Tu te traînes de plus en plus dans les soirées Maverick. Tu essaies de lutter, de pas dormir parce qu'en fait c'est les ténèbres qui t'avalent quand tu fermes l'oeil. C'est toujours le même cauchemar et c'est si réel. Alors tu fuis. Tu trompes ton corps dans des excès de fête et t'es pas le seul apparemment. Tu peux toujours compter sur les verts pour embraser la nuit. A grand renfort de drogues et d'alcool. Bière en main, tu fais fondre cet ecsta sous ta langue avide et tu t'ambiances comme il se doit. T'espère croiser Maël ou même Apple, mais aucun des deux pour l'instant. C'est que le début en même temps. Tu fais un solo d'air guitar, d'ailleurs t'arroses un peu les autres de ta boisson quand tu relèves ton regard sur la petite blonde. La folle dingue qui t'a suivi une fois y'a pas longtemps. Tu l'avais trop apprécié cette meuf. « Louison ! » Que tu cries main en l'air comme si t'allais refrapper les cordes. Ouais t'es toujours le même énergumène, juste un peu plus brisé au fond. Mais là c'est juste l'heure du show pour le moment. Et tu as trouvé la partenaire parfaite pour ton spectacle.

Un attentat a eu lieu il y a quelques jours. C’est tragique, mais les Mather refusent de rester silencieux face à cet acte de barbarie. Non, la vie triomphera toujours. Ouais, quelque chose comme ça, mais je suis plutôt en berne ce soir. Je tiens mon gobelet rouge écarlate dans ma main, le regard dans le vide. Je suis à côté de la réalité. J’erre. Une âme égarée. Je me refais le film de cette journée terrible, la peur que j’ai ressentie lorsque j’ai vu Pluton au sol. Tout est si fragile. Mon regard se brouille. La musique assassine mes tympans. Je broie mon verre de bière dans ma main lorsque j’entends subitement mon prénom qui résonne dans ma tête embrumée. Mes pupilles égarées se réajustent et captent rapidement le cassos qui m’a interpellé. MAVERICK. Le géant brun. Le gars qui débite des conneries plus grandes que lui. Le gars qui m’a fait mourir de rire à une précédente soirée. En voilà une bonne surprise. Mon visage s’allumant sous la lumière de mon sourire, je me rapproche de toi en fronçant mes sourcils. « Est-ce que tu as conscience que tu ne tiens aucune guitare ou pas du tout ? » Je te trouve déjà bien éméché et je parie que t’as pas uniquement bu d’ailleurs. « File moi ce que tu as pris, je déprime trop là. Faut que je t’accompagne au violon, le violon c’est le plus bel instrument qui puisse exister ! Je veux un solo de ce truc à mon enterrement, note ça ok ? » Genre, depuis quand tu viendrais à mes funérailles hein ? On a juste partagé un pétard et quelques éclats de rire nous deux. Tu te fiches que je puisse crever demain ou dans la seconde qui arrive. Oh putain, je suis chiante ce soir. Aide-moi. Ramène Louison Chamberlain l'étoile immortelle. -@Maverick Tenenbaum

T'es juste entrain de t'éclater comme un malade, en plus avec ce que tu as pris, ça pulse juste dans tes veines. Tu sens le rythme résonner au travers de ta carcasse et t'es presque persuadé de la réalité de tes cordes imaginaires. Et juste t'oublies tout, tu penses plus à rien qu'à ton délire et ça te fait un bien fou. Ton délire et Louison qui s'incruste gentiment dedans. « Chut ! Gâche pas le spectacle. » Que tu réponds d'un air très sérieux avant d'arborer un sourire étrange. Tu vois bien qu'elle est comme toi, qu'elle lutte contre un truc trop violent, alors oui, tu l'acceptes dans ton monde irréel et reposant à sa manière. « Tire la langue. » Que tu dis en te plantant droit comme un piquet. T'attends qu'elle s'exécute, t'es le plus sérieux du monde. Commandant des armées en chef suprême. Une fois chose faite, t'extirpes le cacheton de ta poche et tu viens le déposer sur sa langue. Grand sourire. « Je suis trop généreux, les violonistes, ça me perdra. » Et tu reprends ton solo d'air guitar et elle sans doute le violon. T'as tes cheveux qui se trempent, sous l'effet de la chaleur, du jeu, de la drogue, tu sais plus. Le morceau se termine et le souffle embrase tes poumons trop grands. Tu la prends par la taille, complice. On dirait un minipouce à côté de ta carcasse. Laurel et Hardy en plus classe. « On s'arrache ? » Allez suis-moi. Je suis le lapin blanc et tu seras Alice. On va plonger dans des ténèbres psychédéliques et on va surtout oublier le sombre trop envahissant dans nos veines.

