En toute honnêteté, jamais je n'aurai pensé mettre les pieds en Amérique outre dans le but d'être en vacances. Pour moi, tout était déjà prédisposé.

J'allais entrer Oxford, m'épanouir dans la psychologie et le désir de pouvoir comprendre ce qui fait qu'une personne réfléchit d'une certaine manière.
Je veux tout comprendre, en passant par le conscient d'une personne mais aussi tout ce qui fait que ses moeurs soient d'une manière précise. La psychologie et la sociologie sont les études vers lesquelles je voulais obligatoirement me tourner.
J'ignore si j'ai une réelle envie de comprendre tout ce qui tourne autour de ses sciences ou si ma propre famille y est lié. Ma famille n'est pas lambda. Est-ce que mes passions seraient différentes si ça avait été le cas ?

Ma vie ainsi que celle de mes frères et sœurs ont toujours été millimétrées. Nous sommes quatre enfants. William, l’aîné. Viens ensuite Phillippa qui est ma jumelle puis Arthur, le dernier.
Nos éducations ont été strictes puisqu'il fallait être digne des rangs que l'on avait hérité à nos naissances. Duc, Lady.. Nous avons une étiquette à respecter.

La politesse, la façon de se comporter. Marcher d'une certaine manière, retenir un prénom ou autre chose. Mon dieu, il y a tellement de règle à respecter.
Quand j'étais enfant, je ne les supportais pas et le moindre prétexte pour essayer d'y échapper. Souvent, ça ne marchait pas et comme mes frères et soeurs, j'ai du me résigner à les accepter. Quand on ne connait que ça, on finit par y prendre goût, je suppose.

J'ai toujours été proche de ma famille. Que ce soit de William ou d'Arthur. Mais j'ai toujours eu une relation plus étroite avec Philippa. Il était rare que nous ne soyons pas ensemble. Aussi, quand elle a dit vouloir partir avec William a Harvard, je me suis senti un peu..  Je n'irai pas jusqu'à dire trahit mais ça à définitivement jeté un froid ici...
La chose la plus importante pour moi, c'est eux. Ma famille..

Quand ils m'ont annoncés vouloir partir... Je me suis senti soudainement toute seule. En particulier parce que je ne m'attendais pas à ce que Philippa n'ait l'envie de partir.. sans moi. C'est peut-être un peu égoïste mais je ne me voyais jamais quitter ma soeur. Maintenant, je revois un peu les perspectives. Et même si je compte les rejoindre à Harvard, je prends l'expérience comme un petit moyen de me détacher malgré le fait que mes frères et soeur seront tous là.

Je ne sais pas à quoi m'attendre à Harvard.. Mais je sais que je ne veux pas forcément que l'on me traite comme on peut me traiter ici.
Est-ce que ce serait le moment de se fondre dans la masse ? Un temps soit peu puisque je ne peux pas camoufler mon nom... encore moins mon visage.

Je vais y arriver!