Forcément qu’elle ne peut qu’avoir envie de vomir avec tout l’alcool qu’elle a déjà ingurgité, elle qui d’habitude ne boit pas, ne fait pas ou très peu d’écart. Au fond ça ne peut que lui faire du bien ce genre de soirée et j’espère bien qu’elle compte remettre ça un de ces quatre car je paierai cher pour être de la partie. Vu son état je suis prêt à parier que ce soir elle va passer la fin de soirée avec la tête dans la cuvette des toilettes mais encore faut il qu’elle ait le temps et qu’elle soit précise, ce qui ne semble plus vraiment être le cas. Je la vois essayer de se calmer en s’appuyant contre le mur mais rien ne semble y faire. « Bah n’en parle pas toi non plus » Je lève les yeux au ciel tout en rigolant. Parler de vomi la dégoute et lui donne envie de se purger mais c’est la première à en parler là donc c’est pas logique : du Marla tout craché ça encore. En tout cas elle est encore plus blanche que le mur derrière elle, ça en deviendrait presque flippant car sans ses cheveux roux on pourrait croire voir un fantôme. En bon ami que je suis, je sors mon portable pour la prendre en photo un peu et elle trouve d’ailleurs la force de me faire un doigt d’honneur ce qui me vaut un petit rire de plus. « Tout est dans la boite » Ouais y compris son geste obscène que je vais lui faire regretter à un moment donné. Quand elle m’avoue être limite au bout de sa vie, je range mon portable et j’attrape ses mains passant mon bras autour de sa taille pour la ramener jusque chez nous. Avant de partir je demande au chef de nous passer une bouteille d’eau du robinet pour ma meilleure amie en cas de vomi qu’elle puisse se laver la bouche et aussi si jamais elle a soif « Qu’est ce que tu ferais sans moi honnêtement ? Heureusement que je suis dans ta vie » Bon il faut dire que sans moi elle ne serait peut être pas là ce soir non plus donc elle aurait évité cette soirée et le risque de gueule de bois, mais au moins on s’est bien amusé et elle pourra pas le nier demain matin. « Si t’as envie de te vider, dis le moi vomito histoire que je m’arrête et que je te tienne les cheveux » Et aussi accessoirement pour pas qu’elle se vidange sur moi car là ça sera tout de suite moins drôle.

« Bah n’en parle pas toi non plus » Mes sourcils se fronçaient, j'avais déjà perdu le fil de la conversation, confuse à cause de l'alcool. J'avais juste envie de vomir, je n'avais plus envie de faire la fête. Tout était retombé dès la seconde où je m'étais trouvée assise à l’extérieur. Antonio, en bon connard de première profitait de mon état pour me prendre en photo. Je le voyais venir lui, avec ce moyen de pression qu'il avait sur moi désormais. Je lui faisais un fuck pour la dernière, ce qui le fit bien rire. Tssss. Il avait bien de la chance que je ne puisse pas être en mesure de me révolter. « Tout est dans la boite » - « t'es l'pire des meilleurs amis » que j'lui crachais, les sourcils froncés et la moue boudeuse. J'avais juste envie de partir d'ici et de retrouver mon lit. Antonio allait chercher nos affaires restées dans le bar ainsi qu'une bouteille d'eau. Il attrapa mes mains à son retour et m'aida à me mettre debout. « Qu’est ce que tu ferais sans moi honnêtement ? Heureusement que je suis dans ta vie » - « Si tu n'étais pas là, je ne serai pas dans cet état » Parce que clairement, je ne serai pas sortie toute seule. « Si t’as envie de te vider, dis le moi vomito histoire que je m’arrête et que je te tienne les cheveux » - « Je suis trop occupée pour le faire là, mais demain je te tue ». Quelques minutes plus tard, nous avions quittés les lieux tant bien que mal.

@Antonio Munoz

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