someone need help
w/ @Marla Witherspoon
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En effet, en étant extérieur à la situation, les problématiques me semblaient plus accessibles à la compréhension et il était de mon devoir de t'aider à te remettre sur le bon chemin, c'était pour cela que tu venais me voir après tout. Mais il ne fallait pas être psy pour ressentir ta détresse. Elle était palpable et visible… Le genre d'émotion que des gens malintentionnés pourraient utiliser pour te faire d'avantage de tort. Je n'étais pas non plus là pour te juger. J'étais là pour t'aider à mettre de l'ordre dans tes pensées. Lui donnant les gants pour qu'elle les enfile, je sortis mon téléphone de ma poche avant de le brancher sur les enceintes de l'endroit. Sélectionnant rapidement la musique de ce prochain exercice, je laissais la musique inonder l'endroit. C'était une musique puissante, agressive et hurlante qui était finalement une sorte de personnification de ta douleur. Elle permettait également de te donner un rythme dans tes coups.

On pouvait se demander ce que faisait le docteur avec ce genre de musique mais si on prenait la peine de regarder le contenu de son téléphone, on pouvait se rendre compte qu'il avait tous les styles de musiques possible et imaginable. Une collection qui n'avait cessé de grandir au cours des années. Une musique pour chaque type de moment, spécifique à chaque thérapie. Le but n'était pas de mettre une musique que le patient aime dans ce cas précis, mais une musique de circonstance.

"Pour commencer à t'accepter, il faut déjà évacuer le trop plein qui stagne en toi…" Car c'était ça qui te rendait malade. C'était les chaines qui te maintenaient au sol, t'empêchant de t'en sortir. Rangeant la télécommande dans la poche de mon pantalon, je m'approchais du sac avant de me placer derrière pour éviter que ce dernier ne se balade sous tes coups. "Evacue... Si tu as encore envie d'utiliser ces lames sur ta peau, je veux que tu frappes dans le sac jusqu'à ne plus en pouvoir. Hurle s'il faut hurler. Laisse sortir tout ce que tu ressens. Lâche prise !" Le soulagement que tu trouves dans le sang, nous allons lui trouver une alternative ensemble. "ALLER !"

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L'exercice de la boxe était loin d'être mon préféré. Je n'étais pas sportive, je pourrais même dire que je n'aimais pas le sport. Le moindre effort physique était une souffrance pour mes muscles et mes organes vitaux qui n'avaient pas pour habitude de travailler intensément. Additionner à cela le fait que je n'avais aucune force et que j'arrivais à peine à faire bouger le sac entre le docteur et moi. Evidemment, il y avait la musique qui allait avec, c'était certainement grâce à cela que j'arrivais à me mettre dans le mood. Zardonic cette fois. Mes goûts musicaux dénotant quelque peu de ma personne, je n'étais pas étonnée à la première écoute. « Pour commencer à t'accepter, il faut déjà évacuer le trop plein qui stagne en toi… » Évacuer le trop plein. Ma manière de le faire n'était clairement pas la bonne, ce n'était pas moi qui allais le contredire là-dessus. Je me faisais bien plus de dégât qu'autre chose. Ma tête se hoche doucement de haut en bas alors que je suis fin prête à me dévouer à l'exercice. « Évacue... Si tu as encore envie d'utiliser ces lames sur ta peau, je veux que tu frappes dans le sac jusqu'à ne plus en pouvoir. Hurle s'il faut hurler. Laisse sortir tout ce que tu ressens. Lâche prise ! ALLER ! » Je lâchais un soupir. Il n'était pas lasse, mais plutôt là pour tenter de me donner du courage. Quelques secondes de concentration pour rassembler toute ma tête et je me mettais en position, maladroitement. Les premiers coups étaient faibles, mais plus les minutes défilaient et plus je frappais fort, l'énervement sur le bout des poings. Au rythme déchaîné de la musique, je frappais sans me retenir. Les larmes ne mirent pas longtemps à déferler sur mes joues. Je tapais et je tapais encore... Jusqu'à ce que je n'en puisse plus... Je finissais par l'accroupir, mon visage dissimulé dans les gants de boxe pour éclater en sanglots.