Il voulait te blesser mais toi aussi tu pouvais le faire. Quoique c’était peut être déjà fait. Mais malgré tout tu ne pouvais pas le laisser dire tout ce qu’il disait. Alors comme toujours, t’y allais avec la provocation c’était ta meilleure arme mais cette fois-ci elle t’a couté un bon coup dans les côtes cette provocation. Tu t’arrêtais un instant, toussotant et tentant de reprendre ton souffle. Une de tes mains étaient sur tes côtes alors que l’autre vola pour venir frapper le si parfait visage de Raleigh. « Mais tu te prends pour qui espèce de taré ? » A cet instant tu arrivais encore à te contrôler. Tu reprenais ton outil de provocation et de charme mais tu allais finir par exploser tu n’étais pas une de ces gentilles petites poupées qu’on posait dans un coin pendant deux heures. La discussion s’envenimait de plus en plus jusqu’à ce que la bombe explose. Et c’est là que tu lui balançais tout. Le bébé, votre bébé. La chair de ta chair que tu as perdu il y a dix ans suite à une mauvaise chute. Tu pensais au moins que cela lui ferait quelque chose. Tu pensais que tes larmes allaient le percuter un minimum mais rien. Il ne te croyait même pas. Pour lui tu étais une menteuse. Tu te mis à mordre ta lèvre afin de contenir tes larmes. Tu la mordais tellement fort qu’un goût de sang coulait sur ta langue. Tu ne disais rien tout le long de sa tirade. Mais il voulait quoi ? Voir ton vagin ? Voir ta cicatrice de césarienne ? Elle n’était pas aussi horrible que vous le pensez mais elle se voyait malgré tout. Tu le fixais droit dans les yeux. Ta rage montait et ce fût plus fort que toi, tu le poussais de toute tes forces avant de venir lui asséner un nouveau coup mais cette fois-ci le poing fermé sur sa joue. « Mais t’es un grand malade ! » Tu veux voir ? Tu veux voir que je mens pas ? Tu jetais un vif coup d’œil autour de toi et ni une ni deux, tu faisais glisser ta robe jusque dans le bas de ton ventre. Tu te retrouvais en soutien gorge sur un parking mais c’était plus fort que toi. Tu pointais la ligne qui se traçait sur la moitié de ton bas ventre. « Et ça c’est quoi ? Je me suis fais charcuter pour avoir une excuse en béton ? » Tu étais hors de toi, tu criais tellement fort que tu étais comme sortie de ton corps. « Alors oui je l’ai perdu mais pas parce que je n’en avais rien à foutre mais parce que j’ai chuter dans une foule, je me suis fait piétiner et j’ai perdu le bébé à six mois de grossesse mais tu as raison bon débarras si c’était pour avoir un abruti de père comme toi je préfère avoir vécu ça toute seule comme tout en fait. » Tu remettais ta robe, massait ta main endolori par le coup de poing. « Maintenant va te faire foutre Raleigh ! Va en enfer ! » Tu remettais ta robe correctement, réajustais tes cheveux et tu t’apprêtais à rentrer dans la boîte de nuit.