des cœurs en collision.
∞ jaspée @Jasper O. Ellington
Noir. Il fait noir. Comme dans son âme. Son coeur. Son foie. Très tard ou trop tard. Comme son retour. Mais, des pensées. Toujours. Rien que ça ! C’est par là que tout a commencé. Des pensées qui l’ont balancé dans tous les sens. Deux jours qu’elle ne dormait plus. Tourmentée sans doute ? Tourmentée. Avec Junon qui pleure sans arrêt. Il n’arrête pas ! Dites-lui d'arrêter !!! Salomée était tellement fatiguée qu’elle dut le faire garder. Elle avait besoin de s’échapper. De se voir à nouveau jeune, vous voyez ? Libre de s’envoler. S’échapper ou même fuir sa réalité. Ne vous étonnez pas alors…de voir que ses pas la ramèneront toujours au même endroit. Devant ses écriteaux dorés qui n’ont pas perdu leurs éclats. Ses marches en marbre et cette banderole particulière sur le mur qui annonce de beaux souvenirs mais qui n'en sont plus, le bal. Fausse nostalgie qui te ramène à la fin d’une période. Le genre à laisser un arrière-goût d’abandon dans une confiance qui fut créée et qui demeure dorénavant saturée, fissurée. Détruite. Ce caprice d’être venue et qui te coince dans la gorge. Pourquoi princesse ? Elle resserre son manteau autour de la taille. Ses boucles brunes entrainées à la cadence du vent. Elle se mordille la lèvre inférieure. C’est le même point de départ, toujours…et le même point de retour, assez. Souvent. Ses pieds ne veulent plus bouger. Elle lève son menton, ferme les yeux et soupire. Toujours. Princesse se retourne. Son cœur bondit puis… Tout s’arrête. Souffle coupé, myocardie. Tout ! Elle tente de bouger, mais se retrouve paralysée et baisse la tête… Lomée fait passer sa chevelure devant son visage en essayant de se mettre de profil puis tentant de se décaler pour refaire face à la Dunster House. Loin de lui. Lui ? Lui ! Vraiment ? Elle ne veut pas regarder à nouveau mais elle sait qu’il est là.

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∞ jaspée @Salomée d'Orange-Nassau
Trop tard, pas dans notre bonne réalité, faut changer de ligne de temps, faut échanger les cœurs, faut tout réécrire, y a rien qui va dans cette histoire. Les personnages se sont trop mélangés, se sont trop barrés, sont trop revenus. Reviennent quand il faut pas. Reviennent quand ils n'auraient jamais dû partir. Arrête de tricher Lomée, arrête de balancer toutes les cartes, de gribouiller dessus, d'inventer tes règles, et de venir me voler mon jeu. Il commençait à s'équilibrer, tu sais ? J'ai fini par réussir à comprendre comment on joue, j'ai protégé mes cartes, et, ça tient debout désormais. Ca s'casse un peu la gueule parfois, mais ça se relève toujours. Et, toi, toi tu te pointes, alors qu'on a effacé ton rôle, on avait arrêté de se méfier, on avait mit trop de trucs sur les souvenirs, pour les étouffer. Ca marche pas, mais il les voit plus, ainsi camouflés. Parce qu'il l'a pas vu d'abord, l'Ellington. Il a laissé un prof rejoindre la confrérie juste avant, il a fini seul vers la Dunster. Il y retourne, car ses jours sont comptés, à cette grande dame jaune. Il y retourne car Jasper, il a le passé collé à la peau, sur la rétine, sur le battant. Il sait pas vraiment tourner les pages, l'ancien dunster, il se raccroche à tout ce qui lui rappelle le bonheur, la légèreté, il se raccroche à tout ce qu'il n'a plus. Tout ce qui s'est barré, trop loin, pas assez pour que ça ne fasse plus mal, là, au fonds du ventre quand il sentirait presque son parfum, emmené par le vent vengeur. Quand ça fout un bordel pas possible sous la peau, qu'il recule d'un pas, qu'il avance d'un autre, qu'il danse seul. L'idiot enfonce ses doigts dans la chevelure poussée, dans la barbe abandonnée, et perdu, les largue dans la poche de son jean. C'est pas censé arriver. Ca se passe que dans quelques rêves hasardeux, où Elle revient, qu'Elle balaye tout, qu'Elle réordonne cette vie décousue. Sublime tableau, de la princesse devant son ancien premier royaume. Le prince n'a jamais été à la hauteur du titre. Il n'y a que ce bouffon, là, qui s'approche puisqu'il faut qu'il la voit, il faut qu'il voit ses prunelles à nouveau. Le silence trahi l'hésitation. Les secondes s'installent, et : « C'est la fin. » J'y arrive même pas, à te regarder. Je préfère les murs de la dunster. Lâche, lâche. Regarde-nous, côte à côte comme des inconnus. C'est ce que nous sommes devenus. « De la Dunster, c'est la fin. Ils vont la dissoudre. » Déballe l'info futile, pour cacher toutes les questions qui se bousculent, dont il a peur des réponses. J'ai pensé à ce scénario, j'en ai fais pleins de versions, mais aucune où j'étais aussi mauvais. Tu sais, j'arrivais même pas à lire ton nom, dans l'actualité. J'ai essayé d'en oublier toutes les lettres, et j'ai échoué pour chacune.