Je suis désolée Mav’. Je suis d’humeur a fracassé tous les délires ce soir. J’arrive pas à entrer en transe comme tu l’es en ce moment-même. Moi aussi j’voudrais m’éclater dans un solo d’air guitar, mais c’est pas cette bière au goût de pisse qui va m’y aider. J’ai besoin d’un plus. D’un petit truc qui puisse me propulser plus haut dans les cieux. T’es carrément allumé. Tes pupilles prennent toute la place sur tes iris. Je suis face à un cas de possession poussé là. Et finalement, sous ma requête, j’obtiens de quoi disparaître de ce monde. La langue à l’extérieur de ma bouche, je la fais tournoyer comme si je roulais une pelle dans le vide et puis je l’immobilise lorsque tu dégaines une pastille colorée. Hop, je range ma langue et j’avale le cacheton. « Les violonistes te baisent ! » Sur ce, je n’attends pas que les effets de la drogue se fassent ressentir. Je place mon instrument sur mon épaule, j’appuie faussement ma joue dessus et je fais vibrer les cordes invisibles à l'aide de mon archet. J’y mets tout mon coeur. J’entendrais presque les sons que je produis. Je ferme mes yeux et entame une danse .. tribale. Flippant. Soudain, la musique que nous accompagnons cesse. Dernier coup d’archet et je rouvre les yeux. Je retrouve la salle, mais différemment. Tout est plus flou. Plus intense. Mon coeur palpite. Tressaute. Tu empoignes mes hanches menues et je rigole comme un petit diable sorti des entrailles de la Terre. « Affirmatif. Je veux de l’adrénaline vieux cul » J’sais pas vraiment où tu veux aller, mais j’en suis. J’imite une brasse. Je nage à travers la foule. J’écarte les corps de mes bras. Je jette un coup d’oeil par mon épaule pour m’assurer que tu me suis toujours et je déboule enfin à l’extérieur de la confrérie en essorant mes cheveux que j’imagine mouillés « T’es cap de conduire le bus qui fait le tour du campus là ? » Je m’esclaffe, rien que d’imaginer la galère que ça doit être pour le faire démarrer. « J’suis sûre qu’on pourrait allumer le contact en connectant les fils comme dans les films d'action. T'sais, ceux avec Bruce Willis ou le chauve là .. Jason Statham » - @Maverick Tenenbaum

Tu te mets à rire un peu trop fort quand elle te sert sa réponse sur les violonistes. « Si seulement ! » que tu lui sers d'un clin d'oeil avant de te concentrer sur ton solo. La provoc' pour la provoc'. Et puis le morceau se termine et t'as envie d'autre chose. Et tu es comme ça toi Mav' quand tu as envie de faire autre chose, tu prends pas de gants, alors tu lui proposes. Et sa réponse t'arrache un sourire. Tu frottes tes épaisses phalanges sur sa chevelure. « Tu sais ce qu'il te dit le vieux cul, fais gaffe au tien. » Non mais quelle merdeuse. Franchement, tu l'adores. Et vous voilà comme deux crétins entrain de nager vers la sortie, elle la brasse et toi le crawl. C'est beau, les gens dansent si vite et y'a toutes ces couleurs. Finalement vous arrivez dehors et elle s'essore les cheveux alors que d'un grand mouvement tu remets les tiens en arrière. Ça t'aurait sans doute fait un peu mal au dos en temps normal mais là t'es trop cramé pour t'en rendre compte. Tu écoutes ses plans machiavéliques, sourire jusqu'aux oreilles. « Une fête tournante dans le bus, I'm in ! » Ouais t'imagines déjà le borel, musique à fond, alcool et cachetons, ou bien fumette et discothèque ambiante, yes ! « Il est par là le tas de ferraille, j'crois. » Que tu lances en commençant à courir vers l'entrepôt. Vous courrez comme deux cinglés et tu aperçois le véhicule pas très loin. Tu sors un clope de ta poche avant de l'embraser. « C'est trop rapide. » T'as besoin de te ressourcer à l'air sain du tabac. Faut pas chercher.

