you know i want you it's not a secret i try to hide // yann henderson ※※※ j’ai l’impression que tu me juges, c’est laid. j’aime pas être jugée avec autant d’intensité. encore moins alors que t’es tranquillement installé sur le tapis de mon salon mais j’compose avec. et si ça me saoule vraiment j’te foutrais dehors. j’hausse les épaules une énième fois secouant la tête avant de proposer d’échanger les rôles. et j’le vois à ta tête que tu t’attendais pas ça sauf que.. j’peux avoir l’air de ce que je veux, mais j’suis clairement pas une coincée. et crois le ou pas, mais moi aussi j’étouffe sous cette tristesse alors si j’peux m’embarquer dans quoi que ce soit qui m’fera me sentir mieux, je prends. « lève ton tee shirt. » donc non, j’irais pas dans ton cou. et à ta question, j’hoche la tête récupérant le joint du bout des doigts pour que tu puisses t’exécuter comme je l’ai demandé. le coinçant entre mes lèvres, j’sortais un briquet de ma poche et poussait un soupir quand la fumée venait envelopper mes poumons. « merci. » j’tire encore une fois avant de te le rendre. de toute manière, j’ai un shot de tequila qui m’attends. attrapant le sel, j’en déposais légèrement sur ton bas ventre l’air concentré. et hop, une descente qui brûle et ma bouche qui finit sur ta peau avec une lenteur pour finalement finir dans un morceau de citron. crois pas que je ne sais pas jouer.

you know i want you it's not a secret i try to hide // yann henderson ※※※ j’peux être froide, fermée, tout ce que tu veux mais j’sais exactement comment me comporter quand j’veux quelque chose en particulier. et je crois que là, je cherche n’importe quelle sensation juste pour me sentir un peu mieux. j’dirais pas « bien » parce que parfois j’ai l’impression que ça n’arrivera jamais du coup, j’préfère y aller en progression. « ça me va » que je rétorque. et dans tous les cas, j’comptais pas m’arrêter à un shot chacun. y a aucun intérêt de sortir tout l’attirail si c’est pour faire ça. et j’crois que par contre, j’m’attendais pas à ce que tu sois aussi entreprenant -quoi que j’aurais dû m’en douter vu que t’étais chez moi. mais bref, tu venais de m’escalader en un temps record, sous mes yeux cette fois amusés. et c’est les boutons de mon chemisier qui saute petit à petit sous tes doigts agile. j’crois que c’est mon rythme cardiaque qui augmente lui aussi considérablement. j’te regarde même si toi, tu regardes plutôt ce qui s’passe plus bas mais j’dis rien. j’te laisse prendre possession de ma peau si ça te change. et je me mords la lèvre inférieure quand tes lèvres viennent se loger au creux de ma poitrine, ta langue glissant doucement sur mon épiderme avant que tu te redresses pour du citron. joint à la main, j’tire une nouvelle fois sans te lâcher du regard. j’crois que c’est bon, t’as capté mon attention. « et si tu l’enlevais complètement ton tee shirt ? » il est pas utile et ce sera plus facile de continuer si j’ai un accès direct à ta peau de toute façon. puis j’attends pas spécialement une réponse pour tirer dessus histoire de le faire remonter. j’glisse le pétard entre tes lèvres charnues lançant mon premier sourire de la soirée.

you know i want you it's not a secret i try to hide // yann henderson ※※※ je mériterais presque un tonnerre d’applaudissement tiens. parce que si pour la plupart, ça reste du bon sens, de l’amabilité, chez moi c’est plutôt compliqué et ça depuis des mois. j’sais même pas comment tu fais pour rester. j’dois pas être agréable, j’suis pas non plus drôle et je réponds quasiment qu’en monosyllabe. ça doit pas être évident à supporter. « oh, tu t’inquiètes pour mes fringues maintenant ? » fringues que j’ai changé pour toi je te rappelle. mais t’attends pas plus longtemps pour détacher les dernières pressions. et le chemisier, il glisse le long de mes bras me laissant avec de la dentelle blanche pour cacher ma poitrine. j’suis pas gênée, j’le suis jamais. je crois que mon corps, c’est le genre de truc que j’ai toujours assumé. avec ses défauts, ses rondeurs et tout ce qui va avec. j’m’en fous qu’on aime pas, moi j’suis comme ça. l’truc, c’est qu’à balader tes doigts comme ça, tu déclenches un frisson. frisson que je tente de réprimer en laissant mes doigts sur crisper sur le tapis. « encore un. » j’prends le shot que tu me tends et souris à tes gestes. ça devient intéressant. faisant glisser un peu de sel sur ma main, j’enfile le verre, le sel pour approcher doucement mon visage du tien, récupérant le citron non sans frôler tes lèvres au passage. et une fois fait, je me débarrasse de l’agrume pour goûter à tes lippes sans rien de gênant au milieu. quand je veux, je prends. je demande pas, j’attends pas d’autorisation. et si je pars du principe que t’es en train de me déshabiller, j’me dis que de toute façon, ça ne te pose pas vraiment de problème, pas vrai ? « peut être que finalement, ça valait le coup de pas récupérer le bon numéro » que je souffle amusée te poussant sur le côté pour me libérer de ton emprise. j’remplis le verre à nouveau et cette fois, c’est moi qui finit à califourchon sur toi. « je t’attends »

