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I LOVE HARVARD
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    (van blossom) ≈ gomme sur bitume
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    Lien du postSam 11 Mai 2019 - 9:10
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    00h23. Bip. bip. bip. Je lance un regard furieux vers le logo rouge qui clignote sur le tableau de bord, il s'est allumé y a quelques kilomètres déjà, je pensais que je tiendrais jusque chez moi, mais non, plus de fioul. Niveau de carburant pathétique, plus qu'une mini demi-barre blanche. Devant moi, le parking de Walmart, bingo, des pompes à essence. Je tourne au feu, le clignotant est couvert par les gueulantes du moteur expirant. Je passe le pas du parking de ce temple de la consommation, broum, broum, la carosserie toussote, la carcasse de mon bolide vibre et tombe à plat. "Putain !" Je tapote le moniteur, fais tourner la clé dans le contact. Rien. Mon pied écrase rageusement les pédales, je continue à faire jouer la clé. C'pas possible, je suis à quarante mètres des pompes, 'fait chier. Mon poing vient se fracasser contre le tableau de bord, je cogne, je cogne, putain, putain, putain. La voiture bouge plus. J'me laisse retomber dans mon siège comme un guignol, inspiration profonde, faut que je me calme. S'éneverne changera rien, c'que je me répète. "Zwijn de merde..." Je bougonne en décollant mon cul du siège, fais claquer la porte derrière moi alors que le froid me saute à la gorge, ça caille en plus. Je fais le tour de ma caisse, me poste à l'arrière-train, relève mes manches et m'arc-boute sur la carrosserie. Je fais peser tout le poids de mon corps sur mes mains, la pointe des pieds fermement ancrée dans le sol alors que je pousse comme un dératé. C'est pas compliqué, je la fais rouler sur quelques mètres, easy. Je fais peut-être le tocard pendant cinq minutes, ma voiture a bougé de deux mètres tout au plus, je suis ruisselant, à bout de souffle. J'agite mes bras tendus, secs et je prends une grande inspiration, envoie une impulsion puissante jusqu'à mes épaules, je pousse et mes mains en sueur glissent sur le fer, j'me retrouve le cul par terre, mon épaule racle contre le béton, je lance un regard par dessus mon épaule, constate un trou dans mon pull. "PUTAIN DE HOER !" D'un bond j'me relève, envoie un coup de pied contre le coffre, l'impact fait un boucan tout droit sorti des enfers, j'voudrais l'éventrer ce putain de tas de ferraille.

    @katarina blossom
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    Lien du postDim 12 Mai 2019 - 8:31
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    00h23. je noie mes démons, comme à chaque fois. quand la haine devient trop violente, qu’elle prends aux tripes et chasse le sommeil si loin que l’on a l’impression de voir les minutes s’écouler comme une éternité. veste noir à capuche remonté sur le sommet du crâne, j’attrape une bouteille de whisky traînant des pieds jusqu’à la caisse. même rengaine. la gueule d’un vieux pervers qui dévisage de haut en bas. qui pense que regarder n’est pas irrespectueux. qu’il peut se permettre de laisser des pensées salaces venir grimper dans son esprit. le regard noir qui veut tout dire. qui l’arrête. vingt dollars. l’arnaque. pourtant, j’pose le billet sur le comptoir et entame la descente avant même d’être sortie. c’est sur le trottoir que je termine, alternant les gorgées d’alcool et les bouffées de cigarette. j’me perds dans mon propre esprit. repense à ce père qui m’a tout pris. cette violence qu’il a fait naître chez moi. rien n’est de ma faute. je lui dois tout et il me doit sa mort. à charge de revanche. fais chier. retour à la réalité. y a cette voiture quelques mètres plus loin et ce type qui sue corps et âme pour la bouger. sourire perfide sur les lèvres, j’observe la scène et les insultes qui ne tarde pas à venir. serrant ma bouteille, j’avance jusqu’à la carrosserie, pose mon cul contre, rire qui s’échappe de mes lèvres. « t’as testé sans le frein à main ? » j’te prends peut être pour un con, qui sait ? t’as la tronche d’un fils à papa et t’es pas dans le meilleur quartier. capuche qui tombe révélant finalement mon faciès et les longs cheveux bruns l’ornant. « faut être con pour tomber en panne si proche des pompes » j’reporte la bouteille à ma bouche, toujours appuyée contre l’habitacle, l’air de rien.