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∞ jaspée @Jasper O. Ellington
Pardonne-lui de tricher quand elle le peut. De revenir quand elle le veut. Les règles du jeu, elle les connaît...Les dés sont jetés. Les pions placés. Il suffirait qu'elle ouvre sa bouche, qu'elle annonce son changement de case et tout changerait. Mais, Lomée joue à sa manière. Elle se raccroche à la vie de Junon. Cette joie égoiste qu'elle ne veut pas partager. Ce trait d'union entre eux. Il faut bien que quelqu'un soit malheureux. Ça ne sera pas elle. Même si son coeur brisé ne veut pas admettre sa souffrance, son besoin de le voir, de lui parler, de le toucher. Quel genre de personnage es-tu ? Egoïste ! Princesse égocentrique qui s'ajoute toujours au mauvais moment pour les uns, au meilleur et à sa convenance pour elle...seulement. Qui ranime des souvenirs enfouis, éternels. Tu reviens pour tout chambouler ! T'es un peu le vent chaud qu'on attendait plus, l'espoir brisé de deux créateurs en PLS à cause de toi... et qui revient quand même pour jeter des ronces, manipuler des vies bidouillées avec les éléments restants et les influencer. « C'est la fin. » Le bras droit de Lomée qui retombe le long de son corps, elle qui se cachait derrière sa chevelure. Ce lourd silence qui s'éclate en trois mots. Elle reprend difficilement son souffle. Entendre sa voix. Cette voix... Brune avait tellement peur d'en perdre le timbre. De ne plus savoir comment il prononce ses mots parfois. Ça la transperce le coeur et ses poils s'hérissent tout le long de ses bras. « De la Dunster, c'est la fin. Ils vont la dissoudre. ». Lomée écarquille ses yeux et sa voix douce et mélodieuse qui s'échappe dans un silence de mort "...dissoudre ?. " Nos souvenirs, nos espoirs...Ou plutôt notre bonheur. Une torture pour elle. Le lien qui les rattache. Elle ravale sa salive et reste immobile. Salomée ne peut pas le regarder, ne peut plus. "Je n'aurai jamais cru qu'un tel moment puisse arriver..." murmure-t-elle, un léger rictus au coin des lèvres. Ça fait si longtemps que ça...que le temps s'en est arrêté. Et tout d'un coup il fait froid. Un froid de canard. Elle détourne son regard du sien parce qu'elle n'était pas prête à jouer celle qui peut tout assumer ses choix, ses responsabilités, ce n'était pas le bon jour.  "C'est peut-être mieux ainsi... ".  Princesse ne le pense pas, mais à quoi lui sert-il de gouverner un royaume sans un prince, un roi. "...nos souvenirs pourront enfin s'évaporer avec elle". Ils sont ses deux personnes qui n'arrivent plus à se regarder dans les yeux et pourtant...