you know i want you it's not a secret i try to hide // yann henderson ※※※ peut être que je t’aguiche un peu, j’sais pas. de toute façon, je prémédite pas vraiment les choses. je laisse faire et j’improvise. et je crois que c’est la tek’paf qui a tout lancé. de la soirée morose, on étaient passés au niveau supérieur. rien dont j’allais me plaindre puisque pour le moment, j’trouvais le tout plutôt divertissant. et à califourchon sur toi, j’sentais que l’ambiance se prenait dix degrés dans la tronche. puis toi, tu fais pression pour me faire basculer sauf qu’à trop jouer, c’est ma tête qui tape contre la table et ça, ça fait mal.  « aoutch » que je grimace sous tes excuses. mais j’crois que tu t’en fiches bien, t’es trop lancé et dans tous les cas, c’est pas assez grave pour stopper tout ça. la table qui gicle plus loin et mon corps que tu balances une nouvelle fois déposant un morceau de citron sur ma poitrine. puis ta langue qui se promène sur ma peau langoureusement avant que tes dents n’attrapent l’agrume pour finaliser le shot. j’soupire, te laisse faire, ferme mes prunelles appréciant peut être trop l’instant. ça peut paraître bête à dire mais à ta manière de me toucher, j’avais la sensation d’être belle et… peut être que tu l’pensais. l’instant d’après, j’suis de nouveau contre toi, le coeur battant à une rythme effréné alors que tes lèvres m’attaquent avec force. moi, je plante mes doigts dans ta peau, m’accroche à tes épaules, souffle d’envie contre tes lèvres alors que mon bassin vient faire pression contre le tien. et je capture ta lèvre inférieure entre mes dents, ré ouvrant mes prunelles pour te fixer du regard. j’avais pas fais attention jusqu’à maintenant mais t’es plutôt charmant. physiquement parlant. des yeux donnant envie de s’y perdre, un sourire éclatant et.. ok, j’étais pas douée pour les compliments. relâchant finalement l’otage que je venais de prendre, c’était à moi d’étirer mes lèvres pour un sourire. un vrai. pas forcé et du coup rayonnant. et j’ai la tête qui tourne un peu du mélange qu’on vient de faire, j’crois que quelque part, je me sens euphorique en fait.

you know i want you it's not a secret i try to hide // yann henderson ※※※ c’est pas mal l’euphorie, pas vrai ? ça donne un sentiment de plénitude. comme si soudainement, tout allait bien. et je me dis que j’en ai besoin de ce genre de moment là. parce que c’est typiquement ce qui m’empêche de couler. ce qui me fait tenir dans ce monde pourri. j’suis froide, aigri, tout ce que voulait mais je sais aussi que quand j’suis comme ça, mon sourire il vaut tout l’or du monde. parce que j’ai l’impression de redevenir cette gamine qui s’émerveille devant tout, aimant un peu trop la vie. ça me manque parfois de plus être aussi insouciante, d’avoir si mal à chaque fois. et là, je met pause à tout ce qui se passe dans ma tête juste pour me concentrer sur toi. tu m’enivres et ça me suffit, j’en demande pas plus. je demande pas autre chose que quelques secondes de perdition, j’ai bien compris que j’étais pas celle qu’on aime dans le fond. T’es belle, putain. c’est rien d’autre que quelques mots. mais quelques mots qui apaisent un peu les douleurs. et sûrement que je détourne le regard quelques instants, pas à l’aise dans les compliments. j’ai plus l’habitude, j’arrive plus à y croire mais ça fait du bien. et j’reste accrochée à toi même quand tu bouges, même quand tu respires, j’veux pas te lâcher parce que je veux pas me séparer de la paix qui m’habite là. le joint est de nouveau entre nous et quand tu me l’offres, je le coince entre mes lippes me laissant totalement submerger par la substance. j’les sens tes yeux sur moi et j’crois que ça me plaît d’être regardée comme ça. tu m’trouves belle là où beaucoup m’trouvent grosse, trop épaisse, pas assez filiforme pour ce monde où la taille 32 est une normalité. et tu dégrafes la dentelle, les bretelles glissant sur mes épaules diaphanes jusqu’à me libérer totalement le buste. j’suis pas pudique, ça me gêne pas tout ça. que tu dégages mes cheveux, que tu m’observes comme si j’étais une exposition. j’dis rien, j’continue juste de tirer sur le joint que j’ai entre les doigts alors qu’après avoir posé la bouteille à nos côtés, tes mains se posent sur ma poitrine. des caresses, des baisers et je souffle, la tête qui ballotte en arrière, les pupilles qui se dilatent sous le mélange de tous les effets. mes doigts, ils glissent sur ton torse jusqu’à la lisière de ton jean. puis ils s’affairent à défaire la ceinture, le bouton, tout ce qui pourrait être considéré comme gênant. jusqu’à générer assez d’espace pour se glisser sous les vêtements. toucher, caresser, effleurer la partie la plus sensible chez toi. et j’reviens chercher ta bouche, souriant doucement contre tes lèvres. j’me perds là, et ça me conviens comme ça.