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    Lien du postVen 17 Mai 2019 - 10:22
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    00h27. Je voudrais casser la gueule de ce vieux capot, comme à chaque fois que je suis en colère, faut que quelque chose -quelqu'un- morfle, la rage part dans les coups. J'envoie valdinguer mon pied contre le coffre, manque de percer la ferraille. J'aurais l'air malin si j'flingue ma caisse. Je suis essoufflé, calmé, vertu thérapeutique de la violence. Je me suis recourbé, les mains sur mes genoux fléchis, la tête plonge entre mes épaules affaissées, des gouttes de sueur tombent de mon front pour s'écraser sur le macadama alors que mon dos se soulève au rythme de ma respiration qui reprend de l'ampleur. Je ne remarque pas la silhouette noire qui s'avance entre les bagnoles, les quelques unes qui crêchent ici, c'est son rire moqueur qui me fait relever la tête. "T’as testé sans le frein à main ?" Je redresse mon dos, casse ma nuque pour balancer la tête vers l'arrière, relever le menton, l'air plus grand. Mes deux mains se frottent l'une contre l'autre, chasser la moiteur et la poussière alors qu'un sourire s'esquisse sur le bord de mes lèvres. "T'es une futée toi..." Une. Je fais quelques pas vers miss voiture, devine les traits sous la capuche qui engloutit le visage. "Faut être con pour tomber en panne si proche des pompes." Je hoche de la tête en riant, ouais faut être con, un manche. Faut croire que l'amertude s'est échappée dans le fracas de mes poings contre la ferraille, ou chassée net par le dessin de sa bouche et l'insolence délicieuse de sa voix. Lèvres pulpeuses rencontrent le goulot d'une bouteille, le baiser de la cigarette qui pend au bout de ses doigts fins. "Je te propose pas de m'aider à pousser le bolide ?" Je hausse un sourcil, léger sourire résigné fend ma joue alors que je tapote sur le coffre d'une main. Je fais un pas de côté, plante mes talons devant cette ombre brune. Je lance un petit coup du menton pour la bouteille. "C'est l'heure de l'apéro pour les gothiques ?" Je pivote, pose mon boule près du sien puis laisse glisser mon dos sur ma caisse avant de me retrouver assis sur le goudron, j'allonge mes jambes sur le bitume, nuit à la belle étoile, j'appelle une remorque au lever du soleil.
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    Lien du postDim 19 Mai 2019 - 9:44
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    00h27. j’ai toujours été vulgaire. trop vulgaire. le truc c’est que j’en ai plus grand chose à foutre de ce que l’on peut penser. c’est sûrement ce franc parlé qui m’a conduit là où je suis. pour rien au monde je le changerais. alors ouais, t’es con à tenter de pousser ton engin si proche des pompes et en même temps si loin. j’me tords de rire de mon côté, me fous de toi sans vergogne. « visiblement. on peut pas dire la même chose de toi » je rétorque, le sourire narquois sur les lèvres et cette envie de provocation. stricte vérité. t’es pas spécialement futé pour te retrouver ici comme ça. « mh non. me propose pas » tu pourrais t’armer de la plus belle des suppliques que je ne bougerais même pas le petit doigt. premièrement parce que c’est pas mon problème et deuxièmement parce qu’aider les autres ne fait pas vraiment partie de mes vocations. je préfère largement te toiser du regard, rire devant tes galères et repartir de mon côté. « c’est tout ce que tu as trouvé ? » gothique ? tout ça pour un hoodie noir ? j’arque un sourcil, porte la cigarette à mes lèvres, fessier qui se pose à côté du tien alors que je te tends ma bouteille. « t’inquiète, le côté gothique s’transmet pas par la salive » j’pique l’air de rien remontant mes genoux contre ma poitrine, soufflant un nuage de fumée s’évaporant dans la nuit noire. « t’es pas dans le bon quartier, tu vas avoir des problèmes » les gars comme toi ça traîne pas dans ce genre d’endroit. pas si ça ne veut pas se faire refaire le portrait et vider les poches. et j’agite finalement ton portefeuille devant toi, volé dans la poche de ton jean sans même que tu n’émettes le moindre doute. « trop facile » j’le repose à côté de toi puisque j’m’en tape moi. j’ai pas besoin de ton fric ni rien de tout ça.
