Bon l'heure de la rentrée avait sonné, ça fait bizarre de reposer les pieds ici à Boston. Les vacances étaient passées mais à une vitesse que je n'avais rien vu venir. Bon voila Shayleen a 9 mois et bien sur.. .Elle marche! Elle rampait au début des vacances, puis deux mois se sont écouler et elle voulait toujours courir dans son trotteur ou alors avec nous quand on sortait et de fils en aiguilles maintenant? Elle commence doucement à marcher, bon l'équilibre est encore en option on va pas se mentir, c'était pas trop ça, mais c'était mignon elle allait bientôt avoir 1 an.... Dans quelque mois. Bref... Le voyage à Milan et à Nice nous avait fait du bien que ça soit à Aymalyne tout comme à moi. Bon bien sur comme d'habitude il y avait eu une dispute en plein milieu et pour de la merde en plus. ma jalousie extrême à marcher, non j'ai couru même. Bon je ne veux pas trop penser à tout cela, puis les soeurs de ma femme étaient venus passer un peu de temps aussi parmi nous, donc au moins on avait eu une petite semaine rien qu'avec ma femme et je peux vous dire c'était fou! Bon il y a eu une autre surprise mais ça... J'ai besoin de digéré avant de l'annoncer. Bref... J'avais repris le travail et le sujet Demyan était sur la table, il voulait mettre à sac son ex "femme" Agathe DBS. Ahhhh oui je vais plaider contre une DBS, bien sur avec ses avocats je suis foutu mais je vais tout faire pour la niquer, pardon les niquer, c'est de bonne guerre non? Ils ont tué ma réputation à moi de tuer la leur... M'enfin, mon ordinateur m'averti dans mes motifs d'un RDV avec le Dr Azelhart Ah putain c'est vrai, je l'avais oublié. Je range toute mes affaires, mon ordi, j'étais en retard fait chier!! Puis biensur, le traffic entre le quartier des affaires et l'hôpital était un peu tendu à cette heure là. J'envois un SMS à ce cher Dr lui prenant de mon quart d'heure de retard, et que je suis désolé un dossier m'avait pris trop de temps. Je ne savais pas si j'avais encore besoin de ses heures de psychologie avancée mais bon peut-être qui sait, je suis assez fort pour dire que tout va bien alors que dans le fond ça me fait du bien, malgré que je ne veux l'admettre. Et oui il m'a suivit il y a plusieurs fois, début Avril pour être exact, quand j'ai fini dans ce rehab. M'enfin, 15 minutes après j'étais enfin garé, je me dépêche pour rentrer dans une des ailes de l'hosto, c'était une partie où il y avait toutes les spécialités c'était un centre on va dire. Je pars en direction du bureau du jeune homme. Une fois arrivé, je m'annonce à sa secrétaire, elle me fait attendre dans la salle d'attente. J'enlève ma cravate que je met dans mon sac et déboutonne les premiers boutons de ma chemise pour être plus à l'aise. Je me demande ce qu'il va me demander là, on avait parlé de mes problèmes avec Aymalyne, des attentats qui m'avaient clairement mis assez mal, les images et tout ce que j pouvais revoir des fois; Puis on avait parlé de la fin de l'université et de mes amis qui étaient tous partit vers de nouveaux horizons et le fait que je n'ai plus personne. Mais bon il va surement me demander pour mes vacances, ma famille et si j'avais réussis à avoir de nouveaux amis.. Bon comment dire... Ca sera assez épic quand je vais lui raconter que je me suis embrouillé avec mon ex il y a 2 mois bientôt pour une histoire de merde mais bon l'alcool vous savez. C'est pas bon.

Tell me everything
w/ @Andrew T. Strauss-Spector
~~~~

C'était encore une journée à l'hôpital… J'avais hésité à prendre quelques jours de congés après les récents évènements. Une attaque à l'anthrax. La première rencontre avec mon fils… Bordel, j'avais un fils… De presque trente ans qui bossait dans le même hôpital depuis tant de temps… Une nouvelle qui avait eu le mérite de me chambouler plus que n'importe quoi ces dernières années. Et malgré tout, j'étais là aujourd'hui… Même en sachant cela, je ne pouvais pas laisser mes patients. Un long soupire s'échappa de ma bouche devant cette réalité. Il n'y avait pas de place dans ma vie pour vivre avec une autre personne, tant de personne partageaient la leur avec moi. J'avais terminé mon précèdent rendez vous depuis une dizaine minutes à présent et personne pour venir entre deux séances, un moment de répit parfait pour aller à la salle de pause me chercher un shot de caféine. Attrapant la cafetière déjà prête, je fis couler le café dans un mug à l'effigie d'une licorne arc-en-ciel avec la phrase "Believe in magic" en dessous. Un cadeau d'une petite patiente que j'avais suivis quelques temps après un drame familial. A ses yeux, ce que j'avais fait pour elle, c'était de la magie et ainsi c'était pour cette raison qu'il fallait y croire. Un sourire se dessina sur mon visage à ce souvenir. A la température de la boisson, la tasse changea peu à peu de couleur pour devenir entièrement arc-en-ciel à mon retour. Mon prochain patient était enfin arrivé. J'avais été prévenu de son retard, c'est pour ça que je ne m'étais pas pressé à la confection de mon café. M'approchant de lui, toujours le mug chaud à la main, je lui tendis l'autre afin de le saluer. "Bonjour Andrew, comment allez-vous ?" L'invitant à se lever et à entrer à l'intérieur du cabinet.

