me voilà après avoir débarrassé à me saisir de son assiette et la mettre sous un film plastique, de quoi préserver le plat pour le mettre au réfrigérateur. Peut-être qu’il aurait faim plus tard ? Mais au final, je n’avais pas mit l’assiette au frais, au contraire, je l’avais prise avec moi pour finir par aller jusque sa chambre provisoire et taper à la porte, trois petits coups qui signalaient ma présence. Je n’attendis même pas qu’il eut répondu pour déclencher la poignet et entrer dans la pièce. C’était totalement plongé dans le noir ici, comme si un vampire habitait les lieux. Les fenêtres n’étaient pas ouvertes, ni même les volets et je plissais les yeux pour tenter de savoir où était Hanbin malgré qu’un filet de lumière, celle du couloir, ne vienne m’éclairer le chemin que très peu. « Han ? Ça va pas que j’te vois jamais depuis que t’es arrivé ? » soufflais-je doucement avant de poser le plat sur la table de chevet et venir m’asseoir sur le lit. Évidemment, il était là mais il n’avais pas l’air de trop vouloir communiquer. « Hanbin… qu’est-ce que t’as sérieux, parles moi… t’es trop bizarre ces temps-ci, j’te reconnais plus. » quémandais-je une dernière fois.

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i think i’m okay
w/ @tae-ha jung
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ces dernières semaines, t’avais eu l’impression d’être sur une montagne russe. t’avais eu des hauts et des bas qui allait jusqu’à l’extrémité de tes émotions et tu ne savais plus où te donner de la tête. ça avait commencé avant le summer camp, mais ça s’était empiré depuis new york et maintenant, avec ta rechute, tu évitais tout le monde. du moins, t’essayais. avec ton hôtel qui n’était libre qu’à partir de samedi soir et la mère de tae-ha qui t’avait croisé par hasard et t’avais offert de t’héberger durant les quelques jours que tu avais à attendre pour l’hôtel, tu avais dû trouver une manière de te cacher de ta meilleure amie alors que vous étiez sous le même toit. si t’avais réussi à l’éviter hier, comme tu étais arrivé vers vingt et une heure et que t’étais directement aller dormir, ça allait être encore plus difficile aujourd’hui. alors, t’avais décidé de quitter la demeure des jung tôt le matin, décidant d’errer un peu dans les rues de la ville où tu avais passé ton adolescence. dès que tu avais mis les pieds à l’extérieur, t’avais su que ça allait être une mauvaise idée, mais ça ne t’avait pas empêcher de partir. t’avais réussi à te rendre au centre ville et t’avais commencé à marcher dans les rues, un peu au hasard. pour être franc, tu ne savais pas vraiment ce que tu allais faire. t’étais un peu perdu, en fait. t’essayais de ne pas faire le con, de ne pas laisser ton addiction prendre le dessus, surtout que t’étais héberger chez ta meilleure amie, mais bordel, c’était tout ce qui occupait tes pensées. depuis que t’avais tout recommencé, tu n’avais plus besoin de te soucier de tes problèmes, et même si tu savais que c’était que temporaire, tu continuais d’abuser. bordel, tu savais pas pourquoi t’étais retourné à ny. t’étais vraiment devenu con, depuis que tu y avais mis les pieds. mais tu l’avais fait quand même et ça étonnerait personne de savoir que t’étais de retour dans le quartier que tu connaissais par coeur, que tu t’étais arrêté chez ton pote et que t’en étais ressorti en ayant l’air d’un putain de zombie, quelques heures plus tard. ta perception du monde avait changé, t’avais eu l’impression d’avoir flotté jusqu’à la demeure des jung. t’allais pas mentir, tu n’avais aucune