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I LOVE HARVARD
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    your blood on my escape (cosella)
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    Lien du postVen 11 Jan - 23:46
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    cosella

    your blood on my escape


    C'est ici alors, que t'as choisi de renaître. Beacon Hill. Évidemment, toi tu l'as toujours aimé l'argent. Tu le voles pas, tu t'en enivres. Il t'a chanté des berceuses quand t'avais peur du noir, mais c'est moi qui te donnais la main. J'ai du mal à croire que t'aies atterri à la sortie de mon cours de psycho par hasard Stella. T'es trop maligne pour ça, t'es ma p'tite sœur.  J'en déduis que t'as bien appris, que tu m'as bien observé quand j'étais encore là. Ce soir c'est à mon tour de te traquer, de te filer. Le cul posé sur le cuir du siège de ma Suzuki Hayabusa, j'attends dans l'ombre. A l'angle de ta rue qui pue le fric, j'ai demandé à ce qu'on trouve ton adresse, à ce qu'on te trace ce soir et à être prévenu quand tu te ferais reconduire chez toi. Parce que tu conduis pas toi, tu te fais porter. C'est les phares de la Cadillac qui me font éteindre les miens. Ta portière s'ouvre et même de loin t'es belle, de toute façon tu vas nul part si t'es pas parfaite. Je compte pas revenir dans ta vie, je compte pas que tu m'invites à monter boire un verre pour qu'on se raconte ce qu'on a manqué. Je laisse ça aux familles normales, pas impactées, à celles qui savent encore se parler. Mais pour nous c'est loin, j'ai laissé des morts derrière moi, des estropiés. Je veux juste voir où tu vis, si tu sais encore sourire sans moi, avec qui tu traînes et si t'as plus peur du noir même si j'ai lâché ta main. Mais ta porte c'est pas toi qui l'ouvres. C'est lui et je me fous de savoir qui. Je laisse glisser la capuche de ma veste sur ma nuque, comme si ça allait m'aider à mieux te regarder. Vous regarder. Il a l'air galant de loin, bien sapé, une grande silhouette élégante. Mais il a l'air insistant aussi, irrité quand tu retires sa main de tes hanches, quand tu fais un pas en arrière et qu'il en fait un de plus. J'avale ma salive pour chasser la boule de nerf qui s'y forme. Un coup d’œil à mes doigts déjà instinctivement enroulés autour de l'accélérateur. Sur vous. Toi qui résiste, lui qui insiste. Je réveille moteur, le laisse gronder pour chasser le silence qui vous entoure. Nan, t'es pas toute seule. Les pneus crissent, laissent leur marque sur le bitume et mes plein phares dans sa gueule de con. Je sais que j'ai pas le droit de faire ça. Je sais que c'est toi l'étoile, mais c'est moi qui ai filé.

    @stella cavalero

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    Lien du postSam 12 Jan - 2:01
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    Tu faisais la belle à ce gala de charité. T'étais arrivée ici parce que ton père te l'avait demandé, même à des milliers de kilomètres il ne te ficherait pas la paix. Alors tu t'étais apprêtée, tu ornais tes plus belles perles, ta plus belle fausse fourrure. Les Cavalero détenaient une entreprise connue et réputée, tu te devais de la représenter du mieux que tu pouvais. Ton visage angélique et tes sourires charmeurs aidaient, sans grande difficulté, à séduire tous les américains qui savaient qui tu étais. Puis même les inconnus, Stella. Après plusieurs milliers de dollars dépensés, tu vagabondais au milieu des corps. Tu slalomais le verre à la main, ta prestance en séduisait plus d'un. Des mains à serrés, des sourires à distribuer, des rires à cracher, tout était trop parfait. Et il était là, constamment à tes côtés, prêt à te sauter. Tu l'voyais bien dans ses yeux, l'regard fiévreux, le regard envieux. Ça te faisait marrer toi Stella, t'aimais ça te sentir désiré. Il était beau, pour un américain. Tu te laissais envoûter, l'illusion était parfaite. Ton jouet de la soirée ne se faisait pas prier à l'idée de te raccompagner. Il fallait voir le bon côté, Stella, tu te ferais ramener et t'aimais cette idée qu'il soit à tes pieds. Dans la voiture, la conversation n'était pas très animée et tu manquais de bailler. Ce soir, tu n'avais pas l'intention de le laisser entrer, ni même jamais. Tu le laissais venir ouvrir la porte, ton talon doré touchait le sol et tu saisissais la main qu'il te tendait. Ta robe écrue caressait l'asphalte, elle serait sans aucun doute fichue. Seulement toi tu t'en foutais, Stella, l'argent on ne t'avait jamais appris à le compter. Tu prenais soin de lui dire au revoir, un baiser italien sur la joue. Seulement, ses mains sur tes hanches tu prenais soin de les enlever. "Non, je vais rentrer seule. Mais merci de m'avoir raccompagner". Tu souriais, te retournais, cherchais à t'envoler. Seulement, l'homme qui avait sans aucun doute trop bu cherchait à t'attraper. Ouais, il insistait. Ta voix se faisait plus froide et distante. "Ça suffit maintenant, lâche-moi". Tu détestais ces américains, Stella, tu comprenais bien pourquoi. Seulement un bruit venait fendre le calme du quartier, un phare t'éblouissais. Tu l'voyais s'approcher, si vite que tu ne pouvais réagir quand bien même il aurait pu te faucher. La lumière si violente t'arrachait une larme, une unique. Tes yeux clairs pleuraient à la lumière, c'était peut-être pour ça que t'aimais tant la nuit. "Sciocco (idiot)" que tu laissais échapper. Le moteur qui vrombissait, tu te décalais afin d'apercevoir un visage, un quelque chose qui t'aurait frapper. Cependant tes yeux se fermaient, trop écoeuré par la lumière tranchante de la moto. En revanche, cette action t'avait éloigné de l'homme pressant, l'homme saoulant. Puis l'américain commençait à s'énerver, hurlant des insultes ici et là. Quel pays de taré, Stella, pourquoi étais-tu venu t'y installer ?
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    Lien du postMar 15 Jan - 10:10
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    cosella

