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T'avais choisi l'Inde mais hey, je suis un peu un électron libre et voir la misère du monde dans les mains des petits, c'était pas forcément ma tasse de thé. Alors désolé de ne pas respecter ta décision, mais c'était aussi bien la meilleure décision pour toi que pour moi. Les dernières semaines avaient été éprouvantes et j'avais légèrement craqué quand j'étais face à Marla dans son lit d'hôpital. Tu ne sais pas toi, mais j'ai du mal avec tout ça, à oublier les images, oublier ce mec sur toi qui... bref. Je dors peu, je dors mal. Je tente de garder la face mais j'intériorise tout pour éviter de rendre les choses difficiles pour toi, mais je perds un peu la boule. C'était pour ça que je voulais m'évader. Alors c'était pour cette raison que ce ne serait pas l'Inde, mais Bali. Un hôtel luxueux, des plages paradisiaques. Nager avec les dauphins pourraient être une option assez alléchantes. Tu avais compris quand on est arrivé à l'aéroport, puisqu'il m'était impossible d'éteindre les différentes annonces sonores indiquant où on devait aller. Mais de toute façon, vu l'heure matinale, on allait dormir dans l'avion, afin de laisser passer le temps comme possible. Après plusieurs dizaines d'heures, on arrivait enfin sur place, dans ce pays asiatique qui me faisait rêver de bien des façons, et qui j'espère te ferait le plus grand bien.  

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je sais pas pourquoi j'ai proposé l'inde. j'crois que c'était plus un truc dans le vent qu'un véritable choix. et j'avais clairement pas prévu que tu choisisses de m'y emmener mais j'ai pas eu la force de te repousser. je sais que tu fais tous les efforts du monde pour te tenir à côté de moi et je suis fatiguée de te pousser au loin à chaque fois. tu veux qu'on parte ? allons y. ça te prouvera probablement que peu importe l'endroit où l'on peut être, ça ne changera rien. je fais ma valise sans grande conviction, te suit jusqu'à l'aéroport et.. bali. clairement le genre de destination qui fait bien plus rêver que l'inde en soit. si tu veux. en soit, je ne fais aucun commentaire. je me dis que.. j'm'en fiche en fait. de toute façon, je passe la quasi totalité du trajet à dormir. ma main dans la tienne, ma tête sur ton épaule. les somnifères prescrits par le médecin sont sûrement ce qui m'aide le plus. me déconnecter de la réalité et ne rien laisser venir perturber ça. mais l’atterrissage est réussit et comme tous les passagers, on gagne l'extérieur. comme bien souvent, on attends une éternité pour récupérer nos bagages, à croire qu'il faut toujours qu'ils soient à la fin et je reste dans mon monde, un peu déconnectée jusqu'à ce que tu me sortes de mes pensées pour m'entraîner à l'extérieur. un taxi et direction l'endroit réservé. je suis sûrement encore trop silencieuse pour toi, je sens tes yeux posés sur moi et j'finis par te regarder, soupir qui filtre légèrement. ━ merci de faire tout ça j'peux au moins te dire ça.

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Je sais pas trop quoi faire pour faire en sorte que tu retrouves ton sourire et ta façon d'être heureuse. Ce qui t'es arrivé dernièrement était de toute évidence la pire chose qui soit. Alors ouais, je me sentais totalement impuissant, ayant à présent des problèmes de mon côté. J'étais témoin de tout ça, mon impuissance à te sauver a fait remonter tout ce qui n'allait pas chez moi, tous mes démons, toutes mes peurs surtout. Je ne suis pas suffisant pour toi. Je ne serai jamais à la hauteur de ce que tu peux attendre. J'étais pas vraiment l'homme idéal, incapable de te protéger quand il le faut. Je suis celui qui prend la fuite quand tout devient difficile. Là, je ne le fais pas parce que je me bats contre ces démons, mais je suis fatigué. Je ne ferme plus les yeux la nuit, je veille sur toi la plupart du temps. Je fais en sorte de rester occupé mais… ouais, la fatigue s'installe et je ne sais pas si je réussirai à retrouver le sommeil un jour. En plus de mes peurs, j'ai ces souvenirs, ceux qui resteront gravés dans ma mémoire jusqu'à ce que la mort m'arrache à cette vie pleine de douleur. On sortait de l'avion, après avoir dormi l'un contre l'autre. On récupère nos bagages après un temps infini et finalement, on s'installait dans un taxi qui nous amènerait à ce lieu choisi pour nos vacances. « C'est normal, ne me remercie pas » Parce que oui, j'avais aucunement fait ça pour recevoir le moindre mérite. Je veux juste… te faire oublier la peine que tu ressens. Je veux juste faire en sorte que toi et moi, on soit sur la même longueur d'ondes. Ce sera compliqué, je le conçois mais j'y crois, parce que je t'aime et que je sais qu'un avenir est à portée de main. « On est pas obligés de faire quoique ce soit, on peut juste rester dans la chambre d'hôtel et éplucher le catalogue de films à la demande si ça te dit » Ou alors j'avais quelques activités en tête, il faudrait voir avec ta propre motivation à présent.