idée du comment t’étais retourné dans la chambre, encore moins sans avoir croisé l’une des jumelles ou la matriarche de la famille. ou le personnel, d’ailleurs. mais l’important, c’était que t’étais de retour dans la résidence, alors qu’il était dix sept heures et t’étais complètement défoncé. t’avais pas pu résister, après être entré chez ton pote. t’avais beau avoir refusé au début, tu n’avais pas été capable de tenir tête à tes idées, à tes envies. depuis que t’étais arrivé, tu t’étais enfermé dans la chambre d’amis que tu occupais. tu espérais qu’on ne viendrait pas te déranger ou qu’on pense que tu étais partie. dans l’état où t’étais, c’était préférable. t’étais couché dans le lit, alors qu’in-na marchait dans la chambre. tu l’avais gardé avec toi au lieu de le laisser avec la secrétaire de ton père et tu ne savais même pas pourquoi. ta mémoire était floue, même si les effets commençaient à se calmer, tu contemplais à l’idée d’en prendre un peu plus. ça n’allait pas faire de mal, non ? tu t’étais mordu la lèvre en secouant la tête, c’était assez. et pourtant, une heure plus tard, t’étais assis au fond du lit, la tête posée sur le mur, mais pas vraiment. la pièce, elle commençait à changer. une seconde, tout était normal, puis l’autre, des formes ondulantes avaient commencés à flotter devant toi. t’avais essayé d’étirer ton bras pour les toucher, mais tu n’avais plus de force, tu ne pouvais même plus bouger le petit doigt. t’étais pas complètement présent, t’avais l’impression de pouvoir te voir, toi, mais est-ce que c’était vraiment toi, désormais ? tu n’étais plus dans la chambre, tu t’éloignais, tu flottais par dessus la ville. tout avait l’air si réel, tu pouvais sentir le vent qui soufflait dans tes cheveux, tu pouvais clairement voir le paysage et soudainement, tu chutais et tout était noir autour de toi, tu recommençais lentement à reprendre tes esprits, à te réveiller à nouveau dans la chambre, mais tout était embrouillé et t’avais l’impression que tes bras étaient aussi longs que des skis. tu n’avais pas la notion du temps, pour être franc, tu étais confus. tout ce que tu avais en tête, c'était un « what the fuck just happened ». tu étais resté immobile pendant un long moment, avant de réaliser que le cognement que tu avais entendu n'était pas dans ta tête. tu avais fermé les yeux en mordant le bout de ta langue, tu émergeais lentement de ton trip et si tu avais doucement repris le contrôle sur tes pensées, il en était pas de même pour ton corps, tu avais encore de la difficulté à bouger. tu avais pincé les lèvres en entendant la meilleure amie te parler, mais tu n'avais pas dit un mot. tu avais commencé à paniquer, c'était exactement ce genre de situation que tu voulais éviter. t'avais commencé à jouer avec l'oreiller que tu avais posé sur tes genoux avant de mollement le balancer sur les genoux de tae-ha et d'y déposer la tête. les yeux cachés par tes mèches de cheveux, t'avais soupiré. « y'a rien. » avais-tu commencé. « je sais... plus. » t'étais resté silencieux pendant quelques secondes, avant de tourner la tête pour éviter les yeux de ta meilleure amie. faible, faible, faible, faible. c'était le seul mot que tu entendais dans ta tête et tu ne pouvais rien faire, autre qu'être d'accord. t'étais faible et tu détestais l'être. t'avais attrapé un bout de ton chandail, jouant avec le bout du tissu. « j'pense que j'ai fais une connerie. » tu avais soufflé ces derniers mots tellement bas que s'en était presque inaudible. tu ne faisais qu'aller de plus en plus bas, putain.