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∞ jaspée @Salomée d'Orange-Nassau
Ils la briseront, pierre par pierre, ou peut-être en récupéreront-ils la carcasse, pour mieux la remplir. Ils s'en foutront des rires qu'on a mit dedans, tu sais ? Ils feront pas attention à nos souvenirs, ils briseront nos chambres, ils retourneront nos lits, mettront au sol nos tableaux, nos prix. Nos marques, effacées. On devra se contenter d'esquisser un sourire, quand la couleur or se confrontera à nos iris. Quand on en parlera, mais qu'on le fera pas ensemble. Parce que nos mondes ne se conjuguent plus, ils ont oublié comment se croiser, on sait plus se regarder, on sait plus se parler. On a jamais vraiment su, de toute façon. T'entendais pas ce que je hurlais, tu captais que mes murmures. Et moi, j'ai la respiration qui se retient dans les poumons, quand je regrette déjà d'avoir attisé ton timbre. On confronte les souvenirs à la réalité, on soupèse, on hésite sur ce qu'on veut retenir. "...dissoudre ?. " Il est temps Jasper, de vriller tes prunelles vers le passé, de capturer un peu de son image, pour la calquer sur ceux imaginés. Y aurait fallu qu'elle soit moins belle. Y aurait fallu que ça brûle moins. "Je n'aurai jamais cru qu'un tel moment puisse arriver..." On commence par détruire les murs, des bouts de souvenirs, et on finira par nous esquinter assez pour qu'on oublie. Qu'on s'oublie.  "C'est peut-être mieux ainsi... " Menteuse. "...nos souvenirs pourront enfin s'évaporer avec elle" Le regard s'est installé sur elle, comme s'il en avait encore le droit. S'amuse sur les traits féminins, y voit quelques sillons supplémentaires. Le temps s'est affalé sur nos peaux, y a gravé des marques supplémentaires, un rappel des jours qui passent. Un fin sourire s'accroche, aux commissures des lèvres. « Comme tu es optimiste Lomée. » Le prénom rappelle au battant une secousse, et les doigts fourmillent dans les poches. Faible homme, éternellement. « Ils trouveront bien un moyen de s'accrocher. » Dans notre dos, sur notre chair, agrippés à quelques rêves hasardeux, dans nos choix tout aussi bancales. Et, la soulage de ses billes, qui se posent à nouveau sur la bâtisse. Je t'ai embrassé un nombre incalculable de fois, entre ces murs. Je t'ai maudis un nombre incalculable de fois, entre ces murs. Pour ce qui stagne, dans la région des regrets. Une inspiration, plus courageuse que les autres. « Tu devrais pas être là Princesse. » Souligne, surligne. Cette couronne, ce fut ton pire défaut. C'est même pas ton pays, ton règne ne va pas jusqu'ici. Y a que des princes pas foutus de rester sur leur trône, ici.

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∞ jaspée @Jasper O. Ellington
Ils pourront dire qu’ils nous avaient prévenus. En venant ici à Harvard. C’était inévitable que nos souvenirs nous hanteraient un jour. L’élite parmi les autres. Cette histoire qui nous a mis ensemble. « comme tu es optimiste Lomée. » Elle sourit légèrement. Il se rappelle de son surnom. Un girophare dans son coeur lance l'alerte. Hurle à plein fouet que son coeur qui bondit et qui saute dans tous les sens ne s'arrêtera pas d'aussitôt. Il tourne son regard vers elle. Il la voit cette petite ridule au coin de son sourire. Ses petites pattes de mouche au coin de ses yeux dénaturés parce qu'ils ont souvent été peu fermé ce depuis que Junon est là. Elle rit : "Toujours. Je l’ai toujours été" Moins réaliste que maintenant. Moins souffrante dans l'âme que maintenant. Toujours. « Ils trouveront bien un moyen de s'accrocher. ». Elle soupire, les yeux embués de larmes en chuchotant : "Qu'il le fasse alors, mais le sort est là...c'est FI-NI!" Elle lève le ton puis se ressaisit. Quelle menteuse !. « Tu devrais pas être là Princesse. »Salomée ferme les yeux et croise ses bras. Alors, arrête de m'appeler ainsi, je hais quand tu me fais ce mal...La princesse a été détruite entre tes mains. La seule identité qui me restait ! C’est exactement où je devrais être Monsieur Ellington...ne lisez vous pas les informations ?". Brune lui fait face. Son être intérieur qui bouillonne. "Ça fait trois ans que je ne suis plus qu'une rentière avec un ancien titre de princesse héritière, rien de plus". Trois ans. Trois ans Jasper ! Qu'elle n'est plus héritière, que son fils ne le sera probablement jamais non plus. "Tu me déçois..." petit sourire hypocrite, "j'ai toujours cru que tu aimais lire le journal". Parce que le mien parle de misère, tu aurais pu t'amuser à le lire. Une larme coule le long de sa joue qu'elle essuie du revers de sa main. Je voulais être forte devant toi. C'est raté. Tu m'énerves, mes sentiments tout se chamboule quand tu es là. Son téléphone vibre et elle regarde l'écran. La baby-sitter..."Excuse-moi" lance-t-elle, son regard se fait sérieux puis Lomée se racle la gorge comme pour effacer son timbre attristé. La voix qui appelle parce que Junon veut entendre celle de Lomée avant de s'endormir. Capricieux, il hurle, il pleure. Mais à son âge, on est un peu instable à dire non à qui que ce soit et il passe par cette petite phase. Jasper, ...que va-t-il penser ? "Chéri...". Je ne pourrais pas te lire une histoire. "...je suis là, je ne suis pas loin.". Que va-t-il penser ? " Ça va tu es rassuré mon coeur ? Repose-toi...fais-moi un gros dodo ".Elle fait des bisous sur son écran. Le coeur d'une mère oblige. Le téléphone est repris par la baby-sitter qui rappelle Lomée qu'elle partira dans 1h quand cette dernière sera de retour. "Bien à tout à l'heure !". Ses doigts tremblent légèrement et pour une seconde fois, elle tourne son regard vers Jasper pour voir sa réaction. Elle resserre son portable entre ses doigts délicats. C'était ton fils. Lomée ravale sa salive. Quelques secondes de silence et elle se décale de lui.

