Tout était plutôt rapide. En moins de temps qu’il en avait fallu pour le dire, je m’étais retrouvée cabrée au sol avec l’arrière de la tête qui pissait le sang. J’aimais bien cette belle inconnue, enfin je la trouvais drôle, avant qu’elle ne devienne violente. Je soupirais quand elle demandait d’ouvrir la porte, sans savoir de quoi elle parlait.

De toute façon j’avais autres choses à penser. J’avais pris la serviette pour éponger le sang, mais une blanche ça n’était pas une si bonne idée que ça. Malheureusement il n’y en avait pas d’autre à proximité. Quand je retournais dans la chambre, ma camarade avait l’air perturbée, différente de tout à l’heure.

- Tu m’as poussée si fort …

Elle c’était rendue compte ou pas ? Qu’elle m’avait violement envoyé contre le lavabo. Je laissais la blonde approchée à grand pas vers moi, et je la regardais un peu affolée. Qu’est-ce qu’elle fait ? Elle regarde ma tête, mon bandage éponge avant de courir dans la salle de bain pour essayer de vider les placards.

- Désinfecter quoi ? C’est propre … cette chambre est aussi clean qu’une salle d’opération.

Je retirais la serviette doucement, c’était passé du blanc, rosé, au rouge trop rouge sur le centre de la serviette. Je sais que ça passera, ça va cicatriser, mais il fallait contenir le sang, sans quoi j’allais repeindre la chambre. Je haussais les épaules en entrant dans la salle de bain, sans comprendre ce dont elle voulait me parler.

- Qu’elle porte, de quoi tu parles ?

Il n’y avait qu’un moyen pour nettoyer, sans en couler partout, c’était cette cabine de douche plutôt spacieuse et bien équipée en jets. Je laissais la serviette ensanglantée sur le rebord du lavabo où a eu lieu l’accident et je retirais cette culotte qui n’étais même pas à moi avant d’entrer dans la cabine de douche, étudiant comment ça marchait.

Je sursautais une première fois quand de l’eau sortait, pas du bon endroit. J’essayais plusieurs boutons jusqu’à trouver le bon, la douche au-dessus de moi. Je poussais un petit gémissement avant de régler la température jusqu’à ce que ça soit juste comme il fallait. J’étais contre le mur, et je ne me retournais pas pour voir si l’autre fille était encore là, mais je lui demandais quand même de venir m’aider et parlant plus fort pour couvrir le son de l’eau.

- Si tu veux être utile, vient voir à quoi ça ressemble derrière. C’est au niveau de mes cheveux, moi je peux pas voir, il faut que tu relève les cheveux, et que tu essaies de trouver la plaie.