J’aime Miami, j’aime m’y rendre pour pouvoir exercer le sport pour lequel je vis réellement. Ici, les surfeurs savent qui je suis et ce que je vaux et si je ne suis pas là pour en mettre plein la vue, mais plutôt pour me défouler des mômes ne cessent de venir m’importuner. Je leur montre deux ou trois trucs et retourne vaquer à mes occupations. Ici il faut beau et chaud, on oublie l’hiver et le froid de Boston. Des vacances improvisées malgré la reprise des cours, un week-end seulement, pas plus. En réalité, je suis là par le biais d’une soirée où tous les membres de la jet set participent. Toutes les personnes influentes du globe et je suis presque ravis de revoir les visages que j’ai l’habitude de croiser dans ce genre d’évènement. Pour l’occasion, après le sport et la douche, le costume noir cintré et dernier cri est de mise. Interdiction de venir vêtu n’importe comment, on représente le top de ce monde qui ne tourne pas toujours rond, mais qui dans ces moments nous rappelle qu’on est véritablement au-dessus de tout. Une voiture me dépose avec l’un de mes frères lui aussi présent, et après avoir donné nos identités, le type nous laisse entrer. Je balaie l’endroit du regard, puis le premier endroit vers lequel je me dirige est le bar. Mon regard se pose sur une chute de rein à couper le souffle, un décolleté plongeant qui rendrait fou même le plus sage des prêtres et un visage d’ange que je connais depuis trop longtemps. Cette fille a beau être la plus chiante que je connaisse, on ne peut pas lui enlever son sex appeal, son élégance. J’appelle le barman et commande un Whisky, en attendant ma consommation, je m’accoude au bar près d’Aurora « Dites-moi que je rêve, tu m’attendais sagement, c’est ça ? » je m’attends à une réplique cinglante, mais j’ai l’habitude à force.

je n’allais tout de même pas restée à Boston alors qu’un endroit bien chaud m’attendait. L’hiver avait laissé place à la chaleur presque étouffante d’un Miami que je ne connaissais pas encore vraiment. J’avais troqué l’écharpe, les gants et les vêtements très chauds pour des vêtements beaucoup plus légers et un maillot de bain que je n’allais pas tarder à mettre une fois bien posée. Les cours ont repris, mais pendant que j’ai du temps et que ce n’est pas encore trop chargé, rien de mieux que de faire des petits weekends à droite et à gauche. Rien de bien fou, je reste tout de même pas trop loin de Boston même si Miami n’est tout de même pas la porte à côté. J’ai envie de faire la fête, de pouvoir rencontrer du monde et voir qui pourrait bien être l’élu pour partager une bonne soirée. J’entends par là, s’amuser, non pas coucher ensemble parce que je ne fais pas dans ces choses là. Je me respecte même si l’exclusivité revient à Camille, qui est avant tout mon ami mais qui profite aussi des joies du sexe en même temps. Mais chaque fois que j’ai un mec, Cam redevient simplement mon ami. Disons qu’il entretient la machine avant que je me laisse aller avec un mec et que je me pose avec. Je m’aventure dans un endroit que je ne connais absolument pas, un petit sourire au videur et je passe devant tout le monde. C’est plutôt sympa d’avoir une jolie robe noir bien décolleté et d’être très jolie. Je m’aventure rapidement au bar, un premier verre me fera du bien, pour ensuite tenter d’apprivoiser le monde autour de moi. J’entends une voix. Je connais cette voix ! Je me tourner vers Virgil, surprise de le savoir ici. Il est toujours aussi canon. Il n’y a pas à dire, il a beau être le plus gros abruti que je connaisse, il est pourtant très sexy. dites moi que je rêve souffle-je simplement, ce qui fut à peine audible tu me suis ou quoi ?