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    Lien du postDim 19 Mai 2019 - 12:42
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    00H30. Elle provoque avec un sourire fier, je rétorque avec un petit hochement de tête joueur, ouais je dois faire un peu pitié mais je me prends au jeu de l'auto-dérision avec le sourire. J'sais pas, sûrement sa voix délicieusement rauque qui me fait de l'effet. "Mh non. Me propose pas." Pourtant j'aurais adoré voir si elle en avait toujours autant dans le ventre, la sueur au front. Un souffle rieur s'échappe du nez alors que je me rapproche de la gothique, avec sa cape noire devant les yeux, elle ferait penser à une vampire. "C’est tout ce que tu as trouvé ?" Je hausse les épaules alors que je glisse le long de ma caisse jusqu'à trouver le bitume. "Ah mais c'était pas méchant, le côté chauve-souris c'est mignon." Je retiens mon souffle une demi-seconde, des filles susceptibles qui se seraient aussitôt barrées, y en a. Pas elle. Alors que ses fesses se posent au sol, son flanc contre le mien, un rictus malin déchire ma joue. Ses lèvres quittent le goulot de la bouteille pour trouver les cendres, dans un élan de générosité elle me passe la précieuse liqueur. "T’inquiète, le côté gothique s’transmet pas par la salive." -"Merde, j'voulais devenir ténébreux, ça donne un style." Je dis que t'as du style, retiens. Je lève la bouteille, étiquette à hauteur des yeux. Jack Daniels, valeur sûre, de quoi se rouler par terre en quelques gorgées, l'éthanol monte vite au crâne. "Merci." Je souffle en levant la bouteille, je trinque, regard pour elle. Elle a replié ses jambes contre son buste, le visage toujours caché sous la capuche d'un sweat trop grand pour elle. Je prends une gorgée, l'alcool brûle la gorge, j'expire, laissant tomber ma tête contre ma voiture. "T’es pas dans le bon quartier, tu vas avoir des problèmes." Je fais rouler ma nuque contre le fer, braque deux yeux rieurs vers elle, les sourcils arqués alors que je cale la bouteille entre mes genoux. J'ai l'air moqueur, t'as vraiment peur pour moi ? C'est pas Mercredi Adams et ses menaces bidons qui vont me faire blêmir, j'ai peut-être pas l'air mais j'sais me battre, le sang irrigue bien mes phalanges. "Oh t'inquiète pas pour moi, va-" -"Trop facile." Mon porte-feuille mord la poussière, mes yeux ne quittent plus ses doigts de voleuse. Je suis terrassé par ko là. Je récupère mon porte-feuille, le glisse avec précaution dans ma poche droite, celle qui est loin de ses pattes de bandit. "Ok. Tu marques un point." Je souffle, va-et-vient de mon regard entre sa bouche de voyou et le bitume. Je décolle mon dos de ma caisse, pose une main sur le macadam sur laquelle je m'appuie alors que j'incline mon buste vers cette brune ténébreuse. Mes doigts effleurent son visage, je sens pas son souffle sur ma paume, elle doit être en apnée, je suis trop proche, trop vite. Dans un silence monaccal, avec une précision extrême, mon pouce et mon index pincent le haut de sa capuche, la font glisser sur ses cheveux noirs. Je recule mon menton, rétablit un espace respirable entre nos deux visages, découvre un regard brun qui me toise. "Madame la reine des intrigantes, vous avez de beaux yeux." Je fais rouler mon accent néerlandais sur ma langue puis souffle, un sourire fend mon visage alors que je recule, cale de nouveau mon dos contre mon vieux tacot. Je baisse les yeux, je crois que son visage à découvert supporte mal mon regard fouineur, je porte de nouveau la bouteille à mes lèvres, bois avec un air malin. "C'est ton spot ici ?" L'enseigne de Walmart éclaire la nuit, le supermarché tourne vingt-quatre sur vingt-quatre, démesure américaine. "T'as raison, faut venir faire son shopping à cette heure, on fait moins la queue." Je lance un regard taquin puis fais glisser la manche de mon pull le long de mon bras, plisse les yeux pour déchiffrer l'heure au cadran de ma montre. 00h33.