    your blood on my escape


    J'ai pas le droit de faire ça, de foncer sur ta vie en pleins phares, t'éblouir, faire gronder mon moteur dans ton silence. Pas après t'avoir abandonné, laissée derrière moi sans me retourner. J'ai fait le mort alors que c'est toi qui étais en train de crever là-bas. J'ai pas le droit, mais je le fais quand même parce que c'est plus fort que moi. Plus fort que toutes ces années de mutisme, plus fort que cinq ans à m'interdire de le faire. Tu fermes les yeux, aveuglée et lui il recule. Il abandonne enfin tes formes qui disaient non. Je pourrais me tirer maintenant, attendre que tu passes la porte de chez toi et disparaître dans la nuit. Je pourrais si j'étais pas un enculé débordant d'égo, je pourrais si j'avais l'habitude de faire les bons choix. Mais je préfère endormir le moteur, éteindre la lumière et bondir de la bécane. Je l'entends jurer, cracher des insultes dans un américain parfait. Qu'est-ce que tu fous avec le genre de mec que t'as toujours détesté Stella ? - Lasciala andare, bastardo ! J'agrippe le col de son costard tout juste sorti du pressing, fait heurter son dos contre les pierres du mur d'en face. Si je parle avec les mains, c'est pour te les caler sur la gueule. J'enfonce mon regard noir dans le sien, lui raconte en silence ce que je me ferais un plaisir de lui faire s'il s'obstine à rester près d'elle. Il essaie de faire bonne figure devant sa belle, mais ça ne dure pas bien longtemps. Il grogne, mais obtempère, se résigne. C'est seulement quand plus aucun son ne sort de sa sale bouche que je me décide à le jeter sur le trottoir. - Allez, tires-toi ! Parce qu'il sait pas qui je suis, pire, il sait pas qui t'es pour moi. J'enfonce les mains dans les poches de mon sweat et pour la première fois depuis soixante longs mois, je me risque à te regarder dans les yeux, à y voir le reflet des miens. Et maintenant ? Maintenant je vais faire ce que je sais faire de mieux, partir. Je m'apprête à nouveau à enfourcher la Suzuki, m'éloigner en te laissant me détester encore un peu plus parce que ça m'aide, parce que ça enlève le poids qui appuie sur ma poitrine depuis trop longtemps. C'est égoïste, comme tout ce que je fais. Ta haine, j'en ai besoin mia stella.