Les soirées aux quatre coins du globe c'est un peu mon dada depuis que j'ai l'âge d'y participer. Que ce soit officiellement, ou un peu plus privé, je ne suis jamais étonné de retrouver une invitation VIP dans ma boite mail ou que mon agent vient gracieusement m'apporter. Etre un sportif de haut niveau a ses avantages, mais s’appeler Wellington aussi. Mon père possède une des chaines d’hôtels les plus demandée dans l'élite d'aujourd'hui et même si je me contre-fou de ses affaires, je n'hésite pas à en profiter. Comme ce soir. Je suis là avec l'un de mes frères, et je sais que comme moi lui aussi va en profiter. Si pour certains Miami est un rêve, ou une opportunité, pour moi c'est une habitude. Je suis déjà venu concourir ici, comme m'entrainer alors qu'à Boston, je n'en ai pas l'occasion. Voila où j'aurais dû aller faire mes études: en Floride, en Californie pourquoi pas.  La plastique qui se dresse devant moi je sais que je la connais pour l'avoir déjà vue à plusieurs reprises dans diverses positions, mais aussi diverses tenues. Une plastique agréable à regarder pour nous les hommes, et très certainement à jalousie pour ces dames. Cette fille ferait probablement rêver n'importe quel mec, si elle n'était pas aussi odieuse, peste peut-être. Je crois que je l'apprécierais plus si elle était muette, d'ailleurs "Je te suis ?" lui demandais-je avec un air faussement offusqué "Crois moi que si t'étais pas aussi jolie, tu te serais faite recalée ma jolie." je m'accoude au bar alors que je viens de commander une boisson "Je viens souvent ici, n'oublie pas que là où il y a de bons spots de surfs, tu as neuf chances sur dix de m'y trouver. Donc j'ai envie de dire, que c'est toi qui me suis" Je salue quelques têtes connues et lance un regard à mon frère déjà bien entouré "Donc t'es venue te perdre à Miami toute seule, comme une grande. C'est ça ? Ou bien alors je te manque et tu t'es dit 'pourquoi ne pas aller me foutre dans ses pattes'. Mieux, t'as l'espoir de faire partie de mon shooting photo demain avec toutes les jolies filles de Floride, sur les plus belles plages de Miami"

Je ne savais que faire pour la nouvelle année et même si j’étais toute seule, je n’allais certainement pas rester à Boston. Hors de question de rester dans ce froid. Il me fallait de la chaleur, de la fête et quoi de mieux que de partir pour Miami, là où toutes les soirées les plus folles se déroulent. Rien ne pouvait me retirer le sourire que je portais sur le visage depuis mon arrivée dans la ville Floridienne. Je passais mon temps entre la plage, et les magasins mais ce soir, pour cette nouvelle année qui allait commencer, il me fallait le meilleur club afin de pouvoir me déhancher. Pas besoin de copines pour s’amuser. C’était l’occasion de faire de nouvelles rencontres et de profiter un petit peu. Je ne disais jamais non à un petit moment en solitaire. Parce qu’être entourée était vraiment très bien, et j’étais très heureuse d’avoir toutes mes amies autour de moi, mais pouvoir se retrouver un petit peu seule, faisait aussi du bien. La fête battait déjà son plein. Le monde s’était retrouvé ici pour l’occasion, afin de pouvoir célébrer la venue de 2019 comme il se doit. C’était la première fois que je venais ici, on m’avait conseillé cet endroit et pour le moment, je n’étais vraiment pas déçue. Mais voilà, j’avais rapidement déchanté puisque Virgil était lui aussi présent ce soir. Comment ? Pourquoi ? Je ne voulais finalement pas le savoir. Ce mec était agaçant et pourtant, tellement sexy. Je n’étais pas une fille d’un soir sinon, je crois que je me serai même laissée tenter mais ce n’est pas mon genre et je ne lui donnerai même pas mon corps pour une nuit. qu’est-ce que j’en sais, peut-être que t’es photographe le jour et serial killer la nuit lui dis-je en haussant les épaules. Je le regarde avec mépris recalée ? lui demande-je en arquant un sourcil pour qui tu te prends ? tu penses que t’es un apollon peut-être ? il venait de me faire un compliment, je le sais mais je n’ai pas envie de lui montrer que je suis contente. tout ce que tu peux me dire, çà me passe au-dessus de la tête tu sais. Mais tant que tu y es tu pourrais m’apprendre à faire un peu de surf ce n’est pas une question, c’est une affirmation. ouais, je suis une stalkeuse, tu m’as démasquée soupire-je en levant les yeux au ciel. ouais, je suis assez grande pour me balader toute seule. Je n’ai pas besoin de mes copines à chaque fois. Et c’est l’occasion de faire de nouvelles rencontres. Et je te vois déjà venir, non, je ne suis pas une fille facile et je ne couche pas pour un soir je ne sais pas pourquoi je lui ai dis ça, mais c’est trop tard pour se défiler de toute manière. Par contre, je veux bien faire partie de ton shooting photo parce que y’a une nouvelle belle demoiselle en ville et je parle bien évidemment de ma petite personne.

