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@camila wildingham
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En l'entendant parler, comme si c'était normal de se faire éclater contre un mur, je soupirais. Je soupirais parce que j'avais l'impression qu'à cause de moi, elle semblait croire ne mériter que ça. C'était faux. Elle méritait beaucoup de choses Camila, et certainement pas de se faire éclater la gueule par un mec contre un mur. Je serre alors un peu les dents, cherchant à ne pas montrer l'agacement que je pouvais ressentir actuellement. C'était de ma faute tout ça, je le savais. Toutes les conséquences qui ont suivi ma tromperie sont de ma faute et tout ça en faisait partie. « Les problèmes viennent à moi dans tous les cas, que je le cherche ou non » disais-je en haussant les épaules. C'était comme ça et je m'y étais fait. La preuve, j'étais heureux en couple une seconde et tristement célibataire celle d'après. Allongé sur le lit, profitant des doigts de fées de mon ex sur mon dos, je fermais les yeux, me laissant partir loin d'ici. Loin de Boston, de Cambridge, et du drama Harvardien. Je partais à Stockholm, je partais en... non, pas la France. Plus jamais la France. Je partais ailleurs sauf là-bas. Je tentais alors de me remémorer d'autres souvenirs, mais à chaque fois, je finissais par atterrir sur l'epic fail que j'avais pu avoir cette année. Seulement ses mots, ils faisaient écho dans ma tête. Combien de temps ? Je sais pas et je perds tout le fil quand son souffle venait effleurer sur ma peau huilée. Et c'était pire quand ses lèvres atterrissaient dessus également. Remettant mon front contre mes avant-bras, je cherchais à garder le calme. Mais comment être calme quand j'avais mon ex sur le dos et une envie irrépressible de l'embrasser. Faut pas se méprendre, j'aimais Louison... mais j'aimais aussi Camila. Je l'aimerais toujours et c'était certainement ce qui me foutait à mal en cet instant. « Je vois que tu prends tes aises alors ça peut durer le temps qu'il faudra.. » Jusqu'à ce que je m'endorme ? Possiblement. Je sais pas, je suis bien là, malgré la situation assez étrange. Mais je l'éclipsais assez rapidement, dans le simple but de pouvoir apprécier ce qui se passait. Totalement soumis par la position adoptée, je finissais par me retourner, finissant dos sur le matelas et le regard pouvant plonger dans le sien. « T'as besoin d'être ailleurs ? » Simple question logistique dirons-nous. Mais elle était à ma merci pendant cinq jours alors possiblement que j'allais jouer un peu. Sans faire trop de mal.

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@pluton westerberg
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c’était bien pour ça de base que j’étais revenue à boston, non ? me venger. prendre ma revanche sur tout ce que tu avais pu me faire. et ouais, je m’étais perdue en cours de route, je m’étais laissé happer par mes problèmes mais.. rien ne disait que je ne pouvais pas commencer maintenant. après tout, pourquoi est-ce que je te laisserais être heureux quand moi je ne l’étais pas ? c’était toi qui m’avait poussé dans ce précipice, ce serait un délice de t’y faire sombrer à ton tour. histoire que tu te rendes compte que les ombres, ça pouvait littéralement te bouffer le cerveau. alors mes lèvres sur ta peau ? c’est juste un avant goût. et quelque part, je me dis que ça ne peut pas être aussi facile que ça. t’es en couple, tu vas probablement me repousser. me dire que je n’ai pas le droit et que c’est pas bien ce que je fais. mais en soit.. si t’en avais pas envie, pourquoi est-ce que t’aurais toi même installé ce moment ? parce que ouais, t’es celui qui donne les ouvertures là. on réclame pas un massage à son ex-femme l’air de rien. alors je commence à me dire que t’as peut être tout calculé. que c’est une manière de me torturer moi et que je vais me faire avoir à la fin. je sais pas. j’en sais rien. c’est saoulant d’être dans le flou mais je ne recule pas. je vois que t’es toujours un connard. ça me brûle les lèvres de le dire mais je me retiens. j’veux gagner, pas déclencher une guerre mondiale. celle-là, elle viendra probablement plus tard. fallait savoir s’armer de patience dans la vie. et puis toi, t’usais finalement de tes bras pour te retourner et me faire face, mon corps toujours au dessus du tien et le sourire malicieux sur mes lèvres. « pourquoi je voudrais être ailleurs ? » p’tain, même un aller simple pour l’enfer serait probablement plus agréable qu’être ici. mes doigts reprennent leurs courses mais cette fois sur ton torse, s’arrêtant en légèreté sur ton bas ventre alors que mes yeux s’accrochent aux tiens. « et maintenant ? » y a rien de ce que tu pourras me demander qui me fera reculer, c’est toi qui devrait trembler de la suite, pas l’inverse.