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w/ @Hanbin Kwon
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c’était un peu aussi mon rôle de meilleure amie que de m’inquiéter pour Hanbin, de chercher à comprendre ce qui n’allait pas dans sa vie lorsque je ne voyais me fuir de la sorte surtout quand il ne s’était rien passé entre nous qui mérite un silence de mort. Durant tout le diner, j’avais jeté des coups d’oeil à l’assiette de Hanbin, soupirant silencieusement tout en pensant à ce que j’avais pût faire. Il avait parlé à ma mère mais il n’était même pas venu me dire bonjour alors que ça faisait un petit moment que je n’avais pas vu. Enfin, c’était péjoratif de dire ça puisque je n’avais pas du le voir depuis le début du Summer Camp, c’est à dire il y a à peine un mois. Alors après avoir débarrassé mon assiette bien que le personnel aurait pût le faire pour moi, je filmais l’assiette du garçon avant d’attraper une paire de couverts et monter à l’étage pour me rendre à la chambre qu’il occupait, parce qu’évidemment, il n’était même pas venu partager la mienne. J’avais tapé contre la porte et sans demander, j’étais entrée. Après tout c’était chez moi ici et si il s’avère qu’il se passait quelque chose dans cette chambre, tant pis. Finalement, Hanbin ne faisait rien de plus que sûrement dormir ou alors simplement s’isoler sous les draps. Je posais l’assiette sur sa table de chevet avant de m’asseoir et commencer à le questionner mais aucune réponse. Jusqu’à ce qu’il se décide à se mouvoir et jeter un coussin contre mes genoux puis finir par poser sa tête contre ce dernier avant de m’avouer qu’il avait sûrement fait une bêtise. Je venais à doucement arquer un sourcil, penchant la tête sur le côté, me demandant ce que ça pouvait être. Soudainement, un truc me vient en tête mais j’étais pas tellement sûre que ce soit ça, pourtant l’idée m’obsédait presque. «  attends attends…. T’as quand même pas mit une meuf enceinte j’espère ??? » commençais-je sans savoir que je me trompais de chemin. « Han bon sang, t’es au courant qu’il faut se protéger parce que y’a ce genre de trucs qui arrivent dans la vie et ça te la bousille carrément. T’as que 23 ans et tu commences Harvard, tu te vois avec un gosse sur les bras en plus ??? » lui lançais-je par la suite en tapant épaule et en le traitant de mec stupide. Machinalement, de mon autre main, je venais à jouer avec sa frange pour la tirer vers l’arrière mais il avait finit par tourner les yeux et je commençais à me poser des questions. J’allumais mon flash de portable au niveau minimal avant de pointer le faisceau lumineux vers lui et constater qu’il avait les pupilles dilatées et rouge. En quelques secondes mon cerveau remit le contact et finit par comprendre ce qui s’était passé. « non... Mais t’as fait quoi ?? Pourquoi t’as retouché à ces merdes dieu du ciel…. » dis-je en venant taper sur son front et laisser quelques larmes couler sur mes joues. Il avait été tellement fort en arrêtant toutes ces merdes de drogues et voilà qu’il y replongeais deux ans plus tard pour une raison que j’ignore encore. « T’avais pas le droit Hanbin…. Tu m’avais promis que t’y toucherais plus jamais ! »

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w/ @tae-ha jung
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tu savais que t’avais merdé, que t’aurais dû sauter l’étape de new york. mais, t’avais pensé être capable d’ignorer les signes, d’ignorer le stress que tu avais accumulé durant les dernières semaines. t’avais pensé pouvoir retourner dans la ville où t’avait passé ton adolescence et réprimer les souvenirs que tu avais de cet endroit, mais t’étais loin d’être prêt et c’était qu’à ce point que tu t’en étais rendu compte, et c’était trop tard. quand t’étais arrivé en ville, t’avais réellement cru pouvoir rester sur le droit chemin. t’avais passé la première journée un peu anxieux, mais t’avais réussi à ne pas dévier. mais plus le temps avait passé, plus les souvenirs déferlaient, causant la panique dans ton esprit. ça avait commencé à être trop en même temps. tu avais enfermé ces souvenirs dans un tiroir des années auparavant, tu les avais dissimulé et t’avais cru les avoir oublié, alors que non. peu à peu, les