Photographe le jour et serial killer la nuit. C’aurait pu être pas mal comme carrière, mais ce n’est définitivement pas la mienne. Déjà la photo n’est qu’un passe-temps. Pas besoin de jouer les Dr Jekyll et Mr Hyde pour animer ma vie, elle l’est suffisamment comme ça « Je conçois totalement que je puisse être chiant, hautain, égocentrique voire même arriviste, mais serial killer ? Il ne faut peut-être pas abuser. Je n’en ai pas le profil, je n’ai vécu aucun traumatisme justifiant un tel statut. Pour une future avocate, tu fabules beaucoup je trouve. » Encore que je ne sais même pas si elle souhaite devenir avocate, mais soit. « Arrête de te sentir persécutée Aurora. Tu vois la nana, là-bas ?» commençais-je en lui montrant une fille clairement moche « On est d’accord qu’elle n’a pas été gâtée par mère nature, n’est-ce pas ? Pourtant elle a pu rentrer sans aucun problème. Tu sais pourquoi ? Parce que son père est un des hommes les plus riches et les plus influant de cet Etat. Ce qui n’est pas le cas de mon père, ni du tien je crois ? On fait pas rentrer n’importe qui ici. Elle est le sosie de Gollum et pourtant il y a au moins trois serveurs pour lui cirer les pompes, ce que nous nous n’aurons pas parce qu’ici, nous ne sommes personnes. Enfin si, moi je suis connu des amateurs de sport, mais je doute que la personne qui a organisé cette petite fête suive l’actualité des sports nautiques, auquel cas il aurait organisé une beach party et ça aurait eu plus de charme que cet endroit » Je sais que si je n’avais pas eu le titre de champion, je n’aurais pas pu rentrer dans cette soirée. Ce genre d’endroit est très privé et pourtant mieux vaut des gens comme nous que des laiderons comme cette fille-là. Mais elle a plus de pouvoir que nous, autant s’y faire. Je porte mon verre à mes lèvres et manque presque de m’étouffer lorsqu’elle me glisse une déclaration que je prends pour une demande « Et pourquoi ferais-je une telle chose ? T’as pas peur que j’aie des envies de meurtre ? » Je la connais et je connais notre relation qui n’a jamais été autre qu’électrique. Pour faire du surf il faut de la patience, du savoir-faire et de la force dans les bras. Rien que la patience, je ne suis pas certaine que ce soit dans ses cordes. « Je suis pas prof, Aurora. Toi, tu n’auras pas la décence d’être un minimum reconnaissante parce que l’amabilité est un concept qui t’es totalement inconnu. Et moi, j’ai pas la patience de te montrer les bases. On paie des gens pour faire ça » De plus, apprendre le surf à quelqu’un demande de la pédagogie que je n’ai pas. Je pratique le sport depuis ma plus tendre enfance, c’est presque inné en ce qui me concerne. Elle trouvera surement un bon prof pour ça, peut-être pas aussi sexy ni aussi bon que moi, mais qui sera capable de lui expliquer les bases durant 10 minutes, parce que je doute qu’au-delà, ce pauvre type ne se fasse remballer « T’essaies de convaincre qui ? Parce que la dernière fois qu’on s’est vus, tu m’as sorti le même refrain alors que je n’avais absolument rien prétendu. Tu fais ce que tu veux de ton cul, ma belle. Ce n’est absolument pas mon problème » Je ne la flique pas et même si elle devenait ce genre de fille facile – bien que l’estime que j’ai pour elle et sa jolie famille en prendrait un coup -  ça ne me regarderait pas. « tu sais ce que j’en pense ? Je pense que malgré que tu sois probablement la pire des emmerdeuses, tu mérites de trouver un gars de ton calibre et pas un type qui ne pense qu’à sa gueule et à son plaisir personnel » Je marque une pause avant de reporter mon regard sur elle « Et bien que je ne pourrais m’empêcher de plaindre ce gars-là de devoir te supporter, je doute que tu trouves cet homme mystère ici. » mais après, si l’envie lui prend d’être ce genre de fille qui couche avec le premier venu, grand bien lui fasse. « Et imaginons, si par le plus grand des hasards je parviens à t’ajouter sur la liste de ce shooting, j’ai quoi en échange, moi ? » Techniquement, la feuille de service est complète et à part en éjecter une ni vu ni connu pour y inscrire Aurora, je ne vois pas comment je pourrais la faire participer à ce shooting. La marque a désigné un nombre précis de jolies demoiselles, je ne vois donc pas d’autres moyen de la faire participer. Et bien que je n’ai aucun scrupule à en dégager une, il n’y a pas de raison que je lui rende ce service gratuitement.