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    Lien du postMar 21 Mai 2019 - 16:34
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    00h30. c’est léger, c’est ce que j’apprécie. je ne te connais pas et pourtant, je m’embarque dans ta vie pour un court laps de temps, pensant fortement que si tu te trouves dans mon royaume, ça m’offre le droit de te tenir compagnie. et à la seconde même où je serais agacée de petit jeu, je partirais sans demander mon reste puisque j’ai toujours fonctionné de cette façon. « disons que c’est plus attrayant que le style fils à papa » je réponds d’un demi sourire teinté d’ironie. mais c’est exactement la raison pour laquelle j’appuie sur le fait que t’es pas dans le bon quartier. une gueule comme la tienne, ça donne envie de t’emmerder. j’parle en connaissance de cause, j’dis pas que c’est moi qui le ferait. et même si t’as l’air plutôt sûr de toi, le simple fait que je puisse subtiliser ton portefeuille sans la moindre réaction de ta part prouve que tu pourrais repartir d’ici sans rien. au final, la panne d’essence deviendrait le dernier de tes problèmes. « je marque toujours des points » c’est sûrement comme un talent, j’en sais rien. ou j’aime sûrement trop prouver que j’ai raison et tous les moyens sont bons pour y parvenir. quelle importance de toute façon ? j’avais par contre de toute évidence pas prévu la suite. ni ton buste qui se tourne vers moi, ni tes doigts qui effleurent ma peau. c’est beaucoup trop intime pour deux personnes qui échangent trois mots. prise au dépourvu, je me pince les lèvres, complètement interdite alors que la capuche tombe laissant mes cheveux se déployer en cascade, les sourcils qui se renfrognent. c’est quand l’énergumène s’écarte que je me rends compte manquer de souffle. l’air qui s’échappe de mes lèvres et mes yeux qui te toisent. « monsieur le nerveux, vous êtes bien trop curieux » et entreprenant, il va de soit. un culot jamais encore vraiment vu avant. « ça dépend » j’hausse les épaules, yeux qui se détournent pour observer le ciel sans étoile. j’ai pas spécialement de spot ni d’endroit à moi. c’est presque incohérent de me trouver dans un endroit si mal famée quand on connait ma situation. un bel appartement, des contrats qui s’enchaînent grâce à instagram et sa renommée. merci à cette belle gueule que j’expose bien trop souvent. mais quand vient la nuit, j’ai plus grand chose de la jolie fille qui cherche à devenir mannequin. c’est sûrement le moment propice pour que les démons pointent le bout de leurs nez. « ta nuit risque d’être longue » je souffle remontant la capuche sur le sommet de mon crâne. je déteste être à découvert, contraste avec la vie dont je dispose. et doucement je me redresse, reprenant finalement « tu devrais pas traîner ici » dernière fois que je le dis.
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    Lien du postMar 21 Mai 2019 - 17:30
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    "Disons que c’est plus attrayant que le style fils à papa." Dire qu'elle a pas vu la marinière cachée sous le pull Saint-James, j'peux même pas imaginer le joli sobriquet dont elle m'aurait affublé. Fils à papa, impeccable, paraît que ce sont des garçons charmants. Pète-couilles mais charmant, ravi de faire partie du lot. Je réponds assez machinalement à ses sourires moqueurs par un petit rictus, l'oeil s'allume quand je voudrais chercher le sien. Je fais un peu le paon, joue au dur qu'est absolument pas intimidé par les quartiers plus underground, je suis sur le point de rouler des épaules, le menton en l'air, le regard fier quand elle jette mon porte-feuille à mes pied. J'me dégonfle de suite. "Je marque toujours des points." Je souffle, hoche la tête en rangeant mon précieux dans ma poche. Une voleuse toute de noir vêtue alors, peut-être que je suis en tête-à-tête avec Zorro, je me l'imaginais pas comme ça mais qui sait. J'suis un gars curieux, et puis je devine qu'elle est jolie. Les audacieuses sont toujours jolies, allez savoir. Alors je me rapproche, je joue au loup séducteur, les doigts se rapprochent de son visage à la même mesure que