La fête est finie. Maverick tu te lasses bien trop vite. C’était agréable de suer comme des porcs ici. Tant pis. Allons choper la crève à l’extérieur, dans l’hiver glacial qui a recouvert Cambridge. Mes cheveux ébouriffés sous tes lourdes mains, je grogne comme une bête sauvage. « Quoi ? Tu veux me foutre la fessée ? » Mes grands yeux s'écarquillent et mes pupilles dilatées se bloquent sur ta gueule atypique. « Tu parles beaucoup Tenen .. baum pour ne rien faire » Je ricane comme une hyène et hop, j’tape une brasse dans la foule. J’suis un beau poisson multicolore et je traverse un banc de sardines pour sortir de cet océan pollué. Me croyant trempée, j’essore ma tignasse blonde et je me retourne vers toi en titubant sur mes bottines en daim. Elles sont en peau de quelque chose quoi. Elles sont douces, tu devrais les caresser d'ailleurs, tu leur ferais l’amour après. Wow, je t’imagine baiser mes pieds maintenant. Mon cerveau tournant à plein régime, j’trouve ensuite l’idée du siècle, prendre le contrôle du bus magique qui sert de navette aux étudiants obèses d’Harvard. « J’ai jamais parlé de fête ou alors elle sera privée, que toi, moi, toi et moi. Quatre personnes » J’dis n’importe quoi et puis quand tu te barres en courant, je te suis comme une petite soeur suivrait son grand frère pour qui elle est en admiration totale. Je sautille sur le bitume. J’improvise une marelle et puis je te rentre dedans quand tu freines subitement ta course. Mon nez craque comme une biscotte contre ton dos. « Qu’est-ce qui est trop rapide ? Toi t’es trop lent surtout. Mister l’escargot » Je masse mon pif et souris en lorgnant le bus à quelques mètres de nous. « Yo .. » Ma voix éraillée se pose. Je tortille un pied tout en le regardant maltraiter un gravier sous ma semelle et je relève mes prunelles vers toi ou plutôt vers le nuage de fumée que tu as produit « Pourquoi t’as décidé de te défoncer ce soir toi ? » Un courant d’air me frappe et je frissonne. Je claque des dents et frotte moi-même mes bras pour me réchauffer. « J’veux dire, c’est fréquent ou c’est plutôt exceptionnel ? » - @Maverick Tenenbaum

Tu as envie de t'arracher sur un coup de tête parce que tu en avais marre, tu avais trop chaud et puis Louison te donne envie de faire n'importe quoi. Encore plus. « Ah moi je suis jamais contre. » Que tu rétorques en te marrant. Alors vous sortez en mode poissons puis à vous l'aventure. Tu arrives bientôt au niveau du fameux bus, Louison dans ton dos. Tu t'allumes une clope, décidant de faire une pause alors qu'elle te questionne sur la raison de ta défonce. « J'sais pas, envie de m'amuser. Je trouve que c'est pas super fun en ce moment. » Tu masquais la réalité parce que tu allais pas t'attarder sur tes nuits trop blanches et tes songes trop noirs. Tu expires un volute de fumée alors qu'elle te demande si c'est fréquent ou occasionnel. « J'sais pas, c'est aléatoire, ça dépend de mon humeur. » Tu as pas de règles en la matière, pas d'habitude. La routine tu t'en passes et tu laisses toute la place à l'imprévu. La vérité c'est que de faire toujours les choses dans le même ordre te fait peur. « Et toi ? » Elle a tout pour être heureuse non ? Mais tu vas pas juger sa conduite, au contraire. Tu t'approches de l'engin, grand sourire aux lèvres. Ta main passe dans le petit interstice de la porte. De ta force, tu parviens à forcer le mécanisme et à ouvrir légèrement le portillon. « T'as déjà connu un bus ? » Sourire goguenard, la clope bordant tes lèvres, la fumée venant masquer furtivement l'ébène de ta pupille dilatée.