Finalement, je ne fais que me chamailler avec Virgil, sans en connaitre beaucoup sur lui. Et pourtant, je devrais déjà en savoir bien plus, puisque nous passons tout de même pas mal de temps ensemble, lorsque je dois faire des photos. Mais je n’ai pas que le jeune homme dans mes contacts et parfois, il m’arrive de lui faire quelques infidélités. Et je ne lui dirais cependant pas que je préfère bosser avec lui. Il fait des photos de meilleures qualités, il a beaucoup plus d’inspiration quant aux photoshoots et j’aime me prendre la tête avec lui. Mais c’est un secret que j’emporterai toujours avec moi, je n’ai pas envie de le satisfaire. Et bien si tu le conçois c’est déjà pas mal. Tu viens de te résumer en quelques mots, je vois que tu sais très bien ce que tu es. Au moins, je n’ai pas besoin de reprendre l’énumération. j’accompagne mes dires d’un beau sourire. mais je n’abuse pourtant jamais. Je ne te connais pas vraiment finalement. Je sais juste que t’es photographe je le cherche un petit peu mais en même temps, quand je suis en sa compagnie, j’ai toujours envie de le chercher, je n’y peux rien, c’est plus fort que moi, j’ai toujours envie de l’embêter. Je t’explique une chose, je ne peux pas fabuler, comme tu dis, je suis une future avocate et il faut bien que je spécule pour prêcher le vrai du faux. je hausse les épaules et tu sais que ce n’est pas parce qu’on a vécu un traumatisme qu’on devient forcément un sérial killer. Tu peux aussi avoir vécu une très belle enfance. et là, c’est l’avocate et l’accro à tout ce qui touche aux faits divers qui parle. Je lève les yeux au ciel lorsqu’il me dit d’arrêter de me sentir persécutée. Je ne me sens pas persécutée mais je le fais chier. Et j’aime quand il réagit comme ça, ce qui veut dire que çà fonctionne finalement très bien. Je regarde la fille qu’il me montre du doigt et arque un sourcil lorsqu’il me dit qu’elle n’a pas été gâtée par la nature mais que son père est l’un des hommes les plus riches et influant de cet Etat. Tu crois que je me sens persécutée ? Ce n’est pas du tout le cas. et c’est la vérité Mais elle a de la tune, c’est pour çà qu’elle a tout le monde autour d’elle. C’est vrai qu’elle n’a pas été gâtée par la nature, mais au moins, elle a quelque chose, c’est déjà pas mal cela dit, je ne sais pas si elle vit bien les choses mais elle semble être très bien. on m’a dit que cet endroit était très apprécié par les riches et que c’était le meilleur endroit de la ville, c’est pour çà que je suis venue, sinon, je n’aurais pas fichu les pieds ici et je dis la vérité. En vrai, j’ai pas vraiment peur de toi, tu sais lui dis-je avec un petit sourire. Il est plus sexy qu’autre chose. t’es vraiment casse couille tu le sais çà ? souffle-je en levant les yeux au ciel. T’es pas prof mais tu pourrais m’apprendre, tu pourrais aussi me voir en maillot de bain par la même occasion mais tant pis je ne vais clairement pas être trop gentille avec lui juste pour une leçon de surf. C’est mort. Tant pis. Je lève les yeux au ciel. Il me fatigue mais à chaque fois, je suis obligée de rester en sa compagnie. C’est n’importe quoi, je le sais. tu me casses la tête lui dis-je tout simplement. Je n’ai pas meilleure réponse que celle-ci pour cette fois. comme tu l’as dit, je mérite le meilleur mec qui soit, et je