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∞ jaspée @Salomée d'Orange-Nassau
On aura qu'à la détruire, cette demeure. Il y rajoutera les prix, les awards, il y mettra son bout d'âme, il mettra le feu lui-même, si seulement ça pouvait régler tout le reste, si seulement ça pouvait t'effacer, un peu. Juste un peu. Te teinter de sepia, te rendre souvenir, te rendre moins présente, moins agitée, dans son pauvre battant. Il avait presque oublié, et il se souvient, trop fort. Ca fait juste mal, comme un corps qu'on bouge après des mois de coma. Il faut réapprendre à voir, à ressentir, à sentir, ces foutus vidéos du passé, en boucle dans son esprit. "Toujours. Je l’ai toujours été" Laisse-moi me raccrocher au fait que je te connais encore un peu.  "Qu'il le fasse alors, mais le sort est là...c'est FI-NI!" Le prends, uppercut, et se raidit. La voix féminine se casse, et le corps masculin se protège, se tend. C'est fini. Tu l'as trop souvent dis. Je l'ai trop souvent ignoré, repoussant ces mots, les camouflant jusqu'à douter de leur existence. Tu fais face, princesse, et tu piétines ton titre. "Ça fait trois ans que je ne suis plus qu'une rentière avec un ancien titre de princesse héritière, rien de plus" Le regard de l'homme fuit, vise le sol, à côté, au-dessus, galère à se confronter aux prunelles d'en face. "Tu me déçois..." Veut ouvrir la bouche, mais la ferme, garçonnet qu'on engueule. Sujet de sa reine. Qu'il déçoit, encore. Éternelle rengaine. "j'ai toujours cru que tu aimais lire le journal" La larme coule, et je la retiendrai bien de mes doigts, si je n'avais pas si peur de la multiplier, d'en faire une rivière. « Pas quand ça te concerne. » Qu'il lâche enfin, aveu de faiblesse. « Je veux pas savoir ce que tu deviens sans moi. » Ca a du mal à filtrer la sincérité, cette bouche qui ne sert à rien. « Pourquoi ? » Avale la salive acide. « Pourquoi t'as renoncé au titre ? » T'as pas été foutu de le faire pour moi, et moi j'étais pas capable de renoncer à ce que j'avais, à ce qui me compose. Ca n'aurait jamais marché, je sais même pas à quoi on s'est raccroché. Pourquoi y a rien qui s'est apaisé, depuis. Et, tu t'excuses. Et, tu dis "Chéri...", et moi, j'me fais rouler dessus, plus ou moins. Je suppose que c'est l'effet sur le battant. Et, les doigts se serrent, la mâchoire fait pareil. Tu vois, c'est pour ces « chéris », que je lisais rien.  "...je suis là, je ne suis pas loin.  Ça va tu es rassuré mon coeur ? Repose-toi...fais-moi un gros dodo" C'est trop tendre, c'est trop enfantin, pour que la rage naissante soit légitime. Ce n'est pas un être sur lequel tu pourras défouler tes poings, Jasper. "Bien à tout à l'heure !" Le silence s'installe. Parce que l'homme cherche, un truc, une solution, une idée rassurante, quelque-chose, n'importe quoi, qui puisse expliquer ce passage. Les lèvres se pincent, le cardiaque s’affole. Elle regarde, et lui s'écarte. Il perd ce qu'il ne pensais même plus avoir. Le sol, si stable avant que tu ne reviennes, se barre sous ses doigts. Une chute qui ne s'arrête plus. Un rictus s'affiche, et le cœur crache du sang. « J'aurai dû regarder les journaux, finalement. » J'aurai peut-être dû m’abîmer les prunelles, me confronter à une réalité qui me tabasse. « J'suis heureux pour toi. » Faux. Je t'arracherai tout ton bonheur, j'le poignarderai, puisque je n'y suis pour rien.

