Elle souhaite que je reste ? Bon très bien alors je n’ai aucune raison de quitter ce petit cocon tout de suite, ce serait tout bonnement du gâchis. Pour la première fois nous discutons réellement même si notre échange se veut relativement simplet de base, seulement il faut bien démarrer quelque part et doucement. Je déteste être brusqué donc en retour j’évite de bombarder les autres de questions pour apprendre à les connaitre. « Ouais j’aime pas être dirigé, alors qu’à l’inverse j’aime le faire donc je tiens pas à avoir le rôle du larbin, mais plutôt celui du chef de poste » Ce n’était pas en accord avec mon statut social d’origine mais après, ce n’est pas quelque chose qui doit m’arrêter. Oui je suis le fils d’une simple ouvrière qui a galéré des années à faire vivre son fils, mais ce n’est pas pour autant que je suis voué à la même carrière, clairement pas même. De son côté elle m’explique un peu tout à propos de l’entreprise de son père et c’est cool qu’elle ait eu le choix et que ce soit au bout du compte ce qu’elle veuille définitivement faire. « C’est le but. Il ne faut pas vivre dans le passé ni même dans l’ombre de ton père » Il n’y a rien de pire que cela pour un chef d’entreprise. Une fois en poste il faut apporter des nouveautés, renouveler un peu les choses sans pour autant tout dénaturer, mais ne pas oublier d’instaurer sa patte. J’hoche d’ailleurs la tête quand elle me signale qu’elle ne se sent pas bien à Boston, chose que je peux comprendre dans un sens car ce n’est pas la ville qui fait le plus rêver. « Je ne vais pas rester ici ça c’est sûr, j’ai aucune attache pour cette ville, en revanche pour la suite j’ai quelques envies mais je suis fermé à aucune proposition. J’aimerai bien aller à Los Angeles, Paris et Barcelone aussi, Londres pourquoi pas. Ou alors oui retourner à Toronto, même si ça va me faire bizarre » Il faut dire que ça me ferait revenir quelques années auparavant et j’ai bien peur que la rue me rattrape là bas d’une façon ou d’une autre. Je souffle la mousse que j’ai sur la main pour qu’elle atterrisse sur Cléolya et je rigole tout en la regardant « Il nous manquerait presque le champagne là » Entre cette incartade légèrement sérieuse, je m’amuse de plus belle avec la mousse, afin de lui faire une barbe qui ne va tenir que quelques instants. Je sais que c’est enfantin mais je préfère rigoler plutôt que de rester là à ne rien faire « La barbe ça te va plutôt bien » J’explose de rire une fois encore.

J’essayais du m’ouvrir à toi, au moins sur les choses que tout le monde pouvait savoir sur moi, par protection. Je n’étais pas à l’aide à l’idée de me confier sur des choses réellement personnelles, ayant déjà du mal à le faire avec mes proches. C’était comme de l’autoprotection, moins je t’en disais, moins tu pouvais m’atteindre. T’étais loin de te douter que sous mon visage de poupée, je cachais tant de bagages. Des bagages que je portais à bout de bras et que j’étais fatiguée de me traîner. J’étais loin d’être bonne, ou d’un naturel joyeux, j’étais plutôt solitaire, m’enfermant dans mes ténèbres. Ma soif de pouvoir, c’était qu’une façon de plus que d’atteindre le sommet, pour tous vous bercer d’illusion. Le bonheur, j’y croyais plus depuis longtemps, alors j’me contentais de prendre de plaisir, comme avec toi. Sous le sourire que j’affichais, j’avais envie de me noyer sous cette eau un peu trop chaude, mais je n’en disais rien et je n’en faisais rien. « Un homme d’autorité, je vois. » Vous étiez tous pareil, toi y compris, mais qui aimait se faire dicter sa conduite ? Pas toi, pas moi, et personne sur terre, j’imagine. T’avais raison sur un point, il ne fallait pas vivre dans le passé, mais malgré mes efforts pour regarder vers le futur, rien de bon ne présageait non plus. Quand la vie avait décidé d’être cruelle, et de s’en prendre à quelqu’un, elle ne changeait pas d’avis, elle continuait jusqu’à ce que la faucheuse passe. La ville, la vie, je n’en savais rien, mais une fois mes études finies, je ne trouvais aucune raison de rester ici, maintenant que Camila n’y était plus. « Tu me sembles avoir des projets pleins la tête, sans pour autant savoir quel chemin prendre… » Que je soufflais, jouant avec la mousse. « J’espère que tu trouveras ce qui te plaît alors. » Parce que tu devais le mériter, je suppose et parce que dans le fond, je ne souhaitais le malheur à personne, pas même mes pires ennemis. Je relevais les yeux vers toi quand tu me parlais de champagne. « Je ne pourrais pas dire mieux. » Même si aucun champagne ne valait celui de mes grands-parents maternels. Je souriais te laissant me poser de la mousse sur le menton. « Tu trouves, je ne suis pas certaine d’être aussi canon en homme. » J’attrapais un peu de mousse entre mes mains, avant de te la souffler au visage. « Tu sais que la cuisine se trouve sûrement dans la coque du bateau, ils en ont peut-être du champagne… » Et probablement que tout le monde était trop alcoolisé pour se rendre compte que j’avais dans l’idée de voler une ou deux bouteilles.