Le cabinet du docteur Azelhart était très différent du reste de l'hôpital qui pouvait être étouffant. Son bureau était très épuré et lumineux. Un petit jardin japonais grandeur nature se trouvait dans le fond de la pièce avec un bonsai parfaitement taillé et un râteau à disposition si l'envie prenait à un patient de vouloir ratisser le sable. Cette ambiance très japonaise offrait un sentiment de zenitude lorsqu'on passait le seuil de la porte. Une effluve de fleur de cerisier se faisait également sentir.

Lui montrant le canapé au cuir blanc, je posais ma tasse licorne sur la table basse, attrapant mes lunettes ainsi que mon carnet avant de m'installer sur le fauteuil à côté de lui. Il était encore un peu tôt pour aller faire les exercices que j'avais préparé pour Andrew, nous verrions cela en fin de séance.

"Comment se sont passés vos vacances ?"

credits img/gif: tumblr
code by lumos s.

Je ne voulais pas le déranger, loin de là, surtout pendant ces vacances et il m'avait très gracieusement répondu pour me fixer une date. Lui aussi travail à moitié pendant ces jours off... La fameuse phrase "bonjour comment allez vous?" est-ce que je suis obligé de répondre? Je le regarde en lui serrant la main. "Oh vous savez... Comme après une journée épuisante de travail, ça se passe. Et vous vos vacances ça s'est bien passée?" Est-ce que je change totalement de sujet? Oui, je préfère parler des autres, que de moi, même si ici c'était le lieu pour ça, c'était plus lui qui écoutait ma pauvre et misérable vie... Je m'installe là où il me montre, dans le fauteuil en cuir blanc. Il est assez confortable je dois l'admettre. Je prendre une grande respiration alors que je pose mes affaires au sol. Dans le fond j'avais quand même besoin de parler je pense, je n'avais jamais omis l'idée que ça pourrait me faire du bien d'avoir un psy, bien sur il y avait des objectifs à atteindre il m'en avait parlé mais il y avait surtout des remises en questions sur ma propre vie, et ceux là sont le plus difficiles. J'avais un peu avancé par rapport aux attentats;, aux attentes que j'avais avec la vie en général et le fait de me refaire des amis, même si c'était un peu plus compliqué. Je n'avais pas été au Summer Camp, voulant me concentrer sur ma vie de famille, malgré le fait que j'aurais surement du pour me faire de nouveaux liens, de nouvelles connaissances. c'est toujours dans ces endroits comme ça que ça arrive non? Mais bon... Non, j'avais préféré me barrer en Italie puis en France pour me couper du monde... "Dans le fond elle était cool au début, puis on a eu plusieurs engueulades avec ma femme pour ne pas changer au sujet de Hope. La première parce qu'elle a sortit qu'un mec s'est branlé sur elle dans un jacuzzi, et ce mec c'est le nouveau mec de Hope... Donc moi et ma jalousie voila... Puis la deuxième fois un peu plus violent car elle a su que j'avais dis à Hope il y 1 an que je l'aimais et je couchais avec elle, etc alors que j'étais techniquement aussi "en couple" avec Aymalyne sauf qu'on avait pas entièrement officialiser. Du coup j'avais rompu avec Hope pour choisir Ayma qui était enceinte. Et voila... Donc Ayma dit que j'ai menti etc que notre mariage était basé sur des mensonges." Je lève les yeux alors que dans ma tête tout était pourtant clair. "Mais bon je suis pas ic pour discuter de mes problèmes." Je rigole, enfaite si c'était bien le cas... J'étais ici pour cela en faite. Il me regarde avec un regard sérieux, ok ma blague il l'a pas bien prise... D'un côté c'était pour détendre l'atmosphère et me détendre. "J'ai même sortit à Aymalyne que j'allais signé les papiers du divorce et que j'allais lui donner la garde à 100% de Shayleen pour qu'elle soit plus heureuse sans moi. Tout le monde arrête pas de lui dire que je suis mauvais pour elle." Ce qui était vrai... Je l'ai trompé avec sa soeur, j'aimais une autre femme pendant que je l'aimais elle. Mon coeur était assez grand pour toutes les deux. Mais j'ai joué et je me suis brulé. Maintenant je retombe encore une fois dans le passé. 1 pas en avant dans le futur avec ma famille, 40 pas en moins dans le passé. Donc en clair, le passé aura toujours une trop grande place dans ma vie.

