Je veux comprendre ce qu'il lui ai arrivé. Mais d'un autre coté, faire l'autruche, c'est beaucoup plus facile. Parce que je ne peux pas imaginer qu'elle ait tout perdu l'espace d'une soirée, qu'elle ait été forcée de traverser ça. Alors je m'arrête au fait qu'elle est perdu son bébé. C'est déjà bien assez. Pour la danse, je préfère m'imaginer que c'est la tristesse ou sa famille qui l'empêche de continuer. Je la regarde pleurer, essayer de m'expliquer et tout ce que je peux faire, c'est essayer de la soutenir comme je peux. A mes pieds, Obi two ne bouge pas, comme s'il avait compris que ce n'est pas le moment de réclamer des caresses. Murphy répète, elle insiste sur le fait qu'elle ne peut plus danser et je commence à tilter. Elle me montre sa jambe et j'ai envie de pleurer pour elle. Elle ne méritait pas ça. Je ne sais pas quoi dire alors je me contente de la prendre dans mes bras, pour essayer de la réconforter, de lui faire comprendre que je serais là pour elle. Je ne peux pas lui dire que ça va aller. Parce que vu sa tête, je me doute bien que ça n'ira pas. J'essaye de me mettre à sa place, de me demander ce que je ferais si on m'apprenait que je ne pourrais plus danser. Mais je ne peux pas parce que je n'arrive pas à m'imaginer plus d'une seule seconde sans la danse. Je sais qu'elle pense comme moi, qu'elle avait cette envie de vivre de sa passion, d'être sur scène. "Les médecins t'ont dis quoi ? Il n'y a pas un espoir ? Je sais pas, de la rééducation, reprendre plus doucement, quelque chose." Le simple fait que ce soit moi qui demande s'il y a encore de l'espoir pourrait en faire rire plus d'un. Je ne suis pas quelqu'un de très optimiste en général. Mais pour elle, je me dis qu'il doit bien exister quelque chose pour qu'elle aille mieux. "Tu peux compter sur moi pour t'aider en tout cas. Je ne te lâcherai pas."