La soirée Mather n’est plus qu’un lointain écho. Un souvenir. L’euphorie développée entre les murs de la confrérie se dissipe soudainement. La morosité ressurgit. Ce monstre terrifiant qui adore me grignoter de temps en temps. « Ouais, t’as raison. Le fun nous a quitté. La mort m’obsède perso » Je soulève mes épaules et pénètre dans ton nuage de fumée pour m’intoxiquer par procuration. Les interrogations fusent. J’sais bien que tu n'es pas forcément apte à me répondre avec tout ce qui circule dans ton sang, mais j’ai besoin de te comprendre. De comprendre le monde. Ce genre de trucs tout con. J’remets tout en question. J’vois plus le sens de quoique ce soit moi. « Ah .. T’aurais dû venir chez les Mather Mav’, t’es un vrai artiste pour être allé chez les Lowell ? Arts plastiques ? Musique ? Théâtre ? » C’est vrai que nos confréries ont beaucoup de points en commun, on a parfois des revendications similaires, des centres d’intérêt semblables et une propension à se déchirer la gueule quasi identique. « Mh, moi ? Depuis les attentats, j’déraille. J’ai peur de tout perdre. J’crois que je traverse une nouvelle crise existentielle. Je suis bloquée sur le pourquoi vivre si ce n’est pour mourir » Mes bottines frottant l’asphalte, je te suis jusqu’au bus. J’étire mes bras vers le ciel noir. Je mate les étoiles à peine visible et je reporte mon attention sur la portière du bus que tu viens de forcer. « J’ai déjà flirté avec des dizaines de bus ouais, surpris ? » J’fais remuer mes sourcils et termine le travail que tu as entamé en élargissant l’ouverture pour pénétrer dans le véhicule. Je te bouscule sur mon passage et essaie le siège derrière le volant gigantesque. « Putain, ça doit être ouf de conduire ça » La vue est bien meilleure qu’en bagnole. Laissant mes doigts s’infiltrer un peu partout dans la cabine du chauffeur, je finis par dégoter les clés dans le pare-soleil. « J’ai le sésame grand gigot, je t’amène où ? La lune ? » - @Maverick Tenenbaum

Elle est plus morose Louison et t'aimes pas ça, parce qu'elle s'applique juste à être ton reflet là. Etrange fée psychédélique qui vient se noyer dans ta fumée, Morose embrumée. Elle te pose cette question. Pourquoi le violet alors que le vert sied si bien avec ta peau ? « C'était un pari avec ma sœur. » Et elle t'a lâché depuis mais tu espères bien la récupérer un de ces jours. Mais ouais y'avait d'autres raisons naturellement. Les prunelles cherchent les alliées alors que la fumée s'échappe à nouveau. « J'écris, je joue de la musique, pour de vrai s'entend et je me suis découvert une passion pour le théâtre. » Un vrai exutoire le truc. Et tu aimes cette confrérie, de gens étranges qui se ressemblent pas entre eux mais qui rentrent pas dans une case, un joyeux bordel tout ça. « Et toi ? Pourquoi les verts? » Est-ce qu'on va nourrir le cliché de la fille qui aime trop faire la fête et les excès ? T'es curieux de savoir ce qui l'a poussé à choisir ce chemin plutôt qu'un autre. Elle t'explique que les attentats l'ont secoué, toi aussi, plus que tu veux l'avouer mais tu hausses les épaules à sa question existentielle. « C'est justement parce que la mort te prend sans avertissement qu'il faut vivre en cramant tout. » En cramant tes ailes, en scellant le pacte avec le démon. Mon corps seulement soumis aux excès et aux pulsions, c'est ça la vraie vie, pas ces promesses, pas ces illusions de stabilité. Y'a rien qui tient et tu maîtrises rien, c'est ça la réalité. « Non je suis pas surpris le moins du monde, je suis certain que t'es même tapé des camions. » Tu l'imagines de toutes les guerres, de toutes les fêtes, Amazone au couplet des chansons enivrantes, spécialiste du j'envoie tout se faire foutre. Un acolyte de choix en d'autres termes. Tu forces la porte et elle termine le travail, elle se glisse derrière le volant et tu rigoles de la voir si frêle derrière l'engin. Une vraie gamine avec sa voiture à pédales. Tu tiens la barre, tourne autour à la manière des strip-teaseuses mais en moins classe, la chevelure se rejette tout de même en arrière, faut de l'effet. « Roule jusqu'à niquer toute l'essence, on laisse faire le hasard. » Viens on fait n'importe quoi, on embrase nos destinées sur le chemin du n'importe où. Parce que le pays des merveilles s'offre à nous. Parce que ce soir on est vivants et on en profitera jusqu'au bout.