Tell me everything
w/ @Andrew T. Strauss-Spector
~~~~

J'avais horreur d'être en vacance… Si je ne dépendais pas de l'hôpital, je n'en prendrais pas… Mais légalement il n'avait pas d'autres choix que de m'imposer de les prendre. Je devrais peut être envisager de devenir indépendant. Ainsi je n'aurais besoin que d'une secrétaire pour gérer mon agenda et je pourrais faire les heures que je souhaite. Hm. J'allais sérieusement peser le pour et le contre cette possibilité sous peu. Tout cela pour dire que le message d'Andrew indiquait pour moi que les affaires reprenaient. Pour mon plus grand soulagement. Acquiesçant légèrement à sa réponse. "Assez calmement, Boston est plutôt tranquille l'été." Cela faisait quelques années que j'avais envie de retourner à Nagoya mais comment aurais-je pu être disponible pour mes patients de l'autre côté du pacifique ? Mais revenons à Andrew, sa réaction ne me surprit pas. C'était le genre de personnes qui n'aimaient pas parler de lui. Un cas qui n'était pas si rare, la plupart des gens avaient du mal à parler d'eux et de leurs problèmes à un inconnu de peur d'être jugé mais ce n'était pas pour ça qu'il n'en avait pas besoin pour autant. "Vous souhaitez boire quelque chose ?" J'étais avec ma tasse café, il aurait été mal venu de ma part de ne rien lui proposer lors de la séance. Attendant sa réponse un instant, je fis le nécessaire avant de m'asseoir sur mon fauteuil. Croisant les jambes, je posais mon carnet dessus en le laissant parler. Prenant des notes de temps à autres en évitant de prendre le contact visuel avec Andrew. Mon expression resta professionnellement neutre pendant toutes ses explications et cela malgré les péripéties parfois extravagantes de certains protagonistes. Effectivement le dialogue d'Andrew était clair et net. Il était simple de suivre et d'avoir une idée globale de la situation. Un léger sourire vint traverser mon visage lorsqu'il m'annonça qu'il n'était pas là pour parler de ses problèmes mais mes yeux gardèrent leurs sérieux sur la situation malgré moi. "Et vous alors ? Que ressentez-vous dans tout ça ?" Car il parlait beaucoup de sa situation du point de vue des autres mais il semblait passer outre ses propres sentiments. Et c'était peut être là que se trouverait le début de solution.

credits img/gif: tumblr
code by lumos s.

Ah la rentrée, une nouvelle période d'une vie, un renouveau, les affaires sont neuves, on a pris de bonne résolutions, mais ça c'était avant quand on était tous de vulgaire étudiant, on profitait pas assez de ces moments là, après une fois que tout est fini, on regrette toujours l'école, le moment où on faisait rien, le collège, le lycée. L'université tout avance plus vite mais si il y a quand même un peu de liberté si on enlève les partiels. Alors que le psy répond à ma question, j'hoche la tête. "Ah ça au moins on est loin dérangé l'été puis c'est moins bouché. Plus respirable. " Je souris en le regardant. C'est vrai que l'été la ville se vide. L'année dernière j'étais resté à Boston avec ma femme et clairement c'était vraiment calme, déjà la plus part des étudiants qui habitent la ville sont partit en vacances loin d'ici ou alors chez leur parents. Après tout s'arrête, les commerces, les banques. Normal c'est l'été, tout le monde profite. Même moi, enfin nous les tribunaux sont fermés puisque les magistrats ainsi que tous les juges sont partit eux aussi en vacances donc les dossiers n'avancent plus du tout. C'est génial, ça me permet de me mettre à jour pendant ce temps là, puisque je n'ai pas d'audience. Malgré que les clients sont eux aussi loin du pays ou de la ville pour 2 ou 3 semaines. M'enfin cette année j'avais juré de très peu travailler pour profiter un maximum d'Aymalyne et de Shayleen qui grandit si vite. La petite marche, elle est adorable et parfaite mais malgré tout cela, tout à changer en 2 minutes, en 3 échanges de SMS. On est plus ensemble peut-être l'une des raisons de ma visite chez le Dr Azelhart aujourd'hui, pourquoi je lui avais envoyé un SMS aussi subitement durant l'été. Pourquoi j'ai besoin de réponse à mes questions, d'idées qui pourrait tout faire changer. J'avais parlé trop vite sous mes pulsions comme toujours et mes paroles de lâche m'ont fait perdre l'amour de ma vie, l'amour que je ne cesserai d'avoir pour Ayma. Bref... Je sors de mes pensées lorsqu'il me demande si je voulais boire quelque chose. Je réfléchis, sur le coup je n'avais pas la moindre idée mais le voyant avec une tasse de café à la main, je m'empresse de lui demander la même