mon souffle, je rompts toute règle de bienséance, franchissant le seuil de l'intimité avec mes gros sabots. Un profil de latina, des lèvres charnues, les sourcils épais mais surtout le regard corbeau, qui ferait passer son petit nez pour un bec, ses cheveux noirs pour des plumes, et quand elle expire, l'amplitude que prennent ses épaules semble être celle de l'oiseau qui déploie ses ailes. Découvrir le visage de cette fille dans le noir, tapi derrière une caisse c'est un instant touché par la grâce. Je trouve trois pauvres mots de lover, madame l'intrigante a de beaux yeux et c'est peu dire. "Monsieur le nerveux, vous êtes bien trop curieux." Mes lèvres s'étirent avec un rire, dévoilent des canines qui scintillent alors que mon dos se cale de nouveau contre le fer, je me fais sage de nouveau, je reste dans mon périmètre, tu restes dans le tien. Mais avoue que ces secondes de proximité volées à la pudeur du quotidien électrisent le corps tout entier. L'échine de mon cou est encore vibrante, mon pouls vigoureux, mon épiderme à vif. Pas vraiment son spot, d'accord. Je voudrais savoir, gamine de la rue ou fille de riche qui aime jouer aux rebelles sur lers parkings à pas d'heure ? "Ta nuit risque d’être longue." Je tourne la tête, plaque mon oreille contre la voiture pour me retrouver les deux yeux en face des siens, bordel ses yeux, ses yeux. "Moins longue si t'en passes un bout avec moi." C'est le moment pour les pick-up lines, faut pas que je laisse filer ma chance de découvrir cette Blanche-Neige du Walmart. Mes mots de Dom Juan semblent pas opérer, le résultat est pas flagrant en tout cas, elle fait de nouveau passer sa capuche devant ses yeux, dissipe le charme. "Tu devrais pas traîner ici." Elle se redresse, prend de la hauteur, je l'imite, suis bientôt de nouveau sur mes pieds. "Et je vais où ? Tu me guides ?" Elle dira oui, forcément. "T'as forcément besoin d'aide pour finir ça, je suis ton homme." Je lance un regard pour la Jack Daniels laissée au sol, toute une bouteille de whisky pour une fille épaisse comme toi c'est le coma éthylique direct. Et s'il y a bien un endroit où je peux pas imaginer tes jolis yeux noirs c'est sur un brancard.

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    Lien du postMer 22 Mai 2019 - 11:38
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    dans le fond, j’ai pas ni l’envie ni le temps de me soucier des gens. c’était le dernier avertissement, t’en fais ce que tu veux. mais si ta jolie gueule se fait amocher, tu pourras clairement pas dire que tu n’as pas été prévenu. puis j’ai pas que ça à foutre que rester ici, t’as eu le privilège de me faire rire, de laisser s’échapper quelques minutes d’insouciance mais la réalité elle rattrape toujours trop vite et moi, je déteste tenir en place. j’aime pas les malaises. j’aime pas cette façon que t’as eu de t’approcher, de t’immiscer sur ma peau et de sonder mon visage de tes yeux. j’hausse les épaules secouant la tête. j’compte pas rester, ça n’a jamais été dans mes projets. je suis venue chercher ma bouteille, fin de l’histoire. t’as juste été la distraction au milieu. mais quand je me lève, tu imites et moi, je tourne les talons, prête à déguerpir plus vite que je ne suis arrivée. « enferme toi dans ta voiture et attends que le temps passe » nonchalance oblige. j’suis pas babysitter, certainement pas la tienne. « j’ai pas besoin d’aide, clairement pas de la tienne » j’ai jamais eu besoin de personne. l’indépendance, j’ai appris ce que ça pouvait être à mes dépends et s’il y a bien un truc que j’ai retenue, c’est de ne jamais croire en l’homme. peu importe les jolis sourires, les belles paroles et tout ce qui va avec, j’ai pas besoin de dépendre de quelqu’un. kat, bella, t’es revenue dans le coin. je frissonne malgré moi, les muscles qui se tendent alors que je bifurque pour faire face aux sales gosses du quartier. ma clope qui finit par terre, les yeux qui lancent des éclairs. « j’ai pas le temps diego » le rire qui glace le sang et mes yeux qui voguent de l’inconnu à celui que je ne connais que trop bien. le rictus c’est mauvais signe, ça va s’finir