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    Lien du postMer 16 Jan - 1:30
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    Tu te laissais éblouir Stella, il était rare que t'acceptes cette condition. Normalement c'était toi qui brillait, même dans le noir. Le moteur cessait de tourner et les masques tombaient. A vrai dire il n'y en avait qu'un et c'était le sien. Et puis il n'y avait plus de lumière dans la rue, simplement le noir. Le trou dans lequel tu venais tomber parce qu'il était venu s'ouvrir sous tes pieds. Tu ne l'avais pas prévu, tu ne l'avais pas vu. Tu te sentais chavirer parce que ce moment était inespéré. Tu ne savais pas si tu devais hurler ou bien lui crier que tu l'aimais. Il était là, et t'avais espéré l'voir revenir vers toi durant ces années. Sans grande surprise Stella, il ne l'avait jamais fait.. jusqu'à aujourd'hui. Jusqu'à ce soir, ce soir où rien n'était écrit. Tu l'avais bien croisé depuis que t'étais arrivée, deux fois pour être exact. Seulement tout était calculé, tout était millimétré. Mais pas ce soir, Stella, pas ce soir. Tu ravalais difficilement ta salive, tu l'voyais s'attaquer à l'homme qui t'avait ramené. Tu ne comprenais pas, tu ne le comprenais plus. Tu ne cherchais même pas à crier, ni même à les séparer. Qu'il le frappe s'il en avait envie, après tout, tu ne pouvais plus rien pour lui. Tu l'savais que t'avais aucune chance de calmer le fauve italien, tu l'savais parce que t'avais déjà essayé. L'utopie d'une petite fille, ce monde où vous formiez une famille unie. T'avais prié petite Stella, plusieurs fois, mais tout était parti en éclat. Maman n'était plus là, Cosmo s'était fait la malle et toi, toi t'étais là. Seule, parce que tu ne connaissais plus que ça. Papa n'était pas là, parce que tu vois Stella, papa il avait pas l'choix. C'était ses mots Stella, rien que ses mots. Tu préférais la vérité aux silences, la danse aux linceuls. Tu l'regardais silencieuse parce que tu n'avais pas encore choisi les mots que tu voulais lui dire. Les mots qui trancheraient sa peau, qui lacèreraient son corps en essayant d'atteindre son coeur. Encore fallait-il en avoir, Stella. Et tu observais la mercedes s'en aller, et lui qui te fixait. Devant toi, Stella. T'y croyais toujours pas parce que c'était bien la première fois que t'avais la preuve que lui aussi il pensait à toi. T'espérais qu'il avait tatoué dans sa rétine ton visage de marbre, t'espérais avoir empoisonné ses pensées et ses nuitées. T'étais là, le petit bourdonnement gênant qu'on voudrait enlever. Le petit truc qui t'agaces et t'obliges de le considérer. Parce que c'était mieux Stella, mieux que d'être ignoré comme un vulgaire souvenir du passé. Tu voulais lui donner tes plus beaux mots et la seule chose que tu réussissais à lui dévoiler c'était tes maux. Le silence planait et l'obscurité régnait. Un monde où Cosmo se trouvait n'étincelait jamais, Stella, il faudrait que tu commences à t'en persuader. Et ça explosait, tout ton corps et tout ton coeur, ton âme se délectait de la délivrance. C'était là au milieu de rien, ça éclaboussait comme un pot de peinture contre le marbre. Tu le tâchais, de tes yeux océans. T'espérais le noyer sous les vagues, tu voulais le voir s'agiter sous l'incapacité de réussir à respirer. Tu voulais qu'il sache, au fond de lui, ce que t'avais ressenti lorsqu'il était parti. Et ça sortait, tu t'époumonais, t'hurlais. L'Italien avait repris ses droits. Les enfants célestes étaient réunis. "T'ES PARTI ET T'ES JAMAIS REVENU COSMO". Tu l'fixais, droit dans les yeux, sourcils froncés. Tu sentais que ça brûlait au fond de ton regard, tu t'imaginais bien qu'il se consumait sous tes flammes. "TU CROIS VRAIMENT QUE J'AI ENCORE BESOIN DE TOI ?". Qu'il se barre, qu'il se casse, t'avais plus besoin de lui. Venir ici était peut-être l'erreur de ta vie. Tu marchais, deux trois pas, ta jambe te faisait défaut et tu boitais. C'était inévitable, la douleur était vive. Foutu cerveau.
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    Lien du postMer 16 Jan - 10:00
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    cosella

    your blood on my escape


    Je l'ai rêvé ce moment tu sais Stella, silencieusement, sans l'avouer et sans vouloir me l'admettre non plus. La culpabilité écrasante de t'avoir laissé et celle encore plus lourde d'avoir ressenti le besoin de te retrouver. Je l'ai pas dit, même pas à voix basse. J'ai même pas osé le formuler dans mes pensées. J'ai chassé les lettres étincelantes de ton prénom sous mes paupières closes, j'ai détourné le regard du miroir quand il me renvoyait ton reflet à la gueule, j'ai serré les poings à chaque fois qu'une odeur, un son, un mot me ramenait à toi. Et il y en a eu beaucoup putain, tellement de minuscules piqûres de rappel sournoisement planquées un peu partout dans une vie. C'est épuisant de les affronter, encore plus de ne pas les laisser gagner, de ne pas les laisser s'infiltrer trop profondément dans l'esprit. Je le savais, si je faiblissais une fois, une seule fois j'étais foutu. Alors, comment je fais là, maintenant, hein ? Comment je fais face à toi ? Je veux bien fermer les yeux, détourner le regard du miroir encore une fois, crier plus fort pour chasser le son de ta voix, bloquer ma respiration pour ne pas sentir le parfum de mon enfance dans tes cheveux.. Ça suffira pas. Je suis coincé. Piégé entre l'étoile et le vide intergalactique et je sais toujours pas de quel côté j'veux tomber. Ta voix déchire le silence, mon cœur avec. Cinq ans sans l'entendre. Ça fait mal quand tu cries, ça fait mal quand tu me regardes, ça fait mal quand tu respires. De loin c'était dur, de près c'est insupportable. Tu la craches ta vérité et je le sais, je l'entends qu'elle réclamait à sortir depuis trop longtemps, qu'elle est plus forte que tout, plus forte que toi. Je suis parti. Je suis jamais revenu. Vas-y, dis-le. Encore. Répètes-le. T'as besoin de le dire tout haut, j'ai besoin de l'entendre ailleurs que dans ma cervelle damnée. Je. T'ai. Abandonnée. J'ai envie de le crier moi aussi, de le hurler aux étoiles pour qu'elles me détestent toutes avec toi. Allez, fais quelque chose. Pleure. Brûle. Frappe moi, insulte-moi. Fais quelque chose Stella, putain ! N'importe quoi qui me montrerait à quel point tu me hais, n'importe quoi pour que moi j'ai plus besoin de me détester si fort tout seul. - J'suis parti.. que je répète dans un murmure, plus pour moi que pour toi. Ton regard qui entaille le mien avant que tu te décides à tourner les talons, chancelante sur le bitume. C'est ce que je veux, que tu te tires. Alors, pourquoi j'arrive pas à démarrer cette foutue moto, pourquoi j'arrive pas à te regarder partir à mon tour ? - Pourquoi t'es là alors ? que je lâche dans ton dos, la main qui entoure encore l’accélérateur mais qui est incapable de le l'enclencher. -Qu'est-ce que tu fous là si t'as pas besoin de moi ? Pourquoi t'es venue ici ? Me fais pas croire que c'est le fruit du hasard, pas à moi. Moi non plus j'ai pas envie d'avoir besoin de toi, pas encore, pas ici. - T'AVAIS TOUT CE QUE TU VOULAIS LÀ-BAS ! TU L'AIMAIS TOI CETTE VIE DE MERDE !! Je crie plus fort parce que tu t'éloignes. Tu sais pas toi Stella, qu'en partant j'ai tâché le cuir du volant de la caisse du père de Lucrezia à force d'avoir trop cogné le tableau de bord, d'y avoir abîmé mes phalanges. Je saignais avec toi, filant à 280km/h en sens inverse. La comète a abandonné son étoile, que la nuit soit témoin de nos retrouvailles.


