everything's
gonna be alright
w/ @Marla Witherspoon
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Je ne sais pas pourquoi je m'effondrais comme ça devant toi, sûrement que c'était dû au fait que j'en avais gros sur la patate. J'en avais marre, de voir l'horreur se répandre dans ma vie. Récemment, depuis le bal à vrai dire, c'était une vie sur un fil tendu que je menais, prêt à tomber d'un côté ou de l'autre. Ce que je venais d'apprendre sur toi, sur ce que t'as vécu, ça a été comme une rafale et je crois bien que je suis en train de tomber. En posant mon regard sur toi, sur ton corps allongé dans ce lit d'hôpital, j'en suis au point où je peux me laisser tomber, ma vie n'empêche pas le malheur de se répandre auprès de ceux que j'aime et que j'apprécie. Alors je me mettais à pleurer, le front plaqué contre ton drap blanc. Et je sentais ta main se glisser dans la mienne, cherchant à me réconforter d'une quelconque façon mais à quoi bon ? Je ne pourrai pas aller mieux, pas comme ça, pas avec des gestes et des mots. Seul le temps effacera mes maux. Mais tu avais tort sur ce point, ça n'ira pas mieux après. Alors je secoue la tête avant de la relever pour croiser ton regard. « Elle… Tu… » Celles qui importent, elles finissent toutes brisées. Tu le sais pas toi, parce que je n'en ai parlé à personne. Mais ça fait des semaines que je me traine ce fardeau. « Elle a été violée…. et maintenant toi… » J'inspirais pour tenter de me calmer, mais les larmes continuaient de couler. Le pire dans tout ça, c'était que j'étais témoin de la pire épreuve de la femme que j'aimais, et j'avais été incapable de la protéger. Et incapable de te protéger toi non plus.

credits img/gif: tumblr
code by lumos s.

La vie était terrible en ce moment. Pesante, oppressante. Rien de ce qu'il se passait me donnait envie de continuer. Pourtant, je n'avais pas non plus l'envie de baisser les bras, pas comme la dernière fois. Je ne pourrais rien promettre à personne, mais je me sentais déjà plus apte à en parler, peut-être même un peu moins renfermée. Rien d'alarmant, même si je commençais à me dire que c'était réellement compliqué d'être dans ma peau. Je refusais néanmoins de me montrer égoïste. Il y avait toujours pire que soi et Pluton semblait ne pas être au top de sa forme, suffisait de le voir craquer pour comprendre. C'était la première fois que j'assistais à un tel spectacle de sa part et malgré ma posture restreinte et mes mots bien faibles, je faisais de mon mieux pour accueillir sa détresse. Ma main lui prodiguait des caresses répétitives sur la sienne. Pleurer lui fera du bien, même s'il ne semblait pas d'accord avec moi, je savais d'expérience que même si ça ne change rien, il y a une part de nous qui se sent heureuse d'avoir pu vider ce que l'on retenait jusqu'ici. « Elle… Tu… » Son regard fait mal. Mon rythme cardiaque se réduit considérablement dans l'attente de ses révélations. « Elle a été violée…. et maintenant toi… » Ma bouche entrouverte, je suis choquée de ce que j'entends. Comment a-t-il fait pour garder tout ça pour lui, sans rien dire ? « Quoi ? » que je demande de manière à peine audible. « C'est arrivé quand ? » que j'ose demander alors que ma main se resserre sur la sienne.