Malgré qu'elle ait l'air en parfaite confiance et harmonie avec sa propre personne, Katsumi n'est qu'un corps vide, un corps à la dérive qui ne sait ni d'où elle vient, ni qui elle est en réalité. A l'aube de son départ pour Harvard, sa mère, Kiko Yamamoto, lui annonça que tout ce qu'elle savait de sa vie n'était qu'un pur mensonge, qu'elle avait vécu dans l'ignorance totale durant de nombreuses années et qu'elle devrait savoir tout ce qu'on aurait pût lui cacher avant qu'il ne soit trop tard et qu'elle ne l'apprenne par elle-même. Il fallait revenir 18 ans plus tôt pour comprendre se qui s'était réellement passé. Fin des années quatre-vingt-dix, le nouvel an était passé depuis quelques semaines quand la jeune Kiko avait comme à son habitude décidé de retourner à son travail, un travail pas très glorieux puisqu'elle était chargée de la paperasse dans une des succursales japonaise de la multinationale coréenne, l'anciennement appelé Lucky-GoldStar. Les asiatiques étaient réputés pour travailler d'arrache pieds et il n'était pas rare de voir la jeune femme trainer dans les bureaux de la compagnie pour tenter de terminer le trie de ses dossiers. C'est là qu'elle fit la rencontre d'un homme qui avait pour la première fois de sa vie, eut soucis de son bien-être personnel et non seulement celui de l'entreprise, un homme qui avait prêté attention à elle en tant que femme et avec qui, elle aurait quelques rendez-vous avant de passer à la vitesse supérieure. mais évidemment, il y à toujours un petit hic dans le système. Jo Seong-Jin était marié, elle l'était aussi alors pour éviter que des rumeurs ne se propagent à leur encontre, ils avaient préférés s'éloigner de peu tout en gardant contact. Néanmoins, les choses n'allaient pas tourner comme ils l'auraient voulu. Un jour, alors qu'elle était partit en vacances avec quelques copines, elle fut prise de nausées et inquiète, elle avait acheté un test de grossesse, test qui s'était révélé positif et qui l'avait inquiété encore plus dans le sens où son mari et elle n'avaient plus tellement de contacts physiques à cette époque là. Au final, elle réussit à régler cette histoire et étant contre l'avortement, elle avait poursuivit la grossesse sans que pour autant le père biologique ne soit d'accord ou non. Du moins, elle avait prévenu Seong-Jin qui avait évidemment refusé de reconnaitre l'enfant comme étant le sien, niant avoir engendré une petite créature lors d'une nuit torride. il était toujours avec sa femme et en plus de cela, il avait son fils d'un an en charge et ne pouvait se permettre de révéler au grand jour son aventure et risquer ainsi son poste déjà bien placé dans l'agence. et comme pour la punir de son pêché, les dieux avaient décidés de lui enlever son époux. Monsieur Yamamoto fut tué dans un malencontreux accident de la route sur la KK Expressway alors qu'il rentrait de son travail à une heure tardive. Kiko dût vivre avec ça mais plaignait surtout sa fille à naitre de n'avoir jamais de figure paternelle.

