Again and again
@Lucky Burberry
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Lucky finit par se redresser, doucement, et si j'ai joué jusque là, j'essaie de respecter ces étapes dont elle semble avoir besoin. Ma peau frissonne légèrement au contact de ses doigts sur ma cuisse, signe que je ne sais une fois de plus pas vraiment comment interpréter. Une façon de se rapprocher ? Une proximité feinte ? Je fais glisser la serviette de mes épaules, mon regard s'arrêtant sur son visage détaché. Avant de rencontrer le sien quand soudain, elle se redresse. « Arrêtes, c'est impossible. » Je lâche un rire, amusé par l'aspect catégorique de ses mots. « Pourquoi ça serait inconcevable ? Un tombeur peut-être, mais je ne les fais pas tomber jusqu'à mon lit » dis-je toujours amusé de ce portrait qu'elle me tire. Parce qu'au final, c'est vrai. Je n'enchaine pas les filles, et mes conquêtes ne sont pas si nombreuses... surtout depuis le début de l'été. Je m'en amuse par contre ça, c'est sûr. « Je suis bien déçu de la piètre image que tu as de moi, je ne suis pas un homme facile » dis-je sur un ton faussement offensé. « J'voudrais qu'un petit chouïa... juste un petit chouïa que tu me regardes, moi. Que tu me regardes sincèrement et pas comme une proie que tu peux servir à tes plans foireux... » dit-elle soudain, accrochant mon regard de ses yeux de biche. J'vois qu'elle est sincère, qu'elle en a besoin. Et bizarrement, ça me fait quelque chose, moi qui pourtant n'a eu aucun scrupule à la manipuler. Elle enfouit finalement son visage entre ses cuisses, lâchant ces mots qui finalement parviennent à m'atteindre. Je soupire. Parce que j'aime pas ça, parce que ça m'agace. Mais pour une raison qui m'échappe, je le fais. Doucement mes doigts viennent trouver son menton, relevant son regard vers moi. Et j'abaisse mes armes, fais disparaître mon masque de mesquinerie et d'assurance pour être juste moi. Celui sans faux-semblant, vulnérable aussi. Je déglutis, peut-être un peu gêné. Elle est belle Lucky, elle a ce truc qui vous éblouit sans réelle explication. Mes doigts glissent naturellement sur sa mâchoire sans la quitter des yeux, quand après de longues secondes, je reprends la parole. « Et toi tu veux quoi Lucky ? Je t'ai déjà dit qu'il n'y avait pas de prince charmant... » Les mots sont rauques, presque chuchoté par ce moment de sincérité. « ... et je suis loin d'en être un ».

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again and again w/ @Hardin Cooper ※※※

Tes épaules se crispent sous l'étonnement. Alors ? Les chanceuses qui caressent ses draps se comptent sur les doigts ? Tu aurais pourtant parié le contraire. Il t'avait tellement habituée à le voir accompagné de nombreuses femmes, qu'à force, tu avais cessé de te penser différente. « Ne m'en veux pas d'avoir eu cette image. Tu en joues tellement, que je me suis retrouvée à penser que je ne suis qu'une parmi tant d'autres et au bal... Elle... Fin c'était assez humiliant... » qu'elle le crie avec certitude que tu n'es qu'une fille de joie pour lui. Que t'as juste aucune importance à ses yeux. C'est si mal de vouloir se sentir importante aux yeux de l'homme dont on est amoureuse ? Tu te sens pathétique de lui ouvrir une nouvelle fois ton cœur. Tu ne veux pas qu'il le martèle encore et encore, mais tu n'y peux rien. Il n'y a juste que face à lui, tu te sens si faible et si démunie de toute raison. Tu ne fais qu'écouter ton palpitant qui bat si fort quand il est si près de toi. T'es hélas pas encore immunisée contre lui. Mais il attrape ton menton et te fixe de ses yeux pleins de tendresses. Il semble avoir baissé les armes, à te parler plus sincèrement et tu as beau connaître la vérité, c’est encore pénible à entendre. « J'demande pas un prince charmant t'sais. J'ai cessé d'y croire il y a longtemps... » dois-tu le rappeler à quel point tu as souffert de ton histoire avec Cole ? À quel point tu as été utilisée, manipulée et usée... Tu ne veux pas qu'on te fasse revivre tout ça, tu en as énormément bavé. « J'ai essayé de te sortir de mes pensées, j'ai vraiment essayé de t'oublier, mais j'y arrive pas Hardin. Quand je te vois, j'peux pas empêcher ce foutu cœur de battre... J'y arrive pas. J'sais plus quoi faire. Ça m'dépasse. C'est au-dessus de mes forces... » tu ne comprends pas cet effet qu'Hardin a sur toi. Il te caresse la mâchoire, et c’est le genre de geste qui te fait rougir de honte et défonce ta fierté d’un coup de poignard dans le dos. « Ce que je veux ? » réitèrent tes pulpeuses sans le quitter des yeux. « T'appartenir. » tu ne veux pas désirer d'autres lèvres, juste les siennes. Tu ne veux pas l'oublier avec d'autres hommes, mais t'oublier dans ses bras à lui. « C'est si mal ? » demandes-tu les joues en feu, les mots qui ne veulent pas s’échapper de tes lèvres mais qui y sont forcés et les yeux qui refusent de révéler leur secret. « m'pousse pas vers d'autres hommes...j'veux pas n'être qu'une fille de joie à tes yeux... » battant des paupières et sentant ton cœur s'embraser, tu fuis à nouveau son regard.