chose. Au moins pour me tenir éveiller, c'était la seule façon que j'avais trouvé pour ne pas tomber dans un sommeil qui faisait revenir mes cauchemars. J'avais fini à Londres pendant 1 mois, 1 mois loin de ma femme, de ma fille, je demande des nouvelles, j'en ai rapidement mais froidement, normal aussi. Je m'attendais à quoi? BreF... On s'installe une fois qu'on a tout et je commence à débouler ma vie, comme si c'était normal et simple. Alors ue non, j'avais cette boule au milieu de la gorge qui se reforme, je suis un homme, je ne pleure pas, je ne montre pas mes sentiments, j'ai appris à prendre sur moi malgré tout en faite. Quoi qu'en ce moment j'avais du mal, alors je me faisais du mal, mes mains vont mieux, elles ont moins de marque, les cicatrices étaient partie, les murs avaient connu mes points et ça m'avait fait du bien, maintenant que je suis revenu à Boston, je suis dans un appart en ville, non loin de mon bureau pour laisser la maison à ma femme. Même si je pense qu'elle n'y a pas remis les pieds depuis qu'on est partit. Je l'a connais. "Mal? Anéanti... Sous la colère je lui ai quand même dis que je voulais qu'on divorce quand même, alors que ce n'est pas du tout ce que je veux. Je veux la retrouver, l'aimer comme je l'ai toujours fais. J'ai fais des erreurs dans le passé, plein d'erreur, oui je l'ai trompé et elle a clairement raison de m'en vouloir, de ne plus vouloir de moi. De me privé de ma fille, de me faire souffrir, je mérite tout ça. Mais depuis plus d'un an j'ai rien fais, plus rien, je suis à elle, je suis dévoué, j'ai besoin d'elle pour avancer, pour me sentir mieux. Ma vie sans ma femme elle ne sert à rien clairement. " Je lui en avais déjà parlé, surtout de mes moments de forte dépression et je n'ai pas envie de retomber dedans même si je m'y dirige de plus en plus je suis loin d'Aymalyne. J'arrête pas de regarder nos photos, nos videos.... Je me dis que tout était si parfait.

Tell me everything
w/ @Andrew T. Strauss-Spector
~~~~

Dans ma vie, mon travail était ma priorité. Le reste venait en second plan. C'était probablement pour cette raison que j'étais incapable d'avoir la moindre personne dans ma vie. Que ma femme m'avait quitté. Que mon fils venait à peine d'apprendre mon existence. Il fallait voir les choses en face. J'étais comme la Mort. Mon travail s'accompagnait d'une grande solitude. "On gagne beaucoup de temps lorsqu'on doit aller faire les courses, pas de file interminable." C'était une remarque passe partout afin de maintenir la conversation. Passant dans le bureau, je sentais déjà qu'Andrew avait besoin d'extérioriser ce qu'il avait sur le cœur. Une chose aisée pour certaines personnes, plus délicate pour d'autres. M. Strauss faisait plutôt partie de la deuxième catégorie. Il intériorisait son mal et préférait se détruire plutôt que de parler de ses problèmes. Catégorisé par la société comme un homme, il fallait qu'il se montre fort en toutes circonstances. On ne pouvait pas se permettre de flancher. Aller voir un psy pouvait être une chose inavouable dans ce genre de contexte. Pourtant il avait trouver le courage de venir jusqu'à moi. Le relevant peu de temps après m'être installé j'allais jusqu'à la cafetière avant de lui faire couler un café long dans une tasse blanche des plus classiques, pas de petites licornes ou d'arc-en-ciel à déclarer. D'un mauvais mouvement de ma part, du café brûlant me coula sur la main mais ni geste brusque ni mots déplacés ne s'échappa de ma bouche. La douleur n'était qu'une information que mon cerveau ne prenait pas en compte. Essuyant ma main et la passa discrètement sous l'eau, je revenais finalement avec le plateau du café, accompagné de lait et sucre avant de reprendre place sur mon fauteuil, continuant d'écouter avec attention. "Vous avez des paroles dures envers vous même. Est-ce que vous vous en rendez compte ?" En effet, il se montrait très sévère envers lui même. Trop peut être. La culpabilité qu'il portait été palpable et cela se ressentait probablement dans ses relations au quotidien, une partie du problème venait de là. Il y avait beaucoup de négativité dans ses paroles et cette dernière entraînait dans une spirale dont il était dur de sortir. "Pensez-vous que votre femme accepterait que nous ayons une discussion tous les trois ?" J'avais besoin d'avoir une vue d'ensemble de la situation pour savoir comment diriger les choses vers une amélioration. Rencontrer Madame serait l'idéale. Je connaissais le point de vue d'Andrew sur la question mais qu'en pensait-elle, elle ?