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Je sais pas tellement ce que j'avais lancé comme jeu, mais c'était dangereux. Sûrement parce que j'étais incapable de lui résister et que je pouvais me brûler les ailes. Je sais qu'elle, elle avait totalement tourné la page, sinon elle n'aurait pas été si mal en point de cette histoire avec Victor. Alors ouais, je ne sais pas tellement dans quelle direction on va et si c'était réellement une bonne idée. Seulement, impossible pour moi de faire machine arrière. Je voulais gagner, je voulais rapporter une victoire à mon équipe, à ma maison. Est-ce que c'était trop demandé ? Visiblement oui, puisque Camila aussi ne lâchait rien. Elle qui serait du genre à dire non pour les choses qu'elle ne voulait pas faire finissait par s'appliquer à me faire un massage. Le pire dans tout ça, c'était que j'appréciais un peu trop ce contact qu'on avait longtemps eu fut un temps. Je finissais par me retourner dans le simple but de lui faire face, de voir son visage et pouvoir évaluer la moindre de ses réactions. Disons que c'était pour savoir si j'allais trop loin ou pas. Après tout, les choses n'étaient pas faciles entre elle et moi. C'était même plutôt tendu depuis un moment. Enfin, ça s'était légèrement apaisé mais ça restait strictement superficiel. Comme lorsqu'il y a eu les attentats. Savoir si l'autre allait bien et ça s'arrêtait à ça. « Peut-être parce que tu me méprises... » Enfin, dans le sens où elle pouvait plus me voir. « Ou justement, tu m'aimes encore » Me redressant sur la paume de mes mains, j'approchais mon visage du sien. « Est-ce que tu m'aimes encore ? » Et pour le coup, j'espérais qu'elle réponde pas afin d'avoir un refus d'obtempérer de son côté.

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j’ai pas de limites pluton. j’en ai plus. victor aurait pu constituer la barrière mais il est parti. il s’est juste évaporé un beau matin pour me laisser seule encore une fois. donc non, je ne vais pas reculer. je ne vais surtout par perdre. et même si ça me dégoûte, même si je voudrais être partout ailleurs plutôt qu’ici, je garde la face. je ne veux pas m’écraser devant toi. je ne veux pas rentrer à la eliot house et dire à tout le monde que j’ai perdu à cause de toi. c’est impossible, ça n’arrivera pas. « je méprise beaucoup de gens » et puis ? ça ne change pas le fait qu’on est quand même en tête à tête. alors que je te méprise ou pas, on s’en fout. c’est pas le genre de truc qui devrait ressortir maintenant. et bim, la gifle. je me mords la lèvre alors que ton visage s’approche dangereusement du mien. à quoi tu joues ? j’ai le coeur qui bat un peu plus vite, les mains moites que je pose sur mes cuisses alors que la question tombe. « je.. » je déglutis difficilement. putain, c’est bâtard ça. parce que je le sais au fond que si je ne te réponds pas, ce sera ma première erreur. j’ai l’impression d’avoir un voile devant les yeux alors que je me perds dans mes pensées. et je soupire, inspire. mon dieu. « y a une part de moi qui t’aimeras toujours » aoutch. ça fait mal de le reconnaître. c’est comme me planter moi même un couteau dans la poitrine. j’avais pas envie de te le dire, à quoi ça nous avance ? à rien. t’es fier de toi là ? tu te sens mieux de savoir ce genre de chose là ? de savoir que je suis toujours amoureuse de toi ? que je suis assez stupide pour pas être capable de réellement tirer un trait sur toi. fais chier. « mais qu’est-ce que ça change ? » rien. parce que tu le savais avant et pourtant, t’es pas revenu. t’es pas revenu et t’as préféré me laisser couler. alors tu sais, me poser cette question c’était juste de la méchanceté. ni plus ni moins. et ça me prouve juste que t’es encore pire que ce que je pouvais penser.