   Katsumi à grandit entouré de six frères ce qui n'était pas chose facile et malheureusement pour elle, elle n'a jamais été très féminine, toujours ce petit côté garçon manqué qui refaisait surface et qui choquait ses camarades qui la pensait pure et prude justement. c'est à son arrivé au chūgakkō, le secondaire, que la japonaise changea du tout au tout, que son côté masculin s'effaça pour laisser place à une jolie demoiselle, une jeune femme qui voulait prouver que le fait d'être la Ginny Weasley de sa famille n'était pas une mauvaise chose. au diable les joggings quand elle ne portait pas l'uniforme scolaire, la voilà habillée telle une vraie adolescente de son âge, à la pointe de la mode sans pour autant aller dans les extrêmes et bien sûr, en évitant la mode farfelue d'Harajuku. Lors de sa dernière année de collège, la demoiselle eut la chance de faire partit du petit groupe de sa classe de français à pouvoir partir quelques mois en France en échange scolaire et fut la charmante rencontre de son hôte, un garçon de deux ans son aîné aux traits similaires aux siens, yeux bridés, nez retroussé et peau hâlée. malgré qu'il soit au kōtōgakkō (lycée) n'avait jamais empêché le fait qu'ils soient proches, qu'ils profitent des moments de calme pour se balader sur Paname, les Champs Élysée mais aussi visiter le centre Pompidou ou s'émerveiller devant les spectaculaires expositions du planétarium quand ce n'était pas celles de la Cité des Sciences. Ce garçon avait l'air tout de sortir tout droit d'un vieux roman de Victor Hugo. et d'ailleurs son prénom était tout droit sortit d'un des romans les plus lus de la planète. puis une soirée étudiante et quelques jeux stupides surtout le jeu de la bouteille, chose à laquelle on ne jouait pas trop au Japon mais puisque ça semblait drôle, la douce asiatique avait accepté y participé et quelle ne fut pas sa surprise quand elle se rendit compte des défis qu'on lui donnait. embrasser Roméo. la petite brune n'avait jamais osé poser ses lèvres sur celles d'un garçon alors ça n'allait sûrement pas être sur un garçon pour qui elle semblait avoir un crush avéré qu'elle le ferrait pour finir par avoir le cœur brisé quelques jours plus tard quand elle devrait repartir dans son pays natal. et malgré ce refus public, c'est en coulisse que finalement les deux adolescents avaient échangés leur premier baiser ensembles, à l'abri des regards indiscrets sans pour autant se décider à sortir ensembles au vu de la situation. Katsumi n'avait plus qu'une semaine à passer sur Paris avant de retrouvait la fourmilière dans laquelle elle vivait depuis toujours. aux-revoir déchirants, il avait décidés de garder contact, s'appeler dès que possible jusqu'à ce qu'ils perdent tout contact quand Romeo partit à l'université et que ses cours étaient plus intenses.

   après avoir continué à étudier le français mais à prendre des cours de piano grâce à sa muse française, la belle japonaise avait décidé par un coup de tête -réfléchit- de suivre l'un de ses frangins à Harvard pour la simple et bonne raison, c'est qu'elle avait un énorme crush sur son meilleur ami, un running back de la même équipe de foot. il est vrai que Katsumi semblait maintenant être une fille sans émotions, une trouillarde qui fuyait dès qu'un homme qui lui plaisait se mettait dans son chemin, dans sa ligne de mire. son petit cœur faisait boom boom à la chamade comme une pauvre gosse qui fangirlerait sur les chanteurs de BTS devant l'un de leur vlive ou simplement leur concert (puisqu'elle à eut la chance de pouvoir assister à l'un deux.) ce n'était pourtant pas si simple d'intégrer la faculté et l'argent était un gros manque que Kat' s'était décidée à combler, en travaillant d'arrache pieds lors de sa dernière année de lycée. elle voulait sa place là-bas, même si il fallait suer sang et larmes. et même elle fut surprise de la réponse de l'ancien doyen. oui. elle avait sa place en cursus journalisme dans la plus grande université du monde. et imaginez vous la joie de Kiko lorsqu'en plus d'annoncer à ses copines que l'un de ses garçons était harvardien, sa fille allait elle aussi en faire partit même si ce n'était que pour une année. d'ailleurs, à peine eut-elle eut la réponse que la petite s'était jeté sur internet pour chercher un travail sur place. personne ne pouvait lui payer ses étude et évidemment, ce n'est pas la bourse de son frangin qui l'aiderait puisqu'elle était pour le football. pour des questions de budget, Katsumi décida de prendre un appartement en colocation afin de diviser le salaire en deux. elle faisait le rush du soir dans un restaurant coréen sur chinatown et elle donnait de sa personne pour des cours de japonais à des élèves de l'université qui en aurait besoin pour leur études de langue. mais la seule chose qui n'a pas encore été réussit c'était de retrouver son demi-frère parmi toute la foule et d'en plus aller lui taper la discute pour lui expliquer l'histoire entre leurs parents sans qu'il ne la prenne pour une folle, une imposteur ou quoi que ce soit du genre. d'ailleurs, maintenant qu'elle savait ses origines, Kat' était heureuse de pouvoir apprendre le coréen seule, pour son propre plaisir mais aussi parce que ça pourrait peut-être aider au restaurant.