credits img/gif: tumblr
code by lumos s.

"C'est clair, c'est le côté pratique vraiment. Le monde s'arrête de tourner à ce moment là." Enfin on était pas vraiment ici pour parler de la pluie et du beau temps n'est ce pas? Clairement, je ne suis pas prêt à parler de moi, mais j'ai comme ce besoin de parler. Je regarde mes mains avec les anciens cicatrices de mes journées de bagarre intense dans les murs de l'hôtel que j'avais loué à Londres avant de revoir ma fille. Voyant que je ne pouvais pas la porter sans avoir mal, je me suis dis que je devais me calmer pour au moins la serrer contre moi dans mes bras. Ma petite puce, j'espère que je pourrais l'avoir ici et là quelques jours, passer du temps avec elle. Une semaine sur deux? Après avoir récupéré le café et l'avoir remercié, il fallait que je me lance. Bon, je soupire quand il me demande pourquoi je suis aussi... méchant avec moi même. Je hausse les épaules, je retenais mes larmes mine de rien car je suis fort, je ne dois pas montrer que je suis abattu par cette histoire, je prend sur moi c'est vrai, ça l'a toujours été. Mon éducation est là pour cela. Je suis anglais après tout. "Je dis juste la vérité. J'ai fais souffrir Aymalyne et pas qu'une jour, je lui ai menti, cacher des choses. C'est pas bien, je ne devais pas. Je ne pensais pas que cet épisode où j'étais avec Hope et en mêmê temps en quelque sorte avec Aymalyne, qui était enceinte. Il y a quand même plus d'un an, revienne à la surface comme ça. Bien sur que j'ai détruit ma vie, ma vie de famille. Que j'ai détruit Aymalyne. Bien sur. Je comprend clairement qu'elle ne veuille plus de moi. Même moi je me saoule de moi même. Je lui ai dis, je ne sais pas combien de fois que j'étais désolé, que c'était de l'histoire ancienne, que je suis à elle, que je ne pense qu'à elle. Mais elle pense que maintenant qu'elle m'a "quitté" je vais aller baiser avec la première venue. Alors que NON. Je m'en branle des autres, c'est ma famille que je veux, ma femme. Mais elle ne veut même pas l'entendre. " Je soupire et d'un coup une larme s'échappe de ma joue que rapidement j'essuie. J'espère qu'il n'aura rien remarqué mais parler de tout ça est encore assez... dure, et le sera pendant longtemps. "J'ai frappé des murs, je ne pouvais plus bouger les mains pendant 5 jours après. J'ai revu ma fille, son assistant me l'avait déposé dans un parc. Je pouvais presque pas la porter car j'avais mal aux phalanges... J'ai des pensées... sombre. " Ma vie n'a aucuns sens, pas d'amis, plus de famille, plus de famille même si elle me laisse un demi droit de voir Shayleen... Il me reste mon cousin et ma soeur. Mais ils vivront mieux sans moi. Dire qu'on devait tous se retrouver à Nice. Mais.. Les vacances avaient rapidement tournées au drame, j'avais tout prévu, pour que tout soit parfait, Aymalyne était même sur le point de faire un test de grossesse car elle avait eu du retard. Et bien sur, on en a plus jamais reparlé, je pense que c'était juste son corps qui s'était décalé rien de bien méchant. Mais j'aurais été le plus heureux des hommes si elle attendait un deuxième enfant, notre enfant. J'ai envie d'une grande et magnifique famille avec elle, c'est tout ce que je souhaite. Mais on est encore tous les deux assez jeune, on avait pas encore 30 ans et on voulait aller trop vite. Elle avait fini ses études et moi j'étais dans le monde "adulte" depuis seulement 1 an. On avait déjà Shayleen, notre doux bébé à s'occuper et à la voir grandir. On a encore le temps devant nous mais malgré tout, tout est maintenant... Caduc. J'ai merdé il y a plus d'un an, c'est vrai, je vais pas le nier, mon monde s'est à nouveau écroulé. Elle ne souhaite ne plus me parler, elle intervient via son assistant, Jordan. Le même qui me "dépose" ma fille pour qu eue passe un peu de temps avec elle. Complètement ridicule car j'ai la garde techniquement, je suis le père non? Je suis partit, c'est vrai sous la colère de mes propres conneries. Je lui ai dis vouloir divorce et lui donner la garde à 100% de Shayleen mais je me faisais du mal à moi même, je ne pensais pas à tout cela. Je veux qu'elle soit la plus heureuse et c'est sans moi c'est clair. Alors je me suis effacé, plus aucuns SMS, puis pour parler à Jordan, non merci. Même ma mère n'avait pas réussis à trouver les mots pour m'aider car elle comprenait Aymalyne par rapport au connerie de mon père. Et mon père? Il m'a regardé et il m'a simplement dit "quand elle aura compris, elle