zores ★ just a touch of your love
w/ ares raad  — City Center @ Boston, novembre 2017
Mon cœur bat, peut-être un peu trop pour que ce soit normal. Mais je me rendais tout de même dans ce quartier, cette rue plutôt malfamée de Boston. C'était le centre ville, mais ça restait la rue à éviter. Mais il habitait là Ares, et moi, j'avais envie de cette dose. Des recherches poussées m'ont mise sur la route de l'ecsta. Cette drogue qui donnait euphorie et sentiment de confiance, qui m'enlevait tout le mal-être que je ressentais. C'était MA pilule magique et j'en avais envie, j'avais envie d'en prendre tout le temps, le plus possible. Je voulais me sentir bien et ce ne serait que grâce à ça. Jonah m'en a donné l'autre soir et ce sentiment avait été tout bonnement exquis. Et je savais que si j'en reprenais ce soir, j'allais possiblement pouvoir lui donner ce qu'il veut. Sûrement même. Je me souviens de cette sensation de vouloir tout toucher, de cette envie qui m'avait tiraillé le bas-ventre une bonne partie de la soirée. Je ne portais pas de sous-vêtements, comme il m'avait demandé. Ni soutien-gorge, ni culotte. Juste un pantalon - assez inconfortable pour le coup - ainsi qu'un top léger, sous un manteau de type trench. Mon cœur battait vite, mais je m'y rendais quand même, parce qu'il fallait se l'avouer, c'était un homme canon Ares. Et ce serait mentir que de dire que je n'y ai pas pensé. Mais depuis Beau, je n'avais plus rien tenté avec un homme. Une première. Un stress énorme. Mais je savais qu'avec la pilule magique, ça irait mieux. Ma main devant la porte, je frappais. Deux coups distincts, sans rien dire. Il savait que c'était moi, c'était prévu tout ça. Je soufflais un coup, j'inspirais grandement, et ça irait bien, ça irait très bien. Il allait peut-être me guérir en fin de compte. Pas de manière conventionnelle... mais d'une manière quand même. La porte s'ouvre, il est là et je ne peux pas m'empêcher de sourire. Oui, mon cœur bat vite, mon cœur veut s'échapper. Mais je n'allais pas lui échapper, ce soir, j'allais être sienne.

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Et si je regrettais ? Et si j'allais pas apprécier  ? C'était ma hantise. Vivre ça avec lui, après Beau, c'était quelque chose qui me faisait stresser plus que de raison. Mais on avait parlé par message, et il était impossible pour moi de faire machine arrière. Disons que les choses étaient assez compliquées et que pour oublier Eli, pour oublier Phoebe, c'était peut-être la solution. Alors j'allais là-bas pour avoir ma dose et puis ce quelque chose en plus. Je m'étais doutée qu'il était attiré par moi quand sa main avait touché mon genou, ma cuisse la dernière fois, mais sans réellement le comprendre. Là, ça me revenait et oui, possible que ça m'avait fait de l'effet sur le coup. C'était Ares, c'était le grand méchant loup, celui qui pouvait me bouffer toute crue. Je savais que je n'étais pas indifférente à son charme et que les choses pouvaient potentiellement être plus compliquées. Je ne devais surtout pas m'attacher à lui, non. Et puis, ce n'était que du sexe, n'est-ce pas ? On allait coucher ensemble, j'irai me mettre dans le canapé pour dormir et puis on verra ce qu'il adviendra par la suite. Et peut-être qu'un jour, il me laissera juste prendre ma dose et repartir sans avoir à me guetter. Peut-être... ou peut-être pas. La porte s'ouvre et je le découvre, torse nu, simplement vêtu d'un jogging et ça y est, j'ai déjà chaud. Il est beau. Son corps se penche, ses doigts me dessinent la mâchoire et ses lèvres trouvent les miennes. C'était.. doux. Wow, je n'avais pas pensé à ça venant de lui... mais ça me convenait, je me laissais faire, y compris quand sa main attrapait la mienne, quand il m'attirait dans l'appartement et qu'il me collait au mur, son corps me faisant alors prisonnière. J'étais sienne ce soir, et j'allais simplement me laisser aller, sans réfléchir. « S'il te plait oui » Fais moi planer, fais moi rêver. Fais moi tout oublier. Ma main libre glissait le long de son torse, dessinant ses formes, ses traits marqués, ses abdos. Son corps était parfait, ses tatouages m'intriguaient et je finissais par les dessiner de mon index. J'attrapais le cachet qu'il m'offrait et je l'avalais immédiatement, sans attendre. Grâce à Jonah, j'avais déjà testé, je ne l'avais pas dit à Ares, de peur de le savoir en colère, mais oui, je savais ce que je voulais à présent, je savais les sensations que je cherchais et c'était l'ecstasy qui allait me l'apporter. Et je savais pertinemment que c'était ce qui allait m'aider à vivre ce qui allait se passer par la suite. « Prends-en toi aussi, je veux m'envoler avec toi ce soir » Autant par nos deux corps qui se retrouvent, que par cette substance qui nous enivre. Et je finissais par poser mes lèvres sur son épaule, remontant à son cou, le long de sa mâchoire puis ses lèvres. C'était doux au début, comme il a pu le faire à mon arrivée, avant de laisser ma langue chercher à s'immiscer entre ses lèvres pour chercher sa jumelle.

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