sur le bitume dans une mare de sang. « quand je te le dis, cours » murmure qui s’échappe de mes lèvres subitement. trois, deux, un. « maintenant » main qui accroche la tienne pour nous embarquer dans une course poursuite. j’te sauve la mise, la mienne au passage, tu me diras merci plus tard. les dédales des rues s’enchaînent, les rires du groupes qui suivent. tu ne pourras pas toujours courir katarina j’connais l’endroit par coeur, une fois à droite, ruelle sombre qui s’offre à nous et une porte qui grince ou on s’infiltre. j’bloque le passage t’entraînant dans les escaliers jusqu’à atteindre le sommet. les toits de boston et la vue resplendissante qui va avec. j’prends place au bord, clope que je coince entre mes lèvres, les mains un peu trop tremblantes. « j’t’avais dis que ce n’était pas le bon quartier »
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    Lien du postVen 24 Mai 2019 - 12:20
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    "Enferme toi dans ta voiture et attends que le temps passe." M'enfermer dans ma voiture, carrément. C'est peut-être les bouclettes brunes que j'ai pas coupées depuis trop longtemps, ça me donne l'air d'un enfant fragile. "J’ai pas besoin d’aide, clairement pas de la tienne." Bam. Allez comme ça c'est dit. J'ai pas l'habitude de me faire recaler, forcément ça pique l'égo. J'fais le susceptible, je marmonne, c'quoi cette vieille meuf qui me parle comme à un malpropre. Elle s'avance, s'éloigne de la caisse en fumant les dernières lattes de son mégot, je tourne les talons, je ravale ma fierté blessée les coudes posées sur ma caisse. Gnagna pas besoin de ton aide gnagna. Quand soudain la voix d'un type qui fait le malin. Kat, le prénom de la gothique. Je jette un regard par-dessus mon épaule, le petit caïd est avec sa meute, je devine la bave au bord de leurs lèvres quand ils jettent leur regard sur elle. Elle jette sa clope, fais comprendre à mister Diego que c'est un gros relou, on pourrait en rester là. Mais l'atmosphère s'est tendue, l'air est électrique, j'le devine parce que celle qui avait pas besoin d'aide (et surtout pas de la mienne, précisons) se met soudain à me regarder furtivement, regard qui fait le yoyo entre la bande de chiens et moi. "Quand je te le dis, cours." Les tendons de ma nuque se contractent, putain j'suis dans quelle merde ? "Maintenant." J'aurais bien relevé les manches, montré les bras pour jouer au dur, mais ils sont cinq et j'n'ai jamais frappé que des filles, presque. Cette dernière pensée est glaçante. Elle attrape mon poignet et court, mon corps bondit dans une décharge électrique, nous sommes bientôt deux proies en cavale, le gibier d'une horde de chasseurs qui nous coursent. On dépasse le parking, la stratégie payante c'est les petites rues lugubres, faut les semer ou espérer que notre souffle tiendra plus longtemps que le leur, espérer qu'il trouve une autre chipie à embêter. J'la suis, sur ses talons, je m'apprête à prendre le carrefour quand elle ouvre une porte dans un affreux grincement. Vite, vite qu'elle beugle, je saute le pas, mes jambes avalent les marches quatre à quatre. Le vent froid saisit nos poumons en feu alors que la porte de secours claque contre le mur, que nos deux silhouettes noires se découpent sur les dalles blanches dégueulasses du toit. Pas un regard pour moi, la brune file vers le rebord, un pas si déterminé que j'ai peur de la voir plonger. La course a fait tomber sa capuche sur ses épaules, mais je n'ai toujours pas revu ses yeux. "J’t’avais dis que ce n’était pas le bon quartier." Je la rejoins le pas lent, je fourre mes mains dans les poches de mon jean, le vent siffle dans nos oreilles, sèche nos fronts en sueur et fait pleurer les yeux, qui, plissés, regardent la ville dont nous semblons les maîtres, perchés tout en haut. Elle a grillé une clope, j'imagine qu'ici nous ne risquons rien, les zozos doivent encore courir comme des dératés en pensant être sur nos pas. "Ils avaient l'air commode ton copain et ses amis..." Je pose mes coudes contre le béton, rembarde de fortune, fais rouler le cou, mes yeux se posent sur son profil, glissent