pense effectivement, bien qu’en regardant autour de moi, ce ne sera pas ici que je le trouverai. Et pour le coup, tu n’as pas tords, il me faut un mec à ma hauteur sinon, ce serait bien embêtant je ne retiens pas le reste Par contre, il n’y aura absolument pas à le plaindre, crois moi je lui fais un petit clin d’œil, amusée. t’auras le droit à toute ma gratitude et peut être que je pourrais être sympa avec toi, le temps d’une journée il veut quoi d’autre ? je sais que tu serais content de m’avoir pour ce shooting, même si ce n’est pas toi à la fin le décisionnaire, t’aime bien ma compagnie sur un shoot qu’il arrête de mentir un petit peu. Allez

Aurora fait comme si elle ne me connaissait pas. Très bien. Si je n’étais que photographe, je pense que ma vie serait ennuyante. Pourtant la photo est une passion, mais pas celle qui rythme ma vie, ni qui m’épanouit au point de ne me résumer qu’à un photographe « T’es décevante, Aurora. » Oui, là elle me déçoit. « Ah ça c’est bien une excuse d’avocate, par contre » Spéculer le faux pour avoir le vrai, à croire qu’ils font autant d’années d’études pour leur apprendre à agir comme telle. Heureusement qu’on a de quoi les plaindre quand on voit la masse de lois qu’ils doivent ingurgiter. « Que ce soit l’un ou l’autre, je n’ai jamais eu ne serait-ce qu’un soupçon du profil d’un serial Killer. Dommage pour toi » heureusement d’ailleurs. Je ne cherche pas à la contredire, j’imagine qu’elle doit être plus informée que moi étant donné ses études et les miennes. Moi j’apprends à masser et à soulager les douleurs musculaires. Autrement dit, ce n’est pas en massant la cuisse une belle blonde prétextant un claquage que j’arriverai à déceler ses penchants psychopathes. On en vient à épiloguer sur l’autre moche à l’autre bout de la salle. Certes, elle a en effet de la thune, mais à part des torchons à son sujet, je doute qu’on trouve un quelconque tabloïd faisait ses louanges. « Tu sais comme moi que dans ce milieu, y’a pas que l’argent qui compte. » Non, le physique compte beaucoup. « Regarde la fille de Trump, si c’était un thon on n’en parlerait pas. Or c’est pas le cas » Ivanka Trump est vraiment une femme magnifique et probablement qu’elle est aussi excellente dans son domaine. Trump a beau être un président pourri, on ne peut pas lui enlever le fait qu’il soit un homme d’affaire digne de ce nom. « Donc toi t’es à la recherche d’un gars bourré de fric ? » Sinon, elle se trouverait dans une soirée lambda, non ? Aurora essaie de l’amadouer avec sa plastique, ce qui ne fonctionne pas « Tu sais ce qui me plait moi chez une fille ? Une nana qui est souriante, agréable et jolie. Or toi, avec moi, t’es juste jolie. » Non, elle n’est pas agréable, c’est même plutôt une belle peste et passé 6 ans, ce côté peste n’a plus aucun charme malheureusement « Donc si t’essaies de me faire changer d’avis avec ta plastique, faut tenter une autre approche, parce que c’est loin de fonctionner » Je ne doute pas sur le fait qu’avec un autre gars elle ne soit pas gentille et agréable, mais dommage pour elle je ne suis pas le gars en chien qui craque juste avec des formes parfaites. « Ta gratitude ? Arrête de me faire rire, tu ne connais même pas la définition de ce mot. » encore une fois, pas avec moi du moins. « J’aime bien ta compagnie ? Aurora, tu passes ton temps à me rabaisser, à me critiquer ou à exiger comme si tout t’étais dû. Tu crois vraiment que je suis suffisamment maso pour en redemander ? » Les filles que je photographie, je prends beaucoup de plaisir avec elles sans pour autant les ramener chez moi et profiter de ce que j’ai sous les yeux. Ce sont des demoiselles avec qui je rigole, que je respecte et avec qui je discute sincèrement, chose qui ne m’est jamais arrivé avec Aurora, parce qu’aussi jolie soit-elle, ses airs de princesse me soulèvent l’estomac.