détails avaient commencé à émerger et t’avais commencé à suffoquer. tu avais recommencé à te rappeler d’événements que tu voulais supprimer de ton existence et s’en était trop. alors, t’avais rechuté. t’étais dans ton élément, au moins. tu savais exactement où tu pouvais aller pour avoir quelque chose qui allait te faire oublier. et soudainement, c’était comme si le monde s’était ouvert à toi, après deux ans. t’avais oublié à quel point ça en était addictif, à quel point ça t’aidait. t’avais pu laisser ton stress de côté, t’avais pu laisser ces souvenirs derrière toi… jusqu’à ce que tu te réveilles du high et que tu recommences à nouveau. parce t’étais faible, toi. quand tu commençais quelque chose, c’était impossible de te faire arrêter. et t’avais essayé, pourtant. t’avais passé une journée, ou deux journées, à essayer de résister, à essayer de retourner sur le bon chemin, mais tu n’y arrivais pas. tu te retrouvais sans aide avec tes pensées et tu ne supportais pas. alors, tu retournais dans ce cercle vicieux. et ça t’avait emmené là, dans la chambre d’amis, à te défoncer comme un con. ça t’avait emmené dans la seule situation que tu voulais éviter, durant tout le temps que tu fuyais ta meilleure amie. parce que tu savais qu’elle allait être déçue en l’apprenant. encore plus déçue que tu l’étais de toi-même. tu avais légèrement secoué la tête lorsque tu l’avais entendu parler, au début. t’étais presque soulagé que c’était la première chose qui lui passait par la tête, puis t’avais réalisé qu’elle pensait tout simplement que t’allais pas recommencer, jamais. la gorge nouée, t’avais même pas été capable de rajouter quelque chose, de lui avouer tes conneries. alors, lorsqu’elle avait commencé à jouer avec tes mèches, t’avais tourné la tête, pour éviter qu’elle te regarde, qu’elle voit tes yeux, mais il était trop tard. elle avait attrapé son téléphone et ouvert le flash pour finalement réaliser son erreur et voir l’état dans lequel t’étais. putain, t’étais con, han. t’avais à nouveau détourné le regard, refusant de regarder tae-ha. t’avais l’impression de ne pas être capable de laisser un son sortir de ta bouche sans craquer et t’avais soupiré en te mordant la lèvre, presqu’au sang. respire, ne craque pas. t’avait senti les larmes qui commençaient à perler sur le coin de tes yeux et t’avais lâché le tissu pour mettre ta main par dessus ton visage. tu ne savais pas quoi répondre, tu ne savais pas quoi lui dire. « je sais pas… » avais-tu soufflé. tu voulais pas en parler, tu savais plus, vraiment. « je suis désolé. » tu avais inspiré, serrant les dents pour éviter de laisser tes émotions prendre le dessus, avant de te relever. tu ne pouvais pas rester là à regarder ta meilleure amie. elle avait raison, t'avais promis. et c'est pour ça que tu ne promettais jamais rien. parce que tu finissais toujours par briser tes promesses.

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w/ @Hanbin Kwon
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Le comportement étrange d’Hanbin m’avait déjà mise sur la voie mais malheureusement, j’étais bien trop naïve et je n’avais pas réfléchit au fait que cela pouvait être ce que je pensais. Non, pour moi c’était impossible qu’il puisse avoir fait ça, il était fort et il avait promis ne pas retomber stupidement dans la drogue. Alors quand il m’avait soufflé avoir fait une connerie, j’avais simplement laisser une autre hypothèse prendre le dessus pour l’engueuler sur la contraception alors qu’il était sûrement le premier à savoir à quoi il avait à faire sur ce point-là. Mais en venant jouer avec sa frange et en voyant qu’il se cachait en quelque sorte, j’avais rapidement fait le rapprochement avec son comportement d’il y a quelques années. Je venais alors à frapper son épaule d’un léger coup de poing avant de laisser quelques larmes rouler sur mes joues, que je venais à essuyer rapidement du revers de la main. Je comprenais pas pourquoi il avait fait ça, pourquoi il avait replongé dans ces merdes là ? Pourquoi il s’était laissé tenter à reprendre tout ça alors qu’il avait mit du temps à s’en sortir et qu’il était arrivé à vivre sans en être totalement dépendant. Il m’affirmait que lui même ne savait pas pourquoi il avait