Destin romantique de deux âmes soeurs, Andrew et Sara, ses parents. Mélange de style et de civilisation, ils sont la définition même de l'amour à ses yeux. Archéologue de famille et économiste, rien ne laissait présager une histoire idyllique entre eux et pourtant, madame Hennebert s'est unie à monsieur Kavanagh pour le meilleur comme pour le pire. Ces liens forts et sacrés ont permis à Holly et à sa petite soeur Aéris de voir le jour. Deux petites têtes blondes, deux sœurs au caractère déjà bien différents. L'épanouissement de l'enfance n'a duré qu'un temps rendant nostalgique tout souvenir de cette époque bénie. L'anglaise a grandi dans l'amour et la bienveillance. Elle n'a été confronté qu'à des problèmes de son age, des interrogations insignifiantes et creuses. Chaque partie de son développement est équilibré, le cadre que ses parents lui imposait était sain, les vaines disputes et hautes trahisons n'avaient pas leur place dans le cocon familial. Âge maudit de ses huit ans où Aéris fut confrontée à la mort pour la première et dernière fois de sa vie. La faucheuse emporta sa maman et laissa derrière elle une petite fille brisée et dévastée. L'accident de voiture a été brutal pour la famille Kavanagh. Par obligation, les liens se sont resserrées entre les deux sœurs qui partageaient la même atroce souffrance. Holly était adorable envers elle mais rien, ni personne, ne peut remplacer l'amour protecteur d'une mère. Les liens avec les autres membres de la famille Hennebert se sont arrêtés ici, avec la mort de Sara. Andrew le savait, veuf, papa de deux choupinettes blondes, il garda le cap en mémoire de sa douce et tendre épouse. Ce n'est qu'un an plus tard que le foyer Kavanagh déménagea pour un autre pays, la France. L'opportunité de faire table rase du passé lui était donné. L'anglaise mit du temps à accepter la vérité en face, le deuil est plus compliqué que prévu, au grand dam de son père qui regardait sa fille pleurer tous les soirs, démuni. Il aura fallut du temps à Aéris pour admettre que jamais plus elle ne reverra sa maman. L'adolescence lui a donné tort, touchée de plein fouet par la puberté, ses fréquentations se sont nettement dégradées. Encore fragilisée du décès prématurée de sa maman, elle a accumulé les mauvais choix aux mauvais moments, creusant inévitablement un fossé entre sa sœur et elle. Quand l'une travaillait durement ses études, l'autre s'amusait avec l'autre sexe. Les expériences se sont enchaînées bien trop rapidement, rendant l'anglaise esclave de ses pulsions et de ses envies. Le clivage s'est élargi avec le temps, avec la famille, plus personne ne la reconnaissait, malgré tout, elle pouvait compter sur l'amour inconditionnel que lui apportait son papa. L'âme désinvolte et l'esprit détaché, son adolescence passa lentement jusqu'à ce que l'anglaise ne regagne tant soit peu de confiance en elle. La fin de son enseignement a marqué le début d'une air nouvelle. Sans pour autant se priver, les études gagnèrent un bout de terrain dans sa vie, se mélangeant à sa passion dévorante pour la lecture. Elle habita un an avec son cousin, Theo, dans la capitale française. Sa témérité la poussa à travers les couloirs de l'université de Londres et, un an plus tard, d'Harvard. Sa motivation inébranlable s'est attaquée à ce tout nouveau projet. Au delà du prestige qu'elle pouvait donner à ses études, l'anglaise voulait se rapprocher de son cousin et de sa soeur, tous deux étudiants à Harvard alors. Le projet finit par aboutir en juin 2018, date à laquelle l'anglaise Aéris quitte officiellement Londres pour Boston. Une date qu'elle n'oubliera jamais et qu'elle qualifiera de « nouveau départ.»