J’ai jamais été doué pour parler de moi et c’est bien pour ça que je ne rentre pas dans les détails plus que ça me concernant. Cléolya fais le même choix et finalement nous apprenons à nous connaitre très lentement ce qui n’a pas été le cas lorsqu’il a fallu apprendre à connaitre son corps par cœur. « Exactement et je n’ai pas peur d’avoir des responsabilités. J’pense avoir les épaules pour ça donc au fond j’me dis pourquoi pas mais après je sais que pour ça il va falloir simplement être le meilleur » Sauf que la plupart de mon temps je suis occupé en dehors des cours par mes affaires, agrandissant toujours plus mon réseau afin de pouvoir augmenter considérablement les rentrées d’argent. Je pense que pour le coup elle me comprend car du peu qu’elle m’a dit, nous semblons être relativement semblables sur le point professionnel même si je n’ai pas été aussi chanceux qu’elle mais après tout c’est tant mieux pour elle. « Disons que je suis du genre à me donner des objectifs afin de me stimuler et tout, mais il y a des choses que je ne prévois pas car je préfère de loin faire les choses au feeling. C’est en prévoyant tout que ça finit par se casser la gueule » Si on ne prévoit rien du tout, au final il n’y a pas de déception ou de contrariété possible. « J’espère aussi mais je m’en fais pas trop » Je ne sais pas ce que je serais amené à faire, mais je ne m’inquiète pas pour moi car j’ai toujours su rebondir, j’ai cette capacité à toujours m’en sortir alors du coup je suis relativement serein sur ce point, d’autant plus que je ne suis pas le plus con non plus. Alors que l’on profite du bain, je me dis que ça serait intéressant d’avoir une coupe de champagne, m’amusant par la suite avec la mousse pour lui faire une barbe, rigolant en la voyant « Non c’est sûr mais t’en ferais frémir plus d’une avec cette barbe » Je rigole de plus belle, lui faisant un clin d’œil alors qu’elle me souffle de la mousse. Je ferme les yeux alors que je pose mes mains sur ses cuisses pour avoir un appui. « Je vais aller voir ça du coup » Je me lève, n’étant absolument pas gêné du fait de me retrouver nu face à elle, après tout elle m’a vu une paire de fois dans cet état et alors que j’enfile un peignoir, je me retourne vers elle « A moins que tu ne veuilles venir avec moi ? » Après tout c’est vrai qu’elle peut très bien rester là comme m’accompagner, mais ça je n’y avais juste pas pensé immédiatement. Vaut mieux tard que jamais.