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    Lien du postMer 16 Jan - 12:21
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    Normalement vous étiez deux, perchés là haut dans les étoiles. Vous étiez deux parce que de toute façon c'était mieux que d'être tout seul. Et tu te sentais bien Stella, tu te sentais importante juste lorsqu'il posait ses yeux sur toi. Le ciel italien était beau, nuancé par vous deux et vos amours solidaires. Et puis le ciel s'était assombri et il ne restait plus que toi. Tu regardais les cieux et tu t'disais qu'il n'y avait pas que maman qui était partie. En se tirant il avait aussi pris un morceau de toi Stella, tu lui avais donné un peu de lumière qu'il avait réussi à perdre. T'avais pas eu peur d'lui donner ce petit bout de toi, parce que c'était important pour toi d'imaginer qu'il aurait toujours de quoi penser à toi. Et puis il l'avait éteint, et tu te demandais s'il en avait quelque chose à faire de ce que tu lui avais donné autrefois. Qu'était-il encore pour toi ? Ce soir t'étais là et tu l'regardais, la seule chose que tu pouvais voir c'était qu'il avait perdu le topaz qui le rendait chatoyant. Les yeux bleus desquels on voit du noir. Parce qu'après cinq ans Stella, on ne sait plus si on se connait. Vous étiez la plus belle face d'une seule et même pièce, c'était ça votre richesse. Et il était là avec sa moto aux multiples dollars, pourtant il avait l'air si pauvre d'amour. Tu te rendais bien compte que sans toi, il avait perdu l'éclat, ou plutôt t'espérais que ce soit le cas. Tu ne savais pas si tu devais en rire ou en pleurer, et tu t'interrogeais. Pourquoi partir sans revenir s'il sentait la mort s'abattre sur ses yeux ? Tu marchais et ta jambe témoignait du passé qu'il avait raté. Il t'avait laissé, Stella, sans mère ni frère. Juste un père, et dieu sait à quel point il pouvait être bancal parfois. Alors toi t'étais restée là-bas, la jambe abîmée et l'coeur défoncé. Tu pensais qu'il serait venu parce que c'était ce que t'attendais de lui. Seulement après cinq ans t'avais appris à ne plus rien espérer de lui. Il était parti et tu l'entendais lorsque tu t'éloignais. Tu voulais te barrer toi aussi parce que c'était peut-être mieux de fuir que de voir la réalité. Votre absence ne vous avez pas aidés à réussir à vivre. Peut-être que c'était un peu ça l'problème, vous aviez appris à avancer main dans la main et sans repère il était difficile de garder le cap. Seul on avance plus vite, à deux on avance mieux. Alors pourquoi t'étais revenue Stella ? Parce que t'avais appris à vivre sans lui, tu boitais peut-être un peu mais t'avais pris le large et tu naviguais sur les eaux tumultueuses. Tu l'entendais hurler alors que t'étais toujours plus silencieuse. La gorge nouée, tu te demandais si les mots qui se noyaient au bord de tes lèvres finiraient par s'échouer. Tu voulais hurler, crier, pleurer, le réveiller. Tu voulais le voir pleurer Stella, parce que si t'étais là c'était uniquement pour lui montrer ce qu'il avait raté, ce qu'il t'avait causé. Et si... Et s'il n'avait pas été ton frère. Pauvre étoile, ton univers s'était arrêté de tourner lorsque ta plus belle planète s'était envolée. C'était le passé, et il en avait raté un bon nombre d'années. Alors pourquoi, pourquoi tu ne savais pas. Maintenant, tu ne savais plus. Qu'il aille se faire voir, après tout, t'avais pas besoin de lui. Tu finissais par te retourner, fusillant son corps. "MAMMA È MORTA", ta mère, sa mère, votre mère. La femme qui vous avait donné la vie, qui vous a permis d'vivre. Et si toi t'aimais ta vie là-bas, c'était bien parce qu'il était avec toi. Et son départ avait laissé un léger goût amer. Maman est morte et vivre sans toi, j'avais pas signé pour ça. Et tu ne lui permettais pas Stella, il avait pas l'droit de tout renier comme ça. Et toi, il en faisait quoi ? Tu t'approchais de lui, le regard trop plein et sûrement trop vide par son absence. "Pourquoi tu m'as laissé toute seule alors que tu me disais que j'étais tout pour toi ? C'est ce qu'on fait aux gens qu'on aime ?" Ta voix s'apaisait, repos de courte durée puisque ta folie maternelle reprenait de plus belle. "TU M'AS ABANDONNÉ POUR QUOI FRATELLO ? MAIS REGARDE TOI". Et si l'argent était la source de tous ses maux, tu ne comprenais pas pourquoi il semblait si riche que toi. "TU DÉGUEULES DE L'OR". Parce que ça pue, parce que ça tâche. Maman était partie pour quelques kilos d'or et toi, toi t'avais perdu ta vie. "Ta vérité c'est que ta vie sans moi elle est mieux ? C'est ça ? Dis le moi et t'entendras plus jamais parler de moi. Je vaux pas mieux que l'argent ?". T'étais incapable de pleurer Stella, et tu voulais t'abandonner, juste là, comme ça.
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    Lien du postMer 16 Jan - 23:38
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    cosella