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je sais que ce n'est pas facile pour toi non plus. je sais que tu rêverais probablement d'une vie beaucoup moins compliquée, que c'est sûrement trop pour toi. que t'en peux plus de tout ça. de toutes les embûches qui se dressent sans arrêt sur notre passage. je le sais. et je voudrais pouvoir te l'offrir cette vie tant rêvée. je voudrais pouvoir te regarder dans les yeux et te dire que tout iras bien. j'aurais voulu être à la hauteur tant de fois et pourtant, il semble qu'à chaque fois j'ai bien plus de facilité à m'effondrer qu'à te donner ce dont tu as besoin. l'instant d'après, mes yeux se détournent de toi une nouvelle fois, incapable de soutenir la moindre déception présente dans ton regard. ━ ouais.. la vérité étant que je n'avais absolument aucune idée de ce que j'avais envie de faire ou non. puis on était arrivés à destination alors je me contentais de sortir du taxi, silencieuse, alors qu'un homme descendait les marches de l'hôtel pour récupérer nos bagages. en soit, tout ce qu'on avait à faire était de récupérer la carte d'accès et rejoindre la suite -chose qui nous prenait en tout et pour tout dix minutes. j'veux pas être comme ça tu sais ? éteinte, sans conviction, à me traîner d'un point à l'autre comme si c'était la chose la plus difficile au monde. j'ai l'air soucieuse, je me dis que tu vas forcément partir si je ne réagis pas, si je n'essaie pas. comme la fois d'avant, t'en auras assez et tu claqueras la porte de la même façon. je soupire, m'assoit en tailleur sur le sol, relève mes cheveux sur le haut de mon crâne avant de prendre une profonde inspiration. ━ et si on prétendait que tout allait bien ? on laisse boston derrière nous et on agis normalement. ça pourrait être bien. mettre sur pauses les problèmes, se soucier seulement de nos traces de bronzage. ━ je veux juste profiter de mon petit ami et oublier un peu le reste. merde. petit ami.

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C'était difficile d'aller de l'avant. Et je voulais bien essayer mais quand je te vois, quand je vois ton visage éteint, je sais pertinemment quelle en est la cause et ça réveille en moi toutes les choses qui m'effrayent. Peut-être que ça ne te serait jamais arrivé si Victor était resté. S'il ne t'avait pas plaqué avec un post-it en rentrant du Spring Break. Peut-être même que rien de tout ça ne te serait arrivé si tu avais respecté l'engagement que tu avais pris avec Abelard, à l'épouser et devenir princesse de Belgique. Peut-être que si tu ne m'avais jamais rencontré, tu n'aurais jamais eu à subir le moindre mal. Mais le fait est qu'avec des “si”, on refait le monde. Et je ne peux pas rester sur des suppositions comme ça, je me devais simplement d'aller de l'avant et faire en sorte que tu touches une nouvelle fois le bonheur, au moins une fois. Une fois tous les deux dans la chambre, tu t'installais au sol tandis que j'approchais les deux grosses valises au niveau de la penderie. T'avais toujours adoré faire ça de toute façon, arranger les vêtements à ta façon, sur ton ordre de préférence avec des critères bien spécifiques. Et alors que je retirais mes chaussures pour m'installer sur le lit, tu reprenais la parole, ce qui m'étonnait dans un premier temps, et me laissais perplexe dans un second temps. Je crois que ce qui me laissait le plus sur le cul, c'était tes mots employés par la suite. « Petit ami uh? » que je demandais, un léger sourire sur les lèvres avant de me relever pour venir m'installer en tailleur face à toi. « Je crois que j'ai mal entendu, t'as bien dit “petit ami” ? »