J’étais dans la demi-mesure. Je devais m’ouvrir un peu, si je voulais en apprendre sur toi, mais pas trop, pour ne pas te faire fuir. Mon but n’était pas de te mentir, ou d’enrober mes vérités dans un beau papier de soie, mais de te laisser du temps pour me juger, avant de te montrer mon véritable visage. Je fonctionnais comme ça, au risque de les faire s’attacher, pour finalement les abandonner. Ce n’était pas mon but, mais j’étais toujours bien trop attaché à Hadès, pour réussir à réellement l’oublier. Le choix de la raison, me poussait à le fuir, mais mon cœur, ne pouvait s’y contraindre. Alors je profitais des moments que je partageais avec toi, en toute simplicité et sans prise de tête. T’étais sûrement ma relation la plus saine jusqu’à présent, même si rien de sérieux était envisagé. Ton ambition, me poussait forcément à m’interroger sur ta nature et le style d’homme que t’étais. « Avoir des projets et j'ai bien l’impression que tu vas te donner les moyens pour y arriver, alors je ne peux que te supporter dans ta décision. » J’étais loin de me douter qui t’étais réellement et ce que tu faisais de ton temps libre pourtant, celui que j’avais en face de moi, me plaisait. Outre le fait que t’étais attirant, tu dégageais quelques choses d’autre. « Je suis tout l’inverse de toi, une parfaite reine du contrôle… » Je riais, repensant à mes nombreux rappels, à mes nombreuses to do list que je m’infligeais chaque dimanche pour organiser ma semaine et optimiser mon temps entre les cours, la société et mes sorties. J’étais loin d’être spontanée, préférant tout prévoir que tomber dénue devant une situation. Mon cerveau avait tendance à tourner en boucle, jour et nuit. Je te laissais m’appliquer un peu de mousse autour du menton, tentant de garder mon sérieux, avant de rire. « Je devrais peut-être changer de bord alors. » Mais j’étais bien trop attirée par les hommes, par toi, pour vouloir un jour tenter avec une femme. En soufflant un peu de mousse sur toi, je soumettais l’idée de voler un peu de champagne, pour ajouter un peu de piment à notre rendez-vous. Tu te levais, alors que mes yeux remontaient le long de ta silhouette, un peu perverse, sourire au coin des lèvres. Tu glissais un peignoir autour de toi, avant qu’à mon tour, je me lève, pour me joindre à toi. « Tu n’allais quand même pas faire ça sans moi, si ? » Je t’imitais avant d’ouvrir la porte, prendre la clé et refermer derrière nous. « Qu’on ne nous pique pas la place. » Par mesure de sécurité.

La vérité me concernant, je ne pouvais le lui avouer car probablement que ça la ferait fuir et ce n’est pas ce que je souhaite sur le moment, d’autant plus qu’avouer cela reviendrait à me mettre d’autant plus en danger. Cependant je lui déteins une copie plutôt conforme à ma personne, ne mentant pas sur qui je suis, oubliant simplement volontairement de lui parler de mes activités nocturnes, de ces ténèbres que je fréquente bien trop souvent. « Tu m’as plutôt bien cerné pour le coup et merci pour ta confiance » Il est vrai que l’on se connait pas encore, mais c’est toujours rassurant et plaisant de voir que l’on a le soutien d’une tierce personne. D’autant plus qu’elle n’a pas l’air d’être du genre à jouer et mentir sur sa façon de penser. Je rigole à sa remarque tout en haussant les épaules « Il faut de tout pour faire un monde et puis il parait que les opposés s’attirent » Je lui fais un clin d’œil tout en me mordant la lèvre inférieure. Notre relation toute récente en étant la preuve, rien ne nous rapproche si ce n’est notre envie d’avoir un poste à responsabilité et pourtant on passe du temps ensemble, se donnant l’un à l’autre dans notre plus simple appareil. Me concernant il est clair qu’il m’est inconcevable de prévoir les choses car je ne suis pas comme ça, je vis toujours l’instant présent à fond. En tout cas malgré nos façons de faire totalement différente, nous n’en restons pas moins complices, alors que je lui greffe une barbe en mousse « Ce serait bien dommage que tu changes de bord » J’hoche la tête tout en la regardant, effectivement ce serait chiant pour moi qu’elle décide de revoir ses gouts en terme de sexualité car cela voudrait dire ne plus passer de temps ensemble et ça ce serait une grosse perte mine de rien. Très vite elle me soumet l’idée d’aller chercher ces bouteilles de champagnes et je ne tarde pas à sortir, n’ayant aucune gêne à me montrer nu devant elle, la cherchant par ailleurs du regard avant de me recouvrir d’un peignoir pour la voir en faire autant. Je ne perds pas une miette de son corps me faisant toujours autant d’effet alors que je lèche mes lèvres. « Non c’est vrai que ça aurait été moins intéressant de le faire seul. » Nous sortons donc et je la regarde fermer à clé tout en hochant la tête « Très bonne idée » Avant que je ne l’attrape par la main pour qu’elle me suive jusqu’à cette cuisine dans laquelle je la plaque contre le mur pour l’embrasser de plus belle. Elle éveille en moi ce côté bestial que je n’arrive à contrôler, c’est inexplicable. Puis je sors quelques bouteilles de champagne que je lui montre « Voilà de quoi s’amuser » Je viens la déposer contre le plan de travail en inox et je retire le bouchon de liège de la bouteille de champagne avant de la coucher sur ce même plan de travail en ouvrant son peignoir pour laisser sa poitrine à l’air. « Avant de retourner dans la chambre il faut bien le gouter pour savoir si il est bon. » Je verse ce liquide dorée sur son corps, prenant plaisir à venir lécher ce dernier avec fougue avant de remonter jusqu’à sa poitrine sur laquelle je verse de nouveau le champagne, dégustant ce dernier au même titre que sa poitrine. La tension montant de plus belle malgré le fait que l’on ait fini notre baise précédente il y a peu mais avec Cléolya c’est ainsi que ça se passe.