    your blood on my escape


    C'est long cinq ans, assez pour devenir des étrangers. C'est du temps qu'on rattrape pas, qu'on rattrapera jamais. Des années mortes pour toujours. Mais on peut en ajouter cinq de plus, dix même, y'a des choses qui changeront pas, jamais. Ça nous effacera pas, toi et moi, ensemble de l'autre côté de l'Atlantique, dans une autre vie. Ça gommera pas qu'on a grandi ensemble, qu'on s'est construit ensemble malgré les failles dans le système, l'amour dont on a manqué, malgré les artifices dans lesquels on baignait. Elle était là notre force, dans l'autre. Un puits sans fond, une réserve inépuisable de poussière magique qui nous aidait à garder la tête hors de l'eau. Au moins la tienne. Peut-être que moi je coulais depuis longtemps sans qu'on s'en aperçoive vraiment, sans un bruit pour pas réveiller tes angoisses. Peut-être que j'ai trop bu la tasse, noyé dans tout ce fric et qu'un jour j'ai été trop fatigué pour remonter à la surface, pour réapprendre à respirer. Tu pouvais rien contre ça Stella, t'étais pas coupable, pas assez forte, pas assez grande pour faire taire les démons qui grognaient dans mon ombre depuis toujours. Pourtant j'imagine aisément tout ce temps passé à te morfondre dans cette baraque vide, à attendre, à supplier pour qu'on rentre à la maison. Toi qui rêvais de réparer les dégâts que t'avais pas causés. C'était moi Stella, putain. Rien que moi, mais t'en as aucune idée. Je me concentre sur l'azur de tes yeux quand tu te retournes pour ne pas voir le reste, pour ne pas prendre le risque de faire glisser les miens sur ta jambe tremblante et de me rappeler que c'est presque moi qui ai tiré dedans. Nan, pire. Me souvenir que j'ai payé pour qu'on tire dedans. J'veux tout arracher à l'intérieur, le peu d'humanité qu'il peut bien rester dans ce corps vide de tout, sauf de toi. Sauf de toi et c'est ce qui fait le plus mal. Ce tout petit détail, ce minuscule fragment de lumière que je voudrais éteindre pour de bon parce qu'à lui tout seul il est capable de tout faire basculer, de me faire vriller, de me faire tomber d'un côté ou de l'autre de l'équilibre, de me faire me casser la gueule de ce fil si fin sur lequel j'avance depuis tout ce temps. T'es la seule Stella, la seule à avoir du pouvoir sur moi. Et puis tu le dis, tu le hurles à la nuit que mamma ne reviendra pas et c'est la première fois que je l'entends de vive voix. J'ai pas lu les journaux, j'ai pas entendu vos pleurs devant sa pierre, j'ai pas vu ce qu'elle portait ce jour-là, si elle avait toujours le même parfum. J'lui ai pas dit au revoir et je crois que j'lui ai jamais dit bonjour non plus. Tu vois, c'est pour ça que je pouvais pas revenir, c'est pour ça que tu peux pas rester. Parce que je veux pas que tu aies la capacité de m'atteindre, même pas un peu. Pourtant tu t'arrêtes plus, tu libères le flot de ton chagrin, de ta rancœur, de toutes les larmes que t'as du essuyer toute seule et à chaque foutu mot c'est une lame qui taillade ma poitrine, qui s'enfonce entre mes côtes. - Tais-toi.. que je lâche entre mes dents serrées parce que j'veux pas l'entendre, j'veux pas la voir la vérité, même pas dans tes yeux qui ressemblent aux miens. - Elle avait aucun sens cette vie-là, putain ! Tu voyais rien toi, seulement ce qu'ils voulaient bien te montrer ! Maman était déjà morte avant de lâcher son dernier souffle, t'étais déjà toute seule avant que je t'abandonne. Ta question elle te brûle les lèvres autant qu'elle réveille les flammes de mon enfer. Laisse-moi dedans Stella, y'a rien à récupérer. C'est trop tard depuis longtemps. C'est trop tard depuis le début. Bien sûr que nan, je vis pas sans toi. Tu vaux plus que l'argent. Tu vaux plus que tout sorella et surtout, tu vaux mieux que moi. T'as rien à faire entre mes limbes, ta place elle est plus haute, bien plus haute, avec la lumière, avec les étoiles. J'ai qu'à te le dire, j'ai qu'à tout lâcher maintenant. Je peux. Respirer pour de vrai, me libérer de tout ce que j'ai enfermé là-dedans. J'ai qu'à te le dire. - Ouais, elle a commencé quand j'suis parti ma vie. Conneries. Mes ongles s'enfoncent dans la paume de ma main jusqu'à en faire perler une goutte de sang. Si je te le dis, tu vas rester et si tu restes moi j'serais plus capable de le ressentir encore, l'angoisse, la culpabilité, j'veux plus jamais avoir peur pour toi. Je veux pas te regarder en face alors que j'ai éteint ton monde. - Je m'en branle de l'argent comme du reste. De toi, de tout, je m'en tape ! Et ça cogne, le mensonge ricoche contre les constellations.