reviendra. Si elle revient pas, c'est qu'elle ne te vaux pas. Tu l'aimes peut-être trop, tu veux trop être parfait pour elle. Redeviens toi même et peut-être qu'elle reviendra. Sinon il y a plein d'autres femmes dans ce monde", sauf qu'il n'avait pas compris, je voulais qu'une femme, elle. Mais il comprenait car pour ma mère il avait tout fait pour la retrouver et garder cette famille qu'il a malgré ses secrets j'en suis sur. Bref.. Je sors de mes pensées quand il me parle de faire une séance avec Ayma aussi. Oula, il n'est pas prêt à affronter la tempête Strauss.. "Surement, j'en ai aucune idée, elle s'accepte déjà pas de me parler. Elle m'envoie son assistant pour me parler. Donc voila. Je vous donne son numéro à vous de voir avec elle. Si c'est ça qui pourrait nous aider..." Je souris légèrement puis je prend un post it et je note le numéro de Aymalyne dessus, je le connais par coeur, elle avait pas changé depuis toutes ces années c'est un bon plus c'est clair.

Tell me everything
w/ @Andrew T. Strauss-Spector
~~~~

"Une véritable aubaine lorsqu'on n'aime pas la foule." Ce qui était mon cas. Et non, nous n'étions pas là pour parler de la pluie et du beau temps mais il a été prouvé que ce genre de petite conversation pouvait être très efficace pour mettre les gens bien plus à l'aise, alors pourquoi s'en priver. J'avais déjà vu un cas similaire à celui d'Andrew par le passé. Un homme perdu qu'on avait brisé pour finalement tenter de lui retirer ce qu'il comptait le plus à ses yeux. Les miens, d'yeux s'étaient égarés un instant sur ses mains en suivant son regard. Elles étaient couvertes de cicatrices. Il devait évacuer son mal-être par la violence mais elle n'était pas dirigé contre un vulgaire sac de frappe, elles ne seraient aussi abimées si cela avait été le cas. Peut être contre un autre homme ou alors contre des surfaces. Dans tous les cas, même si cela devait le soulager sur le moment, ce n'était pas une bonne solution sur le long terme. Des douleurs articulaires allaient se pointer bien plus rapidement qu'il ne pouvait le croire et cela pouvait sérieusement l'handicaper dans sa vie de tous les jours. Sa vérité… Même si elle était ce qu'elle était, il la vivait de manière bien trop négative. Les gens de son entourage lui faisait porter un poids sur les épaules et il s'imposait une autre charge de lui même. Normal qu'il avait l'impression de perdre pied. Me replaçant dans mon fauteuil, je le regardais en prenant de nouvelles notes de temps en temps. Acquiesçant du chef de temps en temps, je ne lui coupais pas la parole, il était en train de s'exprimer, il ne fallait pas couper cet élan. Lorsqu'une petite goutte s'échappa de son oeil, je me penchais en avant pour pousser doucement la boite de mouchoir dans sa direction sans rajouter un mot avant de me redresser contre mon fauteuil. Je n'étais pas là pour le juger de quelques manières que ce soit, au contraire. Andrew m'avoua alors ce que j'avais constaté quelques minutes plus tôt au sujet de ses mains. En plein dans le mille. Il allait lui falloir des exercices alternatifs pour qu'il puisse évacuer sans se blesser. "Comment cet épisode est-il revenu à la surface ?" La confiance entre eux avait été brisé à plusieurs reprises visiblement. Mais la question qui me taraudait était : "Pourquoi avoir continué à lui cacher des choses ?" S'ils avaient acceptés de repartir à zéro, il aurait fallut tout lui dire dés le départ afin de repartir sur de nouvelles bases stables, ainsi le passé ne risquait pas de revenir sous forme d'un pain de C4 prêt à exploser. Acquiesçant légèrement en prenant le post-it qu'il me tendait, je notais le prénom et le nom de la jeune femme à côté pour le coller dans mon carnet. "Je vais essayer de la contacter pour lui proposer que l'on se rencontre tous les trois." Néanmoins il y avait également un travail à faire sur Andrew en attendant ce rendez-vous. "En attendant, j'aimerais vous donner un exercice si jamais l'envie de frapper les murs vous reprends. Ca vous permettra d'évacuer votre colère et de pouvoir continuer à porter votre fille." Me penchant sur le côté, je lui donnais le flyer du club de boxe qui se trouvait non loin d'ici. "C'est tout à votre honneur de faire passer votre famille avant tout mais n'oubliez pas que vous faites partie de cette dernière. Il faut aussi vous préserver." Je le regardais toujours droit dans les yeux en lui parlant pour ainsi lui faire comprendre la sincérité de mes paroles.