Si t’étais du genre à me cacher des choses, j’étais tout autant fautive. J’aurais pu avec les mots, te peindre une aquarelle teintée de noir pour me définir et définir les épreuves que j’avais endurées, mais je préférais de loin, garder cette légèreté dans notre relation. À quoi bon m’ouvrir, pour qu’à ton tour, tu fuis comme tous les autres ? Je n’étais pas saine et si je me plaisais à croire que je faisais les choses bien, j’étais qu’une manipulatrice avide de pouvoir sur les hommes. Il n’y avait qu’à voir comment j’avais fait foirer toutes mes relations, pour préserver mon lien avec Hadès, au détriment des cœurs, des hommes que j’avais touché. Tu n’allais pas t’attacher toi, non, je m’en faisais la promesse. Qui, de toute façon, pouvait s’attacher à l’épave et le boulet que je pouvais être ? Je te souriais, en hochant doucement la tête quand tu approuvais mes propos et dans la foulée, je soufflais un faible : « Il parait, mais il parait aussi que ceux qui se ressemblent s’assemblent, non ? » Après tout je n’en savais rien, et je m’en fichais pas mal des dictons, parce que le feeling, ce n'était pas quelque chose qu’on pouvait contrôler. Prendre ce bain avec toi, m’amuser de la sorte, ça rendait mon opinion de toi, moins fermé. Tu semblais amusant, parfois même envoûtant, et malgré mon envie de t’éloigner, pour me protéger autant, que je voulais te protéger, je me surprenais à rire à tes côtés. « Tu serais déçu de ne plus pouvoir mettre la main sur moi ? » Que je te demandais en reprenant mon sérieux après t’avoir soufflé de la mousse sur le visage. Après ta remarque, je te proposais donc qu’on aille chercher ce qu’il nous manque, pour poursuivre notre journée, à bord de ce Yacht. Emmitouflé dans nos peignoirs, je refermais la porte de la cabine derrière nous, sourire aux lèvres, en me laissant entraîner par ta main dans la mienne, dans la cuisine. Si mes yeux cherchaient directement des bouteilles, tu me coupais dans mon élan, en me plaquant contre une paroi, avant de prendre possession de mes lèvres. Je ne cachais pas ma fougue à ton égard, agrippant tes cheveux dans cet échange. Tu t’éloignais très vite, pour attraper quelques bouteilles que tu posais sur le plan de travail, avant d’entourer ma taille de tes mains, et m’installer à mon tour dessus, pour m’y allonger. Sans plus attendre, tu ouvrais une bouteille, versant le pétillant sur mon buste après avoir lâché les pans du peignoir. Tes lèvres glissaient le long de mon corps remontant jusqu’à ma poitrine frémissante sous tes lèvres expertes. Je me redressais doucement, regardant vers toi. « Il est bon ? Parce que c’est plus tellement du champagne dont j’ai envie maintenant. » Je me redressais complètement, pour finalement prendre une bouteille dans chaque main avant de passer la porte. « Si tu ne te dépêches pas, je vais commencer à m’amuser sans toi. » Et tu te doutais que c'était dans mes cordes.