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    Lien du postJeu 17 Jan - 0:28
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    Tu te persuadais que t'étais partie d'Italie parce que tu te disais que c'était pour le rattraper lui. Lui et les années insipides qu'il avait semé lorsqu'il s'était barré. Tu t'étais dit que tu venais pour te venger, histoire que lui aussi puisse se mettre à pleurer en voyant le mal qu'il t'avait fait. Tu voulais commencer la bataille et ne jamais secouer le drapeau de la paix. T'étais prête à prendre les armes et lui tirer dessus, parce que le voir mort c'était peut-être mieux que de le voir indifférent. Tu regardais ses yeux qui puaient la mort alors que pourtant il était bien en vie. Une ombre, un mirage, une fumée. Insaisissable et parfait, c'était ce qu'il dégageait. Alors tu t'époumonais parce que peut-être que la vérité l'obligerait à s'intensifier. Maman était morte et tu l'hurlais. Tu la pleurais la vérité, tu voulais la noyer parce que si elle était cachée peut-être que ça serait plus simple à accepter. Vous n'étiez pas parfaits alors que toi c'était tout ce que tu désirais. Et tu revoyais son visage à Mamma, tu repensais à ses traits tirés qui s'étaient fermés sur le marbre. Il faisait nuit mais tu ne pourrais jamais oublier l'intensité de son regard. Vous aviez les yeux de votre mère. On t'avait enlevé une partie de toi, on t'avait volé ton innocence et toi t'étais incapable de bien le gérer. "Mamma est morte devant moi, tu le savais pas ça ? Elle est morte devant moi et quand j'ferme les yeux j'la vois". Tu repensais à cette scène et tu lui en voulais parce qu'il n'y avait personne pour t'écouter. Cosmo s'était barré sans se retourner ton père, lui, partait se planquer des les comptabilités. Et toi t'avais toujours refusé d'aller consulter parce que tu te disais que t'étais plus forte que ça. Tu sais la fierté mal placée d'une gamine qui se construit une coquille pour pleurer une fois la nuit tombée. Tu te disais que ça allait, que les choses finiraient par s'arranger sauf que t'as toujours été bien loin de ce qui t'attendais. La vérité Stella c'était que t'étais qu'une gamine paumée et qu'il fallait pas l'oublier. L'enfant mise de côté une fois ses rêves envolés. T'avais tout perdu et parfois tu te demandais si l'plus dur c'était qu'il ne soit plus avec toi. Peut-être que c'était son regard qui te permettait de danser, alors une fois qu'il s'en était allé, comment continuer à tournoyer. Tourner, encore, encore, encore. Fondre ton corps dans le temps et dans l'espace, jusqu'à ce que ta lumière soit résorbée. Ses yeux topaz n'étaient plus là pour refléter les rayons dont tu émanais. Alors que l'illusion de ce que tu dégageais perpétuée à travers les années, mais t'espérais bien que lui il voit au-delà de tout ça. Cinq ans étaient passés mais tu souhaitais au fond de toi qu'il ne t'ai jamais oublié. Vous vous connaissiez, mieux que quiconque. A quelques années près, vous auriez pu être la paire parfaite. Le double inséparable et qui s'aimait sans limites. Quand bien même Cosmo était arrivé avant toi, dès lors que tu étais née vous formiez l'équilibre parfait. Vous vous complétiez et sans un mot vous vous compreniez. Alors tu l'croyais pas Stella, c'était pas possible. Après toutes ces années, t'avais appris à le cerner. Seulement sa voix était trop dur, trop sûr. Seulement son corps était trop froid, trop cru. Tu le détestais, tu l'aimais, la tête tournait et toi t'étais plus très sûr ce que tu voulais. Aimer, détester, adorer, dégoûter. Son parfum contre le tien, sa tête dépourvu d'oxygène. "Alors pourquoi tu me l'as pas montré ?". A croire qu'il avait toujours voulu te protéger de la vérité. Seulement tu l'voyais là devant toi et tu te demandais bien ce qu'il avait pu te cacher toutes ces années. C'était quoi le secret qu'il était incapable d'avouer ? Qu'il lâche ses plus belles proses parce que toi tu pouvais entendre tout ce qu'il voulait. T'étais prête à encaisser parce que t'avais tellement pleuré que t'avais plus rien à extérioriser. C'était ce que tu croyais Stella parce que dans la réalité tu commençais déjà à avoir les larmes qui montaient. Déteste-moi, aime-toi, tue-moi. Tue-moi parce que j'suis pas certaine de vouloir encore vivre sans toi. Et si tu devais amorcer une guerre pour qu'il reste près de toi, t'étais prête à le faire. Tu l'avais déjà dit Stella, tout sauf l'indifférence. Pourtant tu cherchais plus, comme si le mal s'était imprégné de toi. Les yeux se noyaient et toi tu demandais encore, pourquoi, comment. Tu devrais apprendre à fermer ta gueule Stella, parce que t'étais pas prête à entendre ses mots et ce qu'il te disait. Tu pouvais plus te méfier, tu pouvais plus le nier. Cosmo était mieux sans toi, il le proclamait et il te le promettait. "J'te crois pas". Tu pouvais pas Stella, pas après tout ça. Ça de quoi, tu ne savais pas. Tu chavirais, ton monde s'écroulait. Tu t'étais toujours dit qu'un jour si tu le retrouverais, ça ne pouvait que bien se passer. Et de toutes ces personnes qui t'avaient manipulé, il était celui qui t'avait le plus blessé. Il avait joué avec toi Stella, fallait que tu l'admettes. Allez, Stella, tu peux pleurer. Les astres ne t'en voudront pas, de toute façon ton univers il t'a déjà abandonné. Alors une larme monte, elle creuse son sillon. Une tranchée à l'acide sur ta joue de poupée, une unique larme qui venait témoigner des balles qu'il avait tiré. Ça faisait encore plus mal Stella, c'était même plus une question de physique. Ton coeur s'émiettait, t'avais l'impression qu'il s'arrachait doucement. Ton palpitant t'adressait un message, tu l'sentais au fond d'toi qu'il s'en allait parce qu'il estimait que t'en avais plus besoin. Une partie vide, c'était tout ce qu'il te donnait. Un rien, juste pour toi Stella. Parce que dans le fond, il t'avait jamais aimé. Il avait joué, lui aussi, avec toi. Qu'avais-tu fait pour mériter tout ça ? Tes yeux se fermaient à ses mots, t'essayais de l'imprégner. Et si tu voulais te battre Stella, tu commençais à te résigner. T'avais pas le droit de t'abaisser, pas comme ça, pas pour ça. Rester digne, maman te l'avait toujours soufflé. Et toi, t'obéissais Stella, parce que les souvenirs c'était uniquement ce qu'il te restait. "Tu peux crever, j'en ai eu assez de toi". Et tu te retournais, le coeur lacéré et les idées pleines. T'avais l'impression de t'effondrer à chaque pas, à chaque fois qu'il s'éloignait de toi. Tu disais toujours que tu préférais la vérité aux mensonges, la vie à la mort. Peut-être que ce soir tu préférais les secrets à la réalité, être tuée plutôt que de respirer.
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    Lien du postSam 19 Jan - 15:07
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    cosella