du haut de son front fier à la pointe de son menton. Se posent finalement sur ses doigts, tremblants. "Kat..." Je souffle. "Kat c'est ça ? ... Marius." C'est peut-être le moment des présentations, une course-poursuite de gangsters à travers les quartiers sombres de Boston ça crée du lien. Mes sourcils sont arqués, mon souffle plein de retenue, je regarde en bas, le vertige me gratte le ventre, sensation grisante. Elle tremble, elle a peur, a eu peur, faut pas être fin observateur pour le deviner. "C'étaient qui ces types ?" J'veux pas être envahissant mais je viens de me faire courser sur plusieurs centaines de mètres par ces tocards, j'imagine que ça a à voir avec les talents de voleuse de la miss, gamine de la rue pour de vrai alors. Décidément. Pas une nana qu'on croise tous les jours. Elle est jolie sans capuche, étonamment jolie quand elle a peur, les sursauts de son menton révèlent la fragilité de son allure fière. Je me perds un peu dans mes contemplations, éternellement épris de la beauté quand soudain. "Putain." Je souffle, pince les lèvres. Puis je tourne deux gros yeux vers elle, putain, putain. "Tu crois que j'peux dire adieu à ma caisse ?" A mon pare-brise c'est une certitude. Putain, putain. C'était un vieux tacot, soit. Mais j'avais une caisse, pas un luxe que je pourrai aisément me financer de nouveau, les études à Harvard c'est 10 Mercedes flambant neuves. Putain.
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    Lien du postVen 24 Mai 2019 - 12:53
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    c’est jamais le bon quartier. et ironie du sort, diego semble me retrouver peu importe l’endroit où je pose le pieds. comme un fantôme du passé qui s’accroche encore et toujours quitte à me pourrir l’existence. quand ce n’est pas lui, ce sont ses chiens. c’est toujours quelqu’un. parfois, je me dis que je mérite mes situations. que j’ai toujours le don pour aller faire les mauvaises personnes. vers ceux qui pourront tenter de me gérer comme une marionnette. et bien trop souvent, ça tourne au désastre. le souffle court sur le rebord du toit, je grille une nouvelle cigarette. pas la meilleure idée du monde pour reprendre un semblant de respiration mais la seule chose capable de m’apaiser un peu. j’ai les doigts qui tremblent un peu trop, les pensées qui s’évadent ci et là. j’suis fatiguée parfois de tout ça. des guerres incessantes, de cette tranquillité que je n’ai visiblement pas. je grince des dents au mot copain. c’est parce que je ne le veux pas que la situation est aussi tendue. diego n’est pas de ceux à qui l’ont dit non. j’en fais les frais à présent. « katarina. » j’ferme les yeux, inhale une grande bouffée de poison. le palpitant qui s’agite toujours, qui fait presque mal. j’passe une main dans mes cheveux, respire un coup. « des idiots » l’impression d’entendre une porte qui grince et mon regard qui fuit vers le son. putain, non. une hallucination, rien de plus. je descends de mon perchoir, dos qui glisse sur le mur où je m’installe en tailleur, pas aussi impressionnante que plus tôt. « diego.. diego voit les gens comme des objets. je suis le sien. » un objet qu’il déteste ne pas avoir en sa possession. qu’il hait par dessus être incapable de contrôler. putain. mes yeux se tournent vers toi, incompréhension avant qu’un soupir ne s’échappe de mes lèvres. « c’est une possibilité, t’as volé son jouet préféré » je rétorque. constatation simple. diego veut kat mais kat s’enfuit avec un inconnu. et si diego ne peut pas attraper, il prendra sa revanche sur le reste. j’hausse les épaules comme si c’était pas si important. dans le fond, t’es en envie, tu devrais t’en contenter. c’est mieux que le reste il paraît. « papa te rachèteras une voiture, ça ira » m’fait pas croire que t’en as pas les moyens même si le doute est permit considérant la vétusté de ton tacot. j’laisse tomber la clope au sol, ramène mes genoux contre moi, mes mains qui s’posent sur mon visage alors que j’inspire doucement. fais chier. le diego me pourrira jusqu’à la fin. jusqu’à ce que j’abandonne.
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