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∞ jaspée @Jasper O. Ellington
Le froid caresse ton échine. Le froid embrasse tes lèvres mûres. La nuit agite tes souvenirs. La lune berce ta vie dure. Reposes-toi dans ses bras Lomée. Arrêtes-toi un instant. Lomée, arrête. « Pas quand ça te concerne. » Elle sursaute, un hoquet qui sort de sa bouche. Il vient d'écorcher le mur de glace. Le coeur qui résonne...un peu. « Je veux pas savoir ce que tu deviens sans moi. » Elle se mordille la langue pour ne pas le lui dire, ce secret qui la prend autant. « Pourquoi ? ». Elle ferme les yeux. Pourquoi ? « Pourquoi t'as renoncé au titre ? ». Pourquoi autant de mots qui lui font mal dans une seule phrase ? Pourquoi autant de questions ? Souffle. Flamme. Désir. Volonté. Sacrifice. Pour qui tu eus senti. Où êtes-vous maintenant émotions ? Où demeurez-vous jolies ? Ce fut une autre époque. Et cela continue de vivre en un autre être. Junon. Votre galaxie. Le fruit de deux ellipses qui se sont entrechoquées tant de fois. Ô tant de fois. Et qui ont, je le crois, dispersées des milliers d'étoiles dans un ciel intergalactique, le vôtre. Des étoiles sont mortes depuis des lustres à cause de vos conneries. Il est tant qu'on te ramène à la réalité Princesse. Qu'on te prenne la main pour te dire qu'il est bel et bien là, en chair et en os. Que tu ne pourras pas regarder à gauche ni à droite lorsque tu regarderas à nouveau dans ses prunelles ambre. "Pour toi. Jasper. Pour toi. J'ai renoncé pour nous..." lâche-t-elle comme un aveu, comme une faiblesse inavouée et-ce en l'interrompant dans sa volée. "Je ne voulais plus de cette vie... " Des larmes invisibles, chaudes, silencieuses, des larmes, qui cheminent, qui tracent le long de son visage, un chemin qui mène vers son coeur. Tandis que son visage semble froid, insensible alors qu'elle pleure silencieusement. Princesse de glace. "Je m'en suis rendu compte trop tard." Elle hausse les épaules. "Quelqu'un m'a fait réaliser que c'était bien trop dur de vivre une vie parsemée d'illusions". Et son téléphone sonne, les arrache de ce moment tendre. Ce moment où elle s'avouait vaincue. Petite princesse que tu es. Sage comme tu es. Imprudente tu deviens. « J'aurai dû regarder les journaux, finalement. ». Brune raccroche. "Tu n'aurais pas pu le supporter" pense-elle. « J'suis heureux pour toi. » Elle ne sait plus bouger. Salomée. "Tu ne dois pas" Lomée se mord la lèvre inférieure et détourne son regard...Ce silence de mort qui la poignarde. Dis-lui ? Non...jamais ! Princesse respire. "Tu sais...". Elle a le hoquet d'un coup. "Il est..." ton fils. TON FILS ! Lomée s'arrête. " merveilleux, si tu pouvais le voir... alors tu le saurais". Tu verrais dans ses yeux qu'il est comme toi. Une part de toi. Salomée sourit et ses yeux qui s'illuminent. "Beaucoup de choses ont changé Jasper... Je suis une - elle ravale sa salive- maman maintenant..." . Les mirettes de la douce longent le dos de Jasper, ses mains veineuses et la pâleur qui prend place sur son visage. Exactement le même genre de réaction qu'à Junon en face d'une phobie. "Vous avez beaucoup de ressemblances, je m'en rends compte chaque jour...". Elle rit nerveusement d'avoir sortie une telle sottise. "C'est la malchance d'avoir un génie à la maison".