    your blood on my escape


    J'veux pas y replonger dans les souvenirs moi, j'veux pas que tu me cries de me rappeler. Pourtant t'insistes, tu remues cette foutue lame pour réveiller les entailles, tu veux toucher quelque chose, n'importe quoi et moi je m'efforce de rester froid, impassible, mais c'est dur d'être insensible face à toi Stella, ma seule et unique faille. Tu le sais et c'est exactement ce que tu veux confirmer, tu veux t'assurer que t'as encore ta place sous la glace, me marquer du passé et égratigner le futur. Tu poses ton emprunte ce soir, grave ta signature de ton sang sur ma peau, celui que tu me reproches de pas avoir regardé couler. Je pouvais pas. Je voulais pas parce que c'est moi, c'est moi putain. Je grimace de douleur quand je m'empêche de te le crier, déverser ma haine sur la tienne, les laisser se mélanger et exploser à la gueule de ce ciel, celui d'où on vient. J'y ai perdu ma place depuis longtemps, mais pas toi. T'as encore une chance de sauver ta lumière, mais pas si je suis à nouveau dans ta vie. - Garde les ouverts alors.. C'est tout. Ne les ferme jamais si tu veux survivre, fais comme moi. Oublie Stella, range ça dans une boîte et glisse-la dans ton inconscient, là où les souvenirs viendront plus noircir tes nuits blanches. Fais semblant, comme moi qui feins l'innocence. M'ouais j'ai peut-être lu ça dans les journaux. Nan. C'est le tireur qui me l'a raconté dans le haut-parleur, ton bourreau, celui qui hante tes cauchemars Stella. Qu'est-ce qu'on fait de ça, hein ? Comment est-ce que je suis sensé survivre moi, si je les ferme mes yeux ? Je peux pas, même pas une seconde, même pas le temps d'une toute petite pause. Je fonce, tête baissée parce que si je freine, si je ralentis juste un peu pour prendre le temps de regarder le paysage, je crève. Le paysage c'est les autres, les questions qu'on se pose, les désirs, les envies de meilleur. Le paysage, c'est toi. Alors, j'appuie sur l'accélérateur, pied au plancher jusqu'à vous voir défiler derrière moi sans avoir le temps de vous entendre, de m'arrêter pour dire pardon. Je t'ai pas montré parce que tu mérites mieux. - Parce que j'suis un enfoiré St.. Parce que t'es trop belle, trop précieuse pour tomber dans le vide. Et même ton prénom il brûle ma trachée, s'arrête net à la frontières de mes lèvres, six petites lettres qui écorchent tout à l'intérieur. Six petites lettres qui suffisent à nourrir les démons, depuis toujours. Stella elle tangue sous les étoiles, devant un frère immobile, stoïque. Si tu savais comme tout est en train de mourir à l'intérieur, comme ça fait mal de soutenir ton regard. J'veux remonter le temps, entendre ton rire ricocher contre les murs de ma chambre, te voir te casser la gueule dans l'herbe fraîche du parc, et puis danser. Danser putain, partout, les yeux fermés, l'âme éveillée. J'veux t'aimer encore. Mais je te noies, la paume écrasant ton crane pour remplir tes poumons d'eau. J'appuie plus fort, mais même quand tu cherches de l'air, quand tu te débats tu me détestes pas assez. Pas suffisamment pour croire à mes mensonges. - Quand est-ce que tu vas accepter ça, putain ? Pas suffisamment pour croire que je suis capable du pire, même avec toi. Abandonne Stella, fais-le parce que plus vite tu le feras et moins tu m'obligeras à te prouver que je peux l'être. Voilà, comme ça. Tes yeux se ferment, tu graves la violence de mes mots, tu cherches de l'aide dans la lumière. Tu vois, il t'en reste encore un peu. T'es pas foutue, toi. J'encaisse tes mots, les derniers. Mes poings se serrent, ma peau blanchie sous la pression. Touché. Tu fais demi-tour, force sur ta jambe, ignore la douleur lancinante que le passé vient de réveiller. Je te regarde disparaître dans la brume, un ange qui tourne le dos à l'enfer. - J'suis déjà mort que je murmure en redémarrant le moteur. Coulé.