« Il parait aussi oui, reste à te faire toi-même ton propre avis sur la chose » Je souris tout en lui faisant un petit clin d’œil. A vrai dire ce genre de dicton en réalité je n’y prête jamais attention, et ce n’est pas parce que l’on me ressemble ou que l’on est totalement aux antipodes de ma personnalité que je vais changer de comportement, non je marche au feeling et pour le coup avec Cléolya il passait plutôt bien et c’est tant mieux même si c’est essentiellement sexuel entre nous. « Déçu je ne sais pas mais ça serait dommage de ne plus pouvoir se fréquenter » Par fréquenter bien entendu je ne parlais pas d’agir comme deux personnes cherchant à se connaitre plus en profondeur pour potentiellement se mettre ensemble, loin de moi cette idée mais simplement de profiter de ce que la vie nous offre « Vu à quel point on s’entend à merveille ça serait du gâchis. Tu ne penses pas ? » Tout cela n’était que mon avis bien entendu et peut être qu’elle ne partageait pas le même que moi. Après avoir mis mon peignoir, je pars à la recherche des bouteilles de champagne accompagné de la jolie anglaise et lorsque l’on arrive dans la cuisine je ne peux m’empêcher de la plaquer contre le mur pour l’embrasser avec fougue ressentant ce besoin sur le moment, j’en avais envie c’est tout et je ne pouvais donner une explication à ce spasme. Sans plus tarder je m’éloigne pour revenir avec les bouteilles en question que je pose sur le plan de travail avant que je ne vienne placer Cléo sur ce dernier tandis que j’ouvre la bouteille de champagne pour verser une partie du contenu sur le corps si bien sculpté de la jeune femme après avoir pris soin d’entrouvrir son peignoir. Mes lèvres parcourent son buste, partant de son bas ventre pour remonter en douceur et avec envie vers sa poitrine. « Il l’est mais bien moins que ton corps » Je souris tout en me mordant la lèvre alors qu’elle se dirige vers la sortie, serrant la mâchoire à sa remarque. « Ah oui ? Et tu penses que ton plaisir sera le même ? » Je plissais les yeux tout en me mordant la lèvre inférieure encore plus fort que précédemment alors qu’elle quitte la salle me laissant un instant seul. Je récupère la bouteille que je venais d’ouvrir et je retourne vers notre chambre tout en buvant dans cette dernière. En arrivant, elle n’est déjà plus devant la porte et je me décide de l’ouvrir pour voir ce qu’elle peut bien faire à l’intérieur voire même si elle s’y trouve et avec qui.

J’aimais ce moment, qu’était bien plus calme que tous les autres moments passés en ta compagnie depuis notre rencontre. Pas que je préférais quand on ne couchait pas ensemble, mais ça avait du bon de pouvoir profiter de la présence de l’un et l’autre, sans avoir à donner continuellement de sa personne. T’étais fougueux, au moins autant que moi et j’espérais que t’appréciais également cette petite trêve et se semblant de douceur. Je haussais les sourcils en souriant à ta remarque, préférant en effet prendre le temps de me faire mon avis sur toi, au fils de nos rencontres. Je riais aux éclats, laissant alors la mousse s’échapper de mon menton quand t’avouais préférer me voir rester de ce bord. « Tu as raison et si ça peut te rassurer, je ne changerais d’orientation sexuelle pour rien au monde. » Après cette petite pause, on en profitait tous les deux pour s’éclipser dans la cuisine à la recherche d’un bon champagne pour accompagner notre journée. Du moins, c’était l’idée de base, avant que tu ne captures mes lèvres avec passion et que tu dégustes un peu de ce délicieux pétillant de luxe sur mon buste, ravivant par la même occasion mes envies à ton égard. Je me redressais lentement, pour t’abandonner, ne manquant pas d’attiser ta curiosité en soufflant un vent chaud dans mes paroles. Si tu ne te dépêchais pas, peut-être bien que je pourrais m’occuper de moi, seule. Passant la porte de notre cabine, que je refermais derrière moi, je laissais mon peignoir glisser contre mes épaules quand tu revenais dans la chambre, les mains pleines. « Non, sans aucun doute. » Que je répondais tardivement, m’approchant de toi, pour saisir la bouteille, la porter à mes lèvres pour la poser sur un meuble non loin de nous. Je t’embrassais à nouveau, puis l’un comme l’autre, on faisait monter la température. Nos corps, ne tardaient pas à se retrouver et s’unir comme nous avions pu le faire précédemment. On profitait pleinement de la journée, l’un avec l’autre, avant que le yacht ne s’accoste et que nos routes se séparent à nouveau. Mais pour combien de temps cette fois ?

Fin du rp