Tu étais une femme Cavalero, et cela impliquait que tu avais le goût des belles choses. Tantôt tu étais habillée très sobrement, tantôt tu étais extravagante. C'était ce que tu aimais dans la mode, l'idée qu'une pièce pouvait tout changer, attirer les regards, souligner le goût. Tu ne te voyais pas partir sans ton dressing, c'était impossible. De plus tu étais certaine que les boutiques manquaient de goût lorsque tu les comparais à celles de Milan. Tu souriais, encore, toujours. "Mais heureusement que tu étais là, Ernesto, toujours là pour secourir la petite Stella". Malgré le temps, malgré les épreuves, il perdurait ton sourire Stella. La jeune femme refusait de s'éteindre, la plus belle étoile, un soleil comme il le disait si bien. Et en cet instant, il brillait pour l'italien. Il t'avait épaulé lorsque tu en avais besoin, il t'avait écouté pleurer, il t'avait fait rigoler, il t'avait donné l'envie de danser, quand bien même ta jambe te faisait souffrir. Sentir la chaleur de son corps contre le tien te donnait l'impression d'être toujours la même. Oui, la Stella qui venait de tout perdre, ses rêves, ses espoirs, une partie de sa famille, une partie de sa vie. Seulement tu avais grandi, la lionne qui sommeillait s'était réveillée. Et tu n'étais pas la seule à avoir changé, visiblement. "Boston la ville des frères cachés, c'est donc ça.. Mais la différence entre nous, c'est que moi mon frère, je ne cherche pas à le retrouver. Qu'il reste caché où il est". Tu t'éloignais de lui, de son parfum, de son étreinte. "Tu veux du vin ? Italien, bien entendu. Le meilleur". Tu te dirigeais vers certains cartons de la cuisine pour trouver la bouteille tant désirée. "J'ai étudié, j'ai aidé mon père pour l'entreprise. Et puis j'ai fait la fête, tu me connais, j'aime trop les soirées pour les mettre de côté". Tu riais, légèrement, la fatigue et le jetlag n'aidant pas réellement. "Et toi, tu as trouvé ton demi-frère ?". Tu ne connaissais pas cette histoire, il fallait que tu en saches d'autant plus.

tu as toujours été plus ou moins généreux dans ta vie alors aider une de tes amies de longue date était une chose tout à fait normale, surtout que ça faisait un moment que tu ne l'avait pas vue, qu'elle t'avait manqué et que tu ne savais pas du tout qu'elle était dans la même ville que toi. les cartons se vidaient du camion et s'empilaient les uns après les autres dans son appartement. "toujours oui" et c'était normal, elle était la sœur de ton meilleur pote et elle comptait pour toi. rapidement, tu venais ouvrir tes bras afin que vous vous fassiez un câlin et tu déposais tes lèvres sur son front en l'écoutant parler. " j'comprends que tu aies la haine envers lui, mais t'es sûre que tu ne veux plus le revoir?" pourquoi tu posais cette question ? tu connaissais la réponse et c'était compréhensible, il n'était pas là quand il le fallait. tu l'as laissé partir de tes bras, te demandant si tu voulais du vin. "oh oui ! y a pas meilleur qu'en Italie" et tu étais en peine à ton arrivée ici, de nouvelles saveurs, de nouveaux goûts. c'était différent de ce que tu connaissais déjà. tu rigolais un peu à ses paroles, tu savais parfaitement bien que les soirées étaient bien trop sacrées pour elle. "non.. jamais. aux dernières nouvelles, il serait retourné en Italie" que tu lui dis en haussant les épaules, pourtant ton paternel t'avait dit qu'il ne l'avait pas revu. tu n'savais plus trop qui croire. tu venais trouver deux verres à vin que tu tenais dans tes mains afin que la jolie brune vous serve. "tu n'as pas changé depuis" tu lui souriais franchement.