Tu fixes le terrain, lentement en soufflant. Tu cours depuis 2 heures et honnêtement, tu as mal encore partout à cause de ses bleus. Tu reprends une gorgée d'eau en passant tes mains dans tes cheveux pleins de sueur, t'en a marre, tu vas finir par être ko mais encore c'est rien comparé à la douleur au niveau de tes membres. Ta tête va mieux, tu as moins mal mais honnêtement, t'en as pleins le cul des gens qui se plaignent pour rien et qui font comme si ils étaient les plus malheureux. Tu finis par reprendre la course lentement, prenant le temps de t'attirer légèrement en même temps. Tu es torse nu, tes bleus de couleur vert à la vue de tous mais peu importe, ce n'est pas ce qui t'importe le plus, c'est réellement de te vider la tête. Et bonne chanson passe dans tes oreilles, tu accélères légèrement et tu vois un ballon qui passe à un centimètre de toi. Tu sers les dents, sérieusement, qui est cet enfoiré ? Tu tournes la tête vers un crétin qui débarque et tu souffles en enlevant un de tes écouteurs Crétin t'as cru que le terrain était à toi ! Ton ballon et toi vous allez dégagé direct parce que je te jure que je vais te refaire le portrait ! Et la prochaine fois que tu vises, vises bien enfoiré ! Bien sur les insultes étaient délicates dans ta langue natale en italien parce que sinon c'est pas drôle. Mais quel con celui là !

T'es pas du genre à péter un câble sur tout ce qui bouge, enfin quoi que, c'était une chose que tu adorais particulièrement, ridiculisé les petites merdes dans son genre. Autant dire que tu allais le pourrir, de haut en bas et de gauche à droite. Tu étais d'humeur masacrante et d'aussi loin que tu te souviennes il n'était pas à la Eliot House comme toi. Donc il n'était personne. Face à tout ça, tu ne pouvais pas t'empêcher de l'insulter en Italien, un magnifique italien qui sortit de ta bouche pour mettre au moins les enfants à l'abri de ton énervement. Mais bref, tu l'écoutes avant de pencher la tête, croisant tes bras sur ton torse Quoi qu'il arrive tu m'aurais loupé sale merde Bah oui, quoi qu'il fasse il était en bas de l'echelle sociale, donc il aurait merdé. Toi tu peux pas, toi t'es parfait et même si le mec pouvait ressembler à une armoire à glace, tu avais l'intelligence et les coups. Merci d'ailleurs les quinze ans de boxe. Tu l'obderves rapidement, points faibles au niveau des jambes, sans doute de la force vu comment il se tient et encore, tu allais lui éclater sa gueule de con aussi vite que l'éclair. Et vu que tu aimes jouer, tu t'approches, c'est vrai, ton torse à l'air libre était certes parfaitement musclé, personne ne savait réellement de quoi tu étais capable. Tu passais tes nuits entières quelques fois à frapper le sac de frappe de tes mains nues, tu avais l'habitude de sentir la douleur qui grandissait en toi et qui allait exploser comme ici, tu allais l'exposer !

Vu tes réflexes, tu pourrais carrément parier que ton poing attérirait parfaitement dans sa gueule avant que son ballon ne te touche. Les joies de l’exécution de ce sport pendant ses longues années et de nombreux combats. Autant être sérieux et rester calme mais t’es bipolaire c’est pas ton problème, t’as le sang chaud d’italien enragé mélangé à la rapidité d’une femme italienne sans contrôle. Donc il est mort à l’instant même où ton poing se déposera dans son nez. Et quand tu es proche, tu en rigoles, oui de l’ironie. Beaucoup trop d’ironie dans cette phrase quand tu vas répliquer Je pense pas que tu sois à la hauteur de me battre petite merde. Déjà, tu devrais arrêter de te penser supérieur aux autres alors que tu n’es strictement rien et [...] Un homme en costume te tient l’épaule et tu serres fortement les dents avant de soupirer Al lâche moi s’il te plait, j’aimerais vraiment le mettre à terre là maintenant tout de suite Mais Alberto ton garde du corps t’observe, l’observe l’autre et tu penses fortement qu’il a prit le pari au sérieux pour t’empêcher de lui défoncer la gueule Dommage, moi qui voulait t’envoyer dans un lit d’hôpital, ça sera pour plus tard. Et tu as encore les poings serrés face à cette petite merde de tu ne sais quoi. Sans doute un Lowell ou un Winthrop qui veut montrer qu’il a ses couilles alors qu’il n’est rien finalement.

Ton regard se pose sur cette merde alors que Al te retient clairement et vaut mieux qu'il te lâche, tu vas le mettre à terre. C'est pas un branleur comme lui qui va mal te parler. Tu restes là, alors que tu regardes ton garde du corps passer devant toi et mettre une main sur ton torse pour te faire reculer Partie remise de quoi ? La petite merde pense avoir ses chances, entraine toi bien parce que tu risques d'avoir très mal Mais Al t'observe et tu essayes de lui passer devant, manque de bol, il te connait et soupires fortement Crois moi que si je te revois ! Mais ton prénom sort de la bouche de ton homme de main et tu l'observes avant de lâcher son emprise Ca va j'ai compris putain tu l'observes alors qu'il parle de l'amant de ta mère que tu as envoyé à l'hôpital et tu te calmes direct, humectant tes lèvres Ca va je te dis, c'est bon Prononces-tu en soupirant avant de quitter les lieux. Fais chier quoi

Autant dire que tu aurais pu clairement lui briser les os mais Alberto t’avait retenu et maintenant tu fixes ton homme de main avec ton regard le plus glacial et lui ne te regarde même pas parce qu’il sait qu’une seule faille et tu le frappes. Donc t’es silencieux pour souffler doucement. Tu avais compris que tu avais fait de la merde, et autant dire que tu n’étais pas du genre à reconnaître tes erreurs à voix haute mais tu comptais bien retrouvé cette petite merde un jour où l’autre pour le détruire rapidement.

the end