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    Lien du postSam 19 Jan - 21:01
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    T'es là devant moi et j'suis partagée entre l'idée de te détester et de t'aimer. Tu le sais Cosmo que je t'ai attendu des années ? J'étais qu'une gamine effrayée, je ne savais pas où j'allais alors forcément, forcément que j'ai pleuré. Je t'ai pleuré, comme un mort. Pour te parler j'regardais le ciel et j'me disais que ça serait peut-être plus simple si t'étai là-haut, avec maman. Tu sais que tu m'as fait mal, tu le sais parce que je te vois là devant moi. Tu le sais et tu peines à prononcer mon prénom. Ou alors, c'était comme une insulte. Seulement toi les mots vulgaires t'as jamais eu peur de les prononcer, Cosmo. Alors je sais qu'au fond de toi, tu ne penses pas tout ça. Je le sais parce que je le vois. Et c'était tout ce que je voulais, voir que tu tenais encore à moi. J'ai pas besoin de plus, même si ce soir, j'ai l'coeur qui fait mal. J'me suis retournée et j'te déteste, parce que j'ai mal. Ça faisait longtemps Cosmo, mais ce soir la plaie elle est béante. J'avais essayé de la refermer avec des artifices, des amitiés et en essayant de ne plus penser au passé. Seulement c'était pas assez solide, j'tiens même à dire qu'un ciment ne pourrait pas donner l'illusion de voir la crevasse se combler. Le seul truc auquel j'aspire c'est de retrouver mon frère, parce que les autres ne sont pas toi. C'est difficile à dire, difficile à avouer. J'ai de la peine pour moi, j'fais pitié. J'suis encore là à te courir après, putain mais Cosmo, si j'étais pas ta soeur on pourrait imaginer une amoureuse écervelée. Seulement la vérité c'est que je t'aime, je t'aime et ça me pourri la vie. J'aimerais te détester parce que tu vois, on l'sait tous les deux que ça serait plus simple. Je sais pas pourquoi tu veux m'éloigner, j'refuse de l'accepter, mais c'est plus fort que moi. J'en suis incapable, tu vois ? J'reviens après des années, j'traverse les eaux en espérant te retrouver. Le seul truc que j'arrive à voir c'est un mur de pierres. J'te promets que ça me fait mal, nous deux qui formions les plus belles étoiles. On nous avait envoyé ensemble pour briller, j'comprends pas comment t'as perdu ta lumière. J'ai mal, je t'aime, je te déteste pas assez. Dis-moi comment faire parce que toi tu me donnes l'illusion parfaite d'y arriver. Et j'te promets que tu fais tellement bien semblant que j'arrive à douter. J'doute de toi, de moi, de nous, de mon frère. T'imagines ? J'pensais pas dire ça un jour Cosmo mais j'doute que ce qu'on a vécu c'était réel. Je préférerais t'oublier et putain, putain que je l'aimerais. Alors tue-moi, achève-moi, de toute façon un monde sans toi ça perd forcément d'son éclat. Lorsque t'es parti il y a cinq ans, ça m'a tué le coeur tu sais ? Ton indifférence est pire que la mort, alors ouais, j'te souhaite de crever. Crever parce que tu terminerais ce besoin incessant en moi de te chercher. Certains diront que je t'ai retrouvé Cosmo, moi j'vois simplement que j'ai tout perdu. Tu t'es perdu. Pourquoi ? Comment ? Alors crève, retourne cinq ans en arrière et donne toi la mort. J'te préfère immortel que vivant, parce que si t'étais plus sur cette terre, tu rendrais notre amour infini. Tu pourrais pas tout gâcher, tout détruire. Alors meurs, je t'en supplie.
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