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j'ai pas dit ça. si ? si, je crois que si. et si tu t'étais installé sur le lit en premier lieu, tu revenais bien vite pour te placer en face de moi ressortant les mots prononcés quelques secondes plus tôt. ━ oui ? non ? peut être ? je bredouille, détourne les yeux, m'agite un peu, mal à l'aise. j'aurais peut être pas dû le formuler. à chaque fois que l'on a été précis sur la nature de notre relation, les choses sont parties en vrille. je ne veux pas quelles éclatent encore une fois. je ne pourrais pas le supporter si on venait à devoir affronter le pire. parce que chaque épreuve est toujours plus difficile que la première. même quand l'on pense cela impossible, même quand l'on croit dur comme fer que ça ne pourra jamais faire aussi mal. ━ je crois que oui, j'ai dit ça je souffle finalement, yeux qui reviennent vers toi après un moment d'hésitation. ━ sauf si tu veux pas ? je sais pas peut être que c'est pas ce que tu désires. que c'est mieux sans étiquettes comme on a convenu au début. que ce sera plus facile pour toi et pour moi si on ne met jamais de mots sur ce qu'on fait ensemble. je sais pas en fait ce qu'il y a dans ta tête pluton. on ne se parle pas. la carte meilleurs amis elle remontait à si loin que j'avais l'impression qu'il y avait une éternité que l'on avait plus rien partagé toi et moi. sûrement parce qu'on était devenus trop différents. ou alors parce qu'on s'était fait trop de mal pour prétendre pouvoir encore se livrer tout et n'importe quoi. on pourrait en donner des tas d'explications mais la seule chose à retenir était sûrement qu'on ne se parlait pas. ou plus. ━ je sais que je suis pas celle dont tu rêvais et que.. j'suis pas à la hauteur mais.. si tu veux de moi au moins un peu, sache que je suis là.

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Je me mettais à rire alors que je me plaçais face à toi. Ton hésitation en était presque cute mais je savais pertinemment que c'était ce que t'avais dit. Peut-être parce que c'était ce que je voulais entendre depuis le début qu'on se fréquente. Mettre les mots sur cette relation, c'était comme officialiser les choses. Je voulais que tout le monde sache que tu m'appartenais, que tu avais trouvé la force de te tenir à mes côtés malgré toutes les erreurs que j'ai pu faire. Et c'était aussi une façon comme une autre que d'admettre enfin qu'on était incapable de se passer l'un de l'autre. « Si, si, bien sûr que je veux » Tu sais pas toi à quel point j'en ai envie, depuis des mois même. Mais j'attendais que tu sois prête à l'admettre, comme aujourd'hui. Tu es celle qui met cette étiquette et c'était ce qui me faisait plus sourire qu'autre chose. C'était ce qui me permettait de trouver la force de prétendre que tout allait bien même. Et quand tu te remettais à parler, je finissais par poser mon doigt sur ta bouche, t'obligeant à te taire. Tes mots étaient absurdes, tu le sais ça ? « Tu es tout ce dont je rêve, et même plus encore. Tu es la femme de ma vie… Et jamais rien ni personne ne pourra nous enlever ça » soufflais-je doucement, alors que j'esquissais un sourire. « Tu es ma petite amie et je t'aime, et on va s'en sortir, je te le promets » Je ne tentais pas la moindre approche de plus, me doutant que ce simple geste pouvait être de trop. Je voulais juste être l'homme idéal à tes yeux et j'ai encore du chemin à faire pour ça, je le sais. Mais je suis prêt à faire un marathon pour te le prouver.