credits img/gif: tumblr
code by lumos s.

C'était pas une bonne idée de venir ici, c'était encore trop frais tout cela, j'avais une haine envers tout le monde et là parler de ça, repartir dans le passé sur les choses qui se sont passé c'est pas bon. Je n'aime pas ça, et il doit bien le voir, ça doit même le faire marrer surement de me torturer comme ça. Je suis venu à la base pour mes problèmes suite aux attentats, pas pour sauver mon couple qui est mort. Enfin si il y arrive peut-être que tout changera mais je n'y crois pas, je n'y crois plus et ça depuis plusieurs semaines. Je soupire, comment cet épisode est revenu à la surface, je répond. "Je lui ai dis que je l'avais trompé qu'une fois, avec Ash' il ya des années et elle m'a répondu "3" je lui ai dis que non et que je ne considérais pas l'histoire avec Hope comme une tromperie et à partir de là c'est partit en couille simplement. Car elle a été demandé à cette droguée ce qui s'était passé, les SMS et tout et elle lui a tout envoyé. Et même des déformés des fois." Je lève les yeux, surtout quand c'est question de ma fille, alors que je lui avais clairement dis que je dégageais Hope de ma vie à ce moment là, puisque je voulais me concentrer à mon amour pour Aymalyne et à ma famille pour de bon. Il y avait que quelques femmes que j'ai aimé dans ma vie, mais personne autant que Aymalyne et c'est bien un fait. "Et puisqu'elle est amie à cette pétasse de Mather, ba voila. Clairement, je suis retourné en Corse pour discuter avec elle pendant l'été, et je voulais surtout limite tabasser Hope pour tout ce qu'elle a dit qui a enrichi pour me faire plonger." Je déteste Hope, dommage on aurait pu être ami, mais j'avoue être ami avec une Mather, une droguée non merci. J'ai pas besoin de ça, qu'elle se nique la vie toute seule avec ses piqures. Elle a retourner la tête de ma femme, c'est sur, tout comme Cléoyla et son autre soeur qui sort de nul part. Je suis énervé contre tout, tous les éléments, moi même, Aymalyne, Hope, Les Strauss. Je veux abandonné tout cela. "Pourquoi lui dire, pour moi c'était le passé et point barre en faite. Je voulais oublié cette période de ma vie. J'étais très bien avant que ça arrive à nouveau en pleine poire." J'aurais du partir à ce moment là de Harvard, tout arrêter, tout quitter, Ayma aurait avorté après tout une troisième grossesse sans succès c'est pas un soucis, jamais 2 sans 3 n'est ce pas? Déjà. à l'époque ça me saoulait alors imaginez maintenant. Je sers mes points en pensant à tout cela, je devais me canaliser, bon les murs vont revoir mes points ce soir je pense. Je regarde Jackson en face de moi avec un regard noir, mais je tente de me calme. Il doit bien savoir que c'est pas pour lui n'est ce pas? "Bon courage, elle me déteste comme la peste de toute façon. Malgré qu'on avait trouvé un arrangement. Attendez vous à ce que ça parte en guerre mondiale. Car Aymalyne n'est pas quelqu'un de facile clairement pas. Et encore moins en ce moment." Je préfère garder mes mots mais je suis tellement énervé sur elle que bon, je me calme car je peux être méchant et ça sera répété je le sais. Même si normalement il n'a rien à répété. Secret professionnel n'est ce pas? Je le regarde en fronçant le regard, et en prenant la carte qu'il me tend. Un club de boxe? Je vais pas aller seul ça fait con non? Quoi que... Ca me ferait peut-être du bien. Taper avec des gants ou même à main nu pour me défouler et enlever cette colère qui grandit en moi. "Je m'en branle de moi. Tout ce que je veux c'est que Shayleen soit heureuse. La Aymalyne mais j'ai envie de l'envoyer se faire mettre. Elle me tiens par les couilles et elle le sait, j'ai signé ces putains de papier ou je perds tout dès qu'on divorce. Vous croyez que je vais vraiment tenir 1 an avec cette reine des glaces de pacotilles? Ohhh non. Jamais. Alors oui.. Je fais ma victime comme elle le dit, oui j'ai pas de couilles mais clairement il y a bien quelque chose où j'aurais les couilles c'est de me tuer." Mais je ne le fais pas pour le moment pour ma fille, pour tenir pour elle. Et puis Ayma pourrait totalement crier sur tous les doigts que je suis un lâche. Je l'a déteste en faite maintenant, je l'aime mais ça me détruit à quoi bon? "Merci pour le club j'irais voir." Je met la carte dans ma poche en passant ma main dans ma barbe en essayant de me calmer. "Vous allez voir, dès que je dis un truc elle dit que je fais ma victime etc... Elle a aucune pitié. Même ma soeur me dit d'abandonner. Tout le monde me dit de partir d'ici et que je serais mieux. Je me demande si je ne devrais pas les écouter. " Mon regard était dans le vide, alors que je revois Ayma devant moi, en larme puis dans mes bras après un baiser échanger une fois qu'on avait trouvé un deal. Puis deux jours après elle refaisait sa connasse. Ba tant pis. J'ai de la patience mais ses insultes non j'en ai plus.