fait ça et je venais à soupirer. «  t’es vraiment trop con Hanbin…. » lui avais-je soufflé sans pour autant le regarder, je sais, pas, j’y arrivais pas pour le coup. Un silence de mort s’était installé dans la pièce avant que le garçon ne se lève et ne vienne à me tourner le dos. Je savais qu’Han était sûrement mal d’avoir replongé, d’avoir été faible. Aller savoir pourquoi il avait fait ça, peut-être qu’il avait ses raisons. En sentant qu’il n’était clairement pas bien, qu’il m’avait répondu qu’il était désolé dans une voix éraillée, je m’étais levé avant de le serrer contre moi et simplement poser ma tête contre son dos. J’aimais pas me prendre la tête avec lui mais je voudrais comprendre, comprendre pourquoi il avait fait ça, comprendre ce qui l’avait poussé à se défoncer et mettre sa santé en péril une nouvelle fois. « non c’est moi qui suis désolée Binnie…. » dis-je avant de venir simplement frictionner mes paumes contre son torse. « je devrais pas t’engueuler, je comprends juste pas pourquoi t’as fait mais tu dois avoir tes raison. » lui dis-je avant de doucement le faire pivoter sur lui-même et coincer son visage entre mes mains pour le forcer à me regarder. « pourquoi t’as fais ça chaton ? »

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w/ @tae-ha jung
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elle avait raison. t'étais vraiment con, han. à quoi t'avais pensé quand t'avais pris la décision de foutre les 792 jours clean que t'avais accumulé dans les poubelles ? sur le coup, tu n'y avais pas pensé. t'avais passé la nuit à te retourner dans le lit d'hôtel dans lequel t'étais, à te débattre avec tes pensées, à essayer de tout contrôler en même temps, mais t'avais fini par tout abandonner. t'avais pensé avoir tout laissé derrière toi, sans réaliser que c'était la ville qui était le déclencheur. tout ce qui était familier autour de toi t'avais rappelé les événements, les détails que tu pensais ne pas avoir. et t'avais pas pu gérer. le dos tourné, t'étais resté silencieux et immobile, essayant d'ignorer les émotions qui risquaient de déborder assez rapidement. t'étais pas quelqu'un qui était émotionnel devant les autres. tu avais l'habitude de tout garder pour toi, de tout internaliser et de t'arranger avec ça plus tard, mais clairement, ça ne marchait plus très bien. tu maudissais ces larmes salées qui avaient commencé à couler le long de tes joues. tu pensais avoir pris le contrôle de tes émotions, mais dès que tae-ha avait entouré ses bras autour de toi et déposé sa tête sur ton dos, ça avait repris de plus belle. tu l'avais entendu s'excuser et t'avais secoué la tête. c'était loin d'être de sa faute, elle avait bien raison de t'engueuler, même si tu n'allais pas l'écouter. t'allais pas mentir, tu ne supportais pas le bordel dans lequel t'étais, tu voulais te perdre à nouveau, te détacher de tes sentiments, retourner à nouveau dans ton monde, celui où t'avais aucun problème. tu suffoquais, t'avais l'esprit embrouillé de pensées que tu ne pouvais maîtriser et lorsque tae-ha avait dit qu'elle ne comprenait pas, que tu devrais avoir tes raisons, t'avais réalisé que tu n'avais pas les mots pour t'expliquer. d'un côté, tu voulais lui dire, te couper le coeur en deux et vomir tes mots, mais aucun son ne sortait de ta bouche. de l'autre, tu voulais te renfermer sur toi-même, garder tout pour toi, faire comme toujours. tae-ha, elle t'avait tourné vers elle et tu avais gardé les yeux baissés, incapable de la regarder. tu voulais échapper à son emprise, te sauver de cette situation, mais elle t'avait forcé à la regarder et tu avais mordu l'intérieur de tes joues avant de faiblement hausser les épaules. bordel, tu n'arrivais même pas à mettre un mot devant l'autre. « parce que... » pourquoi t'avais fais ça, han ? parce que t'étais faible et pathétique. parce que t'étais un idiot qui n'aurait pas dû mettre les pieds à new york. « ... j- j'ai paniqué. » avais-tu fini par dire en hésitant, le murmurant presqu'avec un point d'interrogation à la fin. t'avais fini par baisser la tête, essuyant les larmes traîtresses qui ne cessaient d'inonder ton visage, la gorge nouée. putain, tu t'en voulais.

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