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tu vois, c'est ça le truc avec moi. j'ai toujours été là jusqu'à ce que tu ne veuilles plus de moi. même après j'ai continué à me battre dans l'espoir que tu finirais par me reprendre. même maintenant je rampe à tes pieds pour peu que tu veuilles me garder un peu plus longtemps. est-ce que je suis pathétique ? sûrement. j'peux bien me cacher derrière toutes les façades que je veux, derrières les rumeurs que la grande camila est impitoyable, je ne suis rien d'autre que misérable. les images qu'on se donnent ne reflètent jamais la réalité. preuve étant que je ne suis pas ce bloc de glace que tout le monde semble penser. et puis y a ton doigt qui se pose sur ma bouche, interrompt ma tirade subitement et doucement, je relève les yeux vers toi, le coeur battant. ━ rien ni personne je souffle sans y croire. je m'en veux de pas réussir à l'avaler. de pas le prendre pour comptant et de m'en satisfaire. mais on nous l'a déjà enlevé des milliers de fois tout ça. rien ne dit qu'on ne pourra pas nous le reprendre. et tu as déjà fait beaucoup trop de promesse finalement brisées. je sais pas si je peux les encaisser encore. mais je sais aussi que je ne peux pas sans toi. que j'ai essayé cent fois. c'est toi et pas un autre et sûrement que je te laisserais me maltraiter encore pendant des années si ça signifiait pouvoir t'avoir un peu pour moi. ━ je t'aime aussi ça c'est la pure vérité. y a rien de plus honnête chez moi. je transpire d'amour pour toi. tout le temps. inlassablement. je t'aime à en crever parfois. ━ on va y arriver on y a le droit. j'y ai le droit. et je veux juste avoir la paix pour une fois.

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Je sais que j'ai énormément de tort dans notre histoire, on en a tous les deux mais j'en ai bien plus sur mes épaules. Alors je me dois d'être irréprochable. Et j'allais l'être tu sais, j'allais tout faire pour te pousser à retrouver le sourire, quitte à te suivre à l'autre bout du monde. Enfin, là, c'est moi qui cherche à t'emmener à l'autre bout du monde. On était à Bali, tous les deux, dans cet endroit paradisiaque. Je sais que j'ai beau dire tout ce que je veux, les mots ne t'atteignent pas plus que ça. Tu es pas forcément bien dans ta peau, tu veux avant tout chercher à aller mieux, même si c'est pas facile. Et je suis le premier à te pousser dans ce sens… Seulement, dernièrement, tout était plus compliqué. « Je sais que ça semble insurmontable tout ça… que les mots n'ont pas vraiment d'impact mais je vais te le prouver bébé. Toi et moi, c'est la bonne cette fois » Plus de conneries, plus de mensonges ou de tromperie. Ce serait ma dernière chance et je ne veux plus t'esquinter encore plus. Tu es abimée de partout par ma faute et je veux juste être ton pansement à présent, celui qui panse tes blessures, que ce soit des autres ou de toi-même. Glissant mes doigts entre les tiens, je t'attirais vers moi pour simplement te prendre dans mes bras. Je ne cherche pas le contact plus poussé, préférant attendre que tu sois prête pour ça.

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elle veut y arriver. elle veut pouvoir te regarder droit dans les yeux et affirmer que tout vas bien. elle veut pouvoir rire aux éclats comme avant. apprécier les choses stupides, te laisser se moquer d’elle quand elle prouve que son enfance de gosse riche l’a empêché d’apprendre à faire les choses simples de la vie. elle veut être heureuse et par dessus tout, elle veut l’être avec toi. alors quand elle dit ce genre de mot, c’est probablement pour se rassurer elle. pour se faire la promesse qu’elle pourrait éventuellement tout recommencer de la meilleure façon qui soit. cami était une survivante par dessus tout. même quand elle avait donné l’impression de tout abandonner, elle s’était battue bec et ongle pour tenter de mettre fin aux maux pouvant la ronger. ━ je te crois ou alors elle veut y croire. la lisière est fine entre ces deux pensées et puis peu importe celle qui l’emporte, elle veut juste croire en lui, ses mots, ses promesses. quand bien même il lui en as déjà trop faites par le passé. leurs doigts qui s’accrochent, elle répriment un mouvement de dégoût alors qu’il l’attire contre lui. ce n’est pas de sa faute. il n’est pas responsable de ce qui s’est passé cette nuit-là. une profonde inspiration et elle reste contre lui, se laissant bercer par le rythme régulier de leurs respirations. eux deux coupés du monde et rien d’autre qui compte. ━ je t’aime, tu le sais ça ? elle lui a prouvé des milliers de fois. à rester accrochée à lui comme si elle était incapable de tirer un trait. d’aimer réellement un autre que lui. oh oui, elle lui avait prouvé à quel point elle pouvait l’aimer, qu’elle soulèverait des montagnes pour lui si jamais il le demandait. ━ tu resteras toujours ma plus belle étoile même si tu lui as brisé le coeur si fort qu’elle ressent encore la douleur dans sa poitrine. même si les trahisons ont eu raison d’elle plus d’une fois. elle t’aimes pour une éternité sans aucun doute.