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∞ jaspée @Salomée d'Orange-Nassau
Y a eu trop de mots bloqués derrière les lèvres, trop de phrases qui ont oublié de se percer un chemin, y a eu trop de regrets, quand tu as laissé mon appartement vide, quand on m'a dit que tu étais partie. Quand tu m'as laissé là, dans cette Amérique ennuyante, quand tu t'es barrée, pour retrouver cette vie à laquelle je n'appartiens pas. Avec laquelle je ne saurai conjuguer. Je ferai des fautes, toujours, je mélangerai les temps ; regarde déjà comme le passé se mêle amoureusement au présent, sur ma ligne de vie. Alors, j'oublie d'envelopper mes répliques d'un peu de retenue, je zappe qu'il faudrait que je filtre, au moins pour éviter de secouer trop fort nos battants. Eviter de te revoir, sur tous les carrousels que je croise. La princesse fière, à la peau craquelée. Moi, j'aurai juste voulu aimer correctement, savoir te faire la place nécessaire, pousser les souvenirs dans les coins sombres, pour réussir à les oublier. Mais, t'as des souvenirs qui stagnent au milieu de la pièce, sous un spot, un à la peau mate, les racines plantées dans ma chair. J'en coupe des branches, il en repousse mille. J'avais pas vu, pas à temps, que son écorce t’étouffait, t'arrachait les dernières bouffées. J'ai raclé ta peau, j'en ai arraché le plus gros, mais la sève avait empoisonné ton sang, déjà. "Pour toi. Jasper. Pour toi. J'ai renoncé pour nous..." Les traits se relèvent, coup dans le ventre. Y a rien à sacrifier sur l'autel, pour ce type là, Lomée. Il ne sait sauver que les noyés qu'il plonge lui-même dans son océan. "Je ne voulais plus de cette vie... Je m'en suis rendu compte trop tard." L'acidité s'invite sur ses lèvres, qui s'étirent dans un sourire amer. Reprend : « Trop tard.. » Pour sauver les miettes, même pour voir qu'il en restait. La voix s'enveloppe de reproches, sans gérer l'effet, bien incapable de canaliser le cœur qui s'exprime, imposant discours, écrasant les barrières, frustré de plusieurs années de bâillon. « Trop tard, parce que t'es pas restée, t'es pas revenue. » Qu'importe comment tu voulais faire les voyages, ils ne me comptaient pas comme passager. T'as juste avancé, et tu savais pas regarder par-dessus ton épaule. Parce que si tu l'avais fais, tu m'aurais vu agiter les bras, pantin ridicule. "Quelqu'un m'a fait réaliser que c'était bien trop dur de vivre une vie parsemée d'illusions" J'emmerde ce quelqu'un, pour le fait de ne pas être moi. "Tu ne dois pas" J'ne le suis pas, heureux pour toi. Toutes les lettres dégoulinaient d'illusions, personne n'y croirait à cette phrase. "Tu sais...Il est... merveilleux, si tu pouvais le voir... alors tu le saurais" J'm'en fous. Pourquoi vous m'faites ça ? Arrêtez de me foutre vos gosses dans les bras, arrêtez de faire en sorte que je les aime, alors qu'ils n'ont pas mon sang. Parce que moi j'suis con, s'il me sourit je lui donne mon empire, s'il capture mon doigt je lui donne un bout de mon cœur. C'est un peu de toi, comment tu veux que j'résiste. « J'en doute pas. » Laconique. Garder la face, quand le reste se casse la gueule. "Beaucoup de choses ont changé Jasper... Je suis une maman maintenant..." L'esprit avait compris, mais la nausée est plus présente, quand c'est formulé. "Vous avez beaucoup de ressemblances, je m'en rends compte chaque jour..." Délicate, qui plante sa dague dans les viscères. Qui étonnée, regarderait l'homme s’effondrer. « Arrête. » Le ton s'est durci ; la mâchoire aussi. Ne comprends rien, ou comprends tout de travers. "C'est la malchance d'avoir un génie à la maison" Un sourire, à peine, qui s'fait vite oublier face à la laideur de ce qu'elle lui expose. Son bonheur sans lui, déballé grossièrement. C'est ridicule comme ça marche. Le sarcasme s'invite, le pire n'est jamais loin, quand on ose le mettre à genoux. « Tu devrais être heureuse, d'avoir trouvé des gênes pas trop mauvais. » Bravo, t'es pas mal tombée, dans ton pays lointain. Les prunelles s'exposent, atteintes mais orageuses, sur la sublime. « Je te dois des félicitations, je suppose. » Haha. Arrachez-moi la langue. L'odeur de sang dans la gorge. « Retourne auprès de lui Lomée, y a plus rien de bien pour toi ici. » Ce mini être, ou son père, choisi et part. Fout pas tout en l'air pour un peu de mélancolie. Laisse-moi, encore une fois.