Tell me everything
w/ @Andrew T. Strauss-Spector
~~~~

Il ne fallait pas toujours attendre que les sentiments se cristallisent pour pouvoir en parler. Prendre des décisions à chaud donnaient rarement de bon résultat mais les exprimer en revanche pouvait être salvateur, surtout lorsque ce n'était pas devant la personne concernée. Je ne m'amusais jamais de la situation de mes patients, je n'étais pas là en temps que juge, seulement en temps que conseiller. D'ailleurs un psy jugeant ses patients n'étaient pas un bon psy. Mon travail n'était pas de leur dire ce qu'ils avaient envie d'entendre mais de les confronter à leurs problèmes de manière à pouvoir les dépasser et avancer. Il n'y avait aucun sourire ni forme d'amusement sur mon visage, cela aurait été déplacée. C'était une expression neutre mais ouverte à l'écoute et à la conversation. Continuant à prendre des notes, je remarquais qu'il utilisait encore le nom des maisons d'Harvard pour signaler certaines personnes. "Vous avez deux visions différentes de ce qu'est une relation. Ce que vous comptez comme une dans vos critères, cela en fait trois selon les siens. Pourquoi avoir déformé ces propos selon vous ? Simplement par représailles envers vous ? " Plus les minutes passaient, plus Andrew se montrait tendu et sur les nerfs mais cela ne me faisait pas perdre mon sang froid pour autant et je continuais la discussion comme si de rien n'était. "Dans cette situation, lui parler vous même du passé aurait coupé l'herbe sous le pied de vos détracteurs." Continuant de le regarder derrière mes lunettes que je replaçais du bout du doigt, je glissais le numéro dans le dossier. "Les choses peuvent se montrer différentes en présence d'un médiateur." Je n'avais pas peur de rencontrer la demoiselle, en admettant qu'elle accepte de discuter avec moi bien entendu. Mais je sentais dans cette histoire qu'il y avait un point d'accord commun dans leurs désaccords. Leur fille. En lui tendant la carte du club de boxe, j'espère qu'il fera la démarche d'y aller de lui même… Sinon ça sera un exercice que j'aurais à lui donner pour une prochaine fois, Andrew avait une colère omniprésente qu'il fallait canaliser rapidement et le sport était l'une de meilleure méthode pour cela. "Pour reprendre vos mots, si vous voulez en branler de vous… Vous ne donnez pas non plus envie aux autres de vous accorder de l'attention." C'était une phrase qui pouvait faire mal mais elle était vraie. Andrew ne s'aimait plus et se dégout de lui même se ressentait. Me redressant sur mon fauteuil tandis qu'il me disait qu'il était capable de se tuer si cela était nécessaire, je secouais la tête avant de poser mon carnet sur mes genoux. "Nous n'en arriverons pas là. Vous m'avez dit que vous voulez simplement que votre fille soit heureuse. Pensez-vous qu'elle puisse l'être sans son papa ?" J'utilisais volontairement le terme papa pour toucher la corde sensible d'Andrew à ce sujet. J'étais très mal placé pour parler de cela mais heureusement pour mes patients, je ne faisais pas de transfert. "C'est tout pour aujourd'hui. Nous verrons cela à la prochaine séance. Je vais la contacter et je vous tiens au courant pour le prochain rendez-vous. Il est fort probable qu'il arrive assez rapidement, pouvez-vous vous tenir disponible ?" Attrapant mon carnet avant de le poser sur le bureau derrière moi.

credits img/gif: tumblr
code by lumos s.