Extrait de l’entretien de Basile pour Harvard.

‘‘Alors Monsieur Mulliez, votre dossier scolaire et votre curriculum vitae est bien remplit. Je savais que je reconnaissais votre nom de famille, la Fondation Mulliez est une institution digne de ce nom en Europe. Parlez-moi de vous.’’

Basile est assis bien droit, tel un élève modèle comme toujours. Il porte un habit fraîchement acheté dans une boutique de mode dans le quartier de la mode de Paris. C’était un des trois assembles qui avait été sélectionné par ses soins pour amener à son entretien. Il avait passé chaque ensemble au peigne fin sur son lit à l’hôtel avant de jeter son dévolu sur un habit noir. Chic, simple et digne de bonne famille. Il est confiant, son assurance peut se lire dans sa posture, dans son regard.

‘‘ – Il est évident que mon dossier parle de mes actions mais avec plaisir, je vous parle un peu de moi. Basile Mulliez, Fils de Richard et Clara Mulliez malgré le nom qui est le plus connu est celui de mon grand-père Anton, son nom est presque connu partout en France. Je suis fils unique, c’est dommage à mon avis. J’ai une enfance parfaite dans ma France natale. Ambitieux, depuis mon tout jeune âge j’ai voulu accomplir de grandes choses. Mon oncle Christian peut vous le confirmez. J’ai bon espoir de faire partie de faire des gens qui pourrons changer le monde avec un diplôme de Harvard.’’

La réponse semble satisfaire son interlocuteur. Ce dernier prend quelques secondes de silence pour inscrire quelques mots sur une feuille de papier dans le dossier de Basile. Il enchaînera avec quelques questions dans un entretient qui dura plus d’une heure. Deux semaines plus tard, une lettre d’acceptation officiel franchit l’océan pour se rendre à Basile. Le fils prodige quittera sa demeure française pour entreprendre un fabuleux voyage en direction des États-Unis qui le changera à jamais.


Quatre ans en sol américain.

Le temps est un maître absolu. Il nous contrôle, fait l’objet d’envie et de plaintes. Les secondes s’écoulent sans en avoir le pouvoir de l’arrêter. Basile à survécu à la vie américaine. Il a allumé des brasiers, laissez plus de brûlures qu’il peut en compter et gardez en objectif ses ambitions universitaires. Il a travaillé ses études du mieux qu’il pouvait mais qu’est-ce qui peut tout dérégler? De l’alcool, de la drogue mais surtout des filles. Deux brasiers qui au contact de Basile provoque des feux de forêts. La déesse arc-en-ciel et la louve des forêts.

Le temps présent.
(Conversation avec Christian)

Il est assis devant Christian avec un air blasé. La nuit précédente, le feu qui le brûle de l'intérieur l'a dévasté. Il a revu la louve, cette prédatrice cruelle au regard de braise. D'habitudes pleins de remarque, il n'a pas voulu l'affronter. L'alcool dans son sang et les vapeurs de tout sauf des clopes ordinaires l'ont paralysé. Pas très efficace contre les prédateurs de la forêt. Christian se racle la gorge pour le sortir de son silence.

- Ça fait combien de temps?

Basile un peu éméché se relève dans le fauteuil de cuir.

- Trop longtemps, putain j'aurais pas dû la revoir, cette ombre me pourris la vie...je l'ai voulu longtemps, la désirée, oh putain Christian. Quand je l'ai revu, oh les souvenirs, j'ai repensé à nos plans d'avenir...

Un rire amer s'échappe de sa gorge. L'avenir avec Louve, cette affirmation n'a aucun sens, une foutu erreur de syntaxe, de conjugaison. Il finit son verre d'un coup et le dépose sur la table qui sépare les deux hommes.

-Bref, c'était une connerie, j'ai envi de frapper un mur, briser quelques chose ou peut-être quelqu'un. Je ne devrais pas m'en faire et même m'en foutre. On n'a pas échangé un mot depuis février et c'est bien comme ça.. même la déesse arc-en-ciel me fou les nerfs.

Christian lui n'est pas convaincu. Il connaître trop bien Basile pour savoir que ce n'est pas son genre de rester assis à rien faire. Il dépose son carnet de note devant lui et enlève ses lunettes.

- Tu ne peut pas me mentir Basile, je te connaît trop autant que ton père. Ça te ronge de l'intérieur, toi, Louve, l'enfant...

Christian est un psychologue de profession, un oncle par les liens du sang et un confident par choix. Basile remercie le ciel. Il ne portera aucun jugement et gardera cette conversation secrète. Le pire c'est qu'il à raison, son jugement est en plein dans le mille. Il refuse de l'admettre mais c'est difficile de passé au travers. D'avancez dans la vie. Basile regarde longuement son oncle et réfléchit aux paroles qu'il va prononcer. Lorsqu'il est prêt, il répond avec une seule envie , mettre fin à cette conversation et partir. Il a des devoirs à faire et des rapports semestriels à faire aussi.

-'' Tu as raison mais je ne peut rien y faire, je dois mettre ça te côté. Oui l'idée d'avoir un enfant avec Louve à été une idée mais maintenant c'est aussi mort qu'une forêt après qu'un feu l'ai ravagé. J'ai besoin de vivre, me sentir vivant... mettre l'attention sur moi. Merci Christian d'être venu me voir mais pour le moment j'ai besoin d'y aller.

La douleur est trop sensible, une vilaine cicatrice qui prend du temps à guérir. Il se lève et va serrer son oncle contre lui pendant quelques instants. Il sent son parfum venant directement des meilleures parfumeries de Paris, il le reconnaît trop parce qu'il en possède quelques-uns lui-même. Son oncle n'insiste pas, il le sait que essayer de contrôler Basile, c'est comme essayez de contrôler le vent. Le vieil homme le serre une dernière fois dans ces bras. Il reprendra l'avion en direction de Paris plus tard dans la soirée.

''-Jai confiance en toi Basile, n'oublie pas de respirer, essaie de faire la paix avec toi même comme ça le feu qui te brûle de l'intérieur pourra diminuer. Je dirais à tes parents que tu va bien. À bientôt Basile.

Ses paroles font du bien même sans qu'il le laisse paraître. Basile quitte son oncle pour rejoindre l'ascenseur en espérant le revoir bientôt. La France lui manque mais sa vie est aussi à Harvard.
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