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J'étais pas sain comme mec en fait. Je pensais l'être mais j'étais loin du compte, vraiment très loin. J'étais nocif et je le serai probablement toute ma vie. Du moins, avec Camila. Va savoir pourquoi, on aurait toujours cette relation controversé et malsaine. On aurait toujours des problèmes avec la normalité et je crois que je m'y suis fait au fur et à mesure. En attendant, elle était quand même dans ma chambre, remplie de mes affaires, elle laissait son odeur dans mon lit malgré elle et c'était probablement ce qui me poussait à agir comme le pire homme qui soit en cet instant, faisant ressortir un aspect primaire de ma personnalité. Celui de l'égoïsme. Toujours présent mais j'aurais jamais cru que ce soit à ce point en fait. Visage proche du sien, comme pour rien louper de ce qui pouvait se passer en elle, je demandais la chose la pire qui soit en l'état actuel des choses et je la bouleversais. Oui, c'était clairement ça pour le coup. Pinçant mes lèvres, j'attendais qu'elle donne une réponse plus valable que son "je" en suspens. Et finalement, elle le disait. Une part d'elle m'aimera probablement toujours. Et je pouvais pas m'empêcher de ressentir une certaine satisfaction. J'avais conquéri son coeur et jamais je n'en partirai. C'était comme ça, une fierté personnelle. Bon, j'étais pas fier du reste, mais ça... ouais, j'étais fier. Elle faisait partie de moi aussi. C'était comme ça et c'était pas autrement. « Rien, ça change rien. » que je disais avant de réfléchir à ce que je pourrais lui demander maintenant. Me rallongeant, instaurant cette limite entre nos deux visages, j'avais trouvé. « Frappe moi. Libère la rage qui sommeille en toi. Fais tout ressortir »

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je ne comprends pas pourquoi tu me demandes. je me dis que c’est horrible de me poser la question tout en sachant par avance que ce serait difficile. que j’étais obligée d’y répondre quitte à mettre ma fierté de côté pour ne pas perdre bêtement. et.. ouais. ça ne changeait rien. alors pourquoi me le demander ? pourquoi tu fais ça ? tu crois pas que tu m’as déjà assez usée pour en plus pouvoir en rajouter une couche par dessus ça ? je me sens pas bien et je crois que ça me soulage au moins un peu quand tu repars en arrière coupant la proximité trop présente. je suis toujours sur toi mais au moins, j’ai plus ton souffle qui se répand sur mon visage et ça m’enlève un poids. sauf que tu continues. t’y vas de plus belle et je me demande comment est-ce que je suis censée faire pour supporter ça pendant cinq jours. j’voulais pas m’infliger ça. je ne veux pas qu’on m’inflige toi. frappe moi. je relève les yeux vers toi, interdite pendant quelques instants avant qu’une lueur de colère ne viennent animer mes prunelles. te frapper ? j’en meurs d’envie et en même temps, ce serait te laisser gagner d’exposer ma rage de la sorte. mais si je ne le fais pas ? c’est un refus et je perds aussi. dans tous les cas, je perds. je devrais y être habituée avec toi. et crois moi pluton, t’as pas envie que tout ressorte. t’as pas envie que je libère tout ça parce que je pourrais te tuer de mes propres mains si je ne garde pas un tant soit peu de contrôle. j’te regarde et je repense à tout. quand tu m’as envoyé là-bas pour me tromper quelques jours plus tard. la peine que tu m’as infligé. les multiples mensonges et trahisons. le mariage que t’as envoyé en l’air comme si c’était pas important. c’est là que le premier coup sort. en plein sur ta poitrine. puis un deuxième. puis un troisième. ça m’absorbe tu vois ? la colère, la rage. j’suis pleine de ressentiment et j’en perds le contrôle. j’te frappe encore et encore. au visage, sur ton corps. j’te frappe quitte à m’épuiser mais le feu continue de brûler. « je te hais, j’te hais, j’te hais » et les mots continuent de s’écraser, les uns après les autres, donnant un rythme à tout ce que je décharge. puis les sanglots débarquent, les larmes s’écrasent alors que les coups deviennent moins puissants, moins rythmés. mes mains retombent sur ton torse et j’ai l’impression de suffoquer. « j’te hais » que je murmurais une dernière fois. mais paraît qu’entre la haine et l’amour, il n’y a qu’un pas.

