"Un mot a été inventé et est utilisé pour décrire un trouble de stress post-traumatique concernant exclusivement l'avortement. PASS. Post Abortion Stress Syndrome. Bien que ce n'est pas un mot reconnu par la communauté médicale américaine, l'association des psychiatres américains ou l'association des psychologues américains, c'est un terme qui a été donné aux effets psychologiques qu'a l'avortement similaire au trouble de stress post-traumatique. Chaque événement causant un trauma peut emmener à un stress post-traumatique." Chaque événement causant un trauma peut emmener à un stress post-traumatique. Chaque. Événement. Mahëra relit ses mots encore. Dans sa tête, dans ce bar, au beau milieu de l'après-midi, mais elle était déjà à son deuxième verre de vin, prête à se faire servir le deuxième. Elle était une experte en recherche, se diagnostiquait seule, et pratiquait l'auto-médication comme une chef. Indépendante n'était pas un simple adjectif pour la décrire, elle préférerait mourir de froid et de faim avant de demander de l'aide, persuader qu'elle pourrait se débrouiller seule. Elle poussait le bouchant un peu loin parfois, mais c'est ce qu'elle était. était. Elle n'avait pas été elle-même depuis un moment, et elle en était bien consciente. C'était plus fort qu'elle, incontrôlable, elle pouvait voir les changements, tout abords minimes, s'installer petit à petit dans sa routine. les insomnies. sa nouvelle passion pour le cabernet sauvignon, ses sautes d'humeurs, sa solitude. Elle a toujours été une femme qui aimait être seule, mais c'était différent. elle se sentait seule à présent. Vide. Elle ne saurait mettre des mots sur ce qu'elle ressentait. Alors elle cherchait une explication. Une façon de rationaliser ce qu'elle ressentait, mais rien ne semblait aller à son état. Rien n'allait. Et pourtant, ses mots raisonnaient dans son esprit. Chaque événement causant un trauma eut emmené à un stress post-traumatique. Encore un peu ? La serveuse contemple son verre vide et Mahëra accepte avec un signe de tête. Elle ne voyait pas une once de jugement dans les yeux de la serveuse, et d'une certaine manière, ça la consolait dans son diagnostique. Elle allait bien. Elle fermait les pages en question de son navigateur et fermait son ordinateur quand elle aperçut son ami arrivé. Malaki, lui, il saurait lui redonner le sourire.

« Je vais aller boire un verre avec des amis, on se retrouve après ? » Dis-je à ma sœur jumelle en posant un baiser sur sa joue, souriant devant sa mine boudeuse. Je sais qu’elle aurait aimée venir avec moi, se détendre, mais je sais également que mes amis et les siens ne sont pas vraiment les mêmes. Elle aurait fini par râler et demander à rentrer et moi, aimant tellement ma sœur, j’aurais craqué et fini par quitter mes potes pour rentrer chez nous. Du coup, je préfère prendre mes précautions et ne pas tenter le diable en l’abandonnant quelques heures, histoire qu’elle soit à la maison ou qu’elle ait, elle-même, faire un tour avec ses potes. De toute façon, tant que je lui envoie des messages et que je la tiens au courant, je sais que ça finira bien. Une fois dans ma voiture, je me dirige vers l’endroit où je dois retrouver mes amis, bien qu’en soit, je devrais me calmer avec les sorties. Je n’arrête pas…entre les rendez-vous sur Tinder, les soirées en bandes, les verres en solitaire qui ne finissent jamais seul. Bref, ce n’est pas spécialement une bonne idée en sachant que je dois absolument étudier et que demain, je dois aller au refuge faire mon bénévolat. Une fois devant l’entrée, je me gare et sors rapidement pour entrer dans les lieux…sauf que voilà, mon regard ne se pose pas sur mes amis, mais bien sur Mahëra, ma meilleure amie. Directement, un léger sourire vient glisser sur mes lippes, elle a toujours cet effet sur ma personne. Amoureux de la blonde depuis des années, j’avais appris à vivre avec mes propres émotions, refusant qu’elle le sache, sachant que de toute façon, elle est trop bien pour moi. Approchant d’elle, je fini par me placer à ses côtés. « Salut toi, tu fais quoi ici ? » Dis-je en venant déposer un baiser sur sa joue, m’accoudant au bar en prenant clairement mes aises. Je me tourne vers la barmaid, lui souriant doucement également, mais cette fois-ci, un sourire un peu moins formel, comme je sais si bien le faire. « Une bière s’il vous plait. » Elle est plutôt jolie la barmaid, mais au fond, je sais aussi que la blonde à mes côtés l’est davantage et la toujours été…En même temps, j’ai l’impression que tant que j’aurais des sentiments pour Mahëra, personne n’arrive à sa cheville.