mon téléphone sonne, je reçois une notification instagram ou tu as aimer une de mes photos, cela fait des années que je n'ai plus de nouvelles de toi je regarde deux fois avant de réaliser que c'est bien réel. je ne sais pas si je dois débuter la conversation avec toi par message privé, pour te dire quoi? c'est toi qui a rompu après tout pour quitter boston et vivre ton rêve. je regarde l'heure et je décide de me faire livrer une pizza quatre fromages, je vais certainement passer la soirée devant netflix je n'ai pas envie de sortir aujourd'hui je veux rester au calme. une fois l'appel passé je fonce dans ma chambre me mettre en pyjama et j'attache mes cheveux en chignons histoire de me mettre à l'aise, je traîne en chaussettes puis j'entends sonner. aller ouvrir en pyjama au livreur ça ne me gêne pas du tout, après tout je ne suis pas la première qu'il voit comme ça, mais il est rapide tout de même. je prépare ma carte de crédit et quand j'ouvre la porte je te vois planté la et j'en reste bouche bée. « ah bah tu n'es pas le livreur de pizza. » je ne trouve rien d'autre à te dire pour le moment.

@hunter darcy

Je relis une fois de plus la lettre que j'ai reçu ce matin. Je  la relis encore et encore, le nez collé dessus, parce que je ne parviens toujours pas à croire ce que je vois. Trois ans. Trois ans que je n'ai plus aucune nouvelle de Maggie. Trois ans qu'on a rompu et qu'on avance tous les deux de notre coté. Je n'espérais même plus obtenir de ses nouvelles un jour. Surtout pas après autant de temps. Pourtant, je tien entre mes mains une lettre qu'elle m'a envoyé. Elle parle de nous, de ce qu'elle ressentait et je me sens nostalgique. Parce que Maggie, ça aurait pu être la bonne. Si je n'avais pas été chanteur et si elle n'avait pas été étudiante. On a fini par s'éloigner et il m'a fallut un moment pour passer à autre chose. Alors recevoir cette lettre maintenant, c'est juste pour remuer le couteau dans la plaie. Trop occupé à ressasser notre passé commun, je ne vois même pas que le cachet de la poste indique Boston. Ce n'est que quand je me décide à faire ce que je m'étais promis de ne jamais faire, la stalker sur les réseaux sociaux. Je vais même jusqu'à aimer l'une de ses photos, celle où elle parle du prince charmant. Moins discret que ça tu meurs. Elle est toujours sur Boston. Elle est toujours sur Boston et on ne s'est plus croisée depuis. Je veux bien que la ville est grande mais à ce point-là. Maintenant que je sais qu'elle est ici, j'attrape mon manteau et cette fichue lettre pour la rejoindre chez elle. Dégoter son adresse n'a pas été tellement compliqué. J'ai appelé un ami qui m'a donné ça rapidement. Trouver un taxi pour y aller à été plus difficile par contre. Beaucoup plus complique même. Mais je finis par y arriver. Je frappe, j'attends qu'elle ouvre et je lui montre directement la lettre. Autant qu'elle sache ce qui m'a amené jusqu'à elle. "C'est quoi ça ?" Ma phrase arrive au même moment que la sienne. Sérieusement, c'est tout ce qu'elle trouve à me dire ?

pizza et soirée netflix pour moi c'est une bonne soirée je trouve, je fais ma flemmarde déjà en pyjama avec un chignon sur la tête, je ne compte pas recevoir de visites ce soir de toute façon. je vais certainement me mater un film de noël pour me mettre dans l'ambiance vu que dehors il neige et que c'est bientôt noël. on sonne à la porte et quand j'ouvre je te vois directement, ça me fais tellement bizarre comme un électrochoc. au moment ou je parle tu me montre une lettre. merde. je la reconnaît cette lettre que j'ai écrite après notre rupture, cette lettre que j'ai dû certainement envoyée avec d'autres sans le vouloir réellement. « tu l'a lu il me semble donc tu sais ce que c'est.. entre. » je n'ai pas envie que les gens sur le palier de mon immeuble connaissent ma vie privée. je referme la porte derrière toi et je te regarde ensuite. « je ne voulais pas l'envoyer c'est fait par erreur en tout cas. » crois moi, jamais j'aurais voulu l'envoyer consciemment. « désolée de ne pas te recevoir habiller correctement, mais après tout ce n'est pas la première fois que tu me vois en pyjama. »