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C'était sûrement la pire idée qui soit, mais il fallait. Il fallait qu'elle laisse tout sortir, quitte à retourner à l'hôpital si mon corps redevenait un peu trop faible. Mais je m'en fichais, elle avait besoin de ça, besoin de laisser tout sortir et c'était cette échappatoire que je lui laissais. En vrai, soit elle le fait et elle se sentira potentiellement mieux après, soit elle le fait pas et je gagne. Mais à côté de ça, je voulais juste crever ce putain d'abcès qu'il y avait entre nous.  Je savais que j'en étais la cause, j'étais la pire chose qui lui soit arrivée en fin de compte. J'étais sa propre malediction et on était de nouveau sur la route de l'autre pour dix jours. Enfin personnellement, ça ne me dérangeait pas d'être de nouveau à ses côtés, puisque combien de fois j'avais attrapé mon téléphone pour chercher à avoir de ses nouvelles. Je n'en avais rien fait par respect pour Louison, mais l'envie était pourtant là. J'avais envie d'avoir Camila dans ma vie et... j'avais totalement merdé. Alors quand elle m'assénait le premier coup, je fermais les yeux, prêt à supporter tout le reste. Parce que ça continuait. Les coups pleuvaient et je serrais les dents, encaissant alors toute la peine qu'elle pouvait avoir, toute la peine que je lui avais causée. Je recevais tout et je soupirais quand j'avais le moindre répit. Ses mots tranchaient également et je savais que ça venait du fond du coeur. Elle me détestait vraiment. Même si elle pouvait m'aimer quelque part, elle me détestait et c'était amplement mérité. « Je sais... je sais » soufflais-je quand elle avait finalement fini de frapper, quand elle avait fini de dire qu'elle me haissait. « Tu peux partir si tu veux. On se reverra quand ce sera ton tour » Essoufflé, me mordant l'intérieur de la joue, je voulais pas laisser mes émotions me gagner tant qu'elle était là. Je voulais juste me terrer quelque part et effacer tout le mal que j'ai pu lui faire en réalité. C'était pas possible en l'état actuel des choses mais si je pouvais essayer de lui rendre la vie un peu moins difficile, let's go.

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@pluton westerberg
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je veux plus t’aimer. c’est le genre de truc que je me répète beaucoup trop souvent. pour ne pas dire tous les jours. parce que je ne veux plus t’aimer, réellement. parfois, je dis même que je ne t’aime plus puis ça me revient en plein visage. ça refait surface pour me montrer que ce n’est qu’un mensonge et que l’amour que j’ai pu te porter, il reste encore présent. regarde à quel point je suis pathétique là, à califourchon sur toi, à pleurer après t’avoir donné des milliers de coup. je suis misérable, j’ai du mal à respirer, j’ai mal partout. puis tu me libères et.. ouais, je prends. je prends parce que je peux pas. parce que c’était trop d’un coup. trop difficile à supporter. alors je quitte ton corps, les mains endoloris, regagnant le sol de la chambre, l’air hagard. veste que je pose sur mes épaules, sac que je récupère sans un mot. j’ai rien à te dire. je ne veux rien avoir à te dire alors je sors simplement. c’est toi qui vient de me donner l’opportunité de m’en aller et probablement que tu sais dans le fond que t’as déjà perdu. alors je descends les escaliers, regagne l’extérieur et reprend place à l’avant de ma voiture, la tête qui se pose sur le volant. tu me retournes le coeur à chaque fois. en une heure, t’as réussi à me renverser, à me bousiller le coeur, à faire ressortir tout ce que je voulais pas. l’amour, les pleurs, les coups. t’as toujours eu beaucoup trop de contrôle sur ma personne et tu viens de le prouver encore une fois. je subis tout quand ça en vient à toi. alors quelque part, t’as gagné en réalité. peut être pas le jeu sordide mais tout le reste. parce que je suis la pathétique encore une fois. congrats.

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