Un Lowell. Un artiste multiple qui fume autant que moi. Pourquoi hein ? Pour oublier qui nous sommes ? Pour masquer notre mal-être ? Pour nous combler magiquement d’un manque qui ne sera jamais comblé ? La cigarette, notre meilleure amie en tout temps. Notre poison commun. « T’es au courant que j’étudie le théâtre et que je préférerais faire carrière derrière une caméra plutôt que dans un tribunal ? » Je glousse et frissonne au beau milieu de cette nuit glaciale. À moi, pourquoi avoir choisi les verts ? Tu me poses une colle. C’est complexe. « J’suis pas spécialement une nana fêtarde, ok, je me déchire souvent la tronche, mais c’est plus l’anti-conformisme que les Mather prônent qui m’a attiré vers eux. Et leur désir de liberté absolue. J'sais, ce n’est qu’illusoire d'être libre dans notre société. » C’est plus un sentiment temporaire qu’il nous arrive de ressentir, mais une pure utopie en soi. On est prisonnier d’un monde organisé et régit par des lois. Si tu les contournes ou les brises, tu perds encore plus de ta liberté. Bref, je coupe ensuite sur ce qui me rend hs ces derniers jours, à savoir les attentats et ta réponse m’fait doucement sourire. « J’vais essayer de suivre ton conseil monsieur le pyromane » C’est vrai quoi, à quoi ça sert de suivre les règles si au final on crève. J’dois me réconcilier avec ma face cachée. Louison l’effrontée. L’accro à la connerie. Et ça commence avec ce bus. « Faux, je n’ai tapé que dans l’auto-bus et la voiture de luxe jusqu’à présent » Je ris et me faufile à l’intérieur du véhicule, plus précisément derrière le volant. Le siège a un ressort. Je rebondis en m’asseyant. Je recherche activement les clés et les débusque rapidement. « À vos ordres capitaine ! » Petit salut militaire en ta direction et je fous le contact. Mes pieds cherchent les pédales. Je suis minuscule. J’étire mes jambes au maximum et tâte l’accélérateur. Le bus broute un peu et s’en va enfin à quelques kilomètres heure. « Wow, c’est carrément différent d’une bagnole, au fait, j’ai défoncé la mienne il y a quelques semaines, accroche toi bien à ta barre de pole dance chaton » Le volant tournant dans tous les sens, je zigzague sur la route et défonce une poubelle sur le bas-côté. « Oh putain, je crois que je l’ai envoyé dans l’espace » Morte de rire, j’accélère. J’oublie que nous ne sommes pas seuls sur cette planète et que j’pourrais écraser n’importe qui à cette allure. Plus rien à faire, c’est toi qui m’as dit de vivre en cramant tout. J’applique. « Un dernier mot avant de mourir Mav’ ? Tu vas laisser une petite-amie derrière toi ce soir ? » - @Maverick Tenenbaum