Je lève les yeux au ciel. Ce mec, je ne le comprends vraiment pas. Un coup il peut être agréable, un autre, il va être le pire connard que je peux connaitre. En soit, je ne suis pas non plus des plus agréables avec lui et je n’aime pas quand il essaie de contrôler mes dires. Il a toujours ce petit piquant et je n’aime pas ça. Il m’insupporte quand il fait ça et pourtant, j’ai l’impression que je suis toujours attirée par lui au final. Ah quoi de nouveau dans ce que tu me dis ? parce que oui, à chaque fois, j’ai le droit à la même rengaine. pourquoi cette fois ? parce qu’autant que je sache pourquoi, histoire de refaire la même chose plus tard ! Je hausse les épaules. C’est vrai qu’il ne ressemble absolument pas à un serial killer. Il a pas mal de défauts mais certainement pas celui d’un tueur. Mais on n’est jamais trop prudent n’est-ce pas ? Quoiqu’il en soit, il ne s’est pas pris au jeu, tant pis. Dommage je ne sais pas, mais tu es vraiment agaçant comme type et qu’il ne me demande pas pourquoi. Il m’agace c’est tout. à moins que tu ais eu envie de me tuer ajoute-je en le regardant droit dans les yeux. Je sais, tout n’est que superficiel ici, et pourtant, j’ai de l’argent moi aussi mais je ne suis pas comme ça. Du moins, je n’utilise pas ma richesse comme elles peuvent le faire. Je suis une vraie peste, une petite princesse, et j’en ai les mimiques, tout le monde le sait. Cependant, mon argent ne va pas dans la chirurgie ou les produits de beauté. Je préfère faire du sport, voyager et m’offrir des fringues que de devoir déjà compter sur la chirurgie pour me refaire une beauté. Je suis contente d’être comme je suis. J’aime mon corps, je me trouve jolie, et je n’ai pas besoin d’artifices. tu passes d’une meuf banales ici, à la fille du Président il part beaucoup trop loin quand même. Je grimace. Je n’ai pas envie de parler de la famille Trump ou d’un tout autre Politique de toute manière. Je manque de m’étouffer avec mon verre quand j’entends sa question j’ai pas besoin de fric, désolée de te décevoir. il sait pourtant que j’en ai à foison. Le vrai visage de monsieur tombe enfin. Je savais déjà ce qu’il pensait un petit peu de moi mais là, je suis réellement fixée. Aussi étrange que cela puisse paraître, je me rends compte que ça me blesse un peu. Je crois que c’est bien le premier mec qui me tient tête comme çà et je n’aime absolument pas ça. Je soupire. t’as besoin que je sois aimable et agréable avec toi ? Pour quoi faire ? Je n’ai pas besoin de te plaire, si ? qu’est-ce qu’il veut au juste en me disant cela ? il m’énerve, vraiment mais j’essaie de prendre sur moi. qu’est-ce que tu veux alors ? qu’il parle au lieu de m’emmerder comme ça. Je veux simplement faire des photos, rien de plus. Ok s’il n’aime pas ma compagnie, je ne vais pas m’attarder. Je prends mon verre, et me mets sur un autre siège du bar un peu plus loin.